La parution de ses textes autobiographiques, remarquablement édités par l’historienne Christine Bard sous le titre Mémoires d’une féministe intégrale, fait sentir la justesse de cette phrase. Incomprise, méprisée, moquée de son vivant, elle est notre contemporaine.
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La vie politique du début du XXe siècle, dans les milieux socialistes et féministes, y est passée au crible d’un regard acéré. La critique est mordante envers les hommes et leur domination, mais aussi à l’égard des bourgeoises qui fréquentent les organisations féministes comme un passe-temps mondain : « Cette atmosphère de ragots me dégoûte. »
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Nous collons nous-mêmes nos affiches (…) pour faire de la propagande en attirant l’attention du public. Mais c’était chaque fois des avanies ; on n’admettait pas que des femmes puissent coller des affiches, surtout pour réclamer cette chose effarante : le droit de vote. Un voyou me vida sur la tête mon pot à colle et une vieille adhérente du groupe reçut au bras un coup d’épingle à chapeau d’une femme qui tenait sans doute à son esclavage (…). Toutes ces algarades finissaient au poste où les agents nous emmenaient escortées d’une foule hostile (…). Libérées, nous allions dans les journaux exposer notre aventure. D’ordinaire on nous recevait mal, parfois pas du tout.