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EAN : 9782072973635
176 pages
Gallimard (03/03/2022)
3.83/5   26 notes
Résumé :
Marseille, juillet 2054. Dans une ville rongée par la guerre civile, de nombreux migrants cherchent à fuir le pays par tous les moyens. Parmi eux, Sohan, un combattant à bout de forces, s'apprête à embarquer clandestinement sur un cargo direction le Maroc. Pour y parvenir, il doit traverser la cité phocéenne de nuit, arme au poing, une dernière fois. Mais un sombre événement vient remettre en cause son départ : la femme qu'il aime, Layla, se retrouve au coeur d'une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un grand merci aux éditions Gallimard et à Babelio pour ce roman que j'ai découvert grâce à la masse critique du mois de mars.

Nous sommes en 2054 et la vieille Europe est rongée par les guerres civiles. La France n'échappe pas non plus à la règle. Les flux migratoires se sont inversés et le Maroc est devenu un eldorado pour les populations occidentales. Marseille est le nouveau Calais des migrants. C'est dans cette ville que des anglais, des français ou des allemands tentent la traversée vers le nouveau pays de cocagne d'Afrique du Nord.

Les trois coeurs qui battent la nuit sont ceux de Sohan, Stella et Layla. Nous les retrouvons à Marseille la nuit car le jour la température dépasse allègrement les 50 degrés. Transformée en nouvelle capitale de la France, la ville est partagée entre les milices d'extrêmes droites, Les militaires du pouvoir en place et l'émergence d'une armée de révolutionnaires de l'ombre en quête de liberté.

« Les trottoirs ne sont que des files d'attentes, longues comme cette guerre. Devant des fonctionnaires impassibles, on implore, on fond en larmes, on ment. On dépose aux guichets d'imposants dossiers pour solliciter un départ. Depuis le black-out d'Internet au printemps 2051, la paperasse est redevenue reine. Les plus chanceux reçoivent un tampon vert sur leur passeport, sésame pour plier définitivement bagage ».

Sohan a suivi son frère en entrant dans la rébellion. Leyla, monteuse de film au chômage, est serveuse dans un bar branché. Stella est une évadée transgenre d'un camp d'internement de la France Brillante. Cette coalition fasciste empoisonne la vie quotidienne des LGBT qui vivent dans leur zone de contrôle. Ces trois personnages vont se croiser, s'aimer, se battre pour atteindre la ville de Tanger « La cité qui est devenue la capitale rayonnante du monde nouveau, aux portes de l'Europe agonisante... une de ces villes côtières marocaines où il fait bon vivre ».

Ce petit roman de 170 pages est construit de façon à suivre nos trois héros dans une même chronologie de faits et d'actes. L'auteur qui vient du cinéma nous embarque facilement dans son aventure. La caméra au poing, il nous entraine dans des scènes qui sont dignes d'un vrai blockbuster. La plume d'Aurélien Manya est légère et fluide. Elle nous permet de rester captivés du début à la fin de l'histoire.

« Je bloque ma respiration, sors la lime de ma doublure et la plante d'un geste maladroit dans le coup de celui qui n'a pas assez vécu. Je mis prends à deux fois. J'enfonce la lime tout en lui demandant pardon, c'est une guerre et on n'est pas du même camp. Il s'écroule, je l'accompagne comme dans une danse. Je sens son dernier souffle contre la paume de ma main. Je reste pétrifiée, murmure des choses incompréhensibles. Je me fais violence, bouge-toi, Stella, je lui arrache son pass. »

Trois coeurs battant la nuit est un roman dystopique qui pose beaucoup de question sur la perte des libertés qui menace nos démocraties. Malheureusement, son format nous empêche d'approfondir notre réflexion et on reste un peu sur le bord du chemin en étant frustré et déçu de ne pas en savoir plus sur nos trois héros. de même la description de cette société à bout de souffle aurait mérité un développement plus important. Les capteurs de reconnaissance faciale, les frontières entre les différents quartiers, les lois fascistes, les drones, les laissez-passer, les tickets de rationnement, Paris qui perd son rôle de capitale…Tous ces sujets auraient pu donner naissance à un roman-fleuve. C'est toujours un peu dommage de rester sur sa faim.

