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EAN : 9782081425620
304 pages
Editions Arthaud (07/03/2018)
3.26/5   140 notes
Résumé :
Cosme ou l'histoire d'un fils d'immigrés espagnols, agrégé de rien, pas même bachelier, qui découvre le Graal de la poésie française : le sens caché du sulfureux et mystique poème de Rimbaud, 'Voyelles'.
Guillaume Meurice le suit, de son enfance dans les rues de Biarritz à cette quête poétique dans son minuscule appartement parisien, en passant par la délinquance des banlieues chaudes de la capitale, un service militaire à décrypter des messages secrets ; le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Malgré mon admiration pour l'auteur, ses talents d'humoriste sur France Inter, ses engagements de sympathique 'gauchiasse' (sic), j'ai tourné autour de cet ouvrage pendant des mois. C'est le sujet qui me faisait hésiter et différer cette lecture : analyse approfondie et découverte du sens caché du célèbre poème de Rimbaud : 'Voyelles'. La poésie, je n'y comprends pas grand chose, sauf si le texte est aussi limpide et émouvant que celui du 'Dormeur du Val', par exemple.

Guillaume Meurice retrace ici la vie de Cosme Olvera, un vrai monsieur, pas un personnage de fiction, fils d'immigrés espagnols, autodidacte, féru d'échecs (le jeu), de cryptologie, de littérature. C'est lui qui, plus de cent ans après l'écriture de ce poème 'sulfureux et mystique' en aurait trouvé les clefs, alors que tant d'autres s'y sont essayé et cassé les dents.

Le roman/biographie s'ouvre et se ferme sur des considérations très techniques sur le décryptage de 'Voyelles'. C'est long, ardu (surtout la fin) et ça vole beaucoup trop haut pour moi.
Au milieu du sandwich, le meilleur : la jeunesse mouvementée et riche en expériences du touche-à-tout Cosme Olvera, dans les années 80.
Ecriture nerveuse, efficace, une petite ressemblance avec Teulé, en plus 'fin', ça se lit tout seul, avec plaisir. Sauf les nombreux passages sur les échecs, un univers encore plus abscons pour moi que celui de la poésie.

Lecture déstabilisante, parce que je n'ai pas reconnu la patte de Meurice, ou ce que j'en attendais. Et à cause de ce flou, à la fin, en lisant « Les auteurs remercient... ». C'est donc Cosme Olvera qui a rédigé les parties ardues (que j'ai survolées) ? Si oui, pourquoi son nom ne figure-t-il pas en haut de l'ouvrage, à côté de celui de Guillaume Meurice ? Stratégie éditoriale ? Autrement dit 'commerciale', pour ne pas effrayer le client ?

Si j'avais su tout ça, si c'était à refaire, je ne pense pas que je lirais cet ouvrage. Je n'aime pas refermer un livre en ayant la sensation d'être complètement idiote. Surtout quand l'auteur (les auteurs ?) s'en fiche(nt) :
« A ce stade, je sais que nous avons perdu pas mal de témoins de cette lettre... Tant mieux, ça leur permettra de s'intéresser à quelque chose d'autre qui les élèvera et leur siéra certainement mieux que ce voyage au royaume de 'Voyelles'. » (p. 316/332)
Merci de me congédier quinze pages avant la fin, les gars.
Le gogo a acheté le livre, il peut partir : « Casse-toi pov'con ! » comme dirait l'autre...
___
Philippe Pascal (ex du groupe 'Marquis de Sade', puis 'Marc Seberg') chante 'Recueillement' de Baudelaire :
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=MfgZPYp-bck
(cité p. 261)
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J'avais complètement oublié Meurice, ce n'est que récemment, à cause de sa blague pas très finaude qui a fait éclat, et à la suite des réactions diverses et plainte, « le comique » a trouvé une bonne aubaine pour se faire un peu d'argent en la publiant.
Après cette introduction personnelle je découvre qu'il a écrit Cosme, que j'avais reçu pour en faire une critique jadis (je me demande si je l'ai encore je vais regarder pour mettre quelques citations)et que je n'ai lu qu'en transversale, tant j'ai trouvé le contenu plutôt creux mais je sais que j'ai mis 4 ou 5 étoiles, pour donner une chance au gus. Je ne pouvais savoir ce qu'il allait devenir ni dire par la suite. Cela dit vouloir se prendre pour un littéraire en s'appuyant sur Rimbaud et en cherchant à décrypter les fameuses voyelles, c'est de la témérité. En revanche j'ai trouvé très délicate la couverture de ce récit. L'emballage est donc plus agréable que le contenu. Et j'adore le bleu.
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Comment dire ? je ne sais pas, comment dire que je ne sais que penser de cette lecture ? Un peu comme nombre de mes congénères, j'ai acheté et lu ce petit roman pour le nom de l'auteur et en pensant au chroniqueur radiophonique.
C'était une bonne raison.
Ensuite, j'ai lu le roman, comme si de rien n'était. Sans a priori ni aucune pensée particulière. Allez zou on lit.
Attirée dans les premières pages par les références collantes à Arthur Rimbaud, d'autant que je venais de lire André Dhôtel et Lointaines Ardennes qui parle longuement et de manière très érudite mais aussi de façon éminemment et brillamment et hautement intelligente et absolument sarcastique du poète ardennais et qui pudiquement et finement démonte le mythe. Bref.
Et puis arrive l'histoire de Cosme. Pourquoi pas ? mais oui ! sauf que là l'écriture prend l'allure d'une course contre la montre (pourquoi pas ? sauf que je n'ai jamais perçu la raison), une écriture qui fait la course, rapide, vite, vite, terminons la phrase, vite achevons le paragraphe. Sauf que Cosme a tout son temps puisqu'il le perd. Il le passe à faire des conneries, inutiles, très peu intelligentes puisqu'elles se retournent contre lui. Je résume, Cosme qui pouvait être pris en amitié au début du livre devient assez rapidement exécrable, un nuisible, un parasite, alors les solutions aux échecs (le jeu) et sur le poème de Rimbaud n'ont plus aucun intérêt. J'ai terminé le livre en trois coups de cuillères à pot, entendez, en lisant une page sur trois. Normal puisque le style de l'auteur fait qu'on doit se presser.
Cette pseudo littérature française continue à me décourager d'essayer de la lire encore. Meurice est rangé juste avant Alfred de Musset et encore avant Anna de Noailles sur l'étagère. Il en a de la chance....
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Montagnes russes : de chefs d'oeuvres en moments plus ennuyeux.

