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4,2

sur 6404 notes
J'entends d'ici les critiques : « Mais qu'elle est sans coeur ! », « Qu'est-ce donc cette lectrice qui ne ressent aucune compassion pour quelque chose d'aussi effroyable ! » etc.
Mais...j'assume, tant pis.

Précisons quand même : je ressens un immense respect pour l'auteure qui a vécu un drame et qui a trouvé en elle le courage de parler des choses de la vie que personne ne devrait connaitre.
En effet, il s'agit ici d'une jeune mère célibataire d'enfant de 3 ans, caissière, qui a été prise sous l'aile protectrice d'un homme bon et intègre. Celui-ci l'emmène en vacances en Bretagne, en compagnie de son fils médecin, lui-même cassé par le suicide de son épouse quelques mois plus tôt. Ce médecin est remplacé par une jeune doctoresse, qui manifestement ne respire pas la confiance en elle...Les relations entre toutes ces personnes se nouent de manière très (trop) rapide, et elles en viennent très (trop) vite à déballer des choses intimes, de manière très (trop) profonde pour des gens qui ne se connaissaient pas quelques jours avant. Et puis survient le drame...

Ce drame, oui, qui est horrible. Et dont je me suis sentie curieusement à distance. Je dis curieusement, car je me connais, je pleure très vite, et ces thèmes me touchent énormément, d'habitude. Alors, que s'est-il passé ? Eh bien, j'ai été exaspérée par toutes ces phrases qui doivent théoriquement redonner la pêche, permettre d'avancer dans la vie malgré tous ses frimas. J'ai eu l'impression de recevoir une leçon, et cela 3,4 fois par PAGE. Je déplore ce manque de naturel dans les relations, dans les dialogues ; ces répétitions, ces phrases souvent stéréotypées... J'ai eu l'impression de lire un manuel de psychologie : « Tu peux tendre la main à quelqu'un, mais tu ne peux pas le sortir du trou dans lequel il s'enfonce s'il ne prend pas la main que tu lui tends. », « C'est dur ce qui vous arrive, mais quoi qu'il advienne, vous vous en sortirez, parce que vous n'avez pas le choix. La vie continue, inlassablement. », « le désespoir et la tristesse n'ont jamais aidé personne à combattre les épreuves. », « Ce que vous venez de vivre est probablement la pire des choses qui puisse arriver, alors soyez indulgente avec vos états d'âme. » etc.

Bien sûr, tout ceci est totalement vrai. Bien sûr, cela « fait du bien ». Mais asséné de cette façon, cela a produit chez moi l'effet contraire.
J'en suis vraiment désolée, car les thèmes poignants n'ont pas « sonné juste », pour moi, rien qu'à cause du choix narratif et stylistique.
J'aime découvrir pas à pas, sans que l'auteur m'assène tout de suite ses conclusions. J'aime m'aventurer, revenir en arrière, m'attendrir, deviner, espérer...Et ici, j'en ai été empêchée.
J'en suis encore une fois désolée.

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Julie, jeune femme de 20 ans, élève seule son petit Lulu de 3 ans, ses parents lui ayant tourné le dos dès qu'elle s'est retrouvée enceinte et le petit ami, lui, a aussitôt pris ses jambes à son cou. Elle connait des hauts et des bas, surtout des bas, d'ailleurs. Son boulot de caissière ne lui plaît pas du tout, il ne lui sert qu'à payer les factures et à se nourrir. Qui plus est, son patron est un véritable tyran. Bref, pas la grande joie pour Julie. Heureusement qu'elle l'a, son petit Lulu...
Et ce Paul... Homme d'un certain âge qui s'est pris d'affection pour elle lorsqu'elle était derrière sa caisse. Une larme l'a attendri et il ne lui en n'a pas fallu tellement plus pour lui proposer de déjeuner avec lui et de l'emmener passer quelques jours en villégiature, dans sa maison sur la côte bretonne. Pas de crainte à avoir, ils ne seront pas seuls puisque Paul sera accompagné de son fils, Jérôme, un médecin bien malheureux qui n'arrive plus à sourire depuis le suicide de sa femme. Il espère bien remonter le moral de tout ce petit monde...

