AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La trilogie baryonique tome 3 sur 3
EAN : 9782373056877
336 pages
Aux forges de Vulcain (29/03/2024)
4.2/5   22 notes
Résumé :
L'équipage du vaisseau M-Orca est dans le système de la Tortue depuis plusieurs mois. Le groupe de scientifiques doit continuer ses recherches malgré les difficultés techniques et les désaccords. Toutes les pistes pointent vers une forme de civilisation dont le développement est étroitement lié à l'antimatière. Mais comment explorer cette nouvelle planète avec un traître parmi leurs rangs ? Sara et Slow doivent décrypter les mystères qui se cachent sur Tortue-B, mai... >Voir plus
Que lire après La trilogie baryonique, tome 3 : Le Dôme de la méduseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Plus que quelques jours avant de recevoir des nouvelles du système de la Tortue !
Le manuscrit devrait être transmis par le portail spatio-temporel de la rue des Vieilles Douves à Nantes, la cité de l'imaginaire ... j'ai réservé le mien ...
Au n°15, l'Atalante, c'est le rendez-vous de tous les martiens et vénusiens, c'est l'éditeur-librairie de tous les monstres intergalactiques et de tous les aliens dégoulinants de saletés cosmiques.
C'est qu'on en croise dans la ruelle de drôles de pèlerins !
Mais ça marche aussi dans toutes les bonnes librairies de France, de Navarre et de la galaxie.
Si vous vous êtes mis à la bourre, il vous reste deux jours pour lire les deux tomes précédents et ce sera sans le plaisir d'y flâner.
Tant pis pour vous !
Et méfiance !
Le voyage jusqu'aux confins du système de la Tortue, ça vous bouffe vite fait un week-end ...
Il va sans dire qu'après lecture, cette chronique provisoire s'autodétruira pour laisser place à une véritable critique torchée avec brio et talent, toute chaude sortant du four et d'une dernière page tout juste refermée :
"Le dôme de la méduse" est le troisième et dernier volet de la trilogie baryonique écrite par Pierre Raufast.
Il a été publié en mars 2024 par les éditions "Aux forges de Vulcain".
Le premier tome de la trilogie baryonique, "la tragédie de l'Orque", avait créé l'événement et s'était inscrit dans la sélection des cinq romans SF retenus pour concourir en 2023 au prix littéraire des Utopiales de Nantes.
Le second volume, "Le système de la tortue", avait repoussé l'aventure jusqu'aux confins des galaxies et y avait introduit tous les possibles.
Troisième et dernier opus, "Le dôme de la méduse", avant même d'avoir été écrit, avait déjà beaucoup promis et semblait devoir venir culbuter les limites de l'humanité ...
Par Zarathustra !
Que Dieu me savonne et qu'Arthur C. Clarke me pardonne, mais il y a là de quoi faire friser la barbe de Stanley Kubrick !
C'est qu'il m'a semblé que ... Mais bon sang, mais c'est bien sûr !
Mais électriques ou pas, revenons à nos moutons :
- le 25 juillet 2176, à bord de l'Orca-7459, Sara Mc Teslin, la commandante de l'expédition, a déclenché un code MES ...
Mais que peut donc bien être un code MES ?
Ce roman est assez technique, ça a été depuis le début de la trilogie, la marque de fabrique de Pierre Raufast : "l'incompréhensible, bien compris" !
Ici, plus que dans les deux autres volumes, cela semble avoir un peu gêné la progression du récit.
De plus, Pierre Raufast, très vite y a délaissé l'aventure sidérale pour y privilégier une espèce de déroulé de petites manipulations et de grandes duperies terriennes.
C'est que l'enjeu est de taille !
Mais l'on n'en saura guère plus sur les autres, et notre solitude continuera de soudre dans l'espace infini de l'univers, avec cependant une petite lueur d'espoir braquée vers l'avenir.
D'où vient ce dôme d'antimatière ?
Que peut bien signifier ce rayon laser pointé vers l'espace ?
Sommes-nous vraiment seuls ?
Qui sommes nous ?
D'où venons nous ?
Et dans quel état j'erre, moi qui viens de refermer ce livre ?
Mais si ce roman est un épilogue alourdi de quelques longueurs, il n'en demeure pas moins un excellent roman de science-fiction.
Il propose des pistes de réflexion sur notre éthique et notre appréhension de l'intelligence artificielle, sur la communication possible avec l'autre et l'ailleurs hors de toutes références, sur l'origine de la vie.
"Le dôme de la méduse" est un livre intelligent et un peu exigent à la lecture.
Ce n'est pas un récit rugissant des tuyères d'une exploration intersidérale.
Ce serait plutôt une interrogation sur nous-même et sur notre monde à venir.
Mais n'est-ce pas là, le rôle qui a été dévolu à la science-fiction depuis que le genre a mûri, depuis qu'il est sorti de l'ornière dans laquelle dès sa genèse il avait été jeté, cantonné qu'il était dans les mauvaises éditions par l'incompréhension des véritables littérateurs sérieux et reconnus avant même d'être connus ?
Mais était-il vraiment raisonnable de s'aventurer dans l'espace à la recherche de petits bonhommes verts hypothétiques, de lire de la SF, de la BD et autres fariboles du même tonneau ?
Quoi qu'il en soit le roman de Pierre Raufast a crevé le plafond de Gillou, bien plus bas, il faut bien le dire, que celui de Tao.
Ce livre, pris dans l'ensemble de sa trilogie, est un roman ambitieux qui aura, peut-être, certainement même, repoussé un peu plus encore les limites du genre ...
Commenter  J’apprécie          520
le début du livre fait un résumé des deux premiers tomes et nous rappelle les personnages principaux. Ce n'est cependant qu'un aide-mémoire et il est indispensable d'avoir lu les deux premiers tomes de la trilogie avant de lire celui-ci. ● Les membres de l'expédition vers le Système de la Tortue se rendent compte que le saboteur est le masterbot de leur vaisseau. Ils se demandent comment leur IA a pu se mettre à leur nuire au point de tuer sept personnes malgré son code éthique. ● Les deux premiers tomes m'avaient beaucoup plu, mais j'avoue que j'ai été déçu par celui-ci. le jargon technique envahit le roman et ralentit l'action. ● Par exemple, était-il indispensable de s'étendre autant sur le décryptage du signal laser ? On sent que l'auteur s'est beaucoup amusé à créer ce langage, au point d'en faire une annexe, mais quant à moi j'aurais préféré qu'il passe beaucoup plus vite sur ces détails sans intérêt et sans véritable lien avec l'intrigue. ● L'auteur s'efforce de briser la monotonie de ces passages techniques par des plaisanteries niaises et assez ridicules dont le seul effet est de mettre en évidence sa maladresse, comme : « [J]'espère qu'on n'aura pas droit qu'aux cinq premières minutes de leur histoire ! — Rhoo… Tu imagines le teaser de fou ? » ● La fin aussi m'a beaucoup déçu, elle est beaucoup trop ouverte. On se dit : tout ça pour ça ? ● Les relations humaines et la sociologie des organisations pourraient être le plus intéressant, mais là encore (comme dans les premiers tomes du reste), je trouve qu'on reste un peu au ras des pâquerettes avec ce président de l'EPON qui est si « ancien monde » avec son comportement pour le moins viriliste. ● Malgré tout, c'est un roman qui se lit avec un certain plaisir car le fond de l'histoire, le contact avec une civilisation extraterrestre et ce qu'elle a pu introduire sur Terre, reste fascinant. ● Mais si l'on compare par exemple avec le chef-d'oeuvre de Liu Cixin, la trilogie du Problème à trois corps, on ne peut qu'être frappé par l'infériorité criante de celle de Pierre Raufast.
Commenter  J’apprécie          380
Ce tome constitue le voyage retour de la mission d'exploration d'une planète prometteuse en termes de découvertes scientifiques.

