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EAN : 978B07CWGKLRS
458 pages
(05/05/2018)
4.71/5   31 notes
Résumé :
Paris, juillet 2016

Benoît est un jeune étudiant en histoire. Pour terminer son mémoire sur l'Holocauste, il se rend au « Mémorial de la Shoah » accompagné de Jennifer, sa meilleure amie dont il est secrètement amoureux.
Devant un morceau du mur de l'ancienne synagogue de Lodz, le jeune homme fait un malaise…

Lodz, juillet 1944

Benjamin n'aspire qu'à retrouver la liberté volée par les nazis.
Battu et lais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Ludovic Metzker a eu la gentillesse de m'envoyer son roman le mur du temps, et je le remercie chaleureusement.
Le mur du temps est un roman fantastique, et j'hésitais à le lire car j'avais peur que seconde guerre mondiale et fantastique ne fassent pas bon ménage... Je me suis trompée et j'ai vraiment bien fait de lire ce roman :)
Le mur du temps est un hommage de l'auteur à son grand-père paternel qui a vécu les affres de la Seconde Guerre mondiale et a rencontré l'horreur sous toutes ses formes, parce que... juif et polonais !
L'histoire est assez simple : deux hommes, deux destins différents, et pourtant...
Paris, juillet 2016
Benoît est un jeune étudiant en histoire qui se rend au Mémorial de la Shoah accompagné de Jennifer, sa meilleure amie dont il est secrètement amoureux. Il doit finir son mémoire, complet mais à qui il manque une âme.
Devant un morceau du mur de l'ancienne synagogue de Lodz, le jeune homme fait un malaise…
Lodz, juillet 1944
Benjamin n'aspire qu'à retrouver la liberté volée par les nazis.
Battu et laissé presque pour mort devant le mur de l'ancienne synagogue, il fait une prière tout en sachant que ses jours sont comptés.
Épuisé, il se laisse aller et pense que la mort l'arrache à la vie…
Contre toute attente, Benoit et Benjamin échangent leurs vies !!! L'un des deux entre au paradis, l'autre en enfer !
Le résumé m'intriguait, mais comme je l'ai dit plus haut j'avais un peu peur du coté fantastique, de cet échange qui me paraissait un peu tiré par les cheveux.
Mais en fait, c'est sacrément crédible, et le choc entre les deux mondes est hyper réaliste.
Benoit est un jeune homme de maintenant, brillant étudiant passionné d'histoire. Il est intéressé par tout ce qui touche à la seconde guerre mondiale, plus précisément par La Shoah. Son mémoire est bon mais sa meilleure amie le trouve trop technique, il manque d'âme. C'est ainsi qu'il se retrouve au mémorial, devant le mur de l'ancienne synagogue de Lodz. Il a une vie tout ce qu'il y a de plus banal et le pauvre ne pouvait pas imaginer un seul instant traverser un mur pour se retrouver en Pologne, pendant la seconde guerre mondiale !
Benjamin quand à lui est un juif polonais, il est épuisé, se tue à la tâche et n'imagine pas un instant qu'au lieu de mourir il va arriver en 2016 dans un monde bien loin du sien !
Il est terrorisé, ne comprend pas ce qui lui arrive et va devoir appréhender ce nouveau monde. Très rapidement, il comprend que pour lui notre époque peut devenir le paradis, mais il est plein de compassion pour Benoit qui lui est condamné à mort et va vivre l'enfer !
J'ai aimé les personnages, tous deux sont très touchants. J'ai aussi apprécié Jennifer, la meilleure amie de Benoit.
L'histoire est très bien ficelée et crédible. Cet échange est surréaliste, mais en cas où un homme arriverait à notre époque ; il ressentirait surement les mêmes choses que Benjamin. Ce qu'il vit au début est poignant, il est quand même laissé pour mort, il est impossible de ne pas être touchée par ce passage. Et il n'est pas surprenant qu'il prenne notre monde pour le paradis une fois qu'il comprend comment nous vivons !
Quand à Benoit, l'horreur qu'il va vivre est également bien décrite, c'est criant de vérité et j'ai eu bien du mal à lâcher ce roman une fois commencé.
Tout m'a plu, je l'ai trouvé bien écrit, touchant, sans être larmoyant.
J'ai trouvé ce roman très instructif, l'auteur nous rappelle par exemple ce qu'étaient les justes (des hommes et femmes qui ont mis leur propre vie en péril dans le but de protéger des innocents).
Il y a de vrais rappels de l'histoire mais ce n'est pas pour autant rébarbatif, c'est bien intégré dans le roman.
Le choc entre les deux cultures est violent, tellement notre monde moderne est différent de ce qui se passait pendant le seconde guerre mondiale !
Alors que j'étais sceptique au départ, je trouve que c'est une excellente idée d'avoir mis du fantastique dans le mur du temps.
J'ai adoré ma lecture, je trouve que c'est un très bel hommage à tous ceux qui ont péris à cause de la folie de certains hommes. Bel hommage aussi à ceux qui les ont aidés :)
Je mets un énorme cinq étoiles.
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Le mur isole et protège du monde extérieur tout comme il peut aussi s'abattre ...
Et puis il y a ce mur de Lodz en Pologne, celui-ci protégeait l'ancienne synagogue rasée par les nazis au début de la la Seconde Guerre Mondiale.
Un événement extraordinaire va réunir deux personnages, deux époques, sans le savoir encore, ils vont devoir prouver que la survie et l'amour sont deux choses essentielles pour comprendre une chose, la vie est précieuse et mérite d'être vécue, à travers le murs du temps ...