« J'ouvre mon sac, sors ma caméra, et dans un coin j'aperçois Sohan, Il me fixe amoureusement, je soutiens son regard jusqu'à ce qu'il disparaisse, mes yeux glissent, embués, et, debout, à l'autre extrémité du wagon, se trouve Stella. Elle ne me voit pas, mais semble attendre, m'attendre sur un quai de moins en moins lointain.
J'essuie mes larmes, allume ma caméra. Je cadre en gros plan la petite fille qui continue à crier de joie
Ca y est, tout commence. »
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J'avais un petit doute sur cette dystopie français car il me paraissait difficile de développer une intrigue et un univers futuriste en si peu de pages. Mais l'auteur réussit à nous happer dés les premières pages et à nous immerger dans une ville divisée selon la faction qui tient le quartier. Au côté d'un résistant on découvre Marseille sous une chaleur écrasante, où les libertés sont rognées. Trois histoires, trois personnages qui sont liés et qui rêvent chacun de pouvoir vivre sa vie sans entraves, rêvant du Maroc tout en restant accrochés à cette ville où ils ont découvert l'amour. En alternant avec des souvenirs du passé, on apprend à les découvrir et on s'attache vite à eux. C'est un univers intéressant et glaçant, dépeint par une belle plume.
Challenge Mauvais genres 2023
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En ce juin 2054, Marseille s'endort, trois coeurs battant la nuit. Ces coeurs, ce sont ceux de Sohan, Stella et Layla. Au milieu de la guerre civile qui contraint les habitants à un couvre-feu mortel, ces trois coeurs brinquebalés par le cours du temps vont se croiser, et changer leurs destins à jamais.

Sohan, ce combattant rebelle ayant suivi toute sa vie les traces de son frère, se lance dans une mission de grande envergure : sa dernière mission, direction le Maroc.
Un deuxième coeur vient s'ajouter à l'équation : Sohan apprend que Layla, sa bien-aimée, se trouve au coeur d'une prise d'otages. Dans cette vie futuriste où les contraintes et les morts sont monnaie courante, l'amour serait-il le seul espoir ?
Stella, à l'autre bout de la ville, procède au même raisonnement : lorsqu'elle append que Layla est prise en otage, elle s'affranchit des murs qui l'avaient retenus pendant toutes ces années. Ce camp d'internement où on l'avait enfermée parce qu'elle n'était pas née dans le bon corps.

Sous les 50 degrés et les étoiles, sous les drones et les snipers, le désir d'une vie sans guerre bat en rythme dans ces trois coeurs. Seulement, sous la poussière de Marseille, la guerre persiste. Si on ne peut pas obtenir la paix, est ce qu'on ne pourrait pas essayer de partir la chercher ?

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour ce roman qui a été prenant du début à la fin.
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Rien ne va plus en 2054. La France a réussi sa dégringolade économique et sociale amorcée à la fin du siècle précédent ; Paris a cédé son titre de capitale à Marseille ; l'insécurité, la délation, l'éclosion des armées de l'ombre et de la France Brillante, coalition fasciste, empoisonnent la vie quotidienne.
Dans ce nouveau monde plus sombre qu'une nuit sans promesse d'aube salvatrice, trois personnages, mus par la même envie de liberté, vont mêler leur destin et leur coeur. Sohan, entré en rébellion comme son frère, mais par nécessité plus que par conviction ; Leyla, monteuse de films biographiques et Stella la fugitive. Ils vont braver tous les dangers pour s'exiler vers la république du Maroc, à Tanger, "La cité marocaine est devenue la capitale rayonnante du monde nouveau, aux portes de l'Europe agonisante... une de ces villes côtières marocaines où il fait bon vivre".
Avec les ingrédients nécessaires à la description d'une société en voie d'extinction : instauration de lois fascistes plus morbides les unes que les autres, apparition de capteurs de reconnaissance faciale dans les rues, drones, couvre feu, traques, planques, frontières de quartiers, tickets de rationnement, laisser-passer obligatoire, fin d'internet et retour du bon vieux papier ; l'ensemble sous une température voisinant les 50° ; le récit fourmille de bonnes idées. "- C'est de la graisse étoilée princesse. du gras mélangé à des morceaux de métal iodé. Ca nous rend invisibles aux capteurs."
La construction narrative en trois parties permet de s'intéresser aux trois coeurs qui battent leur chamade à l'unisson. L'auteur nous embarque ainsi facilement dans son roman de science-fiction grâce à son expérience cinématographique de monteur de films. Peut-être trop facilement ? Peut-être les personnages manquent-ils un peu d'épaisseur, peut-être que leurs motivations ne sont pas toujours très claires, peut-être aussi que l'écriture manque de fluidité, car j'ai eu du mal à rester captivée jusqu'à la fin du roman qui pourtant soulève bien des questionnements actuels, ouvre des pistes originales de réflexion. Je suis restée un peu en marge, mais ceci n'est que mon ressenti et ne doit pas empêcher d'autres lecteurs d'imaginer le monde d'après en écoutant Trois coeurs battant la nuit.
Aurélien Manya est l'auteur de deux romans primés dans la collection l'Arpenteur. Avec le feu et le temps d'arriver.
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(Lu dans le cadre d'une opération Masse critique, mille mercis à l'éditeur et à Babelio pour cette lecture)

Trois coeurs pour trois personnages amoureux dans une ville (Marseille) en guerre, dans une France de 2054 en proie aux haines et au déclin. Trois coeurs pour trois grandes parties, chacune racontée par un de ces personnages, à la première personne et au présent, rendant le récit particulièrement immersif.

