Dans la vie, il y a des vilains canards, des moutons noirs, des cygnes noirs. le tout est de toujours bien identifier qui est qui. C'est ce que n'a pas fait Bacchus, le dernier indien Natchez de la Nouvelle-Orléans. Il en est mort, et Holly Ann se prend d'amitié pour Diane la fille de Bacchus. Puis elle rencontre la soeur, qui danse sous la pluie, qui tombe, incessante et implacable sur la ville.
Le deuxième tome des aventures d'Holly Ann offre aux lecteurs les mêmes ingrédients que le premier. On ne parle plus de Vaudou, mais des indiens Natchez. Il y a un collier qui confère des pouvoirs à son détenteur légitime. On navigue au propre comme au figuré dans des eaux troubles, soit via les inondations de la Nouvelle-Orléans, soit par les visites régulières aux bordels de la ville...
Holly Ann s'expose de plus en plus. Vis-à-vis du Sergent Loyola, avec lequel une idylle se noue (ou s'est noué). Vis-à-vis de Saphira, tenancière de boxon. On en apprend donc un peu plus sur Holly Ann, au compte-gouttes, c'est clair. Elle menace, aime, caresse et déduit... tout cela se mélange dans une BD qui flirte avec le surnaturel, mais tout a toujours une explication rationnelle, même en bordure du bayou.
Quelques scènes bien pittoresques émaillent le tome. Comme ce départ, dans une Nouvelle-Orléans inondée, en barque improvisée à partir d'un cercueil...
Comme pour le premier tome, j'ai apprécié le dessin et le découpage. Par contre, je trouve que l'enquête va vite et qu'elle aurait pu franchement se déployer sur davantage de planches.
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Pas beaucoup de changement par rapport au premier volet de cette série.
Cela commence avec une énigme sur les moutons noirs, les vilains petits canards, les cygnes noirs . . . ambiance bayous oblige.
Les dessins de Servain sont toujours de la même veine et de bonne facture.
On va donc poursuivre notre découverte de la nouvelle-Orléans, du Mississippi qui déborde lorsque, comme dans ce récit, il pleut de la page 1 à 48 incluse.
On découvre une tribu indienne peu connue : les Natchez habitant originellement une ville du même nom et capable selon leurs légendes d'interagir avec les éléments (ici la pluie) mais dont il ne reste plus beaucoup de représentants. Les Français semblent y être pour quelque chose (pas les Normands, sinon avec la pluie ...)
L' Héroïne est toujours enquêtrice par vocation non élucidée et nous révèle au contact de la jeune indienne Diane Uwahci sa nature bisexuelle, scénaristiquement appelé à renforcer le caractère indépendant qui la définit selon le scénariste.
Bref, pas de quoi casser une patte à une oie, quelle qu'en soit la couleur.
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Une nouvelle aventure de Holy Ann qui nous permet d'en savoir un tout petit plus sur son passé. le rythme est toujours lent mais je trouve que cela colle bien avec l'ambiance de cette ville si charismatique. La palette de couleur est plutôt maussade étant donné qu'il pleut tout le long de l'histoire. Cependant c'est plutôt bien fait et pas du tout monotone. L'intrigue est toujours un peu simple mais avec des touches de mystères ce qui a suffit à me tenir en haleine jusqu'au bout. C'est ce qui fait le charme de cette série.
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Bien que le mystère qui entoure Holly Ann est toujours aussi impénétrable, cet album nous propose un récit lent mais captivant qui prolonge la magie installée dans le premier épisode.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Une série polar au ton et à la forme classiques comme on n’en fait plus beaucoup (...) l’ensemble est impeccable, au service du plaisir de lecture.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Ici, la pluie qui ne cesse de s’abattre baigne l’ensemble d’une certaine torpeur, ajoutant au côté dramatique d’un scénario qui prend son temps, bercé par une trompeuse lenteur.
Lire la critique sur le site : BDGest
Pendant des siècles, les européens ont cru que tous les cygnes étaient blancs. Il a fallu attendre les grands explorateurs du XVII ème siècle pour qu'on découvre qu'en Océanie, il existait des cygnes noirs.
On ne peut se contenter de ce que l'on connait pour établir une vérité universelle... Car il peut toujours surgir un élément inconnu. Un cygne noir qui remettra tout en cause.
Le mouton noir...
Le cygne noir...
Le vilain petit canard...
Trois animaux qui ont en commun le différence...
Et pourtant...
A chaque fois que je rencontre quelqu'un de "différent", je me demande...
Est-il un mouton noir, un cygne noir ou un vilain petit canard ?
- Il y a une raison particulière qui vous incite à chercher la vérité et à aider les gens ?
- Certainement. On a tous des souvenirs qui nous poussent et nous rendent obstinés.
Mais voilà il ne reste que moi, et je ne suis qu'à moitié Natchez.
Les ethnies, les tribus . . . c'est plutôt . . . un fardeau.