Je trouve pour ma part que
Colin Niel abuse un peu du processus d'écriture où chaque protagoniste s'exprime à son tour, et qu'il utilisera mieux plus tard.
En effet je sortais de son super «
Entre fauves » et m'étais dit que cet auteur valait la peine : quelle déception !
Et bien non, ici je n'ai pas aimé, pas du tout.
Je me suis tapé les longs épisodes où Alice l'assistante sociale, Michel son mari, Joseph le paysan, son amant improbable, Marie-Bérangère la jeune siliconée, racontent leur morne petite vie sur le causse, d'une platitude navrante et sans grand intérêt.
Jusqu'à la pirouette de l'auteur qui nous emmène chez Armand, le jeune "brouteur" en
Côte d'Ivoire.
Comme le hasard fait bien les choses, l'un tue la femme d'un autre qui entretient une beauté là bas, justement la copine d'Armand.
Et c'est parti, roulez jeunesse !
La scène de séduction où Alice entreprend Joseph, ce rustre, est d'une totale invraisemblance.
Et que dire d'un gars qui, pour disparaître, prend un vol pour l'Afrique sans que son passeport ne soit signalé.
Bref, c'est n'importe quoi. On dirait pire que du
Musso.
Seul intérêt pour moi, le décryptage assez fin du processus de broutage, l'arnaque à l'amour ou à l'héritage, depuis Abidjan.