Deux destinées

Dès les premiers mots, j'ai été saisi par ce que l'on peut définir une lecture compulsive, le style, la plume imagée de l'auteur incite à tourner les pages à la vitesse de la lumière, comme un trait d'union qui peut relier deux personnes à travers l'espace-temps, à l'image des deux protagonistes, cette alchimie ne s'est jamais démentie au point d'avoir lu le roman d'une traite pour le terminer au bout de la nuit ...
Cette variation du voyage dans le temps, on en rêve, on voudrait bien en connaître la propulsion et l'envers du décor, dans toutes les époques d'antan, ressentir des sentiments de nos aïeuls, se mettre à leur place, comprendre par quoi ils sont passés, coloriser les photos jaunis par l'usure du temps qui passe, vibrer à l'unisson des âmes perdues et pour l'éternité, redécouvrir finalement pourquoi nous sommes, ici, aujourd'hui, par quel miracle de la destinée ou de la fatalité, des choses se sont déroulés, à contrario, à fortiori, le poids du passé et des souvenirs, rien ne vous préparera à ce voyage hors du temps, hors des sentiers battus, l'auteur a judicieusement employé le fantastique pour rendre hommage, pour se rappeler un épisode triste de l'histoire de l'Europe, sans concession, sans édulcorer ni la réalité des faits, ni les sentiments qui prennent à la gorge, l'émotion est une somme de révélateurs censer étreindre nos états d'âme, les larmes ne sont jamais loin, cette soif et volonté d'aller au-delà des pages, c'est pouvoir comprendre la vie dans toutes les nuances de couleurs.

Benjamin

Il est coutumier du fait de passer par certaines étapes de la vie pour en éprouver un début d'empathie à l'égard des personnes qui subissent, qui souffrent, qui donnent pour recevoir ou pas en retour, pour comprendre les aléas et les tourments de l'existence, souvent il ne suffit pas juste d'être désolé pour les victimes, l'auteur a construit une quête impossible de l'amour à travers les âges, la réunion des espérances folles, l'empreinte d'une mission salvatrice, toucher au sublime et à la grâce magnifiée de l'instant unique, le poids des décisions accompagné des regrets éternels, c'est une belle leçon de vie qui nous est proposé, au gré des situations les plus terribles qui soient, difficile de résister aux cris silencieux qui retentissent, comme une bénédiction, dans l'alternance des voix, une reconstitution impressionnante pour se mettre au diapason et à l'affût des réactions des uns et des autres, l'histoire peut alors continuer à semer ses graines de mélancolie et de tristesse infinie, un roman qui conjugue plusieurs genres pour toucher au plus grand nombre, chacun prendra la route qu'il voudra tracer, tant que les deux personnages se battront d'abord avec eux-mêmes, affronter l'indicible ou l'horreur au plus profond des vices, quand la vie humaine résulte d'un lancé de dés, que reste-t-il encore à espérer et à prétendre pour son prochain, tant qu'il y a de la vie, aussi infime que le plus petit souffle qui peut émaner des voies respiratoires, l'espoir peut soulever des montagnes et atténuer quelque peu les incertitudes du lendemain, deux destins parallèles, deux prénoms commençant par la lettre B, une femme qui sera le pendant et le fil conducteur pendant toute cette histoire puissante, la magie des mots carbure pour entreprendre un voyage céleste de plusieurs dizaines d'années, un coup de plume admirablement réussie, clairement une révélation, un auteur que je découvre à cette occasion et que je remercie pour sa confiance de m'avoir permis cette lecture, il suffit juste de se laisser emporter par la vague du mur des sons et des sens, en mode reflet, comme en écho à toutes les personnes qui ont déjà quitté la terre ferme, la jonction entre les vivants et les morts, délicatesse et justesse du propos, le mur du temps vous envoûtera dans cette faille temporelle, vous n'en sortirez pas indemne, Mazal Tov !

