Livre acheté le 07 avril 2015 et relu pour en faire la critique.
« Parler de moi, j'aime bien, je me lance facilement : trop ouverte, trop franche, je ne m'arrête pas toujours à temps. Trop naïve, pas assez patiente. Que la vie me serait plus douce, si j'étais plus conciliante avec les hommes, plus mesurée dans mes propos, plus réservée en général. » Voilà ce qu'exprime Maurane en début de livre.
Dans ce livre, elle exprime ses penchants pour les sucreries et les grasses. Elle dit que les régimes ne servent qu'à engendrer des frustrations. Je suis bien d'accord avec elle. Ce qui compte, dit-elle, c'est éviter les sucreries et les graisses et effectuer de l'exercice physique. On ne blâme pas quelqu'un en public pour sa gourmandise. C'est une référence à sa grand-mère, où qu'elle soit avec sa petite fille, l'appelait « Bouboule ». Malheureusement pour elle, Maurane était la seule dans sa famille qui stockait.
Elle était la cadette d'une famille de trois enfants. L'ainée était Fabienne. Venait ensuite
Jean-Pierre avec lequel, elle avait beaucoup de difficultés à s'entendre.
Elle a passé son enfance à Auderghem. Elle avait six ans lorsque toute la famille déménagea à Verviers. Alors qu'elle n'était pas encore adolescente, ses parents se sont séparés. Sa mère avait un compagnon à Bruxelles. Ils ont déménagé pour Bruxelles à l'habitation qu'elle appelait la « maison des ombres ».
Son père était directeur du conservatoire de Verviers. Il était rigoureux, perfectionniste, manique même, compétant dans sa matière, capable de colères éprouvantes pour les élèves pas assez appliqués. Sa déception, Maurane ne mordait pas au violon.
« Fabienne avait son propre appartement. J'envisageais de prendre mon indépendance aussi, sans plus. Je ne pensais pas au lendemain, encore moins aux années à venir. Si on m'avait interrogée sur mes projets professionnels, j'aurais répondu que je n'en avais pas. Je ne me projetais pas plus loin qu'au mercredi suivant où je chantais, à l'angle de la rue des Bouchers et de la rue des Dominicains ». C'est ainsi que Maurane s'initie à l'orientation de chanteuse. Elle avait seulement seize ans.
Avec les quelques sous récoltés dans la rue, Maurane s'est achetés les derniers albums de Nougaro. Lorsque Nougaro était venu donner un concert au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles plusieurs personnes l'attendaient à la sortie des coulisses. Seule Maurane ne se découragea pas d'attendre et le surprendre à la sortie de sa loge lui présentant des chocolats et une cassette de ses chansons sous enveloppe. Maurane était bien déterminée à le revoir et effectivement ne s'en priva pas. Une amitié est née.
De la rue, elle est passée des cafés-théâtres à une troupe d'amis chanteurs en tournée en Union Soviétique, au Sénégal… Elle continuait d'aller voir sur scène les artistes qu'elle aimait à commencer par
Claude Nougaro. Maurane voulait chanter les chansons de Nougaro, Brel et bien d'autres. Elle était également auteur compositeur.
Maurane est décédée trois ans après l'édition du livre. Sa voix pure et cristalline qu'elle travaillait énormément, j'aimais l'entendre ― entendre : « Sur un prélude de Bach ».
Chanter, nous dit Maurane, demande un accord total avec soi-même. Les voix qui nous touchent vibre profondément dans le corps qui les porte. Je chante, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour exister.