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Au cours d'un voyage en Autriche, à Vienne, il y a plusieurs années, mon compagnon et moi avions découvert le musée d'histoire naturelle.
À peine étions-nous rentrés dans la section dédiée à l'Égypte, que mon conjoint (alors petit-ami-depuis-peu), s'était arrêté devant des hiéroglyphes.
Je l'avais rejoint, intriguée par sa soudaine concentration.
Il avait alors entrepris de me "traduire" quelques-uns des hiéroglyphes.
Si le début était convaincant, j'avais rapidement découvert le pot aux roses. 🤨
En réalité, il avait mémorisé le texte accompagnant l'objet.
La légende dit que je suis tombée dans le panneau jusqu'au bout et qu'il m'a bien eue…
 
Cette histoire nous fait toujours sourire aujourd'hui et il aime raconter à l'occasion “le jour ou je lui ai fais croire que je savais lire quelques hiéroglyphes”.
Et vous savez quoi ?
C'est la seule oeuvre de ce musée dont je me souviens avec précision.
Et je suis prête à parier que dans 20 ans, je m'en souviendrai encore.
Car ce n'est plus pour moi un objet lointain inanimé, mais un objet vivant possédant une histoire.
 
À Vienne, nous avions aussi vu des oeuvres de Klimt.
Devant lesquelles, telle l'experte en art que je suis, j'avais déclaré :
“Ah mais oui c'est super connu ça”. 🤗
 
De Klimt, il est justement question dans ce livre.
Enfin, plutôt d'un d'un de ses tableaux qui a eu une vie pour le moins mouvementée, jalonnée notamment d'un vol puis d'une restitution mystérieuse il y a quelques années.
Personne n'a encore percé les mystères qui l'entourent, et peut-être n'aura-t-on jamais le fin mot de l'histoire.
 
En attendant, Camille de Peretti a décidé de lui en donner une, d'histoire, à cette peinture.
Et pour cela, elle nous embarque dans une saga familiale extraordinaire sur plusieurs continents.
 
De ce livre, c'est simple, j'ai tout aimé.
Il ne me reste plus qu'à prévoir un voyage en Italie à Piacenza, lieu actuel de l'exposition de l'oeuvre.
J'en aurai des choses à raconter.
Tel est pris qui croyait prendre. 😌
Merci Camille de Peretti !
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Une délicieuse lecture, qui m'a fait revenir en pensées à Vienne, y reboire un délicieux chocolat chaud, avant d'aller de nouveau admirer les oeuvres de Gustav Klimt au musée.

Vienne, une ville qui peut susciter des émotions paranormales. Cela m'est arrivé... dans la Maison de Freud. Ai-je frôlé le syndrome De Stendhal?

Ce tableau, dont l'étonnant parcours, non élucidé, a inspiré à l'autrice cette formidable fresque familiale, hante ce roman foisonnant.

Il faut rester un peu concentré car les chapitres alternent les époques, les continents, les lignes narratives, les personnages, afin de nous dévoiler peu à peu un vaste puzzle. Jusqu'à la toute dernière page.
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A partir d'un fait réel, celui d'un mystérieux tableau peint par Gustav Klimt vers les années 1910, puis, retouché par l'artiste lui-même en 1916/1917, Camille de Peretti brode toute l'histoire de ledit tableau de sa genèse à nos jours à travers une galerie d'individus haut en couleur - fictifs - imbriqués les uns et les autres, et, cela sur plusieurs générations.

A ce jour, nulles traces d'archives autour de cette oeuvre n'existent. Klimt ne l'a jamais évoqué de son vivant. Peut-être représente t'elle une ancienne maitresse du peintre ? On ne le saura jamais.

Il en ressort, sous la plume de Camille de Peretti, un récit mouvementé autour de la réalisation de ce portrait, suivi d'un vol et d'une restitution "rocambolesque" grâce à des êtres simples, de toutes classes sociales, mais, ambitieux pour certains et prêts à tout pour s'en sortir et arrivés à ses fins tout en restant attachant.

