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Qu'est-ce qu'un réfugié face au regard d'un enfant. En huit lettres, Jessie Magana et Carole Saturno décomposent ce mot en proposant huit petits textes autour de ce thème, avec les petites illustrations de Serge Bloch, apportant ainsi son trait humanitaire.

Réfugié…
Étranger…
Frontière…
Urgence…
Guerre…
Immigration…
Économie…
Solidarité…

Avant cette courte explication, tu vois les chaines d'informations continues nous inonder d'images, souvent insupportables, toujours injustes. Des morts, des cadavres, de la foule, de la colère… Mais Daniel Pennac se met à la place de l'enfant qui voit ses images là, sans réellement les comprendre. Il s'épanche alors sur sa feuille blanche et nous compose un petit texte pour tenter d'expliquer aux enfants les évènements autour de ces images, de montrer la peur que le regard des adultes porte à ce flot massif de gens mais rappelle surtout à ces adultes que ces flots de migrants ont toujours existé depuis des années, parce que la guerre, la famine, la misère existent – malheureusement – depuis des années. Les médias nous parlent d'eux, mais qui sont-ils eux ?
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Depuis la nuit des temps, l'homme s'est fié à son instinct de conservation, un instinct qui lui dicte d'avoir peur et de fuir devant ce qui est étranger, inhabituel, bizarre. Et il avait bien souvent raison. Cela lui a sauvé la peau.

Aujourd'hui, cet instinct est encore présent en nous, et il nous trompe parfois.

L'étranger qui fuit son pays, à cause de la guerre, des persécutions, de la faim, de la violence, nous ressemble. Mettons-NOUS un instant à sa place et alors, nous devenons EUX. Quel homme ne chercherait pas à fuir pour sauver sa peau, pour permettre à sa famille de ne pas trembler sous les bombes, de pouvoir penser librement, de manger à sa faim … de vivre dignement ?

C'est un instinct naturel, l'instinct de survie.

L'immigré d'hier, l'étranger, est devenu un Français, un Canadien… il a apporté sa force, sa différence, il nous a enrichis. Les immigrés d'aujourd'hui, qui se massent à nos frontières, sont l'Européen, l'Américain… de demain. Il n'y a pas de frontière pour l'humanité, la générosité.

Cela me rappelle les mots d'une petite fille :
« C'est pas parce qu'on est né dans un pays qu'on n'a pas le droit d'aller dans un autre, parce que la terre elle appartient à tout le monde. C'est pas parce qu'on est né à un endroit que cet endroit nous appartient à nous et pas aux autres. »
(Lila. le racisme vu par les enfants de Mantes-la-Jolie, Enfants de tous les temps de tous les mondes.)

Et puis, selon la Déclaration universelle des droits de l'homme :
" Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne."

Un texte de Daniel Pennac pour réfléchir sur nos peurs, les balayer, éliminer leur ombre, afin de raisonner avec plus de clarté.

Huit petits textes de Jessie Magana et Carole Saturno, comme les huit lettres du mot Réfugié, pour comprendre la notion de Réfugié, Étranger, Frontière, Urgence, Guerre, Immigration, Économie, Solidarité.

Un petit livre simple et efficace qui devrait être lu par le plus grand nombre, surtout les plus jeunes, pour se faire une idée des Réfugiés, d'Eux, autre que celle véhiculée dans les médias. Pour comprendre qu'Eux c'est nous.
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Un petit livre à mettre entre toutes les jeunes mains : puissant antidote à l'indifference, à l'intolérance, à l'aquoibonisme, à la défiance que les discours ambiants, depuis des annees, et singulierement depuis les attentats terroristes sur le territoire français , tentent d'instiller dans les cervelles!

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Quarante éditeurs jeunesse ont créé un collectif pour « porter un message de bienvenue et de solidarité » aux réfugiés.
Sur la couverture, un regard plein de détresse, la posture d'un enfant (ou d'un adulte) malheureux, terrifié, perdu, affamé, gelé.
Huit pages dans lesquelles Daniel Pennac évoque le drame des réfugiés.
Huit lettres, R.É.F.U.G.I.É.S., pour huit mots-clefs que développent Jessie Magana et Carole Saturno : R comme Réfugié, É comme Étranger, F comme Frontière, U comme Urgence, G comme Guerre, I comme Immigration, É comme Économie, S comme Solidarité.
Le tout illustré par Serge Bloch, dessinateur de la série 'Max & Lili'.