Benoît

Pour achever les travaux d'Hercules, la force du courage relève du mental à l'oeuvre, il ne suffit pas de vouloir mais de pouvoir, de passer aux actes, l'auteur soulève plusieurs réflexions pertinentes dans la lutte contre l'envahisseur, sur le prix de la liberté au nom de la barbarie humaine, la survie étant le dénominateur commun et toutes les exodes du monde passé et présent n'y sont pas étrangères, roman moderne et existentielle, des interrogations qui nourrissent notre imagination pour tenter une approche non dénuée de fondement et d'intérêts, depuis la nuit des temps, la résistance organisée a dû s'adapter, trouver des ressources insoupçonnées pour enrayer l'implacable machinerie et fumisterie, par les armes et l'intelligence, par la bonté de l'âme encore vierge de tous les excréments qui sont venus et continuent de se déverser, par la voie de la sagesse et de la rédemption, par l'amour infini des siens, ne jamais oublier, perdurer les souvenirs en érigeant et en entretenant la flamme pour les siècles et des siècles, une lecture qui m'a fait passer par toute la palette des émotions, tristesse, souffrance partagée, peines incommensurables, moments sagaces et d'humour décalé, conviction de l'importance de la place de l'amour dans la vie, le soutien et la solidarité, la compassion qu'on peut montrer naturellement et sans artifice, un récit initiatique et une ode à la beauté de la vie, l'immatérialité des choses futiles pour ne retenir que l'essence, la vitalité et le renouveau qu'il faut entretenir, jour après jour, l'abondance des situations bouleversantes n'empêche pas l'altération des sentiments, ici ou là-bas, même combat, même désir de s'accrocher à la vie et à ce qui sera l'une des thématiques phares du roman, l'humanisme.

Jennifer

Les tragédies sont le lot de tous les conflits, des injustices qui dépassent l'entendement, des expéditions punitives sans foi ni loi, des blessures irréparables tant sur le plan physique que moral, l'homme est connu pour être le plus grand prédateur que la terre n'est jamais engendré, ignominies et disgrâce absolue, écrire pour servir d'exutoire d'un autre temps, lire pour rechercher des effets cathartiques, il est dit que la mémoire des défunts se rappelle qu'il y a un temps pour tout, un temps pour vivre, un temps pour aimer, un temps pour réparer, un temps pour renaître et un temps pour mourir.
Dans cette volonté d'unir des destinées improbables, les ondes positives se gardent le meilleur pour la fin, agir avant qu'il ne soit trop tard, l'humanité et la bonté sont devenus des denrées rares et périssables au rythme de la civilisation, au fil des risques de conflits majeurs, à trop jouer avec le feu, celle-ci ne s'imagine pas que le temps est compté pour entreprendre et abattre tous les murs du monde entier, tel est la leçon qui trouvera sa réponse dans cette histoire terriblement contagieuse pour ressentir toute la fragilité du bonheur, de l'amour qui peut basculer d'un instant à l'autre, comme Benjamin, Benoît, Jennifer ...

Et tous les autres ...

Sans hésiter, j'attribue un coup de coeur ❤️à ce sublime chant d'amour et de cri désespéré à travers les murs, des frissons qui vous font hérisser les poils du corps, le palpitant qui tambourine comme une sérénade intemporelle et éternelle, des secrets qui ne demandaient qu'à percer la croûte terrestre, dans l'immensité du vide intersidéral, il existe une planète bleue qui avait tout pour dépeindre le paradis de la vie, l'amour sans préavis, la nature et la parenthèse enchantée pour insuffler ce souffle énergique et inégalable, la synthèse de l'attente des âmes innocentes et éprises, dans les griffes de l'impensable et des pages des Murs du temps, prenez une bonne inspiration et en vous souhaitant un voyage inoubliable et immémorial !!!

