Le grand méchant renard

Préférez les livres aux adaptations : dans son "Grand Méchant Renard" cinématographique, Benjamin Renner avait dû pour viser un public enfant condenser trois albums d'environ 150 pages chacun en un format de 1h25 pour un film politiquement un peu trop correct. Ici, la bande dessinée a surtout été appréciée par les enfants, mais il n'en est pas moins qu'elle se destinait avant tout aux parents pour son côté satirique envers la maternité. le renard devant élever trois poussins s'en voit en effet plein la figure, d'autant plus qu'on rajoute à cela des quantités d'arcs narratifs comiques, tels que la révolte des poules ou ce que pense le loup de tout ça. Tous les aspects sont passés au crible sans virer au délire absolu, et si l'on n'évite pas un ou deux clichés ou déjà-vus, "Le Grand Méchant Renard" est une BD acerbe, feel-good et cartoonesque, que ce soit avec ses personnages timbrés ou avec les situations dans lesquelles ils se mettent. Bref, n'offrez pas le Goncourt à Noël, c'est beaucoup trop classique : avec ce genre de bouquin, vous avez enfin le cadeau idéal.

Cet album raconte les mésaventures d'un renard incapable de faire peur aux poules qu'il veut dévorer. Un renard tellement gringalet que tout le monde se fout de lui. Un renard à qui le loup souffle un jour une idée géniale : s'il veut manger de la volaille, il n'a qu'à dérober des oeufs, les couver et attendre leur éclosion pour se faire un gueuleton digne de ce nom. Ni une ni deux, le goupil met son plan à exécution. Et ça marche ! Sauf qu'à la naissance, les poussins sont trop petits. Il décide alors d'attendre quelques mois, le temps de les engraisser. Erreur fatale… Ben oui, on s'y attache à ces petites bêtes. Surtout quand, en sortant de l'oeuf, elles font de la première personne qui leur tombe sous les yeux leur « maman d'amour » !

Un album génial, ni plus ni moins. Totalement barré, plein de quiproquos, de personnages un peu crétins comme j'aime, de répliques et de mimiques à hurler de rire. du comique de situation mais pas que. Des rapports parents-enfants compliqués, une naïveté désarmante et un enchaînement de séquences cocasses parfaitement maîtrisé. Benjamin Renner signe ici sa première BD. Co-réalisateur d'Ernest et Célestine, cet auteur venu de l'animation insuffle un sens du rythme et du dialogue absolument ébouriffant ! Ne s'encombrant pas de cases ni de bulles, découpant chaque planche en gaufrier de six à huit dessins et usant d'un décor minimaliste, sa narration est d'une grande fluidité. J'ai craint au départ la succession de scénettes sans véritable lien, de sketchs indépendants les uns des autres, mais il y a bien un fil directeur constant et une seule et unique histoire.

Pas envie d'en dire plus, sachez seulement que cet album fera sans aucun doute possible partie de mon top de l'année 2015. Un livre précieux, jubilatoire, qui fait un bien fou. Bref, à lire, à offrir et à faire lire aux enfants dès 8-9 ans.

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Dès la couverture on comprend que la vie du "Grand Méchant Renard" n'est pas une sinécure.
En effet, pris en étau entre des poules vindicatives et un loup menaçant, il vole des oeufs. Sauf que des oeufs, ça ne nourrit pas son canidé. Il faut donc les couver, puis les élever, pour avoir quelque chose de consistant à se mettre sous les crocs. 

Saviez-vous qu'à la sortie de l'oeuf, le poussin considère la première personne qu'il voit comme sa mère ? C'est là que les ennuis du Grand Méchant Renard commencent, même si le lecteur rigole déjà depuis un bout de temps. 

Il faut dire que les personnages sont tous de magnifiques pieds nickelés, les dessins hyper expressifs et l'humour permanent.
J'avais vu l'adaptation (que Benjamin Renner a co-réalisé et qui est composée de trois de ses BD : "Un bébé à livrer", "Le Grand Méchant Renard" et "Il faut sauver Noël"), et je dois dire que la BD comme le film sont très réussis.

Ouah cette BD est vraiment incroyable !
Le renard de l'histoire, pas vraiment méchant, plutôt poule mouillée même, tente chaque jour de dévaliser le poulailler mais il est chaque fois mis en déroute par le chien, le cochon et les poules. le loup essaie de le coacher en échange de sa part de poussins dodus. le renard va donc voler des oeufs, les faire éclore et attendre qu'ils aient grossi pour les manger avec le loup.
Mais rien ne va se passer comme prévu et les poussins vont prendre le renard pour leur maman.
Qu'est-ce que j'ai ri en lisant cette BD, le renard est tout simplement génial et à travers les vignettes on peut lire toute l'éducation parentale tournée en dérision.
Un pur bijou ! A lire d'urgence.

Pauvre renard... Il aimerait tellement que partout son nom suscite l'effroi, que la basse cour entière tremble sous la menace de sa visite, qu'il n'ait qu'à lever la patte pour se rassasier d'innombrables victimes innocentes.... Mais il semblerait bien qu'il n'impressionne plus personne et que chaque visite au poulailler se solde par une cuisante défaite.
Heureusement, le loup est là pour lui donner de précieux conseils !

