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EAN : 9782903950491
181 pages
De l' Aurore (16/07/1993)
3.83/5   6 notes
Résumé :
En 1825, le comte de Fougères, émigré à Trieste, rentre en possession de son château proche d'un petit village de la Marche. Sa fille, la mystérieuse Fiamma, dont la naissance et les relations avec le comte restent énigmatiques, rejoindra-t-elle l'Italie, et les perspectives d'action révolutionnaires, ou cédera-t-elle à son penchant pour Simon, le brillant avocat républicain ?
Ecrit en pleine période de séparation de George Sand avec son mari, le baron Dudeva... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici un titre de George Sand beaucoup moins connu que La mare au diable, François le Champi, La petite Facette et autre Indiana ou Consuelo. Mais c'est par celui-ci que j'ai commencé la découverte de cet auteur. Vu l'abondance de ces oeuvres, romans, nouvelles, pièces de théâtre, à raison d'un titre de temps en temps, j'ai de la lecture pour longtemps si je le veux.
Elle est aujourd'hui considérée comme écrivain mineur, mais elle fut admirée par des auteurs tels le grand Balzac, le non moins grand Dostoïevski, et correspondit entre autres avec Hugo. Excusez du peu.
Née de ce qui fut considéré comme une mésalliance entre son père Maurice Dupin de Francueil, arrière-petit-fils de Marie Aurore de Königsmarck et de Frédéric-Auguste qui deviendra roi de Pologne et de Sophie-Victoire D, Georges Sand fut sensible à la question des mariages entre nobles et roturiers. C'est cela qui est mis en scène dans ce roman, qui se passe à Fougères, village situé non long de Guéret, au moment du retour des émigrés. Sont attirés l'un par l'autre Simon, fils de paysans mais devenu avocat célèbre dans sa région et Fiamma, fille que le comte de Fougères devenu « épicier » en Italie a eu de son mariage avec une Vénitienne, décédée depuis.
Je n'en dis pas plus sur l'intrigue. Sans être extraordinaire, ce roman est tout à fait plaisant et me donne envie d'essayer d'autres titres, peut être un roman « paysan ».
On parle à propos de George Sand de littérature androgyne, en voici un exemple :
« On prétend que les femmes seules ont le secret de ces petites rivalités d'amour-propre. J'en appelle à tout homme de bonne foi : est-il un de nous qui n'ait eu envie de jeter par la fenêtre un rival assez heureux pour attendrir par ses chants la femme que nous aimons ? Ne sommes-nous pas jaloux de sa science, de son esprit, de sa réputation, de son cheval, de son habit ? Ne trouvons-nous pas fort mauvais que notre maîtresse s'aperçoive de ses avantages ? Plus ces avantages sont puérils, plus nous en sommes blessés. »

Lu dans le cadre du challenge XIXè siècle 2015
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En la voyant tous les jours, Simon découvrit qu’elle possédait au plus haut point la force et la tranquillité morales qu’excluent ordinairement des facultés impétueuses et des besoins d’activité comme ceux dont elle était douée. À l’emportement d’amour qui l’avait surpris d’abord vinrent se joindre un respect et une vénération dont la douceur se répandit sur toutes ses pensées. Pendant six mois, cette sérénité fut si saintement soutenue de part et d’autre que ces deux jeunes gens, dont l’un était bien presque aussi homme que l’autre, se crurent destinés à se chérir toute leur vie comme deux frères.
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Le bonheur des riches est inappréciable, puisqu’en se contentant de manger leurs revenus de quelque façon que ce soit, ils répandent l’abondance autour d’eux. Le pauvre les bénit, pourvu qu’il lui soit accordé de gagner, au prix de ses sueurs, un mince salaire. Le bourgeois les salue et les honore, pour peu qu’il en obtienne une marque de protection. Leurs égaux les soutiennent de leur crédit et de leur influence, pourvu qu’ils fassent un bon usage de leur argent, c’est-à-dire pourvu qu’ils ne soient ni trop économes ni trop généreux.
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Simon n'était pas un de ces génies avortés qui se dévorent du regret de n'avoir pu exister. Il sentait sa force, il savait ce qu'il avait accompli, ce qu'il accomplirait encore. Mais quand ? Toute la question était une question de temps. Il savait bien qu'à l'heure dite il reprendrait la charrue pour tracer dans le roc le pénible sillon de la vie. Il souffrait par anticipation les douleurs de ce nouveau martyre, auquel il savait bien que la mollesse et l'amour grossier de soi-même ne viendraient pas le soustraire. Il souffrait, mais non pas comme la plupart de ceux qui se lamentent de leur impuissance ; il subissait en silence le mal des grandes âmes. Il sentait se former en lui un géant, et sa frêle jeunesse pliait sous le poids de cet autre lui-même qui grondait dans son sein.
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Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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