Une fresque magistrale sur plusieurs décennies dans laquelle on découvre, puis, on suit avec intérêt les amours contrariés ou non, les drames, les succès et autres secrets de familles, etc, sans se lasser.
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Le syndrome De Stendhal vous connaissez ?
Petit indice : le sujet a été traité par deux des quatre finalistes du Goncourt 2023. Par Reinhart et Andréa.

Il s'agit de la fascination, de troubles profonds provoqués par une oeuvre d'art. C'est irrationnel, c'est presque malgré vous. L'oeuvre d'art vous aspire et vous consume.
Le tableau aperçu chez un antiquaire pour Reinhart, la Pieta pour Andréa et désormais la dame au portrait de Kilmt pour Camille de Peretti : ces trois oeuvres vont profondément marquer nos personnages.

Le roman de Camille de Peretti, parce que c'est de celui-ci dont il s'agit pour la chronique du jour est un véritable page-turner.
Inspirée d'un fait divers, une histoire de tableau de maître repeint, puis volé, puis rendu sans que l'on ne sache véritablement sa signification pour l'artiste ni pour la personne qui l'a « emprunté » durant 20 ans, l'histoire que brode l'autrice nous propulse à Vienne, au Texas et même en Italie.

L'autrice commence le roman en alternant des chapitres sans lien apparent les uns des autres. Des personnes, des lieux et des époques différentes, rien ne fait sens. Jusqu'à ce que l'autrice se décide, qu'elle décide de passer tous les fils dans le même chas et tisse avec nous l'épopée du fameux tableau de Gustave Klimt.
Sans indication de date en début de chaque chapitre, c'eut été trop facile, l'autrice nous aide à nous situer grâce à des évènements historiques ou des avancées scientifiques.
La construction du roman en elle-même mérite déjà 5 étoiles.
On y rajoute un savant mélange d'imagination, de personnages complexes et attachants et voilà le combo d'un livre à savourer sans hésitation !
Il est pour le moment mon roman préféré parmi les 10 sélectionnés pour le prix Inter.
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Une belle fresque familiale, sociale et historique, sur quasiment un siècle, à partir d'un fait réel. « le portrait de la dame » de Gustav Klimt, peint en 1910 à Vienne, transformé, volé puis retrouvé dans un sac poubelle, en Italie.
Qui était le modèle du peintre ? Personne ne le sait…
Camille de Peretti nous propose une version romancée de ce mystère.

Fin des années 1920 - New York et un personnage central : Isidore. Un orphelin, simple cireur de chaussures mais curieux, intelligent et malin. Il a ses clients attitrés et ceux-ci lui parlent en toute confiance de leurs investissements en bourse. Il y a un parti à tirer de ces infos et il se lance dans une aventure qui le fera réussir.
Plusieurs temporalités, plusieurs lieux que le lecteur suivra sans difficultés, grâce à la plume fluide et précise de l'autrice.

J'ai aimé la complexité des personnages. Tantôt attachants, tantôt répulsifs, tout en nuances.
Un scénario bien maîtrisé, de nombreux thèmes traités avec justesse et sensibilité : la liberté, la pression sociale, la passion, la détermination et la lâcheté, la force de l'art et l'attachement quasiment physique à un tableau : « C'est comme si j'avais retrouvé ma mère. le portrait me parlait, il me réconfortait, il était devenu essentiel, je l'aimais comme une vraie personne, comme une personne réelle ! »

Un excellent roman bien documenté et passionnant.
En le refermant, j'ai parcouru sur Internet, les infos relatives à ce fameux portrait et découvert plus amplement – merci Camille de Peretti – l'oeuvre du Gustav Klimt.

Lu dans le cadre du Prix Orange 2024.
Merci à la Fondation Orange et aux éditions Calmann-Lévy de m'avoir permis de découvrir ce titre et cette autrice.

Instagram : commelaplume


Lien : https://commelaplume.blogspo..
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RENTRÉE LITTÉRAIRE HIVER 2024📚

❤️ Alerte au coup de coeur !❤️

Une saga familiale exceptionnelle.

