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3,7

sur 1091 notes
Un bon nombre d'ingrédients semblaient réunis pour me faire voyager de Marseillette à Tolède ; un joli titre, l'enjôleuse Olivia Ruiz, et son précédent ouvrage, La commode aux tiroirs de couleurs, aux nombreux lecteurs enthousiastes, et présent depuis fort longtemps dans ma PAL.
Alors j'ai décidé d'écouter le chant de la pluie avec Olivia. Mais la pluie est tombée et je suis restée imperméable sous le déluge.
A la lecture des premières pages, trop de prénoms, tout est brouillon, je ne m'y retrouve pas parmi tous ces personnages féminins. Holà Olivia, c'est possible d'arrêter de faire tomber la pluie, por favor, je n'y comprends goutte ?
Les invraisemblances se font légion, les personnages sont caricaturaux, je n'y ai pas cru une seconde, et la fin toute dégoulinante de sucre a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Le récit n'a pas vraiment de structure, je n'ai pas compris où voulait m'emmener l'auteure, avec ce qui se résume à une tranche de vie de Carmen et ses soeurs. Les sujets sont effleurés, rien n'est approfondi. le tout saupoudré de mots d'espagnol pour donner une ambiance, mais cela ne suffit pas à planter un décor.
Dommage, deux jours après ma lecture, j'ai l'impression d'avoir déjà tout oublié de l'histoire, aucune scène marquante ne me restera en mémoire. Il n'est pas toujours évident pour un auteur de transformer l'essai après un premier succès. J'aurais mieux fait de lire La commode aux tiroirs de couleurs, je crois …
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J'aurais mieux fait d'écouter la pluie tomber que de lire ces pages.
Il y a incontestablement une inspiration célinienne dans l'écriture remarquable d'Olivia Ruiz qui a la sens de la formule, une sensibilité à fleur de peau, des personnages entiers plongés dans des cyclones ravageurs, mais il y a hélas, dans le chapitre Violette, des propos inadmissibles vis-à-vis des gadjos qui ne sont pas tous des hommes indignes brutalisant des compagnes supportant avec masochisme leur sort. Pablo est un assassin et un ivrogne, comme il s'en rencontre dans toutes les communautés, et la mort de Violette et le martyre d'Escouto n'ont rien à voir (à mes yeux) avec les gitans ou les gadjos.
Les aventures de Carmen, naïvement manipulée par Antonio, la conduisent en tôle où elle plonge dans la drogue avant d'être sauvée par La Yaya qui lui révèle la lecture et les oeuvres de Camus et Cervantès. Première moitié passionnante qui nous plonge dans la tragédie de la guerre civile espagnole et des réfugiés arrivant en France.
La seconde moitié nous embarque sur le paquebot United States et nous éloigne des soeurs Ruiz et j'avoue que cette dérive m'a déconcerté puis exaspéré avec l'évocation du sort d'Escouto avant de sombrer dans un happy end invraisemblable dégoulinant d'eau de rose.
Une lecture qui dégage une impression de travail bâclé ou inachevé avec de très nombreux personnages, parfois à peine esquissés, un scénario touffu, et un chapitre Violette aux propos stigmatisants ; une lecture à oublier !
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J'ignore pour quelle raison j'étais aussi réticente à lire Olivia Ruiz. Il m'est arrivé de voir l'un ou l'autre de ses deux romans mis en évidence à la bibliothèque, sans avoir vraiment envie de me jeter dessus malgré les jolis retours sur lesquels je suis tombée de temps en temps. C'est ma bibliothécaire qui m'a finalement convaincue. "Écoute la pluie tomber" était disponible ce jour-là. Au vu de son épaisseur (même pas 200 pages) et de sa grosse police d'écriture, je me suis dit que je ne perdrai qu'une heure ou deux à le lire, dans le pire des cas. Et maintenant que je viens tout juste de le terminer, j'avoue avoir finalement passé un agréable moment de lecture.

Le récit débute le jour où Cali vient de mourir en couches. Carmen, sa tante et notre narratrice, évoque, par le biais de tous ses souvenirs qui remontent à la surface, son passé, son histoire personnelle et familiale, les événements qui ont fait d'elle celle qu'elle est aujourd'hui. Chaque partie du récit est consacrée à une personne qui a marqué son existence : sa nièce Cali, qu'elle a pratiquement élevé avec ses soeurs ; Antonio, son premier amour qui l'a conduite en prison ; la Yaya, sans qui Carmen n'aurait jamais découvert l'amour des livres, qui lui ont permis de survivre dans sa cellule ; Escouto, ce jeune gamin muet, compagnon de jeux de Cali, parti à 15 ans pour fuir les violences de son père ; Rita, sa soeur aînée et mère de Cali, pilier de la famille Ruiz-Monpean.