Auteur auto-édité, Ludovic Metzker, n'en est pas à son coup d'essai, touche-à-tout, écrivain insatiable avec à son actif plusieurs romans fantastiques tels que pour poursuivre un voyage de tous les possibles et de toutes les imaginations les plus fertiles, le mur du temps augure d'un futur prometteur pour continuer à faire rêver, à démontrer que les livres ne sont pas justes un passe-temps ...
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Ludovic Metzker n'est plus un auteur à présenter sur le blog . J'ai déjà lu trois de ses livres et je peux vous assurer que Ludovic est un touche-à-tout, le genre d'auteur prolifique à l'imagination débordante. J'étais donc très impatiente et excitée à l'idée de le lire dans un autre registre, dans un autre genre. Avec le Mur du Temps, il propose à ses lecteurs un roman historique teinté de fantastique, une belle découverte qui délivre des messages intéressants et percutants.


Et si un mur pouvait tout changer, faire basculer votre existence, réaliser l'impensable ? Un mur peut représenter tellement de choses, encore aujourd'hui… le mur du temps, celui du livre, est très spécial, comme vivant, animé par une volonté qui lui est propre. Témoin silencieux d'un nombre incalculable d'atrocités, le mur apparaît comme un rempart immuable, presque atemporel. Un assemblage de pierres, une paroi rocailleuse qui séparent les individus, les époques et les idées. le mur semble être imprégné de mille et une souffrances, d'une douleur permanente qui suinte par ses nombreux pores…


Il est ici question de deux hommes, deux époques, deux contextes très différents. Je sais par avance que certaines personnes considèrent le thème de la Seconde Guerre mondiale comme surexploité, que d'une certaine manière, elles saturent des récits sur cette période historique. Pour autant, je dois avouer être fascinée par les guerres, par ce qu'elles révèlent de la nature humaine, ce que cela engendre. Toutefois, je ne suis pas parvenue à entrer pleinement dans l'histoire, l'immersion n'a pas été totale, quelques éléments m'ont légèrement fait tiquer, mais de grave, soyez-en assurés.


Benjamin, Benoît, deux personnages qui vont se retrouver projetés dans une autre vie, échangeant leur quotidien, troquant leurs rêves contre d'autres… Leur amour et leur peine vont changer, les deux hommes vont s'accommoder de leur nouvelle vie, d'une existence à laquelle aucun d'entre eux n'était préparé. le récit est construit sur une alternance, un parallèle entre leur vie. L'un se retrouver propulsé en pleine Seconde Guerre mondiale, dans un camp de Juifs, à Lodz l'autre est catapulté en 2016, dans un futur qu'il n'aurait même pas imaginé en rêve. L'alternance des chapitres et des points de vue rythme le récit mais je trouve que cela rend plus difficile l'immersion dans le quotidien de chaque personnage.


le récit est bien écrit et captivant, on découvre les réactions de Benoît ainsi que de Benjamin quand tous deux échangent leur vie, la manière dont ils s'adaptent, les doutes et la peur qui s'installent progressivement. À Lodz nous découvrons la misère d'un camp de Juifs, l'oppression et la violence, la douleur, la souffrance, en un mot : l'enfer. Il s'agit d'une époque très douloureuse, compliquée, dont les séquelles sont encore très vives à l'heure actuelle. Une ère terrible durant laquelle les pires atrocités ont été commises… L'histoire est dure sans être insoutenable, on se rend compte des conditions de détention déplorables des Juifs, de l'espoir qui leur permet de survivre. Survivre. C'est le mot. Quelques lettres qui font mal mais qui disent énormément de choses, qui prouvent que vous êtes en vie…


Qu'il s'agisse de 2016 ou de la Seconde Guerre mondiale, les destins des personnages se chevauchent, les ficelles qui tirent le tout se dessinent au fur et à mesure. Tout est lié, bien qu'en apparence linéaire, le temps aime à jouer, à se mouvoir aussi rapidement que son ombre. Les affres du temps ne sont pas que ce l'on croit, leur nature est tout autre, d'une beauté qui pourrait vous couper le souffle. Une fois le choc passé pour les protagonistes, l'heure est à la prise de conscience d'un décalage qu'ils devront combler. Ils n'ont plus aucun repère, complètement désorientés dans une époque qui n'est pas faite pour eux. Ils n'ont plus d'identité, contraints de s'accaparer de celle d'un autre, d'un double dont ils vivent la vie.