On pourrait presque l'appeler "Julie-la-poisse" tellement elle traine de casseroles derrière elle... Des parents et un petit ami aux abonnés absents (c'est pas grave, de toute façon, elle n'a pas les moyens de se payer le téléphone), un boulot de m**** avec un patron de m****, un trou dans sa caisse à cause d'une collègue qui lui a tiré 50 € (bonne poire, elle ne la dénonce même pas !) et des fins de mois qui commencent le 5. Heureusement, le beau Paul (non pas sur son cheval blanc mais dans un rutilant 4x4 Audi) arrive pour la sauver de son monde tout gris (tiens, justement, la couleur de l'Audi...) et lui démontrer que la vie peut être belle parfois si on regarde par là... ou par là (ça marche aussi)...
Agnès Ledig nous sert un véritable conte de fée, malheureusement, ça fait bien longtemps que je ne crois plus au Prince Charmant... Un conte qui aurait pu se révéler touchant et émouvant mais on a bien du mal à y croire tellement ça regorge de clichés et de phrases toutes faites. Quelques actions viennent rythmer ces vies cabossées et ces âmes blessées et viennent pimenter ici ou là le trop plein de bons sentiments mais pas suffisamment pour atténuer cette lecture un peu trop guimauve et mielleuse.
De plus, l'écriture, bien que l'on ressent sincère, peine un peu.
Une grande déception que ce roman... que l'on termine malgré tout parce que notre curiosité nous y pousse.

Juste avant le bonheur... on en est loin !
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L'avantage de travailler dans une médiathèque est de bénéficier de conseils de nos lecteurs et le roman dont je vais vous parler en fait partie.
Voici un roman merveilleux, un roman bouleversant tant par les larmes versées que par les sourires exprimés.
Agnès Ledig nous propose de suivre l'histoire improbable entre une jeune caissière prénommée Julie et un homme, Paul qui vient d'être quitté par sa femme.
Et puis un voyage en Bretagne où Ludovic le fils de Julie va découvrir la mer pour la première fois. Un voyage qui va bouleverser la vie de tous.
Juste avant le bonheur est un roman agréable, touchant et où les pages se tournent toutes seules,

Bravo à Agnès Ledig pour ce roman où les rencontres sont au coeur du récit et merci de nous rappeler que malgré la brutalité de la vie, il faut s'accrocher et savourer chaque instant.
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Voici un livre Conte de fée noir mêlé à un drame humain.
L'émotion, les bons sentiments y sont présents à chaque page. Les personnages sont sympathiques et attachants. L'auteure possède le talent du cœur et
la force de vivre ou de revivre, en cela son livre est une réussite, un livre fait pour se réconcilier avec la vie, oublier nos maux quotidiens et futiles, remettre les choses à leur juste place.
On s'identifie à cette histoire entre larmes, tendresse et rire.....
Mais cette leçon de vie oú l'être humain regorge de capacités pour se relever d'épreuves douloureuses et d'en sortir plus fort me laisse un sentiment mitigé....
Je vais faire hurler mais j'assume : quoi, elle est dénuée d'humanité, ?
Autant la première partie est délicate, douce, attachante, façon conte de fée moderne, autant la deuxième partie, violente, poignante, tragique, larmoyante, brutale m'a gênée...
A la réflexion, avec le recul, je me suis mise à distance, avec ces vies blessées, ces âmes cabossées ....Certaines situations paraissent invraisemblables même si elles sont infiniment touchantes.....cette femme jeune sauvée par Paul, ce pseudo prince charmant qui pourrait être son pére, affublée d'un patron odieux, ce kinésithérapeute doux et gentil, ce médecin marqué par la vie.....
Un ouvrage simple et facile à lire, mais trop romanesque, trop de bons sentiments dégoulinent, défilent...même si le deuil, la sensibilité , l'amour, la tristesse, l'espoir et la renaissance y ont la part belle .....
Annette serait sans cœur, ? pas du tout, je préfére l'honnêteté intellectuelle.....



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Un prix de lecteurs est souvent un gage de rendez-vous réussi avec le lecteur. C'est le cas pour Juste avant le bonheur qui s'est vu attribuer le prix Maison de la Presse.

Julie, caissière affublée d'un patron odieux rame au jour le jour pour élever seule son fils de trois ans. Que cache l'amabilité et la générosité de ce client pas comme les autres? Quand on ne croit plus au prince charmant, la méfiance est de mise. Et pourtant...Julie se retrouve en Bretagne pour des vacances de rêves avec le fils bougon de son bienfaiteur, l'un des meilleurs moments de sa vie, avant qu'arrive le drame...

