Son odeur après la pluie

J'ai eu cette chance d'avoir mon ubac. Il était à moi autant que j'étais à lui. Quand Son odeur sous la pluie est sorti je savais que je devais le lire et que j'allais pleurer.

J'ai moins pleuré que je ne le pensais, ce livre est bien plus doux que prévu et se concentre sur le beau, ce que nos chiens changent en nous, sur comment nos vies changent.
Bien sûr une partie parle de ce moment qui fait mal, l'absence, et comment on avance après.

Un livre qui se ressent plus qu'il ne se lit, qui m'a fait penser énormément à mon loup, une lecture superbe.

Cette relation, je la vis au quotidien.

J'aurais voulu retrouver la grâce de ces moments partagés en lisant cet ouvrage dont le titre me parlait tant. J'aurais voulu verser une ou deux larmes en refermant ce livre et donner derechef encore plus d'affection à ma compagne à quatre pattes.

Hélas, trois fois hélas, il n'en sera rien.

Mr Sapin - Defour, je vous en veux. Je vous en veux énormément d'avoir gâché ce si beau sujet avec cette logorrhée verbale qui démontre juste que vous avez du vocabulaire.

Cette histoire aurait été si belle dénuée de ces artifices et munie d'une ponctuation élémentaire. Elle aurait parlé à tant de gens si vous nous l'aviez livrée simplement, avec des mots qui touchent les coeurs et non les académiciens, avec des phrases construites pour les communs des mortels et non les grammairiens.

Je suis certain que pour la plupart des lecteurs, l'histoire aura pris le pas sur le style mais une relation si fusionnelle n'aurait pas dû s'embarrasser de toutes ces circonvolutions.

Ode au compagnonnage canin et animal


Pour ma part,


J'ai lu ce roman avec énormément d'intérêt. 


Un intérêt littéraire dans un premier temps, car la réputation de cette oeuvre est élogieuse en terme de qualité d'écriture; pour preuve: à ce jour, ce livre fait partie de plusieurs sélections 2023 de prix littéraires. 


Le style de l'auteur, primo-romancier, est remarquable, à la fois poétique et sophistiqué avec des expressions originales et exotiques. Par exemple, dans cette phrase que je cite : 


"Il remue calmement, la neige ne le sidère pas, un des ancêtres de son razana bernois doit lui chuchoter qu'il n'y a pas lieu de la craindre."

 

J'ai été charmée par l'utilisation de l'expression "razana" qui est, si je ne me trompe pas, d'origine austronésienne. Un texte captivant en somme, dont les subtilités tous azimuts restent à découvrir au fil de la lecture. 


Puis, dans un second temps, un intérêt éthique voire philosophique : en racontant la relation entre Ubac le chien, et son maître, le narrateur, ce roman est le témoignage de la valeur et de la dignité de chaque être vivant. 


De A à Z, de la parution d'une annonce de vente de chiot dans un journal jusqu'au moment précis où le narrateur écrit les lignes de ce livre, nous assistons à l'histoire d'un édifice : la construction d'un lien inimitable, profond et merveilleux composé d'amour, d'amitié, de fraternité, de protection, de complicité et de toutes autres formes de communions possibles et imaginables entre un humain et son chien. Soit treize ans de bonheur et de félicité. 


Car oui, ici, il est également question du cycle de la vie : un jour tout va disparaitre puis renaitre sous une forme nouvelle... Une réflexion sur la mort, le deuil, et la mémoire, comme une piqure de rappel. 


J'ajouterai que, au delà les frontières de la taxonomie, cette lecture concerne tout être humain vivant avec un animal ou des animaux de compagnie.  

En somme, ce roman est une gratitude envers tous les êtres vivants et une invitation à respecter la diversité du monde. 


+ Coup de coeur : Bien plus que le livre du narrateur et de son chien, c'est un hommage à tous nos compagnons à quatre pattes, d'hier et d'aujourd'hui et à tout le bonheur dont ils sont la source. Un livre magnifique.