Des rappels salutaires, pour réfuter les idées reçues et combattre les amalgames faciles et trompeurs. Ces messages ne convaincront peut-être que ceux qui y adhèrent déjà, mais il n'est jamais trop tard pour les transmettre à nos enfants et adolescents. Quelques idées importantes :
• l'afflux de réfugiés n'est pas une « invasion » menaçante - rapporter le faible nombre de demandeurs d'asile (1 million ?) aux populations française (66 millions d'individus), européenne (508 millions), mondiale - malgré les termes et images relayés par les médias (exode, masses, hordes, déferlement, multitude, marée humaine...)
• Pennac conclut que « ce n'est pas une question de nombre, mais de volonté »
• on doit vaincre notre peur naturelle de l'autre
• depuis un siècle, la France s'est peuplée et enrichie grâce à l'immigration (Juifs, Arméniens, Russes, Espagnols, Italiens, Grecs, Polonais, Portugais, Maghrébins, exilés d'Amérique latine, etc.)
• d'ailleurs un Français sur quatre est d'origine étrangère par ses grands-parents
• les étrangers ne sont pas des assistés, mais contribuent au contraire à la vie économique d'un pays
• les réfugiés quittent un pays dans lequel ils sont en danger
• nous les accueillons au compte-gouttes : depuis le début de l'année 2015, plus de 3 000 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée. En 2014, seulement 28% des réfugiés ont obtenu l'asile.
• or la France est l'un des six pays les plus riches du Monde, il reste encore de la place et des ressources à partager...
• « En Europe, pendant la seconde guerre mondiale, devant l'avancée des nazis, de nombreuses personnes ont quitté leur domicile et se sont réfugiées dans le Sud de la France ou à l'étranger. Cet exode a concerné 8 à 10 millions de personnes ». Donc EUX, C'EST NOUS (ça l'a été, ça le sera), CQFD.
Tendons nos mains - pour leur souhaiter la bienvenue, pas pour pousser dehors ceux qui sont déjà là...
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Dans ce petit recueil vendu en caisse (3€), Daniel Pennac s'associe à Serge Bloch (illustrations) et Jessie Magana et Carole Saturno pour sensibiliser les jeunes à la cause des réfugiés.
Le texte est bref, concis, critique, et incite à la réflexion, au dépassement de l'instinct qui voudrait que nous nous protégions de l'Autre, que nous le repoussions. Il faut lutter contre les premières émotions de peur ou de confort, se mettre à la place de ces hommes, femmes, enfants que nous aurions pu être, mais que nous ne sommes pas, et comprendre qu'il faut les aider, que sur le long terme ils apporteront eux aussi une énorme richesse à notre pays et à notre culture.
Les textes suivants sont des explications des mots "réfugiés", "solidarité", "frontière", etc, à partir des huit lettres du mot "réfugiés".
Le recueil se lit très vite et est intéressant, à garder pour le relire de temps en temps, mais aussi à partager (l'argent est reversé à la Cimade).
Un petit bémol quand même, j'ai eu la sensation que Pennac avait bâclé la fin de son texte, soudain trop précipitée, à moins qu'il ait été obligé de faire des coupes. Mais, l'intention est bonne et le message est clair. SOLIDARITE;
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Les réfugiés en 8 lettres, celles qui comprennent des milliers d'humains les plus démunis, et celles qui parlent de l'étranger, des frontières, de l'urgence de l'action, de la guerre, de l'immigration, de l'économie et de la solidarité, ce dernier mot quintessence de tout. Texte écrit en 2015, mais qui aurait pu être écrit n'importe quand pour expliquer, enseigner, éduquer les jeunes générations qui grandissent et se forment.
Texte court, mots simples à la portée de tous, chargés de l'essentiel, intelligence et émotion, compréhension et coeur pour dire la chose la plus simple et la plus vieille du monde : nous sommes tous frères humains. C'est une valeur qui n'a jamais perdu son sens, c'est la société qui a oublié de comprendre, ne veut pas s'en souvenir, ne veut pas voir ni raisonner.
Mais il y a des plumes, des voix, des gestes, aussi petits soient-ils, ils sont là.
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Un livre court, simple mais pas simpliste, qui explique et définit la situation des réfugiés, immigrés, migrants. Un petit livre qui permet de prendre du recul et de relativiser, de voir le poids des médias dans notre perception de la réalité. Eux, c'est nous, simplement car nous pourrions l'être, le devenir, l'avoir été ou en être les descendants...

Un livre à destination des très jeunes afin de leur expliquer la notion d'humanisme (qui devrait d'ailleurs couler de source chez eux). Un livre à destination des plus âgés, pour leur rappeler ce que sont l'humanisme et l'empathie.

