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Marianne Faurobert (Traducteur)
EAN : 9782226483515
352 pages
Albin Michel (28/02/2024)
4.08/5   25 notes
Résumé :
À la mort de sa mère, Shûichi, la quarantaine, revient sur les lieux de son enfance. Lui qui s'attendait à être seul croise le chemin d'un jeune garçon au comportement énigmatique, qui semble avoir connu sa mère.

Peu à peu, une relation se tisse entre l'homme et l'enfant. Elle les mènera sur une île unique au monde : Teshima, où sont conservés les enregistrements des pulsations cardiaques de dizaines de milliers de personnes, vivantes ou disparues. Ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai abandonné ce livre à 32% de ma lecture, par échéance de l'emprunt à la bibliothèque… que je ne renouvellerai pas ! (d'autant plus qu'il n'est désormais plus disponible) Et je me dis alors, dans un mélange de fatalisme et d'incrédulité : encore un succès livresque, vu les notes très élevées qu'il a obtenues sur diverses plateformes, à côté duquel je suis passée…
D'habitude, j'évite de donner moi-même une note aux livres que j'ai laissés de côté, car sans doute n'était-ce pas le bon moment pour une « rencontre » avec tel ou tel livre ; l'attrait se serait peut-être révélé plus tard… mais là, je suis quand même arrivée au tiers du livre (à 1% près), et il faut bien que quelqu'un le dise malgré la voix dominante très enthousiaste : je m'ennuie !

On a là l'histoire d'un homme plutôt énigmatique, Shûichi : il est revenu dans la maison de son enfance, à la mort de sa mère, bien décidé à la liquider. Mais il découvre alors qu'un jeune garçon, Kenta, vient « voler » de petites choses de façon régulière. L'adulte provoque la rencontre, il va découvrir que Kenta avait une relation privilégiée avec sa mère (alors qu'il est plus ou moins laissé à lui-même par des parents peu présents, et subit un certain harcèlement de ses camarades à l'école) ; peu à peu, les deux se lient d'amitié. On sait que Shûichi est un artiste : il dessine, je crois avoir lu à un moment donné qu'il écrit aussi, mais je n'ai pas pu déterminer s'il est mangaka ou artiste peintre ou dessinateur-illustrateur ou que sais-je encore – certes, on s'en fout un peu, mais ça fait partie de tous ces non-dits qui entourent le personnage. On lit aussi qu'il est très seul, sans qu'on sache trop s'il est solitaire par choix ou s'il souffre de solitude, mais pour sûr on devine entre les lignes qu'il est en souffrance. Certains commentaires d'autres lecteurs dévoilent pourquoi… ne les lisez pas si vous voulez finir le livre ! car en tout cas, au tiers du livre, comme je disais plus haut, Shûichi reste un personnage en grande partie inaccessible, mais j'imagine que c'est voulu par l'autrice (et donc il est souhaitable de le respecter), même si je dois bien dire que cela n'aide pas à accrocher à l'histoire.

L'histoire, justement, m'a semblé extrêmement décousue. Elle est faite de petits chapitres – ça, c'est agréable – ponctués de maximes d'un style « développement personnel » sur des sujets universels (le deuil, la solitude, la connaissance de soi, la connaissance de ses parents en tant que personnes différentes de l'image qu'on en avait enfant, etc.), dans un langage plutôt poétique qui fait mouche à chaque fois. Oui, oui ! ce que je viens d'écrire là est tout à fait positif, même de moi qui suis spontanément allergique à ce style de phrases toutes prêtes à être notées en citation, et vraiment, au début en tout cas, j'ai apprécié.
Sauf que… comme je le disais aussi, c'est chacun des petits chapitres qui est ainsi ponctué de telles sentences, et au bout d'un moment, ça a provoqué mon « allergie » évoquée juste ci-dessus : trop, c'est trop ! C'est joli, c'est poétique, rêveur, un brin évanescent, mais ça frise l'indigestion. Et pendant ce temps, l'histoire ne décolle pas ; on est encore immensément loin de cette fameuse île aux battements de coeur, qui a été brièvement évoquée au tout début du livre, mais qui se perd définitivement dans une brume d'adages qui finissent par peser.

