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3,68

sur 436 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Le monde de Sophie" de Jostein Gaarder, publié en 1995, était un roman qui permettait de s'initier à la philosophie de façon ludique.
"Les Yeux de Mona" est le roman qui permettra surement de s'initier à l'art de la même façon.
Parce qu'une petite fille risque de perdre la vue, son grand-père va l'emmener chaque semaine découvrir une oeuvre d'art dans un musée parisien.
L'idée est loin d'être mauvaise, mais le côté "une oeuvre par semaine" durant 52 semaines est vite répétitif, bien que chaque visite ne dure que le temps de 2 ou 3 pages.
Et même si j'ai appris quelques faits ou anecdotes sur les oeuvres proposées, je n'ai pas aimé le fait que le grand-père propose également une sorte de morale ou de vérité absolue au sujet de chacune des oeuvres.
Le grand-père m'a d'ailleurs impressionnée par son érudition exceptionnelle, à croire que ce monsieur a des connaissances poussées en peinture, sculpture, architecture, mais aussi en histoire, philosophie, religion etc...
Le roman n'est pas déplaisant à lire, mais j'ai trouvé dommage que l'aspect didactique soit autant marqué.
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Un roman qui m'a laissé un sentiment ambivalent.

D'un côté, j'ai apprécié le thème même du livre (l'Art), la variété des oeuvres et de leurs supports.
Les miniatures sont dans la jaquette, ce qui permet de visualiser facilement (même si c'est un peu petit, j'aurais personnellement préféré qu'elles soient en pleine page dans le corps du roman). Les descriptions sont très fouillées, ce qui fait voir plein de détails et je me suis laissée surprendre même avec des oeuvres que je connaissais.
Et on apprend plein de choses à travers la relation pleine de tendresse des deux personnages principaux.

Cependant...
Mon intérêt a décru passé une dizaine de chapitres face à la répétition de la narration. Une oeuvre = un chapitre, toujours construit de la même manière (fil rouge de l'histoire / description / discussion entre Mona et Henry / leçon à tirer). Multiplié par 52. 
Alors, certes, c'est instructif, mais cela m'a régulièrement paru un peu artificiel. le mieux est peut-être de ne pas tout lire d'une traite, mais au contraire d'étaler un peu la lecture ?
J'étais également quelque peu sceptique face à l'érudition véritablement hors-norme du grand-père (que ne sait-il pas ?) et surtout l'âge de Mona, 10 ans mais capable de livrer lors d'un exposé en classe "une prestation d'historienne de l'art". 

Enfin, je pense que ce qui m'a le moins convaincue, c'est le fil rouge. Surtout quand surgit un sujet de société, très éloigné de l'Art. Chacun aura son opinion sur ce point (dont on parle beaucoup en ce moment, je n'ose pas en dire plus pour ne pas spoiler). le fait est que je n'ai pas vraiment compris son intrusion dans l'histoire, ni apprécié son articulation avec l'éducation artistique de Mona (et du lecteur). le moins qu'on puisse dire, c'est qu'aujourd'hui cette question ne met pas tout le monde d'accord. Et c'est bien normal, car c'est un sujet sensible, voire douloureux.
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Une façon originale de visiter et décrypter des tableaux célèbres.
Mais ce grand père est tellement imprégné de sa culture et de ses certitudes qu'il en devient antipathique ; de plus le langage utilisé pour s'adresser à sa petite Mona paraît vraiment improbable.
Cependant un opus intéressant !!
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Mona a 10 ans et risque de perdre la vue. Son grand-père l'emmène alors chaque mercredi au musée pour y contempler une oeuvre, qu'ils commentent ensuite tous les deux. 

Tout comme Jostein Garder l'avait fait avec la philosophie dans "Le monde de Sophie", ou Catherine Clément avec les religions dans "Le voyage de Théo", Thomas Schlesser nous embarque pour un parcours initiatique à l'histoire de l'art.

52 oeuvres (peintures, sculptures, performances) se déploient sous nos yeux grâce aux descriptions et aux interprétations de Mona. L'auteur est malin car si l'on peut s'écrier que Mona est décidément bien avancée côté langage pour son âge, voilà que son grand-père lui découvre justement une particularité, qui explique cela.
Certaines oeuvres sont connues de tous, d'autres le sont moins. Je me suis rappelée avec plaisir mes cours d'histoire de l'art. 

Si j'ai trouvé l'histoire un peu linéaire et parfois un peu longue, je remercie l'auteur de m'avoir emmené au musée depuis mon canapé. 

