"Ce « merveilleux discordant » est au récit de chevalerie ce que le charivari est à la musique religieuse : une parodie, une anti-musique, une volonté de dysharmonie comme un coup de pied dans la fourmilière policée du genre. Ce rappel constant des qualités de la chair, de l'organe ou des excréments, cette piqûre de réel au cul du fantasme, c'est Diogène pissant sur le paillasson de
Tolkien. C'est à la fois beau, cruel, touchant, drôle, triste, et parfois à vomir. L'humour côtoie le sordide, la chanson de geste fraye avec l'art célinien de l'insulte, et le style est, de bout en bout de ces quelques mille deux cent pages, absolument impeccable."
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