Au-delà de la résolution de l'énigme des morts inexpliquées du deuxième tome, qui faisait planer une forme de menace multiple sur les protagonistes et lorgnait du côté du thriller, l'essentiel du volume est consacré au déchiffrage du mystérieux signal capté sur Tortue B. Ce dernier opus fait réellement entrer la trilogie dans la lignée d'une littérature extraterrestre qui met en scène la découverte d'autres formes de vie et la possibilité de la communication avec celles-ci. On pense forcément à Premier contact de Denis Villeneuve lorsque l'équipe s'échine à décrypter des signaux entérinant la découverte de la vie hors de la terre. Mais forcément, le plus scientifique des grands narrateurs contemporains s'appuie sur une base mathématique complexe pour créer ce nouveau langage. Au fil du texte, on remarque une forme d'épure progressive : jusqu'ici spécialisé dans les digressions, l'écriture foisonnante qui vient mêler réel et imaginaire, nous apprendre des tas d'anecdotes dans de multiples domaines de connaissance, faisant réapparaître d'un roman à l'autre des éléments communs, de nombreux personnages secondaires, le récit finit ici par se concentrer autour de quelques thématiques et personnages principaux. Cette question de la menace fantôme qui planait dans le vaisseau est réactivée par le traitement du groupe anti-technologies, les Bernanos. Mais pour l'essentiel, on sent que l'auteur est plutôt fasciné par la science et la considère comme une source de créativité et de progrès plus qu'un danger. La preuve, avec cette forme de vie extraterrestre dont l'étude est considérée comme fondamentalement positive et que les humains cherchent à préserver dans une forme de bienveillance qui est peut-être l'élément le moins réaliste du récit.