Ce roman commence par les faits, l'histoire du tableau « Portrait d'une dame », peint en 1910 par Gustave Klimt, puis repenti (c'est-à-dire qu'un détail ou une partie de l'oeuvre a été modifié par l'artiste), volé en 1997 avant de reparaître en 2019, comme par magie. Personne ne sait qui est cette jeune femme au regard un peu perdu. Un tableau absolument magnifique, que l'on peut admirer au Musée d'art moderne Ricci Oddi de Plaisance, et qui illustre la couverture du roman.

« C'était une très jeune femme de trois quarts, sur fond vert. Une fille aux yeux bleus rêveurs, avec des mèches brun-auburn encadrant son visage qui lui donnaient un air plutôt négligé. »

Voilà le fil rouge dont s'empare Camille pour nous proposer une saga romanesque qui embarque le lecteur de New York à Vienne, des années 1920 à nos jours. Isidore, 19 ans, modeste cireur de chaussures dans le quartier de Wall Street, à Manhattan, décide de placer ses maigres économie en bourse, au moment du krach de 1929, pour tenter de s'élever socialement. Il est amoureux d'une jeune fille de bonne famille, et s'il veut avoir une chance de l'épouser, il ne peut pas se contenter de sa situation plus que précaire.

« Pourtant, à dix-neuf ans, les épreuves sont à l'amour ce que le vent est au feu, elles éteignent le petit et allument le grand. »

Martha, quant à elle, quitte Vienne, son nouveau-né sous le bras. Elle était employée comme domestique dans une famille de riches bourgeois. Elle va devoir se battre pour survivre, ne pas finir sur le trottoir, et donner le meilleur à son fils.

Franz, débarque chez Gustave Klimt, avec un tableau et une étrange requête….L'artiste se souvient de cette jeune femme ayant posé plusieurs fois pour lui. Michelle, autre personnage capital dans ce récit, consulte un avocat afin d'être conseillée pour retrouver le père de sa fille, Pearl.

Les époques et les lieux se mélangent, se fondent comme dans un tableau impressionniste. Pourtant, jamais on ne se perd dans le récit, bien au contraire ! La magie opère et tout s'emboîte, chapitre après chapitre.

J'ai été prise de passion dès le départ, il faut dire que c'était plutôt facile : j'aime beaucoup l'art et la peinture en particulier, et tout commence à New York. Voilà de quoi me harponner en bonne et due forme ! J'ai aimé le côté quête, savoir qui était ce modèle, connaître l'histoire de ce tableau.

Les personnages de ce roman choral sont tous intéressants, riches et bien développés. Chacun m'a touchée, j'ai été bluffée par leur capacité d'adaptation et de résilience. le suspense perdure tout le long, le rythme se montre constant, pas de longueur ni ennui. Tous les ingrédients sont présents pour nous faire passer un excellent moment de lecture : amour, vengeance, culpabilité, pouvoir, argent. J'ai bu chaque page. J'ai découvert la plume de Camille, fluide, légère, riche et surtout, immersive.

Autre point intéressant : les sujets abordés. On comprend mieux les enjeux du krach boursier de 1929, on le vit de l'intérieur avec Isidore. La condition des femmes est largement balayée, avec Martha, au destin révoltant, mais, finalement, banal pour l'époque… La filiation, vécue du point de vue d'Isidore et de Pearl. Tous deux vont chercher à connaître leur père, à partager des moments avec lui, à se fabriquer des souvenirs. Et à comprendre également leur histoire. Même situation, mais à des époques bien différentes. La comparaison est à la fois captivante et saisissante.

Et j'ai découvert ce qu'était le syndrome De Stendhal, ce trouble psychosomatique provoqué par l'admiration excessive face à une oeuvre d'art. L'auteure arrive très bien à retranscrire les émotions incontrôlables et démesurées poussant notre personnage à admirer le tableau, lui parler, perdant totalement pied avec la réalité.

Un roman lumineux et anti-morosité ! Je me suis laissée porter par cette saga et cette plume et je vous conseille d'en faire autant !

Je pourrai vous parler de « L'inconnue du portrait » pendant des heures tellement j'ai aimé ce roman. J'espère vous avoir donné envie de le découvrir à votre tour.

