L'inspiration existe, mais elle doit te trouver au travail ...
(Picasso)
Ne peut-on pas très bien "imaginer une histoire en forme d'éléphant, de champ de blé, ou de flamme d'allumette soufrée" comme en rêvait le dessinateur Moebius ?
Écrire exige de la discipline, du dévouement, de l'humanité. De longues heures assis derrière un clavier, avec des personnages issus de son propre cerveau.
Seul.
Mais l'abus de conflits, d'obstacles peut aussi devenir destructeur pour le récit s'il est mal maîtrisé. Accumuler les emmerdements ne rend pas un personnage digne d'intérêt. C'est l'amalgame entre ses agissements et son intériorité qui en font un être fictif assez crédible pour qu'un véritable humain éprouve des émotions à son sujet. La frontière entre le suspense et le désintérêt est fine.
S'il est bien un domaine où l'Alliance excelle - en dehors de la mise au pli des contestataires - c'est la maîtrise des communications à tous les étages, tant au niveau de la masse que de l'individu.
Les fictions ne sont pas sacrées. On peut les abandonner et les reprendre plus tard, ou jamais, les relire plusieurs fois ou au contraire les laisser sur une étagère. Elles ne nous en voudront pas.
J'ai parcouru le monde grâce aux livres.
Je sais que la littérature est sacrée, que les histoires font palpiter nos coeurs et rassérènent nos âmes.
Chaque texte a ses propres besoins. Obéissez-lui.
Je n'avais jamais cru à la révolution - un tour sur soi-même pour revenir au point de départ - mais je me plaisais à admirer le soulèvement.