C'est vivant, drôle, les dialogues sont plein d'esprit et de réflexions positives. L'histoire est portée par des personnages attachant, très vraisemblables.

Heureusement, car il faut faire provision de ces moments de félicité pour tenir le coup lorsque l'horreur surgit (Il est important de se munir de Kleenex, et même de tout un paquet). Les liens tissés auparavant seront d'autant plus précieux pour se reconstruire.

Difficile à lâcher, le roman fait mouche, abordant un sujet difficile, sans affectation, avec, pour citer Werber « l'amour pour épée, l'humour pour bouclier»
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Julie n'a pas la vie facile. Elle rame chaque fin de mois, son métier de caissière suffisant à peine à payer le minimum vital.
Elle a pourtant deux biens précieux, son petit ange Lulu de 3 ans et puis ses 20 ans, sans quoi elle n'aurait peut-être pas bondi sur l'opportunité de quelques jours en Bretagne auprès de Paul et son fils, tous deux médecins. La rencontre s'est passée naturellement à la caisse du supermarché où Julie travaille. Quelque chose chez elle a attiré Paul jusqu'à sa caisse. Ses 20 ans? Sa larme au coin de l'oeil ? Ou simplement le besoin de tendresse que ressent Paul.
Les jours au bord de la mer en Bretagne apporteront son lot de bonheur pour Julie, Lulu, Paul et son fils Jérôme. La tendresse n'est jamais loin. Et la mer sait bercer même les coeurs les plus fermés.
Sur le trajet du retour, un grave accident de la route amène un autre tournent pour Julie. La vie ne tient plus qu'a un fil. le temps du bonheur semble résolu.

C'est vrai que ce roman regorge de nombreux clichés. Pourtant j'ai réussi à le voir sous un autre oeil, me rappelant mes 20 ans et cette indéniable insouciance qui pousse la jeunesse vers la vie, l'imprévu, la spontanéité. Et c'est bon de se rappeler sans peur, de se remémorer l'insouciance d'avant. C'est vrai que la chance sourit facilement à Julie. Un peu d'argent facile, des vacances tout frais payés, des étoiles comme couverture, un peu de magie frétille les coeurs. C'est doux, joyeux, rassurant. Dommage que la seconde partie soit si triste car à choisir, je préfère les bonnes nouvelles même si elles dégoulinent de sucreries bon enfant.
Une jolie lecture toute simple, sans grande prétention littéraire.
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J'avais lu Pars avec lui, j'étais certainement partie !
Et aussi Marie d'en haut, qui m'avait emmenée un peu plus sur la crête... mais là ? Je ne sais pas. Il m'a manqué un zeste de bonheur en le lisant... ce livre fut thérapeutique pour Agnès Lédig, certes, mais le lecteur dans tout ça ?

J'ai trouvé le début « too much », au pays de Oui-Oui et des bisounours, et puis, on tombe, il tombe, sa tombe.

C'est un hymne à la vie, et un message positif, mais il y a un peu trop sucreries. Ce n'est pas bon pour les dents, ça fait grincer les miennes.
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Un conte de fée moderne mais attention avant la belle vie, les moments difficiles, poignants, insupportables. Si vous êtes persuadé avoir la poisse, lisez ce livre il remettra les choses en place. Si vous êtes sensibles, attention, un passage peut heurter, gravement, votre sensibilité. Mais quelle leçon de vie ! L'auteur met le doigt sur ce qui fait mal à notre époque : le manque d'empathie et de compassion. C'est chacun pour soi. Alors quand une personne nous tend la main, simplement, nous avons du mal à l'attraper parce que nous ne la voyons pas ou que ça ne peut pas être sincère, plus maintenant. Et comment agissons nous face au malheur des autres ? Pas le temps, chacun sa vie ? Alors c'est un conte de fée, une utopie ou un livre d'horreur ? Je ne sais pas si cette histoire fait du bien, je me pose bien trop de questions, mais oui, je suis réconciliée avec la vie ! Faut-il être au fond du trou pour savourer des moments de bonheur ?
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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A 20 ans, Julie est caissière en supermarché et s'occupe seule de son fils de 3 ans, Ludovic. Une vie digne mais précaire, sans grand bonheur.