Ces trois personnages sont évidemment liés et leurs histoires se croisent dans l'action présente comme dans les souvenirs du passé parfaitement mêlés. le roman est très court, moins de 200 pages, mais dense : on en ressort en ayant eu l'impression de vivre mille aventures avec ces personnages attachants.

Le contexte, national et surtout mondial, est peu développé, c'est bien dommage, mais ça permet à l'histoire de se concentrer sur ces trois jeunes gens et leurs relations. Court mais prenant, cauchemardesque mais plein d'espoir, une belle découverte.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Comment tu peux supporter que d’autres décident à la place de ton cœur ?"

Il suffit d’un signe, une infime ressemblance qui surgit au coin d’un visage, et la question de Layla revient comme une morsure. L’inconnue fuit mon regard, disparaît au bout de la rue. Un homme me bouscule, je serre le poing, je n’ai pas fait tout ce chemin et pris autant de risques pour me perdre dans mes pensées. Pour m’égarer aux côtés de son fantôme. Je jette un coup d’œil à ma montre, presque cinq heures déjà, je dois me grouiller. Je me dirige d’un pas pressé vers les anciens docks. La foule se fait plus compacte. Je n’en peux plus de cette ville. Demain matin, je l’aurai effacée de ma vie.

Le passage d’un blindé soulève un nuage de poussière. Je me frotte les yeux, ces satanées lentilles me démangent. Je crève d’envie de les enlever, mais ce serait de la folie. Le voile se dissipe, laissant apparaître devant moi un capteur accroché à un lampadaire. Il étudie chaque visage, mais, grâce au brouilleur intégré à mes lentilles, il me prend pour quelqu’un d’autre. Un citoyen-mouton qui n’a rien à se reprocher.

Je dépasse un vieillard qui agite des laissez-passer. Autour de lui, une famille se dispute, des enfants tirent son manteau. Des curieux flairent le bon plan et s’approchent. Tous membres d’une constellation d’espoirs qui descend chaque jour dans cette zone pleine de promesses.

Ce bord du monde.