Pour être honnête, je dois dire que j'admire tellement l'homme et l'humoriste que peu importe la qualité que j'attribuerai à ce roman, je lirai les suivants s'il y en a.

Passé ce hiatus, je dois avouer avoir cru à un chef d'oeuvre en lisant le premier chapitre centré sur la poésie. Même si le style n'est pas très digeste, ce premier chapitre m'a vraiment emporté et je le lisais très lentement pour en savourer la découverte.

Seulement, une fois que le récit de l'enfance de Cosme commence, on sort du chef d'oeuvre pour arriver brutalement sur un récit somme toute très classique. Loin d'être inintéressante, la délinquance provoquée par le racisme est révélée de très belle manière sans être passionnante. Il en va de même pour la description avisée de l'armée. Intéressante mais déjà vue et ennuyante.

Les chapitres suivants, plus penché sur les côtés littéraires et spirituels sont superbes. Je me suis obligé à m'arrêter pour rallonger le plaisir tellement les pages étaient belles. Comme j'aime relire la discussion finale dans le Meilleur des Mondes, je relierai ces chapitres.

Petite déception pour le final que je n’ai pas bien compris. J'aurais aimé qu'il soit un peu plus clair. Je suis pourtant amateur de poésie mais les pages parlant poésie tout au long du roman auraient gagné à être plus clair pour un non initié.

Finalement, les chapitres moins bons s'expliquent par le fait que tout est vrai et que ce n'est pas vraiment une fiction.
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Délicat de faire la critique du premier roman de Guillaume Meurice, tout comme il m'a été délicat de me lancer dans la lecture du-dit roman.

A vrai dire, j'apprécie les chroniques de Meurice sur France Inter, son humour parfois plein de mauvaise foi mais qui permet néanmoins de faire passer des messages qui souvent me parlent. Et j'avais donc un peu d'appréhension avant de me lancer dans cette lecture. Je ne voulais pas me retrouver devant une version papier de son travail d'humoriste-chroniqueur (ou de chroniqueur-humoriste !) mais je craignais dans le même temps la découverte d'une autre facette du personnage et la potentielle déception qui aurait pu en découler.

Au final, le sentiment est mitigé. Sans doute davantage parce qu'il s'agit d'un premier roman qui peut-être n'échappe pas à quelques facilités ou erreurs de jeunesse. Peut-être aussi parce que la poésie est assez éloignée de mes goûts littéraires (je ne désespère pas de trouver un jour une clé me permettant d'en apprécier la saveur si particulière !) et que le début et la fin du roman - surtout la fin - me sont apparus du coup quelque peu hermétiques. Comme les poèmes de Cosme Olvera lui-même d'ailleurs ...

