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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
«Môôsieur Antoine»
Non cet Antoine là n'est pas celui des tontons flingueurs mais un aimable retraité de l'imprimerie qui vient s'installer dans un lotissement à vieux plutôt défraîchis, pratiquement un EHPAD jurassien à ciel ouvert.
Mystérieux et solitaire ( une entrée en scène qui rappelle
celle d' Eastwood dans "pale rider". Hum! Hum! ) il intrigue surtout les mamies et va séduire les vieux croûtons et les dépoussiérer. Couillu il est, bad boy presque, oui mais, qui est-il vraiment? Alors là c'est l'énigme du père Fouras un autre presque septuagénaire! Mystère savamment entretenu par Malot hum! Hum! Oui enfin presque.
En bref, critique du livre qui use et abuse de marqueurs un peu lourds parmi lesquels
- Un nom qui fleure bon le passé, petit clin d'oeil pour les anciens (pardon seniors) avec le vintage «Antoine» et la civilité «Môôsieur» c'est mieux que boloss. Pour Faustine prénom de baptême qui signifie « favorable » qui ne lui va pas bien il y a quelque chose de diabolique là-dedans pour ce personnage ors il ne l'est pas, Blandine aurait été préférable, une saint martyre ce qu'elle est.
- Des personnages principaux liés au livre, un imprimeur, une enseignante de français et accessoirement une photographe. Une obsession chez les auteurs qui n'utilisent que des personnages liés à la littérature, à croire que les autres n'existent pas un petit entre soi douillet entre lecteurs et écrivains. C'est vrai que ces personnages, dont Faustine, peuvent, au moins, communiquer leurs pensées et ressentis, ici, sommaires mais quand même ils existent alors qu'avec une poissonnière, une bignole, une aubergine on n'aurait pas pu aller bien loin.
- Une bagnole américaine, qui de plus est un pick-up à trois vitesses et sans direction assistée, classe! Aurait-il été plus difficile de faire avec une NIVA soviétique ou fiat 500?
- Woopie le border collie rescapé de la SPA, chien particulièrement en vogue aujourd'hui qui remplacera le colley des années 1943 celles de Lassie une emblématique chienne qui a charmé l'enfance de nos seniors.
- Des références à Clint Eastwood et on aurait bien vu «Môôsieur Antoine» comme une resucée littéraire de «sur la route de Madison» mais en EHPAD.
- Il y a le «Royal shopper, la Rolls des caddies» ça fait penser anglo-américain et aux choppers d' Easy Reader waouh! le cabas à roulettes ? Trop mémé, trop péquenot!
Tout est bien calibré, un peu trop propre, lissé, aseptisé, un style blanc sans vague: une rivière indolente (on remarque quand même qu'il a glissé un terme d'argot de d'jeun «chanmé» mais un seul ouh la la qu'il est osé), même les problèmes à venir de Môôsieur Antoine sont lourdement annoncés ainsi que l'idylle qui paraît inéluctable n'en parlons même pas. «On a vu souvent, Rejaillir le feu, de l'ancien volcan, Qu'on croyait trop vieux»
Quelques curiosités dans le texte: Malot nous dit que l'époque de son septuagénaire était une époque de tabous et de pudeur. Apparemment Malot n'a pas entendu parler de Woodstock, du nudisme, de la pilule contraceptive, du top less avec Brigitte Bardot, du monokini, de la libération sexuelle des années 1960/70. Bizarre! Bizarre!
Justine fait un boeuf miroton de pays, on est à saint – Ambroise Jura; Il nous semblait que la bourgogne n'était pas jurassienne qu'elle était un peu plus à l'ouest et donc une bonne saucisse de Morteau accompagnée de pommes de terre chaudes aurait été plus de circonstance. Bizarre! Bizarre! Mais bon c'est une fiction.
D'autre part cette génération, celle du papet a été nourrie aux Bee Gees, pop et disco, The Temptations, soul et rhythm and blues, et Abba pop, bref seulement une sélection de musique mièvre étrangère. C'est du «gentillou» étranger. On verrait plutôt Villard, Adamo, Polnareff, Vartan, Dalida, Mathieu pour la variété et Téléphone, Ange, Hallyday pour le hard et on en passe mais en français. Pour les groupes étrangers et ce n'est pas ça qui manque mais en plus dynamique. Malot n'a pas entendu parler de la vague anglo-saxonne: the Beatles, the Rolling Stones etc. Bizarre! Bizarre! Mais bon tous les goûts sont dans la nature.
Une étoile pour la narration prémâchée pour lecteur indigent, l'originalité "American Way Of Life" vintage, le style d'atelier d'écriture, le mot chanmé, le boeuf mironton et le Royal shopper, les personnages typés: on ne peut pas se tromper.
Une étoile supplémentaire pour "Môôsieur Antoine" car il aime la crème de marron, la marque n'est pas précisée mais à 70 ans il a du être habitué à la F...la seule, la vraie!
Une étoile supplémentaire pour la première de couverture du chouette paysage de Colombie-Britannique, maison en bois, les érables et le pick-up amerloque. Il n'y a que le nom qui détonne. le Jura c'est pas ça, il, ou l'illustrateur, n'a pas du y mettre souvent les pieds! A mon avis c'est un contresens pictural! Ne mérite pas le label «Fleur de France»
Malot est un écrivain contemporain il ne dénote pas: il est néo féministe et donne la part belle aux femmes de caractères et fortes (là il faut préférer Grimaldi au moins c'est une femme elle, et non pas un homme qui pratique l'autoflagellation), il est un peu écrivain-soja car il dénigre les hommes veules, mous les «chamallows», acariâtres, lâches et suicidaires ce qui en fait un auteur romantique et on chouine un peu, on s'apitoie sur «Môôsieur Antoine» personnage viril tout en apparence mais en fait «dur dehors, et mou dedans" comme le reblochon qui n'est pas un fromage jurassien. N'est pas Clint Eastwood ou Batman qui veut!
Un bouleversant hommage à l'amitié, l'espérance et rédemption nous dit-on. L'amitié oui peut-être pour la jeune fille du style «le vieil homme et l'enfant» et ensuite? L'espérance ah là on ne voit pas! Et la rédemption encore moins! En fait c'est plutôt un constat dramatique sur la déchéance des hommes due à la vieillesse, et là on parle du genre, sur sa petitesse, sa couardise, ses pleurnicheries bref sur un sexe dit fort mais qui ne l'est pas du tout mais heureusement le sexe faible est là pour être fort pour deux.
Voilà un «good» livre «feel good book» de plus. A noter que les aficionadas qui ont aimés «Môôsieur Antoine» sont toutes lectrices de feel good book donc avis aux amatrices.
Tous nos remerciements à l'auteur et l'éditeur pour ce bon moment passé ensemble: 269 pages de pur bonheur.

Elle court, elle court
La maladie d'amour
Dans le coeur des enfants
De 7 à 70 ans

Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blancs, les cheveux gris

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