Un livre vraiment plaisant, qui nous ouvre le regard et donne envie de foncer au musée pour contempler longuement tout cet art qui nous entoure. 
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J'ai lu jusqu'au 4eme tableau pour l'instant et suis un peu déçu. Je m'attendais à un enchantement stylistique propre à faire voyager dans les oeuvres, et à une meilleure articulation avec la maladie de la jeune fille.
Je trouve le style un peu lourd et besogneux. Je comprends que l'auteur ne voulait sûrement pas faire un essai académique sur chaque oeuvre, mais la place impartie est un peu frustrante.
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Je n'ai pas été transporté par cet ouvrage, tout d'abord l'histoire en fil rouge est on ne peut plus simpliste, les visites, une par semaine dans les trois musées deviennent vite pénible, même si l'on apprends des choses, si l'on parcourt l'ouvrage d'un trait, il y a trop d'informations, on a pas le temps de se sensibiliser sur une oeuvre que l'on passe à l'autre.
Je pense que si je devais le conseiller, je dirai qu'il faut se limiter à une oeuvre par jour, et bouquiner un autre livre à côté, cela donnerai plus de temps aussi pour approfondir si la curiosité est présente, l'oeuvre choisie.
En fait j'ai eu cette impression que je pourrai écrire moi-même un tel ouvrage, en me documentant, oeuvre par oeuvre, et liant le tout dans une histoire à faire pâlir d'envie Marc Levy.
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J'ai été très alléchée par la présentation de cet ouvrage. L'idée me paraissait intéressante d'associer une intrigue ménageant un suspens un peu dramatique et un parcours de découverte de l'art pictural dans des musées parisiens. D'autant plus alléchée que j'ai eu moi-même un oncle qui m'emmenait quand j'étais adolescente assez régulièrement au Louvre --le dimanche--pour y voir UN tableau, pas deux, et que j'ai fait la même chose beaucoup plus tard avec mes fils. Sauf que ni mon oncle ni moi-même n'avons jamais adopté la discipline hyper mécanique du grand-père avec sa petite fille Mona, traduite par la structure répétitive de l'ouvrage: 1 page fictionnelle relative au devenir oculaire de Mona, 1 page , en italique, de description de l'oeuvre, 2 à 3 pages de commentaires du grand-père ponctués par quelques réflexions de Mona, chaque mercredi. Pour le lecteur chaque mercredi devient chaque chapitre. Les 100 premières pages m'ont intéressée, puis, peu à peu, mon intérêt s'est émoussé et j'ai peiné à terminer la lecture. Mais pas seulement pour cause de répétition de structure. Les commentaires du grand-père, qui se veulent objectifs et informés historiquement, ce qui est en général le cas, sont aussi assortis quasi systématiquement d'interprétations spiritualistes ou moralisatrices qui me gênent, "la leçon". La petite Mona paraît hors d'âge, soit très puérile soit très précoce pour encaisser certaines analyses sans broncher. Par ailleurs on comprend tout à fait qu'un cadre de 52 oeuvres sur 3 musées couvrant une chronologie de la Renaissance au XXè siècle nécessitait des choix. Néanmoins j'avoue avoir été étonnée que les Noces de Cana de Véronèse, les Lesueur par exemple pour le XVIIè, les Chardin pour le XVIIIè (l'auteur ne doit d'ailleurs pas trop apprécier le XVIIIè), l'école espagnole très généreusement représentée, les paysagistes de la fin du XVIIIè et ceux des premières décennies du XIXè dont l'influence sur la suite a été majeure, Géricault, Delacroix (Delacroix est seulement évoqué comme modèle en abîme dans le portrait de groupe de Fantin ), Ingres, Corot , qui bénéficie au Louvre du fait de la donation Moreau-Nélaton d'une salle entière exposant de très nombreux tableaux (+ les réserves), Pissarro dont on ne peut guère ignorer le rôle de supporter et de pédagogue qu'il a joué , Gauguin, Matisse, les Fauves.... j'en passe... que tous ces artistes soient zappés. Pourquoi pas mais il aurait été au moins correct de le justifier. Et puis, je regrette que le grand-père n'ait pas profité de cette aventure pour faire découvrir à Mona des musées qui sont des petits bijoux: Marmottan, Jacquemart-André, le musée Gustave Moreau, le musée de la vie romantique, le musée Picasso, etc. Mona aurait en prime découvert des quartiers divers et le métro, comme Zazie l'aurait souhaité mais sans grève de préférence... Bref, ce roman-catalogue d'art ne manque pas de qualité ni d'intérêt mais que j'envisage son intrigue fictionnelle ou son catalogue muséal, je suis hélas déçue. Et je dis "je", comme historienne d'art et littéraire, personne n'est obligé bien sûr de partager mon impression de lecture. Les tours opérateurs devraient en revanche être ravis.
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Offert par une amie très chère je me régalais par avance de ce petit trésor.
Très férue d'art J'ai beaucoup apprécié le fait de redécouvrir certains tableaux et d'en avoir une lecture. L'artifice de ce roman est de nous amener pas à pas à nous arrêter et à réfléchir devant certains tableaux tout en suivant un roman. Si j'ai apprécié les descriptions et cette sorte de plaisir à étudier un tableau., Je n'ai pas été vraiment conquise
par le style de l'auteur ni par l'histoire en elle-même. Mona petite fille d'un admirateur D'art Érudit et fantaisiste risque de perdre la vue . Ce dernier décide de l'emmener devant plusieurs tableaux afin qu'elle garde pour toujours la beauté la violence les couleurs les formes dans sa mémoire.
J'ai trouvé beaucoup de calme et de sérénité à me pencher ainsi sur des oeuvres connues ou moins connues . L'éditeur a eu l'idée géniale de faire figurer tous ses tableaux dans la jaquette.Aussi si ce livre ne restera pas dans mes annales comme un grand chef-d'oeuvre littéraire il n'en demeure pas moins que la lecture fut agréable et il m'a procuré un grand plaisir
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Curieux roman. A partir de l'histoire d'une jeune fille de 10 ans (Mona), l'auteur nous emmène (re)visiter quelques toiles, photos ou sculptures connues et moins connues de nos célèbres musées parisiens . La construction du récit est assez simple (et répétitive). le début de chaque chapitre nous plonge dans le quotidien de la jeune fille, sa scolarité, son entourage familial et amical et ses pépins de santé (qui apporte une tension dramatique). Ensuite la 2e partie de chapitre revient sur l'oeuvre qu'il a introduit. Accompagné de son grand-père (dadé), ce dernier entreprend d'emmener la jeune Mona découvrir quelques chefs d'oeuvre de la peinture ou de la photo pour les commenter et lui transmettre sa passion de l'art (et de l'histoire) sur une année.

