Une jolie découverte aussi bien de la saga que de la plume d'
Annika Martin que je ne connaissais pas. le synopsis m'a beaucoup emballé lors de sa sortie et c'est donc tout naturellement que je me suis lancée dans la lecture de ce premier tome de la série Billionaires of Manhattan. Elle ne paye pas de mine, vue comme ça, mais c'est une comédie romantique qui a tout pour plaire et faire passer un bon moment lecture sans prise de tête.
On y fait la connaissance de Vicky, une jeune femme qui se retrouve malgré elle propriétaire d'un petit bichon maltais, héritier de plus de la moitié de l'entreprise multinationale Locke. Suite à un malentendu, Bernadette, l'ancienne propriétaire de Snickers, est convaincue que Vicky a un don et comprend les animaux. Avant de décéder, elle réussit à arracher à la jeune femme la promesse de s'occuper de son chien lorsqu'elle ne sera plus là. En contrepartie, Vicky devait recevoir une modique somme compensatoire afin d'assurer à Snickers un confort similaire à celui qu'il a toujours possédé ; elle ne s'attendait donc pas à hériter par le biais du chien de 51% des droits et de la fortune de Lock Internationale. Et lorsque Henry Locke, le fils de Bernardette, l'apprend, il est très loin d'être ravi et est déterminé à récupérer l'intégralité des parts de cette société pour laquelle il sacrifie tout son temps ; quitte à se rapprocher de la jeune femme pour la faire succomber…
Dès les premières pages, j'ai senti que cette histoire serait rafraichissante. Déjà son contexte est assez innovateur, à mon sens. Vicky est un personnage attachant. Mademoiselle Tout le monde, il n'est pas difficile de se mettre dans sa peau, mais très rapidement, on comprend qu'elle possède un passé douloureux et elle conserve certains traumatismes qui la poussent à vivre le plus secrètement possible. Donc se retrouver ainsi sous les projecteurs est très difficile pour elle, surtout lorsqu'on la traite d'arnaqueuse et de menteuse, et qu'elle peut difficilement s'en défendre… En réalité, Vicky est tout simplement la gentillesse incarnée. Même si elle voit le mauvais chez quelqu'un, elle trouve toujours un moyen de voir aussi le bon et de le mettre en avant. Elle est également d'une générosité sans égale. Elle s'occupe seule de Carly, sa soeur cadette, et elle la fait passer en priorité quitte à sacrifier ses propres envies. Et dès qu'on en apprend plus sur son passé, il est difficile de ne pas être saisi par un profond sentiment d'injustice.
Henry Locke apparaît dans un premier temps comme le connard de base à la tête d'une grosse entreprise et qui ne se prend pas pour n'importe qui. Il faut avouer aussi qu'il ne montre absolument pas sympathique lors de sa première rencontre avec Vicky, et il le devient encore moins lorsqu'il se rend compte que sa mère a réussi à lui retirer – au moins en grosse partie – son héritage : Locke Internationale. Pourtant, au fil des pages, Henry se révèle être bien moins inhumain qu'il ne semble le montrer. La magie Vicky opère car au fil du temps qu'ils passent ensemble, il s'avère qu'Henry est sensible et que son dévouement pour Locke est davantage passionnel qu'intéressé. Il est animé par la construction et la créativité. On en apprend aussi beaucoup sur son enfance aux côtés de Bernadette et quelque part, ça le rend touchant aussi à sa façon.
Entre Henry et Vicky, bien sûr, c'est électrique dès le départ. Il ne voit pas d'un bon oeil la présence de cette dernière aux côtés de sa mère sur son lit d'hôpital, et il est encore moins ravi d'apprendre la nature de son testament. Pourtant, malgré ça, il y a un désir et une attraction qui se met en place au fil du temps. Si Vicky ne connaît absolument rien à la gestion d'une aussi grosse entreprise, Henry va vite apprendre qu'elle est loin d'être idiot et qu'elle est également animée par son sens de la créativité. Si au départ il souhaitait se rapprocher d'elle dans le but de lui soutirer ses parts dans l'entreprise, il se retrouve piégé par les sentiments qu'elle en vient à lui inspirer. Henry devient donc le bookboyfriend parfait dont on rêve un peu toute, sur un fond léger de comédie romantique.
Most Attractive Billionaire est là pour faire sourire et passer un bon moment hors du temps. L'histoire regroupe tous les éléments qui font qu'on ne peut pas vraiment détester, même si ça ne s'apparentera jamais à LA lecture de l'année : de l'humour, des situations cocasses, des personnalités suffisamment développées pour que les personnages ne semblent pas insipides, des secrets liés à un passé loin d'être joyeux… Bref, l'autrice a vraiment tout mis dans son histoire pour qu'on prenne du plaisir à se plonger entre les pages. C'est une histoire qui mérite vraiment d'être lue pour ce qu'elle est : une chick-lit, à caser entre deux grosses lectures ou un besoin de lire quelque chose de léger pour reprendre goût à la lecture… Il y a mille raisons pour lesquelles on peut se tourner vers ce roman.
Pour ma part, je suis curieuse de lire les autres romans de la série. A n'en pas douter, ils concerneront des personnages qu'on ne connaît pas encore, mais si j'ai passé un bon moment en compagnie de Vicky et de Henry, je n'ai pas trop de doute quant aux autres tomes, en espérant qu'ils soient traduits en VF.