Ajoutons à ça que l'autrice s'est plu à étaler sa connaissance des kanjis… Cela participe sans aucun doute à l'aspect poétique du livre, car il y a indéniablement de cela dans l'étude de ces caractères chinois terriblement imagés, que l'écriture japonaise a ensuite repris tout en gardant, semble-t-il, l'histoire de leur signification.
Mais à nouveau… quel intérêt pour le lecteur européen ? ou tout simplement pour l'histoire en cours ? D'une part, dans mon livre emprunté, que je lis sur mon téléphone, ces caractères sont si petits que je n'ai pas accès à toutes les subtilités du dessin, vaguement évoquées par l'autrice. Mais même en version papier de ce livre, je doute (très fort) que l'éditeur ait consacré des pages entières à chacun de ces kanjis, ou même les ait agrandis de quelque façon que ce soit. Dès lors, le lecteur qui n'y connaît rien et/ou qui a une mauvaise vue passe complètement à côté de leur description rêveuse ! (je précise : je fais partie des lecteurs à mauvaise vue, ce qui n'aide pas, mais il se trouve que j'ai fait autrefois un an de chinois, et suis donc au moins un peu sensible à ces idéogrammes… et dès lors d'autant plus déçue de l'exploitation qui en est faite ici quand ils sont devenus kanjis !)
D'autre part, sauf erreur de ma part, ces kanjis étaient chaque fois plus ou moins détachés de l'avancement de l'histoire, ce qui donnait donc cette impression d'étalage parce que l'autrice connaît, mais à part ça, c'est parfaitement inutile et dès lors agaçant, puisque déjà à la base je regrettais la trop grande lenteur d'une histoire qui stagne dans une poésie qui s'alourdit à force de vouloir en faire trop.

Bref, ce livre sur lequel j'étais tombée dans le catalogue de Lirtuel (la bibliothèque virtuelle belge francophone) et qui m'avait aussitôt séduite par son titre, sa jolie couverture, et ses quelques notes déjà très enthousiastes, est finalement une déception que je n'aurai même pas pu terminer ! Un brin de regret car je n'ai jamais aimé ne pas terminer un livre, mais aussi du soulagement, car je m'ennuyais, et ça, c'est terrible quand on aime lire !
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"Si tu crois suffisamment au bonheur pour l'imaginer réel, celui-ci advient tôt ou tard".

L'île des battements de coeur.

Voilà un récit empreint d'une douce poésie
D'une nostalgie qui réchauffe le coeur
D'une atmosphère intemporelle
A savourer doucement. Pleinement. Profondément.
Un moment hors du temps
A déguster tel l'instant présent

Doki Doki
Peng Peng
Tum Tum
Boum Boum
Toop Toop
Le son des battements du coeur dans toutes les langues
On en a tous un dans la poitrine
Et pourtant, chacun l'entend à sa manière

Shûichi, Madame Ôno, Kenta, Sayaka...

Allez donc à leur rencontre
Un homme et un enfant à qui le destin a donné rendez-vous
D'une double solitude peut naître une amitié
A travers deux paires d'yeux, le monde peut gagner en couleurs

Une mère disparue omniprésente par ses souvenirs
Une mère qui a éliminé les souvenirs tristes pour en ajouter de plus gais
Pour assurer une sorte d'héritage heureux à son fils
Comme ces provisions qu'on emporte pour un long voyage
Et qu'on grignote peu à peu, au fil du temps

Allez donc à la rencontre de ces êtres emplis de doute et d'humanité
De poésie de la vie, de tristesse et d'espérance
D'amitié et d'amour

Allez donc à la rencontre de cette île singulière
Pour écouter les battements de coeur de quelqu'un
L'humanité toute entière semble proche
Sur cette île en forme de coeur imprécise

Voilà une histoire dont on ne peut parler
Sans parler d'émotions, de sentiments, de ressentis
Voilà une histoire qui se découvre petit à petit
Au fil des souvenirs enfouis, des espoirs perdus
Au fil de liens qui se nouent, de drames surmontés

Voilà une histoire qui nous conte les coeurs brisés
L'obsession pour le bonheur d'une mère
L'héritage qu'elle a laissé à son fils
Fait de mensonges et de magie
D'amour et de féérie

Voilà une histoire qui imprègne notre esprit
De poésie, philosophie de la vie

"Pour pêcher un poisson-lune, il faut une eau d'un noir d'encre et une poignée d'étoiles de mer.
Pour capturer un poisson-chien, se munir d'une laisse et le caresser d'abondance
Et un poisson-enfant? Comment faire pour s'emparer de son coeur sans lui faire de mal? "

Voilà une histoire qui s'empare, imperceptiblement, de nos coeurs
Qui nous conte comment le réparer, si d'aventure il était brisé
Qui nous parle de mémoire.
Celle que l'on transmet
Parce que les gens aimés ne reviennent à la vie
Que dans la mémoire des autres