À travers ces personnages hauts en couleur, à forte personnalité pour la plupart, mais également très touchants (sauf Antonio, matador de profession... ...), l'autrice évoque des sujets divers qui les ancrent plutôt bien dans le récit. Il y est question de franquisme, de vie carcérale, de tauromachie (anti plus que pro, sans quoi j'aurais refermé ce livre illico presto). Mais il y est surtout question de relations humaines : relations familiales avant tout, d'amitié profonde également, d'amour un peu. Et c'est joliment retranscrit.

Je suis étonnée qu'un si petit roman puisse transmettre tout ça en si peu de pages. Tout n'est pas aussi bien développé comme j'aime à lire en temps normal, et de ce fait, c'est le contexte historique qui fait un peu défaut, à savoir que j'aurais aimé que les années "franquistes" et le phénomène d'immigration espagnole soient davantage approfondis, plutôt que juste plantés sans le moindre détail. En revanche, côté humain et psychologique, je n'ai rien à redire, de même pour le côté émotionnel. C'est assez intense à ce niveau-là et compense finalement cette lacune, assez minime quand j'y pense.

Olivia Ruiz a une jolie plume, simple mais agréable, usant de phrases courtes mais éloquentes, toute de douceur et de sensibilité.

Un joli petit roman, idéal entre deux lectures plus conséquentes.
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Olivia Ruiz a le don de transformer en trésor tout ce qui passe entre ses mains, à laisser la source d'émerveillement la traverser pour abreuver les autres, à offrir la lumière à ceux qui s'intéressent à son univers.

Olivia Ruiz c'est ce coin de terre espagnole ancrée dans le sud de la France. C'est une pointe d'esprit citoyen du monde se mélangeant à l'attachement chauvin d'une culture tant aimée. C'est une pincée d'imagination lunaire et magique bien ancrée dans un quotidien humain, terrien et terrestre.

Olivia Ruiz, c'est la poésie à l'état pur, la spontanéité à l'état sensible, la créativité à l'état explosif et la douceur à l'état enfantin.

C'est pour tout cela qu'elle me fascine depuis si longtemps.
C'est pour cela que je plonge dans ses aventures singulières avec délectation.
C'est pour cela qu'Ecoute la pluie tomber m'a fait chavirer.

Nul besoin de résumer l'histoire.
Nul besoin de tenter de décrire les personnages.
Seules comptent les émotions qui me traversent à la seule évocation du prénom Cali.
Seules comptent les éclats de voix et de rire qui s'échangent dans ce café de Marseillette.
Seule compte l'amitié sans faille d'une détenue au bon coeur.
Seul compte la patience et l'innocence d'Escouto à qui ont confierait les portes du paradis.
Seul compte l'Amour... avec ou sans grand A. Pourvu qu'il inonde tout sur son passage. Pour notre plus grand bonheur !



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Carmen, la dernière des soeurs a vécu une enfance heureuse, mais étouffante, parce que surprotégée par sa famille. C'est du moins ce qu'elle ressent jusqu'à ce qu'un des personnages la force à regarder la réalité en face. Mais avant d'en arriver là, Carmen devra affronter des épreuves douloureuses.

J'ai aimé la transformation de Carmen, ainsi que la fin du livre, plus réussie que celle de du premier livre d'Olivia Ruiz, La commode aux tiroirs de couleurs.

La narration qui passe d'un moment à un autre est peu fluide, ce que je n'apprécie pas parce que ça entrave la compréhension du texte. C'est tellement dommage quand l'auteur a une histoire originale à raconter.

Le récit se déroule en France et en Espagne, sous la dictature de Franco.

Les personnages sont peu fouillés et c'est sans doute ce qui m'a le plus manqué dans ce livre. Les soeurs de Carmen apparaissent comme un choeur plus que comme des individus et il est difficile de retrouver la Rita de la commode aux tiroirs de couleurs.

Mais retrouver l'univers originale d'Olivia Ruiz et son style reste un plaisir.

Lien : https://dequoilire.com/ecout..
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Entre les murs du café familial, Carmen déroule ses souvenirs, Cali sa nièce bien-aimée est morte en couches à la naissance d'Alma, c'était l'unique être de sa famille qui la retenait ici. À six ans, son périple depuis l'Espagne pour la France pour fuir Franco, l'arrivée à Narbonne en 1939. Contrairement à ses deux soeurs, Leonor et Rita, Carmen a choisi la liberté quel qu'en soit le prix.

