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EAN : 9782749925455
317 pages
Michel Lafon (26/02/2015)
4.42/5   6 notes
Résumé :
« Trop forte ! » s'exclame-t-elle chaque fois qu'elle commence un régime, inconsciente du charme des silhouettes pulpeuses. Et puis zut ! Elle aime trop la vie, les amis, le bon vin, la fête. « Too much », quoi ! Quand elle s'engage dans une cause humanitaire, c'est à plein cour ; si le commerce prend le pas sur l'entraide, elle claque la porte. Elle peut se montrer violente, Maurane, mais c'est un bonbon fondant de générosité. Et d'amour, dont elle dit n'avoir pas ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Livre acheté le 07 avril 2015 et relu pour en faire la critique.

« Parler de moi, j'aime bien, je me lance facilement : trop ouverte, trop franche, je ne m'arrête pas toujours à temps. Trop naïve, pas assez patiente. Que la vie me serait plus douce, si j'étais plus conciliante avec les hommes, plus mesurée dans mes propos, plus réservée en général. » Voilà ce qu'exprime Maurane en début de livre.

Dans ce livre, elle exprime ses penchants pour les sucreries et les grasses. Elle dit que les régimes ne servent qu'à engendrer des frustrations. Je suis bien d'accord avec elle. Ce qui compte, dit-elle, c'est éviter les sucreries et les graisses et effectuer de l'exercice physique. On ne blâme pas quelqu'un en public pour sa gourmandise. C'est une référence à sa grand-mère, où qu'elle soit avec sa petite fille, l'appelait « Bouboule ». Malheureusement pour elle, Maurane était la seule dans sa famille qui stockait.

Elle était la cadette d'une famille de trois enfants. L'ainée était Fabienne. Venait ensuite Jean-Pierre avec lequel, elle avait beaucoup de difficultés à s'entendre.

Elle a passé son enfance à Auderghem. Elle avait six ans lorsque toute la famille déménagea à Verviers. Alors qu'elle n'était pas encore adolescente, ses parents se sont séparés. Sa mère avait un compagnon à Bruxelles. Ils ont déménagé pour Bruxelles à l'habitation qu'elle appelait la « maison des ombres ».

Son père était directeur du conservatoire de Verviers. Il était rigoureux, perfectionniste, manique même, compétant dans sa matière, capable de colères éprouvantes pour les élèves pas assez appliqués. Sa déception, Maurane ne mordait pas au violon.

« Fabienne avait son propre appartement. J'envisageais de prendre mon indépendance aussi, sans plus. Je ne pensais pas au lendemain, encore moins aux années à venir. Si on m'avait interrogée sur mes projets professionnels, j'aurais répondu que je n'en avais pas. Je ne me projetais pas plus loin qu'au mercredi suivant où je chantais, à l'angle de la rue des Bouchers et de la rue des Dominicains ». C'est ainsi que Maurane s'initie à l'orientation de chanteuse. Elle avait seulement seize ans.

Avec les quelques sous récoltés dans la rue, Maurane s'est achetés les derniers albums de Nougaro. Lorsque Nougaro était venu donner un concert au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles plusieurs personnes l'attendaient à la sortie des coulisses. Seule Maurane ne se découragea pas d'attendre et le surprendre à la sortie de sa loge lui présentant des chocolats et une cassette de ses chansons sous enveloppe. Maurane était bien déterminée à le revoir et effectivement ne s'en priva pas. Une amitié est née.

De la rue, elle est passée des cafés-théâtres à une troupe d'amis chanteurs en tournée en Union Soviétique, au Sénégal… Elle continuait d'aller voir sur scène les artistes qu'elle aimait à commencer par Claude Nougaro. Maurane voulait chanter les chansons de Nougaro, Brel et bien d'autres. Elle était également auteur compositeur.

Maurane est décédée trois ans après l'édition du livre. Sa voix pure et cristalline qu'elle travaillait énormément, j'aimais l'entendre ― entendre : « Sur un prélude de Bach ».

Chanter, nous dit Maurane, demande un accord total avec soi-même. Les voix qui nous touchent vibre profondément dans le corps qui les porte. Je chante, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour exister.
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Maurane fait partie de mes chanteuses préférées. C'est pourquoi je voulais mieux la connaître. Avec ce livre très agréable à lire, c'est chose faite.
Maurane nous parle de sa vie en toute franchise et tout en protégeant son intimité.
Ainsi, elle nous fait découvrir ses débuts plutôt laborieux, sa rencontre avec Nougaro, son parcours professionnel.
Elle nous parle sans détour de son enfance, de sa forte personnalité, de sa fille, de sa façon de voir les choses, de ses vrais amis,...
En résumé, il s'agit d'une lecture intéressante pour les amateurs de la chanteuse.
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Elle me manque et faisait partie des femmes que j'admirais. La chanteuse, maman de Lou, a vécu de belles et de moins belles relations au cours de sa trop courte vie. Un parcours jonché d'écueils qu'elle a raconté dans ce livre. Son écriture comme sa voix sont du velours, avec un tempérament qui paraissait forgé dans le métal le plus dur. Mais derrière ce caractère et certaines interventions parfois musclées dans les médias, on découvre quelqu'un d'une incroyable fragilité, d'une Maurane qui manquait de confiance, qui ne s'aimait pas, qui avait du mal avec ses rondeurs et qui en avait bavé en amour. Elle se croyait maudite sur ce plan ou bannie du clan des hommes. Une bonne copine, oui ; mais pas celle avec laquelle on aimerait vivre longuement. Ne pas s'aimer suffisamment endigue forcément le rapport aux autres. Un mal-être qui l'a laminée durant des décennies et qui, malgré le succès public avec la vente de ses disques et des tournées à l'international, n'a jamais été capable de la rassurer et de lui faire comprendre la vie avec la suavité d'un Prélude de Bach. Ses difficultés avec elle-même, elle les a aussi exposées dans la chanson « Trop forte ». Un exutoire ou un appel à l'aide ?
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J'adorais (et adore toujours) Maurane, sa personnalité, ses chansons d'une grande poésie et d'une grande profondeur (ma préférée est Mentir et j'aime aussi beaucoup Trop forte, chanson sortie en même temps que ce livre) et me suis donc plongé avec beaucoup d'envie dans cette biographie...et j'en ressors comblé.

