Personne n'a peur des gens qui sourient

Un matin, Gloria Marcaggi décide de partir, de quitter son appartement de Vallenargue : elle passe prendre ses filles, Loulou à la maternelle et Stella à son collège. Direction le nord-est : la maison de feu sa grand-mère, en Alsace. Tout ressemble à une fuite. Mais de qui Gloria a-t-elle peur ? de qui cherche-t-telle à s'éloigner avec autant d'empressement et de crainte ?
Dans une alternance de chapitres entre le passé et le présent, le lecteur va peu à peu découvrir la jeunesse de Gloria : la façon dont, alors qu'elle était serveuse dans un bar, elle a rencontré Samuel, le père de ses deux filles, le coup de foudre qui s'ensuivit et la colère de celui qui s'occupait d'elle depuis la mort de son père et le départ de sa mère, un certain Tonton Gio, un ami du père disparu et le propriétaire du bar où travaille Gloria. C'est lui qui avait fait venir Samuel pour un trafic tenu secret…
Parallèlement au passé de Gloria, nous suivons les trois filles s'installant en Alsace, à Kayserheim, dans la maison quasi hantée d'Antoinette Demongeot, au coeur d'une sombre forêt et d'un lac d'une profondeur insondable. C'est l'été et chacune s'adonne à ses occupations au coeur de la nature. Gloria observe ses filles s'adapter à ce nouvel environnement tout en gardant son Beretta sous la main. Elle semble avoir peur, très peur même. Mais de quoi ?
Évidemment, c'est la question qui tiendra en haleine le lecteur tout au long d'un roman que l'on avale d'un trait tant le suspense nous tient.
Et pour autant, j'ai beaucoup de réticences vis-à-vis de ce roman. En effet, l'écriture m'a gênée, plus précisément : l'utilisation plus que systématique et donc abusive de parenthèses, même si j'ai bien compris que l'auteur en faisait un jeu, les fausses précisions grammaticales concernant l'antécédent d'une relative (une, ça va mais au-delà…,) et une certaine concession à l'air du temps dans la formulation un peu branchée, me donnant parfois l'impression de parcourir un magazine féminin : la liste p 20/21 des recettes pour lutter contre les idées noires… Bref, j'avoue que j'ai eu du mal à dépasser cela.
J'ai été assez déçue aussi par le traitement du sujet. Si vous n'avez pas encore lu le roman, évitez peut-être de lire la suite… je ne veux rien révéler… Je trouve qu'en effet l'auteur ne s'attache pas suffisamment à montrer l'évolution psychologique du personnage de Gloria, la façon dont elle passe de l'amour fou à l'ennui profond… et c'est dommage car il me semble que là, précisément, il y aurait eu des choses intéressantes à exploiter. Cela dit, il est vrai que ce n'est pas, à proprement parler, un roman psychologique, on est plutôt du côté du conte et les personnages demeurent assez caricaturaux… Ceci explique peut-être cela…
Bon, pour finir, je dirais que si le suspense et le rythme du récit m'ont tenue jusqu'à la fin, je n'ai été vraiment convaincue ni par le traitement du sujet ni par l'écriture de ce roman.
Ce n'est bien sûr que mon avis et il n'est visiblement pas partagé par beaucoup. Tant mieux pour ce roman à qui je souhaite bon vent...
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C'est étrange combien un sujet intéressant, une autrice à la plume singulière peuvent finalement laisser si peu de traces dans mon souvenir, et ce seulement quelques semaines après sa lecture.
Le roman débute par une fuite, celle de Gloria qui embarque ses enfants loin de leur père. Une fuite comme ultime protection quelque part au fond des forêts de l'Est de la France. Là reviennent des souvenirs flous et troublants de sa propre enfance.
Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ni l'histoire, ni le style ne m'ont touchée. J'y ai vu objectivement des qualités, cependant l'ensemble a glissé sur moi comme l'eau sur les plumes des canards. Je passe donc mon tour.

