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Maxime Rovere (Autre)
EAN : 9782081504295
224 pages
Flammarion (02/09/2020)
3.5/5   6 notes
Résumé :
Profs, parents, élèves, ce livre s'adresse à vous. Si un jour, un professeur inoubliable vous a révélé des perspectives nouvelles, si à l'inverse l'école, le collège, le lycée, déplaisent à vos enfants ou à vous-mêmes, vous trouverez ici de quoi mettre à l'épreuve votre propre expérience. Depuis deux siècles, la conviction s'est imposée que l'esprit ne travaille que lorsque le corps est contraint, immobile et silencieux.
Au contraire, Maxime Rovere montre qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un ouvrage de philosophie interactionnelle intitulé L'école de la vie. Erotique de l'acte d'apprendre.

Enseigner et apprendre relèvent d'un art du désir, qui ne se déploie pas au niveau sexuel mais dans de (plus) "grandes profondeurs", celles des interactions productrices de savoirs, mettant en mouvement le corps au travers de son "attention, c'est-à-dire l'orientation de la présence" (p. 89).

Au-delà de la guerre des institutions (famille, école, marché, religion) et des normes (p. 223), l'amour du "prof" pour la jeunesse est "sans condition" (p. 125) : il s'agit toujours de "découvrir des brèches dans les interactions, de les formaliser comme des problèmes" (p. 109) et de les explorer dans le double sens de l'autonomisation (être soi) et de l'appartenance (être en lien). Ces pratiques vertueuses « contrent » les contrôles (d'identité, de connaissances…) par la confiance (p.229).

Maxime Rovere fait une belle part au "soulèvement" autrement défini comme "[l']association morbide entre frustration et échec, dans lequel nous sabordons nos interactions d'appartenance afin de maintenir notre autonomie" (p. 202), qu'il ne sert à rien d'envisager de façon moralisante et volontariste, ou selon une lecture fataliste, déterministe (sociologique) et sociale (p.154) ; il est bien plus productif - et créatif - d'envisager de façon coextensive les "personnalités individuelles" et "les savoirs" (p. 161) en s'appuyant sur "la réflexivité des interactions, la transversalité des brèches, la fécondité de l'attention" (p. 174).

Ce livre aborde ainsi l'école, l'apprentissage et l'enseignement, les professeurs (dont le corps s'efface, comme il se doit sans doute, dans la récurrente apocope « profs »), les élèves, les institutions, les savoirs et le désir. On peut rester parfois dubitatif devant l'aveuglante évidence des « vertus émancipatrices de l'abstraction » (p.247) quand cette dernière aborde le prosaïque domaine de ce que l'institution scolaire appelle le climat scolaire au sein de la classe, mais on apprécie vivement la qualité des analyses et la profondeur de vue.


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Selon Maxime Rovere, le contenu et l'utilité de l'enseignement comptent moins que la relation de confiance qui peut et doit se développer entre le professeur et ses élèves. Eux-mêmes sont le fruit (la proie ?) d'un jeu d'interrelations complexes qui les dépassent et dont ils ne sont que la cristallisation plus ou moins positive de brèches plus ou moins visibles que l'adulte doit apprendre à décrypter.
Fidèle à ses analyses spinozistes, Rovere nous rappelle l'importance du désir, genèse de toute volition, qu'il importe de faire émerger de façon positive et épanouissante pour l'individu, bien plus que pour celle de l'entre-soi d'un système dont il faut inverser la priorité de la logique utilitariste de transmission d'un savoir et de résultat.
Rovere est bien plus convaincant sur ce sujet dans ses interviews que dans cet essai qu'il nous faut suivre dans ses méandres et ses nombreuses redites.
Manifestement nourri de son expérience personnelle enrichie des plus récentes approches cliniques cognitivo-comportementales et des travaux développés par la sociologie dispositionaliste, cet essai de Rovere ressemble autant à un acte de foi qu'à une pétition de militant qu'il eut été souhaitable de simplifier et d'écourter, en dépit de la véritable originalité et courage du propos.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Personne ne semble reconnaître ce désir, celui qui les a fait devenir profs et qui devrait pourtant sauter aux yeux de tous : il n'y a rien qu'ils aiment autant qu'apprendre, et qui les nourrisse mieux que d'apprendre à apprendre.
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Qu'est-ce ce que cela signifiait pour lui, aimer être prof ?
Transmettre ce qu'on ne comprend pas, voilà. Enseigner sans comprendre.
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Vidéo de Maxime Rovere
"Le livre de l'amour infini" de Maxime Rovère émerge comme une oeuvre singulière et se fait remarquer parmi les nouvelles sorties. Au coeur de ce roman philosophique se trouve la vie d'Apollonios de Tyane, un éminent penseur grec du premier siècle de notre ère.  L'ouvrage met en lumière les défis de la vie intérieure, notamment à travers le personnage de Damis, disciple d'Apollonios, aux prises avec les tourments de l'amour pour Psyché. Dans un monde où les passions et les attachements entravent souvent le chemin vers la sagesse, la notion de détachement se révèle cruciale. Cependant, cette quête est constamment mise à l'épreuve par des forces extérieures, telles que la politique tyrannique de Néron, qui entrave la transmission de la sagesse.
La mort, omniprésente dans la philosophie d'Apollonios, est également explorée avec profondeur. Pour cet héritier de la tradition pythagoricienne, la mort n'est pas une fin en soi, mais plutôt une étape nécessaire à la perfection de l'existence.
Le roman nous emmène également dans un voyage à travers l'histoire et la géographie, à la découverte des sagesses de l'Inde, de la Grèce et de l'Afrique noire.  Pourtant, malgré son titre évocateur, "Le livre de l'amour infini" n'est pas un manuel de développement personnel ordinaire. Il ne promet pas une quête facile vers un amour infini accessible à tous. Au contraire, il souligne l'exigence et le caractère collectif de cette quête, où l'amour infini est synonyme d'un exercice constant visant à atteindre la sagesse.
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