Boum Boum
Boum Boum
Boum Boum
Mon coeur a battu pour cette histoire
Doucement et fort à la fois

Shûichi, Madame Ôno, Kenta, Sayaka
Je ne vous oublierai pas 🙏


Lien : https://www.facebook.com/La-..
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Délicat de trouver les mots quand un roman vous bouleverse.
Une plume fragile, bienveillante, empli d'amour et d'humanité.. j'ai été littéralement sous le charme de cette histoire.
On se reconstruit, on aborde la résilience et la solitude comme on peut.. car ce n'est jamais évident de vivre l'après, surmonter ce deuil si présent.
Et puis il y a cette rencontre qui changera leur vie pour les emmener sur cette île qui existe vraiment.. je n'ose d'ailleurs imaginer la sensation que cela doit produire..

"Pour être heureux, il faut avant tout imaginer qu'on l'est"

Ce roman est d'une rare beauté et il est écrit avec beaucoup de profondeur et de douceur. Je ne peux que vous le recommander vivement pour sa transmission d'espoir de toujours y croire, car quoiqu'il arrive, la vie est belle et tout est possible.
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La rencontre de Shuichi, un homme meurtri, et de Kenta, jeune garçon de 8 ans, va bouleverser le cours de leur vie, les sauver, et nous emporter dans une ode à la vie.
Un magnifique roman, tout en tendresse et en poésie.
Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est que cette histoire se déroule au Japon - l auteure habitant cet archipel-, et que se mêlent avec brio la finesse de la littérature nippone, l'art des kenjis - ces idéogrammes qui représentent des concepts-, la pudeur des sentiments, la délicatesse dans les relations des protagonistes et le dépaysement au fil des pages.
Un livre qui porte bien son titre et qui a fait battre mon coeur, et qui, j'espère, fera battre aussi battre le vôtre avec douceur.
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Après "Ce que nous confions au vent, Laura Imai Messina revient avec L'Île aux battements de coeur, un roman qui m'a envoûtée du début à la fin. Bouleversé par ma lecture, ce roman a été lu au bon moment. C'est l'histoire douce et poétique d'un chemin dont le destin trace les contours entre deux êtres. Avec sa plume subtile et sensible, Laura Imai Messina nous offre une bulle hors du temps avec Shûishi, Kenta et cette île particulière qui laisse une marque indélébile. Riche en émotions, L'île aux battements de coeur est un récit de mémoire, d'amour, de reconstruction et de deuil. Comme une ode à la vie, Shûishi et Kenta vont s'apprivoiser et se réparer avec délicatesse. Laura Imai Messina nous plonge à nouveau de façon imagée dans des magnifiques paysages mettant la beauté de l'histoire en valeur.
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critiques presse (1)
LaCroix
25 avril 2024
À l’image d’une estampe japonaise, avec ses couleurs et ses tracés délicats, ses paysages doucement esquissés, l’auteur dessine à bas bruit le chemin de Shuichi sur les traces de son enfance. Une période aux contours floutés par les mensonges assumés de sa mère et sur laquelle il a besoin de faire la mise au point.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quand elle ne trouvait pas de qualités à quelqu'un, elle lui en inventait. Elle avait montré à son fils qu'il y avait toujours une manière d'apprécier les gens. Non, elle n'ignorait pas leurs défauts, mais elle ne les accablait pas. «Imagine comme ils doivent souffrir rien qu'à se supporter eux-mêmes! » Même lorsqu'elle commentait les faits divers les plus atroces, sa mère lui expliquait qu'on pouvait mettre des gens en prison sans forcément les hair.
Découvrir qu'on pouvait respecter ceux qui avaient commis des erreurs fut un soulagement pour Shüichi.
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Pour pêcher un poisson-lune, il faut une eau d'un noir d'encre et une poignée d'étoiles de mer.
Pour capturer un poisson-chien, se munir d'une laisse et le caresser d'abondance
Et un poisson-enfant? Comment faire pour s'emparer de son coeur sans lui faire de mal?
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Pour être heureux, il faut avant tout imaginer qu’on l’est.
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Pour être heureux, il faut avant tout imaginer qu'on l'est.
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Maman dit que ça marche comme ça le bonheur, que tu le trouves quand tu sais faire plus avec moins.
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Videos de Laura Imai Messina (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laura Imai Messina
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- Ce que nous confions au vent, Laura Imai Messina, 10/18, 8,30€ - Paris-Briançon, Philippe Besson, Pocket, 8€
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