Incipit
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…Je me précipite sous une voiture. A peine suis-je allongée sur le bitume qu’une ombre furtive me frôle et me fait sursauter. L’inconnu escalade le portail. Je ne l’avais pas vu venir. Tel un chat habile, il atteint le sommet. Il aperçoit trop tard le drone qui fonce vers nous. Il se fige, hésite. Lorsqu’il s’apprête à passer de l’autre côté, il reçoit sa première balle. Silencieuse, elle vient transpercer son bras. Les suivantes l’atteignent en pleine poitrine. Il retombe dans un bruit sourd sur le trottoir. Je plaque ma main sur ma bouche pour étouffer un cri. Le drone descend calmement dans notre direction. J’essaie d’imaginer le type qui pilote, bien calé dans son fauteuil. Je le maudis. Une quinte de toux me secoue violemment, mon dos se cogne contre les intestins de la bagnole. Mes doigts rencontrent un liquide chaud, je sursaute. Une petite rivière de sang provenant du corps de l’inconnu. Comme s’il voulait me confier ses dernières volontés. Il est là, tout prêt, face contre terre.
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Je marche à pas de loup vers l’ancien arrêt de bus. Je m’assois sur le banc, dont la moitié est partie en fumée. Je caresse le bois usé par les fesses de milliers de collégiens. Je suis transporté vingt ans en arrière, lors de notre première rencontre. Layla. Ce banc porte ton nom. Mes doigts continuent à parcourir les rainures sur lesquelles sont gravés au couteau des cœurs difformes et des initiales en pagailles. Elle m’a d’abord tapé dans l’œil parce qu’elle ressemblait à une chanteuse américaine. Je me suis arrangé pour me mettre pas trop loin d’elle en cours. J’ai passé des heures entières à me noyer dans ses cheveux, à contempler ses longs doigts se recroqueviller autour du stylo. Mais je n’ai pas pu l’approcher d’avantage, elle faisait partie d’une bande inaccessible au boutonneux que j’étais.
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"Comment tu peux supporter que d’autres décident à la place de ton cœur ?"
il suffit d’un signe, une infime ressemblance qui surgit au coin d’un visage, et la question de Layla revient comme une morsure. L’inconnue fuit mon regard, disparaît au bout de la rue. Un homme me bouscule, je serre le poing, je n’ai pas fait tout ce chemin et pris autant de risques pour me perdre dans mes pensées. pour m’égarer aux côtés de son fantôme. Je jette un coup d’œil à ma montre, presque cinq heures déjà, je dois me grouiller. Je me dirige d’un pas pressé vers les anciens docks. La foule se fait plus compacte. Je n’en peux plus de cette ville. Demain matin, je l’aurai effacée de ma vie.
Le passage d’un blindé soulève un nuage de poussière. Je me frotte les yeux, ces satanées lentilles me démangent. Je crève d’envie de les enlever, mais ce serait de la folie. Le voile se dissipe, laissant apparaître devant moi un capteur accroché à un lampadaire. il étudie chaque visage, mais, grâce au brouilleur intégré à mes lentilles, il me prend pour quelqu’un d’autre. Un citoyen-mouton qui n’a rien à se reprocher.
Je dépasse un vieillard qui agite des laissez-passer. Autour de lui, une famille se dispute, des enfants tirent son manteau. Des curieux flairent le bon plan et s’approchent. Tous membres d’une constellation d’espoirs qui descend chaque jour dans cette zone pleine de promesses.
ce bord du monde.
On l’appelle « le quartier des hôtels » à cause des multiples établissements qui débordent de candidats à l’exil. ici autrefois s’élevait un port de commerce glorieux. Avant que la grande roue du néolibéralisme tourne, broyant les dockers et renvoyant les marchandises vers des quais plus rentables. À la suite de ça, à la fin du siècle dernier, le port s’est peu à peu transformé en paradis capitaliste, avec ses centres commerciaux clinquants d’un côté et son pôle économique de l’autre. Mais aujourd’hui, terminé l’éden des vendeurs d’argent, place au paradis des commerçants de l’exode et des marchands de sommeil. Derrière les murs qui m’entourent, selon votre budget, vous avez le choix entre différents standings, ça peut aller d’un matelas infesté de puces dans un supermarché réhabilité à une suite cosy aménagée pour les plus riches dans d’anciens bureaux. On vient des quatre coins de la france, des hommes et des femmes désireux de trouver un moyen de partir. certains sont contraints de prendre une chambre ici alors qu’ils habitent Marseille, mais pas dans la même zone... Des migrants débarquent de plus loin, de toute l’Europe, et beaucoup se retrouvent piégés, ne pouvant plus quitter la ville faute de visa de sortie.
Je traverse la rue des ambassades. À son extrémité, suspendue entre le bitume et la mer, celle de la République du Maroc, qui s’est installée dans l’ancien centre commercial. Le drapeau du pays dont tout le monde rêve flotte fièrement au sommet du quartier des hôtels.
Les trottoirs ne sont que files d’attente, longues comme cette guerre. Devant des fonctionnaires impassibles, on implore, on fond en larmes, on ment. On dépose aux guichets d’imposants dossiers pour solliciter un départ. Depuis le black-out d’internet au printemps 2051, la paperasse est redevenue reine. Les plus chanceux reçoivent un tampon vert sur leur passeport, sésame pour plier définitivement bagage. Je n’ai pas droit à cet espoir. Obtenir un visa implique de se soumettre à un prélèvement ADN. Et le mien dément mes faux papiers... Mon sang, comme mon regard, est classé rouge dans les fichiers de l’armée, associé à celui que je suis vraiment. Un danger public.
Une main se pose sur mon épaule, je sursaute. Nathan, un camarade, me salue avant de m’entraîner à l’écart du flux.
« Alors, c’est pour cette nuit, Sohan ? »
Je hoche la tête, non sans avoir balayé le périmètre du regard. Mes yeux s’attardent un instant sur la cicatrice qui traverse la joue de Nathan. J’étais à ses côtés quand il s’est pris ce coup de poignard l’hiver dernier.
« Bonne chance, mon ami, me glisse-t-il à l’oreille, tu vas nous manquer.
— Merci Nathan. Toi et ta moustache allez me manquer aussi. »
il me prend dans ses bras en riant. Avant de disparaître en un instant, comme nous autres savons si bien le faire. il fait partie de ceux que je vais regretter. Tout à coup, la solitude me pèse. Je me dois de la dompter, elle qui devient ma compagne.
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Un morceau de lune traverse les volets et m'appelle. Elle est aussi fine et brillante que celle qui régnait sur Marseille il y a quatre mois, la nuit de l'attentat. Je me souviens l'avoir aperçue, s'arrachant de derrière un nuage, sur le trajet entre le bar et chez moi. Au cœur de cette nuit de tous les extrêmes.

p.125
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