#Sonodeuraprèslapluie#NetGalleyFrance


https://www.aikadeliredelire.com/2023/09/sonodeurapreslapluienetgalleyfrance-lu.html?m=1

« Son odeur après la pluie » de Cédric SAPIN-DEFOUR est un roman à la fois ordinaire et extraordinaire.
C'est le témoignage d'une rencontre et d'un amour inconditionnel entre un homme : Cédric et un chien : Ubac.
Cédric est un homme des montagnes, solitaire et amoureux de la nature.
Sur un coup de tête, après avoir découvert une annonce parue dans un journal local provenant d'une éleveuse de bouviers bernois, il va aller adopter Ubac.
En plus de nous raconter les liens qu'il va créer avec Ubac, l'auteur va nous faire part de sa nouvelle vision de la vie à travers le regard de son chien. Savoir profiter des choses simples à l'instant présent. Petit à petit, il va redéfinir les contours de son quotidien.
Ce n'est pas seulement l'homme qui enseigne au chien mais aussi l'inverse. Entre eux, pas de rapport de force mais un échange et un partage permanent.
La relation homme-animal est mise en lumière, analysée, réinventée.
Les mots de l'auteur sont tour à tour délicats, tendres, drôles, inquiets, fatalistes mais toujours profondément sincères.
L'amour est au coeur de ce roman et touchera non seulement les personnes ayant un compagnon à 4 pattes mais également les autres.
C'est la gorge serrée que j'ai abordé la dernière partie du livre ; la perte de son animal est tellement triste et tellement douloureuse. Elle est aussi dure à vivre que la perte d'un proche car c'est un proche. C'est un membre de la famille à part entière.
Je partage moi-même ma vie avec une « Labradorette » couleur cacao qui va sur ses 12 ans. Au fil des jours, son regard se voile, son museau blanchit, sa démarche se fait plus hésitante. Je sais. Mais, je fais semblant de ne pas savoir pour en profiter au maximum.
« Que le plus de toi persiste » est la dernière phrase du livre et sera la dernière phrase de mon retour de lecture.

Vous avez un chien ? Vous allez assurément vous retrouver dans les moments partagés avec son bouvier bernois que raconte Cédric Sapin-Dufour. Vous avez envie de faire entrer un chien dans votre vie mais hésitez à franchir le pas ? Nul doute que les mots de l'auteur sauront vous décider !
De l'excitation du choix de l'animal chez l'éleveur jusqu'aux derniers instants bouleversants chez le vétérinaire, le narrateur-auteur nous livre son histoire d'amour avec Ubac, le bouvier bernois qui a partagé quelques années de sa vie. Au fil des pages, on ressent combien le lien qui se tisse entre eux forge une relation simple et forte d'amour et d'échanges. La description des attitudes d'Ubac en fait un animal attendrissant. L'amour inconditionnel de Cédric Sapin-Dufour pour son chien transpire à travers son écriture. le style traduit avec justesse une grande complicité entre eux et certains passages m'ont fait sourire, comme l'épisode du sauvetage de l'escargot sur la route.
Ce roman m'a rappelé la chanson d'Alexis HK "Je veux un chien" :
"C'est un ami qui te guérit de la défaite
Qui te suivra même si tu finis malhonnête
Qui a dans les yeux une étincelle plus généreuse
Que beaucoup de déclarations d'amour douteuses
Je veux un chien un vrai
Un chien qui sert à rien mais
Je veux un chien c'est vrai
Un chien qui sert à rien".
Je remercie Netgalley et les éditions Stock de m'avoir offert l'opportunité de cette lecture, presque un coup de coeur. Je ne connaissais pas l'auteur et le relirai avec plaisir.
#NetgalleyFrance
#sonodeurapreslapluie

Un hommage émouvant à nos compagnons " quatre pattes" gâché par une écriture, au style "pompeux"
C'est une histoire d'amour d'un Homme pour son chien, surtout ce lien qui les unit durant treize années.
Nul besoin d'aimer les chiens pour être pris par cette histoire , dans une première partie, on observe leur complicité qui grandit , ils s'apprivoisent au fil de leurs promenades dans la montagne, il y a beaucoup de tendresse et d'humour, on est touché.
La deuxième partie, ils ne sont plus uniquement deux mais trois et très vite cinq, on partage leur vie avec ses joies et ses inquiétudes et on pleure.
je ne connaissais pas L Auteur mais je n'ai pas adhéré à son style, de nombreux mots inconnus, des phrases à n'en plus finir et pénible à lire.
Dommage car ce lien universel est très bien décrit.

Lui et moi, on est potes. Presque frères. A part qu'il est un peu gringalet. Qu'il ressemble à un fil de fer, avec un béret sur la caboche. Je ne le lui dis pas, mais au fond, nous le savons tous les deux, c'est moi qui le protège. Et non l'inverse. Lorsque je l'ai rencontré, j'ai capté aussitôt qu'il était aussi désorienté que moi. On était fait l'un pour l'autre, je me suis dit qu'on allait bien s'entendre, qu'on ferait une bonne équipe. Et ça n'a pas loupé. Depuis on est inséparables, on ne se quitte jamais. Même quand Mathilde est entrée dans notre vie, elle s'est glissée entre nous comme une évidence. Pendant des années, nous avons cheminé côte à côte. Dans un bonheur quotidien. Mais voilà, Dieu a voulu que mon espérance de vie soit plus courte que la sienne. Alors, je suis parti avant. le rendant, pour la première fois, affreusement malheureux. Etre avec lui a été la chose la plus merveilleuse au monde. A présent, couché au seuil du paradis, j'attends qu'il me rejoigne. Ceci n'est pas un roman, ni une lettre d'amour, ce n'est pas non plus un cri désespéré. Vous savez, je le connais rudement bien, mon maître, mais là, il avait juste besoin d'écrire à quel point je lui manque.