Dans ce livre, il est également question d'amour, celui avec un grand A, l'amour comme on en rêve tous. On peut presque lui donner un nom ici : Jennifer. Une femme formidable qui fait chavirer le coeur des hommes, le genre de personne intègre et sincère. Toutefois, tout ce qui tourne autour d'elle a finit par m'agacer. C'est plutôt mignon et gentillet au début, mais à la longue c'est un peu répétitif et lassant. Je crois que la romance Jennifer/Benjamin – Jennifer/Benoît m'a donné le tournis et c'est sans doute ce qui a ralenti mon immersion dans l'histoire. C'est touchant, mais un poil trop naïf pour moi. Je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher aux personnages malgré toute la bonne volonté de l'auteur, il n'y a que l'oncle Albert qui m'ait réellement touchée, émue.


Les personnages ne sont pas, à mes yeux, pas le point fort de cette histoire malgré leur personnalité très différente et travaillée. Ce qui prend réellement aux tripes, ce sont les messages que l'auteur fait passer, la conviction qu'il met à véhiculer des valeurs, à partager des souvenirs. Dans la vie, il faut foncer, dire aux autres qu'on les aime afin de ne pas nourrir de regrets. Les regrets sont terribles, ils hantent et rongent l'être humain, le tourmentent jusqu'à la fin de ses jours, lui rappelant sans cesse son manque d'ambition ou sa lâcheté, son impossibilité à agir…


La plume de Ludovic Metzker est simple et efficace, elle retranscrit bien les émotions et les doutes des personnages, nous fait découvrir l'horreur d'une époque et l'opulence d'une autre. On en apprend plus sur le Mur des Lamentations ainsi que de nombreuses autres choses, on sent vraiment que l'auteur s'est documenté mais surtout, que le sujet et le contexte lui tiennent à coeur. Ce livre est nécessaire pour lutter contre l'oubli car ce dernier tue… L'oubli est un fléau qui gangrène le monde, il ne faut pas oublier afin de ne pas refaire les mêmes erreurs. En mémoire de celles et ceux qui sont tombés, des frères d'armes, des héros dont on ne parle pas assez… Il s'agit d'un hommage à celles et ceux qui ont vécu les horreurs de la guerre, à toutes ces personnes qui se sont battues, qui ont souffert en défendant leur pays, une idéologie…

Véritable leçon de vie et d'amour, le Mur du Temps délivre un message de paix, de tolérance et de respect. Il faut vivre la vie d'un autre pour comprendre, pour ressentir ses peines et la douleur qui l'afflige. L'empathie est un sentiment important que ce livre convoque, il nous incite à faire preuve d'empathie, à troquer sa vie paisible contre une existence douloureuse… Dans ce monde, aimer est aussi important qu'être aimé, il faut profiter de chaque instant et sourire à la vie. Cette dernière est faite de blessures, de peines, de plaies béantes que le temps ne pansera jamais vraiment mais que l'amour pourra adoucir voire apaiser.


En définitive, le Mur du Temps est un superbe livre historique teinté de fantastique, il nous propose une plongée au coeur de l'horreur de la Seconde Guerre mondiale et des camps de Juifs, notamment celui de Lodz. Benoît et Benjamin, la guerre et 2016, deux destins qui, par la force des choses, vont être amenés à s'entrecroiser et à s'entrechoquer. Deux jeunes hommes sur qui le Temps va agir, maître incontesté et incontestable régi par sa volonté propre. L'histoire est touchante et porteuse de nombreux messages, d'amour et de respect. le seul hic concerne les personnages auxquels je ne me suis pas vraiment attachée malgré le contexte dans lequel ils évoluent, époques fascinantes au demeurant. Toutefois, je ne peux que reconnaître et admirer cet hommage rendu aux victimes des guerres, héros comme victimes. Ode à l'amour mais surtout, à la paix dans le monde.
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Comme je l'ai déjà dit, je ne lis pas de fantastique, mais je ne suis pas contre la présence de surnaturel si cela sert l'histoire. Dans le mur du temps, le fantastique construit le roman et c'est magnifique.