C'est un régal cette petite BD !
Pleine d'humour et non sans quelque tendresse, elle peut séduire petits et grands et permettre de passer un très agréable moment à sa lecture.
A avoir en CDI de collège.

Grand méchant renard, tu parles ! Comment ne pas fondre de tendresse pour cette pauvre bête ? Quelle que soit son entreprise (s'introduire frauduleusement dans une ferme, voler des oeufs de poules, effrayer des poussins pour mieux les dévorer), elle s'achève invariablement sur un échec retentissant. Pas de quoi regonfler son moral, ni son aura auprès d'un loup dubitatif ou d'une basse-cour moqueuse et superpuissante. Parfois abattu mais jamais vaincu, notre brave goupil multiplie les tentatives les plus baroques alors que l'inversion des rôles ne cesse de grandir…. Derrière une truculence de bonne aloi se déclinent maintes réflexions sur la représentation, le vivre ensemble, la parentalité. Jamais lourdingue, toujours délirante, portée par des dessins toniques, ultra dynamiques, cette bande dessinée est un pur bonheur.

''Et c'est ainsi que le grand méchant Loup mangea les
.....''
Mais tiens , si on échangeait un peu les rôles juste pour voir , ça donnerait quoi ? Et bien ça Benjamin Renner l'a fait , et avec talent même ! Il faut dire quand même que la tâche n'est pas facile : Rendre un renard au grand coeur aussi méchant que le grand méchant Loup de nos contes habituels , cela demande une imagination ...Immense ! Ah oui , j'oubliais ...Benjamin Renner a peut être fait un livre aussi drôle que attrayant , il a faillit dans sa tâche de rendre le Renard méchant...La gentillesse finit toujours par l'emporter , évidemment ! A lire et à relire !!

L'histoire d'un renard pas très doué qui demande conseil au grand méchant loup...
Ensemble, ils volent les oeufs d'une poule pour pouvoir manger les poussins, mais à leur naissance, ces derniers prennent le renard pour leur maman...

J'ai adoré ce roman graphique drôle et tendre à la fois.

Une lecture à partager entre parents et enfants pour passer un bon moment de rigolade ensemble.

Ce grand méchant renard m'a fait bien rire et effectivement, fait passer un très bon moment.
Depuis le temps que j'en entendais parler !

Visuel
C'est tout doux, très simple, de tout petits dessins expressifs et méchamment efficaces.

Scénario
Le bien et le mal, n'est pas méchant qui veut !
Le méchant renard ne fait peur à personne. Il est vraiment nul.
Même avec les conseils d'un pro, le loup, il n'arrive à rien. A eux deux, ils élaborent un plan machiavélique mais le résultat sera plutôt risible .
Ils pensent pouvoir se régaler de délicieux poussins. Mais c'est sans compter sur le pouvoir de séduction des enfants, des pioupious tout mignons, qui vont faire tourner en bourrique leur maman de renard.

En inversant les rôles, le scénario renverse les codes et amène une réflexion pas si anodine sur nos relations avec les autres. Nous retrouvons ainsi la relation parents-enfants, avec renard et ses poussins. Une maman accaparée par ses poussins, qui n'a pas une minute à perdre. Un loup qui s'agace de cet élan de compassion et de tendresse, une figure paternelle à peine voilée.
Les relations entre enfants, avec le harcèlement à l'école, avec ses garnements de poussins qui se comportent très mal, ...
Et pourquoi faudrait -il que renard soit méchant ?
Un scénario drôle, un tantinet absurde et pourtant diablement efficace. Plusieurs strates de compréhension pour cette histoire d'apparence très simple .

Mon avis

J'ai bien ri. C'est très réussi. Un album à lire avec ses enfants, ou sans. On s'y retrouve tous un peu. On se moque gentiment de nos propres défauts. Une lecture et une interprétation qui pourront se faire sur plusieurs niveaux et adaptables à l'âge des enfants. Absurde mais pas si bête, vraiment intéressant !

« le grand méchant renard » est extrêmement drôle. On prend beaucoup de plaisir à suivre les mésaventures de ce pauvre renard. de grand prédateur (présumé), il va se transformer petit à petit, sans vraiment le vouloir, en maman poule de trois petits poussins persuadés de leur côté d'être des renards qu'il va falloir protéger de l'appétit d'un loup. C'est totalement absurde mais ça fonctionne parfaitement, aussi bien du côté des enfants que des adultes. Les différents personnages sont très réussis, portés par des dessins très simples mais terriblement efficaces qui les rendent très expressifs et par-là même très amusants. Des poussins apprentis prédateurs à la poule caractérielle en passant par le loup prédateur désabusé, le chien partisan du moindre effort et bien sûr le renard qui passe par tous les sentiments et toutes les expressions, la galerie de personnages est superbe ! Une lecture parfaite pour des éclats de rire partagés.
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