Avec son écriture joyeuse et sensuelle, Olivia Ruiz nous fait partager le quotidien des habitués du café, point de rencontre d'une communauté portée par des femmes fortes et libres. Un roman sur l'amour, l'amitié, la solidarité. Un récit sur l'exil espagnol, sur le déracinement, sur la capacité à reconstruire ailleurs une famille afin de calmer les douleurs. Une galerie de portraits atypiques et authentiques, Antonio, Cali, la Yaya, Escouto, Violette, Rita, des figures marquantes et émouvantes.
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Avec ce nouveau roman, Olivia Ruiz, fille du pays audois cher à mon coeur, nous montre une fois de plus que cette touche-à-tout dans le domaine artistique a su tisser avec le temps de nouvelles cordes venant orner son arc.

Dans ce roman, nous sommes plongés dans une histoire familiale assez riche où se mêlent anecdotes et secrets de famille. En lisant d'autres retours, je me suis rendue compte qu'il y avait un fil conducteur avec "la commode aux tiroirs de couleurs" que je n'ai malheureusement pas lu. Ceci m'a permis de comprendre pourquoi je me suis sentie perdue au début de ma lecture car je n'avais pas forcément l'antériorité des personnages. Je vous conseille donc de ne pas faire l'impasse sur le précédent livre avant de vous plonger dans celui-ci.

Roman rythmé assez visuel, j'ai rapidement eu l'impression de me retrouver à la terrasse du café familial de Marseillette où j'écoutais les habitués conter les histoires et nouvelles des gens du coin. Livre lu le temps d'une après-midi, j'ai eu l'impression de ressentir les rayons du soleil du midi qui, depuis mon départ de Carcassonne, me manquent tant...

Je tiens à remercier les Éditions J-C. Lattès et Netgalley France pour m'avoir permis de découvrir ce livre qui m'a finalement beaucoup parlé que ce soit pour les lieux, les expressions ou les caractères des personnages d'écrits par Olivia Ruiz.

En refermant cet ouvrage, on dit au revoir à cette grande famille mais ça ne m'a pas empêché de terminer l'ouvrage avec le sourire aux lèvres...
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Nous avions quitté l'Espagne de Franco dans le premier opus, on y retourne pour débuter ici, un bout de voyage en navire et un retour en famille dans le Sud de la France. Si le premier m'avait enchanté, celui-ci est un peu plus simpliste, un récit encore, de famille sans doute. Heureusement, je l'ai écouté en livre audio, et la voix d'Olivia Ruiz est un bonheur qui pourrait nous conter mille histoires (ça sauve du fond ! même si c'est une jolie histoire ! Allez quand même, pour une lecture vacance !)
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Je découvre avec plaisir le second roman d Olivia Ruiz, une artiste que j apprecie beaucoup et que j ai suivi depuis ses débuts à la star Ac.
J aime l écriture d Olivia, poétique, flamboyante, survoltée.
On continue à suivre l histoire familiale des soeurs Ruiz. On se souvient de ces petites qui sont parties d Espagne en pleine période franquiste laissant leurs parents derrière elles. Carment c etait la plus jeune. Juste 6 ans. On la retrouve à Marseillette dans le café familial tenu par Rita et Eleanor. le temps a passé. Carmen vient de perdre sa nièce chérie Cali, morte en donnant la vie à sa petite fille. C est l occasion. Aussi de se souvenir des moments importants de sa vie: Antonio le beau torero qu elle va suivre en Espagne, la prison, le retour à Marseillette. Mais toujours la liberté et la soif de vivre .

Je n ai pas eu le coup de coeur car j ai mis du temps à rentrer dans le roman. Je ne me souvenais pas du nom des personnages du précédent roman. Ca va un peu vite aussi et pas franchement dans l ordre chronologique donc j avoue avoir été un peu perdue. Un petit résumé aurait été nécessaire pour moi et ma mémoire défaillante.

Je recommande vivement de lire son premier roman avant celui ci .
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Je n'ai pas lu le précédent roman d'Olivia Ruiz. J'aurai peut-être dû, mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier ma lecture.
L'histoire démarre avec le décès de Cali, la nièce de Carmen, lors de la naissance de son premier enfant. C'est l'occasion pour Carmen de remonter l'histoire jusqu'à son arrivée à Marseillette, alors qu'elle n'avait que 21 ans, pour rejoindre ses soeurs aînées. Les 3 soeurs sont des émigrées espagnoles qui ont fuit la dictature de Franco. le livre est centré sur des personnages féminins à fort caractère, qui font de leur mieux pour s'en sortir. Carmen, assoiffée de liberté, essaiera de s'éloigner de la fratrie, mais elle se brûlera les ailes et reviendra au bercail quelques années plus tard, après avoir goûté à la prison en raison de sa naïveté. de nombreux thèmes sont abordés : l'exil, le Franquisme, la culture espagnole et la tauromachie, la prison, la drogue...
Il est vrai que le livre est court, se lit très rapidement, mais j'ai aimé suivre les aventures de Carmen et de ses proches, même si certains thèmes auraient pu être plus développés.
Je vais maintenant enchaîner avec le précédent roman d'Olivia Ruiz...
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