En effet, sans la moindre concession ni volonté d'éluder les mauvais côtés de sa personnalité, la chanteuse revient sur sa vie, son parcours, ses amitiés, ses amours, ses maîtres (Fugain et Nougaro), son (mauvais) caractère, ses erreurs d'appréciation avec beaucoup de franchise et d'humilité. de plus, elle n'hésite pas à utiliser l'humour et les jeux de mots (qui lui plaisaient beaucoup) pour rendre sa narration agréable.

Je recommande, à ses fans comme aux autres, cette très bonne autobiographie d'une artiste en or qui, malheureusement, ne nous régalera plus de sa superbe voix, de son humour et de ses coups de gueule...
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Voici une autobiographie que j'ai hésité à acheter, et que j'ai lue d'une traite. mais quelle histoire ! Loin de l'image joviale que j'avais de l'interprète de "Du mal", "toutes les mamas" et autres très belles chansons qui ont jalonné la carrière de cette grande artiste.
J'ai d'ailleurs prêté ce livre à deux personnes qui l'admiraient, et qui ont été tout aussi surprises que moi.
Je ne pense pas que son image en soit ternie, bien au contraire. Maurane a du passer bien des obstacles (notamment liés à ses relations familiales) pour réussir.
Je conseille vivement cette lecture, même si finalement et paradoxalement, en refermant ce livre demeure une impression que tout n'a pas été dit.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J’observais les insectes, j’écoutais les oiseaux, je lisais l’écorce des arbres comme on devine des formes dans les nuages. Allongée sur un lit de feuilles et de mousses, telles les princesses des contes, je dormais, parfois, d’un sommeil sans rêve, un sommeil lourd et parfait. Dans ma poche j’avais glissé un carnet et des crayons. Des heures durant, j’écrivais ma vie, des mots en vrac des groupes de mots qui ressemblaient et formaient sinon des phrases, des morceaux de vers, autant de pièces d’un puzzle que je n’assemblais pas forcément mais que j’étais fière d’avoir façonnées.
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Je n’étais plus lycéenne à l’âge de seize ans, sans laisser aux membres de ma famille la moindre chance de me faire changer d’avis. Francine Marot, l’une de mes enseignantes, m’avait donné sa bénédiction après m’avoir entendu dans un cabaret bruxellois. Depuis des années ce professeur d’arts s’intéressait à moi avec une bienveillance particulière. Elle ne jugeait pas que je serais perdue si je ne suivais pas un cursus d’études pour lequel, à l’évidence, je n’étais pas faite. Elle m’annonçait une évidence : que je cesse les cours et que je me consacre entièrement à la chanson.
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Ma mère fut une chance pour moi. Je lui en ai voulu longtemps parce qu’elle n’avait pas prêté davantage attention à moi. Je m’étais sentie abandonnée, livrée à moi-même, pas très intéressante puisque je ne suscitais pas son intérêt. Mais que ce serait-il passé si elle m’avait empêché de chanter dans la rue, Je n’y ai fait aucune mauvaise rencontre. C’est parce qu’elle n’a jamais eu peur pour moi que ma mère m’a laissé suivre mon chemin, je dois l’en remercier aujourd’hui.
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Les réseaux sociaux constituent un moyen idéal de se faire remarquer par des paroles outrancières, haineuses, déplacées le plus souvent. Les fans qui en font trop dans les démonstrations d'affection se révèlent parfois tout aussi inquiétants que ceux qui agressent. J'ai mis du temps à comprendre cela, et tout autant à réaliser qu'en tant que personne publique, je suis plus exposée aux retours de twits que les anonymes. Maintenant que je le sais, comme une célèbre ex-compagne de président, j'essaierai de tourner plusieurs fois mon pouce sur mon clavier avant de twitter. (pp. 149-150)
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Pour être libre, il ne faut pas avoir peur des creux, des bosses, et même savoir se lancer dans un grand huit à l'occasion. Ne pas craindre la solitude ni d'être incompris. Ne pas se justifier sur tout, tout le temps, oser claquer des portes et ne pas revenir. Bien entendu, c'est facile à dire et à écrire... (p. 217)
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