On peut se poser la question du réalisme de l'entreprise. Quel enfant de 10 ans -si passionné d'art soit-il- accepterait d'etre emmené tous les mercredi au musée pour visiter une toile ?

On peut aussi se poser la question de la teneur de leurs échanges. Un grand père peut-il s'adresser à une pré ado comme à un adulte ?

Bon je concède que Mona n'est pas une enfant comme les autres, ce que nous confie à plusieurs reprises son auteur. "Elle semble jouir d'un oeil absolu".

c'est le charme du roman d'offrir une liberté totale et on n'en tiendra par rigueur à son auteur dans sa démarche de vulgarisation au plus grand nombre...

Si ce livre a un retentissement international, c'est qu'il rend hommage à l'Art, célébre leurs auteurs qui nous paraissent plus familiers dans ce livre et l'on s'approprie une connaissance sur des oeuvres connues (et moins connues) avec jubilation. L'eclectisme est de mise et j'avais un peu honte de mon ignorance sur certains artistes. Contrairement aux visites guidées dans les musées que la mémoire efface, ce livre en est l'antidote. Il met la connaissance à porter des jeunes et des moins jeunes. Comme beaucoup de lecteurs, je n'ai qu'une envie en refermant le livre, c'est retourner au musée pour m'extasier devant ces magistrales pièces. A quand les musées gratuits en France !

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📚 C'est l'évènement littéraire de ces dernières semaines: "Les Yeux de Mona" de Thomas Schlesser.

Mona, 10 ans, risque de perdre la vue, aussi son grand-père, qui ne peut se résoudre à attendre que sa petite-fille ne puisse plus voir les beautés du monde, se donne pour mission de lui faire découvrir l'art. Chaque semaine, il l'entraîne dans un musée pour lui faire rencontrer, car il s'agit bien d'une rencontre, une peinture ou une sculpture. Une seule par semaine, pas plus pour qu'elle prenne pleinement conscience de l'oeuvre.
Avec ce tendre binôme, nous partageons au fil des pages observations et reflexions pour 52 chefs-d'oeuvres.

Alors est-ce parce que, vu les critiques dithyrambiques, mes attentes étaient hautes... en tout cas, je ne partage pas l'engouement "niveau extatique" même si je salue l'excellence du travail de l'auteur.
Beaucoup ont comparé ce livre à un " Monde de Sophie" version artistique, il y a effectivement des ressemblances non seulement dans le parcours initiatique de la jeune fille mais aussi par cette transmission familiale d'un savoir, d'une compétence qui permettra de mieux appréhender vie.

Ce qui m'a quelque peu bloquée dans ma lecture, c'est le côté somme toute assez froid et systématique du livre qui tranche avec la passion qu'il est censé transmettre.
A chaque chapitre, nous sommes confrontés à une oeuvre d'art selon un schéma répétitif: d'abord la description de l'oeuvre, ensuite l'explication de tel personnage ou telle symbolique, enfin la petite morale ou notion de philosophie que véhicule l'oeuvre.
Cela ne dure que 4/5 pages et on passe au suivant.
Cette rapidité d'exécution m'a fort surprise d'entrée de jeu. J'en voulais plus...
Certes, l'auteur veut voir 52 oeuvres, certes on parle à une enfant de 10 ans dont on estime fort court le temps d'attention...mais quand même. J'ai trouvé ça très clinique.
Mais, pour ceux qui veulent s'initier à l'art, qui veulent comprendre comment "rencontrer" une oeuvre, comment la regarder, la ressentir, la comprendre et la transcender, c'est un très bon livre et je salue le travail de l'auteur.
De fait, j'utiliserai certains extraits pour travailler le jugement de goût avec mes élèves






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