J'aurai beaucoup de difficulté à écrire un commentaire sur cet opuscule, recommandé par un de mes amis. Je dis tout de suite la vérité: je n'ai pas apprécié ce témoignage et je n'ai pas été en empathie avec l'auteur. Mais avouer cela me culpabilise beaucoup, car je suis conscient de l'atroce souffrance qu'a ressentie Antoine Leiris - et dont il doit encore souffrir, comme il écrit: « Je suis celui qui aime Hélène, et non celui qui l'a aimée ». Dans la douleur, il a l'honnêteté d'avouer sa « peur de ne pas être à la hauteur de ce qu'on attend de [lui] » et de s'interroger sur son « droit de ne pas être courageux ». Je tire mon chapeau, pourtant je reste insatisfait.
Mais qu'attendais-je, moi, de cette lecture ? certainement pas des détails croustillants, ou du pathos primaire ! Mais j'étais peut-être en attente d'une sombre méditation sur la confrontation au mal. Ou bien d'un cri de douleur, déchirant mais excluant la haine. Au lieu de ça, un récit trop pudique, voire presque terre-à-terre et en grande partie centré sur le petit garçon de 17 mois devenu orphelin. L'auteur écrit seulement quelques lignes émouvantes sur son amour perdu; mais ça passe presque inaperçu dans ce témoignage, écrit en serrant les dents.
Au fond, fallait-il publier ce livre ? j'en doute vraiment…
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Cela m'attriste de mettre une note aussi basse pour un récit dépeignant un contexte aussi particulier et émouvant.
Je n'ai toutefois pas réussi à « entrer » dans ce récit : j'ai parfois eu du mal à suivre l'avancée de celui-ci.
Je souligne néanmoins le courage et la bravoure de l'auteur dans l'écriture de ce récit.
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