Je ne pense que ce livre a besoin d'une critique supplémentaire mais je me permets tout de même d'en faire une. Je comprends que ce livre ait touché tellement de lecteurs car l'évocation de ce que fut la vie du chien Ubac ainsi que celle de ses relations avec celui qui l'a adopté sont pleines de noblesse et d'enseignements. Chacun s'observe, se coopte, s'adopte et chacun aide l'autre à parfaire un cheminement commun. L'un et l'autre se parlent, se comprennent, s'estiment, se complètent. Cédric Sapin Dufour décrit fort bien cette alliance et l'on comprend que, quand à cause de la maladie et de la vieillesse de l'un, celle-ci prend fin, l'autre est totalement hors de son axe.
Un beau livre qui plaira tout autant à ceux qui ont vécu une histoire similaire sans jamais la raconter qu'à ceux qui aimeraient en vivre une . Et aussi une histoire qui plaira à toute personne qui prend soin d'un animal et comprend, avec émotion, combien la réciproque est vraie et combien la séparation finale peut être tout à la fois violente et édifiante.

C'est un roman qui a eu de nombreux très bon retour et ayant comme beaucoup de monde un animal de compagnie qui plus est un chien également, je me suis laissé tenter par cette lecture.

Le titre déjà étant tellement parlant pour les propriétaires de chiens avec leur odeur si particulière après la pluie, j'ai aimé la plume et bien entendu cette cohabitation entre un maitre et son animal de compagnie.

On se retrouve forcément dans ce récit dans ces moments d'angoisse chez le vétérinaire, dans ce désarroi après la mort d'un compagnon de vie qui devient bien entendu plus que cela, même si pour beaucoup de gens cela ne parait pas bien grave. Tout manque rapidement le bruit de leurs pattes sur le parquet ou le carrelage, cette habitude de prendre et d'attacher une laisse, de faire des promenades etc...

Ce récit est court mais cependant il est rempli d'émotions, c'est un peu comme une rencontre amoureuse ou amicale au finale qui peut même durer plus longtemps avec un animal.

Cette confiance également qu'à l'animal envers son maitre, un très beau récit mais qui pour moi est moins impactant que ce à quoi je m'attendais.

Pour Ubac, le bouvier bernois et son maître/compagnon/ami/humain, ce fut comme une évidence.  Chez Mme Château il est arrivé le dernier lors de la visite de son futur maitre. Il ne traînait pas la patte, mais attendait juste le bon moment pour apparaître. Il était là, ce petit chien qui deviendra grand. Il n'en fallait pas plus pour que quelque temps plus tard l'auteur revienne le chercher pour une vie de moments vécus avec passion. Pas de rapport chien/maître mais une vie ensemble, faite de découvertes, d'explorations, de déménagements, de contrariétés transformées en évidences comme lors de la rencontre de Mathilde future compagne de l'humain. Bref, une vie pleine et entière à deux, puis à trois avec Cordée, puis à quatre et enfin à deux humains et 3 chiens. Ubac en patriarche, protecteur au point de se transformer en passe-muraille. Il en aura vécu des choses ce bouvier. Des tiques tueuses qui n'ont pas eu sa peau, des frayeurs nombreuses par une constitution un peu fragile. Mais l'amour et le lien avec son humain aura été plus fort que beaucoup de choses, jusqu'à la fin. Comme à ce Noël où on demandait à Cedric de venir accompagné. Ben quoi un bouvier c'est un accompagnant ! Une vie bien remplie décrite avec bienveillance par l'auteur. Depuis leur première rencontre jusqu'à ce 13 Juillet, cet amour ne s'est jamais arrêté. Bien au contraire les bons et les mauvais moments ont créé des liens bien au-delà de ce qu'on peut imaginer. Une lecture qui parlera aux amis des chiens. La capacité des canidés à nous émouvoir et nous surprendre n'est plus à démontrer. On le ressent dans cette lecture. On se rappelle des moments passés avec son compagnon. On s'étonne, on rit en se remémorant, on pleure aussi. Mais ce roman fait du bien. Merci à l'auteur d'avoir si justement raconté cette complicité.
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