Un roman construit sur l'alternance entre le présent de Gloria et de ses filles Stella et Loulou, et son passé lorsque après la mort de son père elle est prise en charge par un ami de celui-ci, Tonton Gio, qui lui procure un emploi dans son resto "La Traînée". C'est là qu'elle rencontre à l'âge de 17 ans son grand amour, Samuel, avec qui elle aura ses enfants. Au début de l'histoire, elle fuit la Provence pour l'Alsace avec ses enfants, n'emportant que le strict minimum, dont un pistolet. On comprend que Samuel est mort avant la naissance de Loulou, et qu'un certain Pietro constitue une menace. Je n'en dirai pas plus concernant l'intrigue, sinon que les deux périodes finiront par se rejoindre.
Tout sonne faux dans ce roman, jusqu'aux lieux qui n'existent pas et donnent une image complètement erronée de L'Alsace ( je suis alsacienne). Les personnages n'ont pas de relief, on ne parvient pas à éprouver une quelconque empathie envers eux, y compris les enfants. L'histoire m'a semblé bien plate, en plus j'ai assez vite deviné où on allait en venir. Quant à l'écriture, comme il est souligné dans d'autres critiques, elle est exaspérante avec ses phrases interminables. Il faut parfois les relire pour se souvenir du début ! Et cette façon d'intercaler des "réflexions personnelles" entre parenthèses n'apporte rien, sinon de la lourdeur au texte.
Je ne vois pas grand-chose de positif à dire sur ce roman, il ne m'a pas donné envie de lire quelque chose d'autre de l'auteure, du moins pas avant d'avoir oublié ces gens qui sourient jaune.

Déception, déception… je n'ai vraiment pas apprécié ma lecture.
Je n'ai aimé ni la narration – trop détachée de tout -, ni l'histoire, ni sa construction avec, pour conséquence, une absence totale d'identification, d'empathie et/ou de compréhension de la situation vécue par ces personnages.
Pourtant la situation est dramatique – Gloria fuyant son présent, emportant avec elle ses deux enfants – mais rien n'y fait, je me suis traînée de la première à la dernière page de cette histoire en attendant patiemment que cela se finisse.
Dommage !
Lien : https://letempslibredenath.w..

Véronique Ovaldé entrecroise dans ce roman passé et présent au fil des chapitres. Nous progressons pas à pas, découvrant tour à tour le passé d'une jeune femme et sa vie actuelle avec ses filles dans une maison près d'un lac en Alsace. Des bribes de l'histoire, relativement plaisantes, plus ou moins avouables, remontent à la surface. Au rythme des souvenirs, l'auteur donne des indications, propose des voies à suivre et manipule le lecteur jusqu'à la fin inattendue, racontant le parcours d'une fille, d'une mère, d'une femme, prête à tout pour protéger ses enfants. Dans ce roman, Véronique Ovaldé s'amuse avec la maternité, les relations familiales, elle se joue des apparences et de nos certitudes. Entre métaphores et précisions entre parenthèses, prenant le lecteur à témoin, elle alterne gravité et dérision. Cependant, il a manqué quelque chose pour me laisser porter sans réserve. le final est surprenant mais trop immoral à mon goût.

J'aime les livres qu'on me recommande.
Celui-ci est le livre qu'une collègue m'a prêté et dont elle m'a dit le plus grand bien. Intriguée par le résumé et en confiance totale avec son choix (elle m'a fait lire La décision de Karine Tuil qui a été une magnifique découverte que j'ai tout bonnement adorée) je met le livre dans mon sac.

Alors forte de sa recommandation et de mon ancienne découverte, je me plonge dans ce livre.

Et alors là, les pages durent et durent, le temps s'éternisent comme 1h de cours dans une classe surchauffée avec un prof qu'on déteste.
J'ai mis beaucoup de temps à le lire car je n'ai pas accroché. Mais hors de question de rendre le livre sans l'avoir terminé (pas de défaite svp).