Après 30 ans de vie commune, Paul s'est séparé de sa femme. C'est une nouvelle vie pour lui, qui commence par la nécessité de faire des courses en supermarché.

Par attirance ou compassion, il finira par proposer à Julie de partir en vacances en Bretagne avec lui et Jérôme, son fils médecin.

Celui-ci est veuf depuis peu et peine à remonter la pente.

Ensemble, ils formeront une troupe improbable dans laquelle chacun, d'abord méfiant puis peu à peu libéré, amènera son histoire, ses peines et ses joies aussi, dont ils se nourriront selon leurs besoins et qui fera de cette parenthèse un moment de bonheur.

Mais ce bonheur est anéanti par une terrible catastrophe. Seront-ils assez fort pour la surmonter ?

A mon avis :
Bon, soyons clairs, ce roman est un roman à l'eau de rose.

Et dans les romans à l'eau de rose, ils sont tous célibataires, beaux (même quand ils sont vieux), sensibles (avec des failles et n'hésitant pas à pleurer tout en l'assumant), dans l'empathie, le respect des uns et des autres, machos mais pas trop.

"Ils font partie de ces mâles dominants qui comprennent l'autre moitié de l'humanité". Aaarghhhh !!!

Ils font ce qu'il faut, au moment où il le faut, de la façon attendue et sans jamais faire d'erreur (ou si c'est le cas, elle est excusable ou réparée pour encore mieux).
Chaque nouveau personnage apporte forcément ce que l'autre attendait... il n'y a pas de hasard malheureux.
Outre cet aspect, qui n'est pas franchement une surprise dans le cadre d'un roman de ce type, il y en a un autre qui me pose question tout de même :
A l'heure où l'on parle de l'égalité des sexes et des mouvements MeToo, constater au travers de ce roman que les hommes sont forcément intelligents, compétents, riches, généreux, beaux et libres, alors que les femmes sont pauvres et n'attendent que d'être "sauvées" par un homme (qu'elles admirent forcément, vue ses qualités !) pour enfin pouvoir être heureuse... c'est un peu anachronique. Olympe de Gouges doit s'en retourner dans sa tombe !
Mais bon, admettons, c'est le genre qui veut ça, et puis c'est reposant de suivre cette histoire où tout se passe bien finalement.
Sauf que, et c'est la particularité de ce roman (et peut-être d'autres, mais je n'ai pas assez d'expérience en la matière pour en juger de manière définitive), à un moment tout déraille.

D'habitude il faut bien qu'il y ait du malheur pour que tout finisse par s'arranger. Mais là, le malheur est durable me semble-t-il. Alors il rapproche un peu cette histoire de la réalité et en fait malgré tout un roman intéressant à lire, en ce sens qu'il touche le lecteur.

Comme l'écriture n'est pas niaise et que, hormis les aspects que je viens d'aborder, nos personnages sont crédibles, cela en fait un livre que vous pouvez ouvrir, même si vous n'êtes pas un adepte des romans du genre, mais sans oublier que c'en est un quand même...

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Julie, Paul et Jérôme et le petit Lulu.
De la galère, des bons sentiments, des accroches lacrymales...

Je n'ai pas pu.
Je suis la sceptique qui ne croit plus aux contes de fées et qui grince des dents sur ces lectures dramatiques qui cherchent à émouvoir.
Je sentais bien, avec ce titre, que ce livre m'agacerait rapidement et ce fut le cas dès les premières pages, dans cette rencontre improbable entre une caissière en galère et un chevalier blanc.

Quant à la suite, j'avoue m'en dispenser.
Je sais que le pire est à venir dans les faits comme dans la thématique "grands sentiments". Je sais que la dramaturgie va faire le lit de l'espoir et de la sérénité. Tout semble si prévisible et si faiblement écrit.

Il est un temps pour tout. Il est venu pour moi celui de ne plus prendre plaisir à cette littérature qui joue sur le malheur pour provoquer l'émotion. J'aurais même pu ne pas partager mon ressenti, pour ce qu'il vaut, mais il équilibrera sans doute le bel enthousiasme des lecteurs conquis pour que les mitigés se sentent moins seuls. ;-)

Juste un avis...

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