J'ai vu que le livre, au format papier, faisait 456 pages. Je l'ai lu en 24 heures. J'étais en apnée, j'avais des frissons sur les bras et mon corps était complètement en tension.


Benoît se rend au Mémorial de la Shoah car Jennifer, la fille de qui il est amoureux en secret, estime que son mémoire sur l'Holocauste, manque d'âme. Ce n'est pas le cas de le mur du temps.


Bien que Ludovic Metzker montre qu'on ne peut pas savoir ce que les autres ont vécu sans en avoir fait l'expérience nous-mêmes, j'ai, pourtant, ressenti physiquement les évènements qu'ont endurés Benoît et Benjamin. J'ai senti les coups, la peur, la faim, le désespoir, etc.


Lorsque Benjamin se retrouve dans le corps de Benoît et que ce dernier se retrouve dans celui de Benjamin, j'ai été bouleversée par la contradiction de mes sentiments. En effet, le jeune homme de 1944, découvre un paradis : un monde libre. Or, pour cela, Benoît, lui, arrive en enfer. J'ai souhaité que l'échange se fasse en sens inverse, que le garçon de 2016 ne vive pas les tortures de la guerre. Mais, aussitôt, j'ai pensé que je ne voulais pas que Benjamin revive les souffrances qu'il avait déjà connues. Quel déchirement de se dire que l'un des deux devait subir des atrocités. Je me suis sentie impuissante, je me suis révoltée et mon coeur a saigné.


J'ai aimé ces deux hommes. Je me suis attachée à Jennifer qui est un trait d'union entre les deux. Elle apporte de la fraîcheur à un récit parfois très dur et très noir.


La suite sur mon blog.
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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Ce roman de Ludovic Metzker m'attendait bien sagement dans ma liseuse depuis le mois de d'Août 2018, vous avez remarqué que petit à petit je rattrape mon retard de lecture? Je suis assez fière de moi je dois l'avouer.
Mêler une période de l'histoire aussi importante et émotionnellement forte avec du fantastique est osé, Ludovic l'a fait! Je dois tout de suite vous dire que j'étais un peu inquiète, la souffrance, la mort, les tortures perpétrées durant cette période de l'histoire me sont assez pénibles, mais je me suis lancée. J'ai pris le recul nécessaire face à ce livre et l'ai abordé comme une fiction, la part fantastique m'y a aidée. J'ai bridé mes émotions face aux souffrances des deux protagonistes, puisque vous l'aurez compris, les places de Benoît et Benjamin vont s'échanger, Benoît va découvrir l'horreur qu'ont vécue les prisonniers Juifs durant la Seconde guerre mondiale, un comble pour une personne à qui son amie reprochait de manquait d'empathie dans l'écriture de sa thèse sur la Shoas.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Vivre auprès des nazis, cela ressemble à avoir un cancer. Nous savons que nous risquons de mourir et que bien souvent, c'est une question de temps.
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« Auschwitz » suffit à faire trembler l’espoir. Celui qui part là-bas sait combien son temps sur terre diminuera rapidement. Pour ne pas être « admissible », il faut redoubler de vigilance, prendre sur soi et faire le nécessaire pour que jamais, un fichu nazi pointe son doigt et dise : « Toi là-bas, viens par ici… » Ce fameux « Vient par ici » ne signifie rien d’autre qu’un « Tu iras là-bas… » !
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Le vent, cet ennemi invisible,finit souvent par gagner. S’il a envie de vous terrasser, il le fait. S’il a envie de retourner votre ville à l’envers, il le fait. Il n’a pas besoin d’armes à feu, le vent, puisqu’il est une arme à lui tout seul
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Les vrais héros, ce sont ceux qui malgré la peur et la mort vont ouvrir les portes de la liberté. Les vrais héros ce sont ces personnes qui resteront dans l'anonymat pendant que les autres se gaveront de mille félicités !
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Elle accompagne les gens sur le départ. Elle nous chuchote qu’au fond de notre âme, nous ne devrons jamais les oublier. Nous les appelions, les « partants » ! L’émotion est si forte… Me retenir, ne pas sombrer.
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