On admire la maestria avec laquelle l'auteur clermontois parvient toujours à retomber sur ses pieds, réussit à tresser ensemble les différentes pistes et arcs narratifs avec un sens aigu du timing et du suspense. Cela dit, à mesure que les découvertes scientifiques s'enchaînent, le texte perd quelque peu de sa chair et de son humanité. L'intériorité des personnages, leurs émotions, leurs objectifs, paraissent traités de plus en plus rapidement. Les personnages deviennent des agents de l'action, presque des réactifs chimiques, des composantes permettant d'accomplir un dessein plus large. le déplacement de focale sur des questions, notamment éthiques, concernant l'humanité tout entière, réduit en quelque sorte la place de chaque individu et l'importance de ses enjeux propres. C'est aussi dû à un art de l'ellipse, qui choisit de ne pas se pencher sur des moments dramatiques ou au contraire particulièrement joyeux qui aurait pu constituer de grandes attentes pour les lecteurs et lectrices. Cet effet de dilution contribue à l'impression d'infiniment grand presque vertigineuse qui nous saisit en concluant le texte, et en regardant en arrière comme le symbole final nous y invite.

Plus sur le blog :
Lien : https://lilylit.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          20
Si vous avez suivi, vous savez que j'ai adoré les deux premier opus de cette saga de Space Opéra ultra abordable qui vulgarise avec qualité pas mal de thématiques scientifiques, pouvant être cataloguées comme de la Hard SF.

Mais ici tout est fluide et ludique, agrémentés d'enjeux pluriels et de personnages attachants dont on suit le parcours atypique, vers une découverte d'une ampleur sans précédent qui peut potentiellement remettre en cause l'état de notre société.

Avec ce qui avait été mis en place dans les précédents tomes, je m'attendais vraiment à voir exploitées certaines des pistes qui étaient lancées, mais j'ai été prise au dépourvu.
Si ce final retombe sur ses pattes pour nous fournir une conclusion de qualité, j'ai quand même trouvé que ça manquait un peu de "pétant" surtout au vu de ce que je m'étais figuré et des toutes les possibilités offertes.

Malgré tout j'ai quand même totalement adhéré à ce qui était abordé, car les sujets étaient captivants, surtout concernant la Xéno Linguistique.
J'ai été prise à contre pieds sur plusieurs points, mais c'est ce qui a participé à me faire aimer ce qui était distillé dans ce tome, notamment concernant l'évolution des personnages et la manières dont encores une fois, ils vont devoir s'adapter et évoluer, pas forcément comme on aurait pu l'imaginer, mais c'est tout ce qui fait le sel de cette aventure depuis le début, au delà de tout le prisme scientifique.

