Mathilde mélodie

Cela fait huit ans que Mathilde a perdu le goût de vivre et qu'elle culpabilise après son accident de voiture qui a coûté une jambe à sa fille Nina. La fabrique de matelas où Mathilde est employée est au bord du dépôt de bilan et l'unique moyen de la remettre à flot serait de remporter un concours national dont le gain s'élève à un million d'euros. Soutenue par sa fille et fortement encouragée par son patron et ses collègues de travail, Mathilde va se remettre au chant qu'elle avait abandonné depuis l'accident et tenter de remporter le concours. A cet effet, elle enchaînera les entraînements, avec le concours de Jorge, un guitariste mexicain et demandeur d'asile, rencontré dans un bar de Romorantin. Progressivement, leur relation dépassera le stade du registre musical...
Ce roman sentimental est bien écrit, facile à lire et distrayant, mais d'une platitude déconcertante. Laurent Malot s'emploie à donner un peu trop de rêve à son récit, sans véritablement créer une impulsion originale à son scénario.

Ce livre reste dans le registre du simple conte de fée, un roman à « l'eau de rose » pour jeunes mères célibataires ou divorcées, élevant seules leurs enfants. L'auteur tente d'instiller un peu de suspense, en fin de livre, mais sans véritable succès puisque le dénouement est prévisible dès l'apparition du personnage de Jorge.
Autre bémol, Laurent Malot insiste un peu trop lourdement sur la vision négative qu'il porte sur Romorantin-Lanthenay, ville moyenne de province, et sur sa population. Force est de constater que les clichés utilisés sont souvent excessifs, un peu trop convenus, parfois erronés et ne correspondent pas forcément à la réalité.
Ce roman a fait un « flop » lorsque je l'ai refermé ; un peu comme un soufflé qui se dégonfle à la sortie du four !