Cependant, difficile de nier un certain talent au bonhomme malgré tout. J'ai apprécié le rythme du roman, la manière dont, par petites touches successives, de son enfance à sa résolution de l'énigme "Voyelles" de Rimbaud, Guillaume Meurice parvient à dresser le portrait d'un homme qui se construit, se découvre petit à petit, avec évidemment une dose d'anticonformisme et de légère provocation. Mais l'auteur parvient à faire oublier qui il est, et le Guillaume Meurice auteur gagne ainsi à être découvert. Reste à transformer l'essai.

NB : je découvre à l'instant que Cosme Olvera existe, et que Cosme, de Guillaume Meurice, est son histoire, sa biographie, mais sous forme de roman ! Voilà qui ne manque pas de piquant, et je vais de ce pas aller explorer quelques articles sur cet aspect inattendu de cette lecture ! (encore que le "nous" des remerciements de dernière page pouvait laisser entendre une écriture à plusieurs, à moins que Meurice ne parle plus de lui qu'à la première personne du pluriel !)
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critiques presse (1)
Lexpress
14 mars 2018
Au fil de son livre, l'humoriste Guillaume Meurice nous fait découvrir les multiples facettes et talents de Cosme Olvera qui détient la clef de l'énigme de Voyelles, le poème de Rimbaud.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
.
FICHTRE - CLAIR COSME DE L’EAU !

Alors je me suis installé devant ton manuscrit et j'ai non pas prié, mais attendu un moment, un long moment, en silence, en l'observant et en remarquant pour la première fois ton « rouge/bleu » raturé, et puis ces « d » et cette manière si singulière de les dessiner, comme des 6 à l'envers…

D'ailleurs si l'on s'attache aux vers 3, 4, 5 et que l'on s'intéresse au 3 « des » en leur centre, et que l'on retourne le manuscrit de haut en bas (Leonardo da V. préférait l'effet miroir), on a la surprise de voir apparaître…

Oui, je sais, certains s'en contenteraient comme signe indiscutable venant confirmer l'hypothèse… d'autant qu'ils réapparaissent au dernier tercet… !

Il suffit de vérifier la forme que prend l'association du (« des » strideurs) (Mondes) et de (« de » Ses Yeux) avec les deux « D » de (« des mondes et des »).

Elle est sympa la croix, non ?
Diantre !



.
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A la nuit tombée, les seuls recours possibles restent des caves d'immeuble abandonnées, un Abribus, ou un carton posé à même le sol. La journée, il continue de chercher quelques trafics, en même temps que des planques pour ses uniques possessions : deux pantalons, deux pulls, trois tee-shirts, trois caleçons et trois paires de chaussettes. Expérience du dénuement total.
Pourtant, il se refuse à faire la manche. Teste ses capacités de résistance. Naufragé volontaire, il traverses l'indigence, le froid. La faim le tiraille, imprime dans sa mémoire des sensations extrêmes. Les maigres fruits du recel sont dévorés immédiatement. Dans ces conditions, chaque repas est un dîner de roi.
(p. 123)
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Marcher des dizaines de kilomètres dans la forêt par moins dix degrés. Se raser à l'air libre, à l'eau froide, sauter dans la boue, rouler dans la boue, ramper dans la boue. Pompes, sanctions, brimades, pour tout le groupe dès qu'une chaussure dépasse d'un casier. En langage militaire : faire ses classes.
Au milieu de ses semblables, [il] songe aux parachutistes de Dax croisés dans les bars de Biarritz chaque week-end de son adolescence. Forts en gueule. Bagarreurs. Des bribes de discussions avec quelques amis de retour du service militaire lui reviennent aussi en mémoire. L'humiliation quotidienne. La servitude élevée au rang de vertu.
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[Son frère] fut le premier à lui parler de cet auteur [Antonin Artaud]. A l'époque où il était membre d'un groupe de musique électronique, tantôt psychédélique, tantôt incantatrice. De la poésie sauvage. Sans compromis avec les standards du moment. Il se souvient d'un frère attentionné lui conseillant de prendre garde à ce type de lecture. Celles qui « mangent le cerveau ».
C'est le cas. Artaud le hante. Le fait vaciller. L'immerge. Le submerge. Pour tenter de remonter à la surface, il trouve une parade. Il écrit.
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L'ouvrage qu'il tient dans les mains semble posséder un intérêt particulier. Un format poche à la couverture aguicheuse.
Un titre intrigant : 'J'ai peur des mouches'. Et le nom de son auteur : Frédéric Dard. Sitôt ouvert, pas refermé avant le point final. La découverte d'un style qui réinvente chaque phrase. Qui explose les codes, sublime l'auteur et réjouit le lecteur. Une mine d'élucubrations jaillissantes. Des scènes érotiques qui ne sont plus coupées par la télécommande [de son père]. Mais codées par l'esprit facétieux du créateur et ses saillies imagées. Pure jouissance de lecture.
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