Ce final prend la tournure d'un événement marquant de l'histoire, comme tant d'autres tout au long de notre évolution et je crois aussi que c'est ce qui m'a plu si j'y réfléchis, pas de grand coup d'éclat qui change à jamais la face de l'humanité, simplement de nouvelles découvertes et la vie qui continue.

Je ne peux que vous recommander cette lecture efficace, riche en thématiques scientifiques mais qui sait prendre le parti d'en faire un excellent divertissement, c'était une conclusion qui a su me prendre par surprise tout en allant de soi et c'était ce qu'il me fallait.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai tellement aimé cette série ! Après deux premiers tomes déjà addictifs à souhait, je pense avoir encore plus aimé cet opus final.

J'avais vu des retours disant que ce tome était plus complexe, que l'aspect hard SF était bien plus présent, et c'est vrai d'une certaine manière. Ceci étant dit, l'auteur garde son ton extrêmement didactique et je ne me suis donc jamais senti perdu. Au contraire, j'ai été d'autant plus intéressé par le contenu du roman.

J'ai vraiment adoré la direction qu'a pris l'auteur dans ce tome. J'imagine qu'on pourrait reprocher certaines facilités, notamment autour du personnage de Mia, mais ça ne m'a pas tellement gêné pour le coup.

Ceci étant dit, j'ai eu un peu peur en m'approchant de la fin de voir tout ce qu'il restait à résoudre. J'avais peur que tout finisse par aller trop vite et d'être un peu (beaucoup) déçu. Et puis finalement l'auteur a choisi de partir sur une fin qui peut être frustrante pour certaines personnes (j'imagine qu'elle le sera pour beaucoup) mais qui était parfaite pour moi. Bien sûr, on n'a pas toutes les réponses, mais on nous laisse avec des pistes de réflexion infinies, et je pense que ça me plaît encore plus.

J'aimerais en dire beaucoup plus sur les thématiques et sur certains événements, mais ce serait malheureusement trop spoilant. Je tiens quand même à préciser que la notion d'exolinguistique était absolument passionnante et que c'est l'un des aspects que j'ai le plus aimé. !

J'ai aussi beaucoup aimé le format de ce tome que j'ai trouvé très original, entre le roman et le rapport scientifique. Cette petite touche était extrêmement plaisante et donnait une autre dimension au récit.

Au final, je ne peux que vous conseiller cette trilogie (même si j'en étais déjà convaincu). C'est une superbe porte d'entrée en SF pour les novices mais je pense que tout le monde peut y trouver son compte tant le ton de l'auteur est plaisant. Une énorme réussite.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Vous connaissez le proverbe ? Donne-moi du café pour avoir la force de changer ce qui peut l'être, et du vin pour accepter ce qui ne peut pas l'être.
Commenter  J’apprécie          140
Oh, la postérité, vous savez... Mon père me répétait souvent que le postérieur est bien plus utile que la postérité.
Commenter  J’apprécie          172
- Ne te méprends pas, Sara, je ne suis pas venue pour me rétracter. Seulement pour t'expliquer les raisons pour lesquelles je t'ai dévoilé ce grand secret : les plafonds de Tao n'ont jamais existé.
J'en ai la démonstration.
Je suis convaincue que Tao le savait, tout comme les présidents de l'EPON depuis lui ...
Commenter  J’apprécie          180

Videos de Pierre Raufast (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Raufast
FESTIVAL DES UTOPIALES 2023
Battlestar Galactica
Dans la Série Battlestar Galactica, l'humanité doit échapper à ses ennemis et se reconstruire avec seulement 50 000 rescapé·e·s. Dans l'Histoire, on émet désormais l'hypothèse que la survie se serait déjà jouée avec moins d'individus encore : il y a 930 000 ans et pour une période de 117 000 ans, 1 200 survivant·e·s environ auraient représenté toute une partie de l'humanité à venir. Ce goulet d'étranglement serait dû à un bouleversement climatique majeur…
Avec Ugo Bellagamba, Bonaventure, Pierre Raufast Modération : Mel Andoryss
+ Lire la suite
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (62) Voir plus




{* *} .._..