« Plus elle regardait le portrait et plus elle était fascinée. Elle s'approcha, elle avait envie de le toucher mais elle sentait combien c'eût été sacrilège. »

#Linconnueduportrait #CamilledePeretti #CalmannLevy
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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C'est pour moi, l'une de mes lectures coups de coeur de 2024

Une toile historique minutieusement construite autour d'un des tableau du peintre autrichien Gustav Klimt : «Portrait d'une dame»..

L'auteure nous embarque dans un voyage spatio-temporel très plaisant: de Vienne en 1900 à Manhattan de 1929 et finissant au Texas dans les années 1980.

J'apprécie énormément quand la fiction se mêle avec intelligence aux faits historiques réels : ainsi dans ce livre, nous traversons la Grande Dépression causé par le krack boursier de Wall Street en 1929 mais aussi les prémices de la Grande Guerre (1914-1918) avec l'attentat à Sarajevo - l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand - en 1914.

Est ce relatif à l'art ?
J'ai retrouvé dans la construction de l'intrigue des similitudes avec celle du livre de @michel_bussi «Nympheas Noirs» qui traite pour sa part des oeuvres de Monet : on y suivra un personnage central : Isidore à 3 moments forts de sa vie.

Et si au départ, tous nous paraît désordonné et confus, en poursuivant la lecture, on comprends très vite que tous les fils se réunissent en un écheveau et tous fait sens.

Je ne peux que vous recommandez de le lire afin de savoir vous aussi, qui est cette mystérieuse femme qui pose sur ce tableau de G. Klimt.
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C'est un livre qui m'a été prêtée par une passionnée de lecture. Je pensais ne pas l'ouvrir avant un moment et que je le laisserai de côté. Au finale je me suis tournée vers lui alors que j'avais énormément d'autre livres à lire qui me donnais très envie. Et pour cause, le portrait de cette jeune femme sur le bandeau du livre et ce titre l'inconnue du portrait m'ont fortement intriguée. Me voilà à lire la première page et sans me rendre compte tournée et lire la deuxième et troisième. Je l'ai commencée un dimanche après midi et le voilà terminé ce lundi soir. Étant maman d'un bébé et travaillant c'est assez rare que je sois à fond dans un livre dès que j'ai un petit moment , n'ayant pas toujours le temps. Mais j'ai été transportée par les destins de nos protagonistes. J'ai beaucoup aimée l'écriture, la façon dont tout est bien imbriquée, la force de Martha, D'Isidore, de Pearl. La façon dont la différence de classe sociale est dépeinte, c'est écrit d'une manière que je me dis ce livre est merveilleusement bien écrit et en plus il m'a procurée un pincement au coeur presque tout le long, tellement l'histoire et belle, touchante et dur à la fois. Une histoire pleine de force, de rage de vivre mais toute en douceur par nos 3 héros. Quand je pense que je n'aurai jamais lue ce livre ni ne m'en serais intéressée si on me l'avais pas prêtée!
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Dans ce roman, Camille de Peretti prend pour point de départ un tableau peint par Gustav Klimt, qui a connu une destinée rocambolesque. de quoi faire foisonner l'imaginaire de la romancière, qui comble les vides et créé autour de ce mystérieux tableau une fresque familiale captivante, nous conduisant vers une enquête passionnante pour comprendre son l'histoire.

De Vienne à New-York, depuis le début du vingtième siècle jusqu'à nos jours, entre drames et secrets de famille, chaque chapitre alterne entre les personnages et les époques, dans un puzzle romanesque qui nous fait découvrir une galerie de personnages aussi attachants que complexes.

La dynamique des lecture est captivante, mêlant art et aventure, succès et tragédies, amour et recherche d'identité. Camille de Peretti nous livre un roman très bien documenté sur les différents sujets et époques traités, avec un style fluide mais intense, tenant le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.
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Déçue ? ce n'est pas le terme approprié mais surprise assurément car la tournure que prend l'enquête au sujet de ce tableau, merveilleux portrait réalisé par Klimt, est une surenchère de péripéties et de digressions qui m'a quelque peu désorientée.
Camille de Peretti est une narratrice débordante d'imagination et d'enthousiasme qui apporte de la légèreté y compris dans les scènes "délicates".
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