Un livre qu'on ne pourrait pas lire un meilleur jour que ce 09/11/16, jour d'élections américaines.
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Des auteurs, un illustrateur se sont associés pour élaborer ce petit livre. Petit en taille mais dense en informations et fort dans son engagement. En effet, cet essai-documentaire s'ouvre sur le point de vue de Daniel Pennac et sur des rappels d'évidences sur la vague actuelle de réfugiés en chiffres simples, sur l'histoire de l'immigration française depuis le 19ème siècle, sur les apports des migrations dans la société française et surtout sur la peur de l'autre qui conduit plus à rejeter en bloc qu'à écouter, observer et accueillir. Ensuite, le lecteur découvre en quelques pages des rappels efficaces, simples (j'insiste ! ) sur des notions comme "migrants", "réfugiés" etc.
Ce livre, un opuscule pour ainsi dire, peut se lire très vite en bien moins d'une heure ou se picorer voire se repicorer de définitions de mots en notions-clés au gré de la curiosité et du questionnement des lecteurs.
A noter, de surcroit, son prix modique de 3 € qui donne envie à la professeure-documentaliste que je suis d'inciter les élèves et les enseignants à acheter cet ouvrage en nombre pour, dans la mesure du possible, échanger, travailler, mûrir la réflexion ensemble sur ce sujet d'actualité complexe, qui mérite beaucoup plus que de faire sensation à la une des journaux.
Dernière remarque : les droits afférents à cet opuscule reviennent à la Cimade (http://www.lacimade.org/).
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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"C'est au rayon jeunesse", m'a dit ma libraire quand je lui ai demandé ce livre dont j'avais lu une critique dans "Télérama" hier soir. Effectivement, c'était dans ce rayon et même "dès 9 ans" !... Eh bien, je pense que bien des adultes devraient lire ce livre.
Dans son texte, Daniel Pennac nous invite à aller plus loin que l'image que les médias nous donnent des réfugiés : "des hordes", "des masses", "une invasion". Il faut voir des êtres humains, des personnes, et même chacune d'elle. Et au-delà de la peur de l'autre, il faut voir la richesse que chacun peut apporter à la France.
Merci, Monsieur Pennac, pour ce message !

Et après le texte de Pennac, il y a REFUGIES en 8 lettres
Réfugié
Etranger
Frontière
Urgence
Guerre
Immigration
Economie
Solidarité
Un bel acrostiche pour mieux comprendre toutes ces réalités.

Bravo aussi pour les illustrations de Serge Bloch.
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"....ce n'est plus l'homme qui souffre que nous voyons sur ces images, ni la femme ni l'enfant....Ce ne sont même plus des êtres humains, c'est un grouillement, un pullulement, un déferlement. Une effrayante menace.."
"Eux", ce sont les réfugiés, des hommes, des femmes, des enfants dans la détresse, fuyant la mort, la torture, les exécutions, les conflits, se noyant pas centaines dans cette Méditerranée...Mare Nostrum disaient les romains... la mer de ceux qui habitent autour, pas uniquement, celle de nous les Européens
"Ils n'ont qu'à rester chez-eux", "non à l'invasion"....Un refus presque généralisé.
Et pourtant, ils sont combien...un million...c'est quoi un million rapporté aux soixante-six millions de français, aux plus de cinq cents millions d'européens...les médias nous parlent d'EXODE, de DÉFERLEMENT, d'INVASION
Daniel Pennac nous rappelle tout ceci dans un magnifique texte de quelques pages. C'est bien dommage que les médias ne le reprennent pas, ou au minimum ne s'en inspirent pas.
Dans une deuxième partie du livre, le mot RÉFUGIÉ est décliné lettre par lettre R comme réfugié, E comme Étranger, F comme frontière...etc, chaque fois afin de nous rappeler le droit, les apports des étrangers à l'économie, les guerres, les conditions deleur départ..
Après tout, nous connaissons tous, nous avons peut-être dans notre famille, des descendants d'espagnols, de polonais, de russes, d'italiens...etc...Quand leurs parents sont arrivés, ils ont entendu les mêmes remarques, rencontré les mêmes rejets...et aujourd'hui ils font partie de la France, et plus personne ne fait attention à leur nom qui n'est pas auvergnat ni breton. Ils furent "Eux" quand ils arrivèrent ils sont "Nous" aujourd'hui.
Jetez votre regard sur le dessin de Serge Bloch en couverture...le regard de cet homme ou de cet enfant nous en dit tant!
Quarante éditeurs se sont regroupés pour éditer ce petit livre, dont les bénéfices iront à la Cimade

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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