Bon les critiques (en dehors de la mienne) sont plutôt bonnes. Alors on va dire que je suis passée à côté de l'histoire, des personnages et du message de fond.

Est-ce que j'ai perdu mon temps ? Oui et non. Je vais pouvoir rendre ce livre à sa propriétaire et lui dire ce que j'en ai (sincèrement) pensé. J'ai découvert une nouvelle autrice. Et grâce à ma critique je me souviendrais de ne pas emprunter ou acheter un nouveau livre de cette autrice.

Enfin sûrement jusqu'à ce qu'on me conseille de façon dithyrambique un nouvel ouvrage et que je me plonge dedans en me disant : pourquoi pas ?

Un début prometteur avec des personnages originaux. Un mélange improbable de ces personnages.
Mais passé ce début, je n'ai pas réussi à m'attacher à Gloria ou ses filles.
Une partie centrale un peu longue où je me suis ennuyé.
Une dernière partie finale expédiée et même baclée qui donne le sentiment d'un décalage avec tout ce qui a précédé.

C'est le premier roman que je lis de cette auteure. J'en avais déjà entendu parlé et je me suis donc lancée sur son dernier sorti.

Ce roman est sombre et mystérieux. Gloria décide de tout plaquer du jour au lendemain en prenant le strict minimum mais sans oublier son arme (pour quelle raison en a-t-elle besoin ?) et passe récupérer ses deux filles à l'école. J'ai eu l'impression que pour ses filles, c'est une habitude, de partir sans savoir pourquoi, car elles ne sont pas choquées, juste en colère de devoir tout abandonner à nouveau. Gloria fuit quelque chose, mais quoi ? On l'a suit en essayant de comprendre son histoire, son passé par des flashs back, ses doutes et ses peurs. Elle part dans sa maison d'enfance en Alsace. Mais est-ce vraiment le bon choix ?

On comprend que Gloria n'a jamais eu une vie très facile : Elle a perdu son père jeune et s'est retrouvée seule car sa mère l'a quelque peu abandonné pour refaire sa vie. Un ami, de longue date de son père, décide de la prendre sous son aile et l'embauche en tant que serveuse. C'est là qu'elle fait la rencontre du père de ses filles, c'était le coup de foudre entre eux dès le début…

On vit entre le présent et le passé jusqu'à ce que les deux se rejoignent. Véronique Ovaldé sème un peu partout des pièces, des indices, des pistes qu'elles soient vraies ou fausses, pour qu'on puisse reconstituer le puzzle. Mais bien évidemment, on se trompe totalement et le dénouement final est inattendu.

Malheureusement, je n'ai pas été totalement emballée. L'écriture de l'auteure m'a quelque peu dérangé. Alors, je ne sais pas si c'est son style d'écriture à elle ou si c'est simplement dans ce roman là, car j'en ai lu qu'un pour l'instant d'elle, mais j'ai trouvé qu'elle avait aucun ressentiment pour ses personnages. On a l'impression que ce sont des marionnettes pour elle, qu'elle a voulu nous conter une histoire mais sans réellement être convaincue elle-même. Après c'était sûrement fait exprès mais pour ma part, ça ne m'a pas touché.

L'histoire, par contre, est bonne. On ressent la peur que peut avoir Gloria, les soupçons qu'elle a au détriment des autres personnes qui l'entourent. On a envie de savoir ce qu'elle cache. On nous la décrit comme quelqu'un de plutôt simple, sans réellement d'histoire mais est-ce vraiment cela ? Il faut toujours se méfier des apparences… Comme je vous le disais, la fin est totalement surprenante, inattendue. On a envie de s'accrocher pour comprendre où l'auteure veut nous emmener. Je qualifierai ce roman comme un thriller, avec un très bon suspens jusqu'au bout.
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