Bon alors, clairement, je n'ai absolument pas adhéré, c'est dommage, car l'idée générale est intéressante. Tracer le parcours de ces jeunes de milieu défavorisé, et qui tentent de sortir de leurs quotidiens difficiles, c'est vraiment un sujet qui me plaît. Cependant, je trouve que l'auteur en fait un peu "too much", j'utilise son style ;-). C'est bien d'emprunter le vocabulaire jeun's pour intégrer le lecteur au maximum, vocabulaire d'ados de banlieues sauf que là, c'est trop, enfin à mon goût.
De plus, cela m'a fait l'effet d'une énumération sans fin de jeunes, de tout type et de tout âge, pris dans des situations de tout type et de tout genre, et là aussi, c'est trop.
Enfin, la dernière chose qui m'a déplu, c'est qu'à vouloir montrer les situations les plus dramatiques, à vouloir interpeller le lecteur, finalement, je trouve l'auteur un peu donneur de leçons et cela fini par mettre en valeur des stéréotypes que je trouve gênants.
Commenter  J’apprécie         40
On a toujours un récit choral qui met en scène les différents protagonistes découverts au fil de la série de roman. le langage est toujours aussi dynamique, rythmé, le « parlé jeune » ne fait pas artificiel et donne du punch au texte. Par contre je n'avais pas souvenir qu'il y avait par moments dans le récit des textes un peu slams qui l'entrecoupent. Dans ce tome il y en a eu plusieurs, qui m'ont plus ou moins parlé, parfois je suis même passée complètement à côté et n'y ai pas du tout été sensible.
Mais à part ce petit bémol le récit est toujours aussi intéressant, il montre à chaque fois différents points de vue sur chaque sujet, ce n'est jamais simpliste ou manichéen. Parfois il s'agit de sujets juste survolés, comme l'addiction aux jeux d'argent ou l'écologie, ou plus appuyés comme la référence au mouvement des Gilets jaunes ou le rôle des aidants.
Les chapitres courts et l'alternance de personnages suivis donnent du rythme au roman, tout comme le style et le langage utilisés.
C'est une série réussie de bout en bout, que j'ai trouvé assez à part dans le paysage de la littérature adolescente, cohérente, mais aussi vivante et pleine d'une belle énergie, tout comme les personnages qu'elle met en scène.
La fin est très ouverte, c'est le début du reste de leurs vies...
Commenter  J’apprécie         20
Qui sont ces silhouettes qui courent ? Et si le canal les menait autre part, à contresens d'un léger courant dirigé par le vent ?
Victoria, Koumba, Mennel, Viviane, et Anonymes, sont les joggeuses protéiformes, fières, essoufflées, coriaces, qui traversent le 93, au fil de l'eau, de Pantin jusqu'à Bondy.
_________
Vidéo conçue par Marcela Cibin Ugo pour l'exposition réalisée par les étudiant·es du Master de création littéraire de l'Université Paris 8 Saint-Denis-Vincennes, "Deux fois plus fortes - portraits de femmes sportives dans le 93".
Elle est présentée à la médiathèque Roger Gouhier de Noisy-le-Sec, dans le cadre du festival Hors limites 2024, avec le soutien du CND (centre national de la danse) et de l'IUF (Institut universitaire de France).
Sous la direction de l'écrivain Sylvain Pattieu et illustrée par Laureline Uzel, cette exposition raconte comment des femmes s'imposent dans ces milieux compétitifs, souvent brigués par les hommes, et parviennent à faire du sport un vecteur d'émancipation.
#festivalhorslimites #creationvideo #universiteparis8 #litterature #médiathèque #exposition #jogging #femmessportives #canalsaintmartin #bondy #pantin
+ Lire la suite