Le Mécanisme

« L'objet est et n'est pas là. »

Sommes-nous les fantômes de nous-mêmes ? Une rencontre fortuite peut-elle nous permettre de répondre à certaines de nos questions existentielles ? La vie n'est-elle faite que de récurrences ?

Une bande dessinée par facile à suivre. le mécanisme est bien pensé ! C'est assez sympa de faire des allers-retours entre les pages, de les reprendre du début après avoir vu les derniers dessins, de chercher, de se creuser les méninges. Bref j'aime bien être bousculée ! Les dessins et les couleurs choisies rendent bien l'ambiance étrange qui vous prend dès les premières pages. Je remercie Babelio et les éditions Marabout pour l'envoi de ce roman graphique.

Que ce soit au niveau de l'histoire elle-même ou au niveau de la forme BD qui est trèèèèès loin de mes habitudes, je ne suis pas certaine d'avoir pris toute la mesure de ce roman dessiné.
Et pourtant il en ressort une expérience de lecture plutôt satisfaisante. Comme quoi l'incompréhension ou le manque de connaissance n'empêche pas le plaisir!

Pitch (4ème de couv):
"Un matin d'août 1981, après une grande fête dans son manoir de San Francisco, Marcus Carlton, romancier mondialement connu, se suicide en sautant du Golden Gate après la publication de son seul et unique livre, le Mécanisme."

Ou comment un pitch peut appâter une amatrice de polar… Mais il y a tromperie sur la marchandise! Car je m'attendais clairement à une BD d'enquête autour du décès de l'auteur Marcus Carlton.
Alors qu'il s'agit de l'histoire "étrange" (je ne sais pas comment la définir autrement) du jeune écrivain Jonathan Bennett, fasciné par l'oeuvre de Carlton: le Mécanisme. Un roman dont on comprend qu'il semble être une sorte de manuel (ou vu comme tel par ses lecteurs en tout cas) qui permet de prédire l'avenir en s'attachant aux petites choses du quotidien qui sont une pièce du puzzle du grand ensemble qu'est notre vie. Tout s'imbrique. Il suffit de comprendre le plus petit pour avoir une vision d'ensemble du plus grand. Ce qui signifie que tout est prédestiné?

C'est au travers d'une rencontre hasardeuse (ou pas tant que ça du coup!) entre Bennett et un vieil homme, Don Carter, tout autant fasciné par Carlton que vont s'échanger des réflexions, parfois tendues (et on retrouve là une atmosphère polardesque), autour de la vie et des choix qu'elle offre.

Je ne m'y connais absolument pas en dessin donc je ne vais pas m'aventurer dans une analyse. Mais je peux dire que j'ai aimé la simplicité du trait et le panel des couleurs choisies.
Par contre, comme d'habitude, j'ai toujours autant de mal à avoir une lecture fluide, mon oeil n'arrivant pas à globaliser et le texte et le dessin en un seul et même objet au service de l'histoire.

Ca existe des cours de lecture de BD?
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