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Le fléau (roman) tome 2 sur 3

Jean-Pierre Quijano (Traducteur)
EAN : 9782253151425
795 pages
Le Livre de Poche (04/06/2003)
4.18/5   1275 notes
Résumé :
Il a suffi que l'ordinateur d'un laboratoire ultra-secret de l'armée américaine fasse une erreur d'une nanoseconde pour que la chaîne de la mort se mette en marche. Le Fléau, inexorablement, se répand sur l'Amérique et, de New York à Los Angeles, transforme un bel été en cauchemar. Avec un taux de contamination de 99,4 %. Dans ce monde d'apocalypse émerge alors une poignée de survivants hallucinés. Ils ne se connaissent pas, pourtant chacun veut rejoindre celle que,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
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Et voilà la fin du 2ème opus de “Le Fléau” (plus de 1550 pages avec ces deux tomes)
Un livre ambitieux et fort- la survie de l'humanité et sa reconstruction après l'apocalypse, excusez du peu- une écriture claire, vive, limpide et prolifique, des personnages vivants, terriblement humains, déchirés et seuls parfois, menacés par le mal ou la mort… Un ouvrage inoubliable qui met en scène de très nombreux acteurs extrêmement bien travaillés, avec une psychologie particulièrement fine, du grand art donc! Merci cher Stephen King! Et comme d'habitude à propos du King: à lire absolument! (Je garde un excellent souvenir du livre de Robert Merle « Malevil » publié en 1972 et qui a peut-être un peu vieilli. Celui de SK, lui, n'a pas pris une ride)

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Dans cet opus, l'épidémie est terminée.
Tous les personnages font les mêmes rêves.
Un rêve effrayant : l'homme noir et un rêve réconfortant : Mère Abbigaëlle.
Par ses rêves, l'auteur amène tous les protagonistes à se retrouver à Las Vegas pour certains et à Boulder pour d'autres.

Les parties se mettent en place pour arriver au grand choc…

Bien sûr, les voyages ne se font pas sans complications mais ça, je vous les laissera découvrir par la lecture.

Par contre, dans ce livre, Stephen King développe des raisonnements sur des éléments essentiels qui influencent la Société.

Ainsi, il donne un éclairage sur l'impact de la religion et l'influence d'une personne sur un groupe au travers du personnage de Mère Abbigaëlle, son mysticisme et l'empathie et l'engouement qu'elle dégage.

Ou encore, l'évolution, le fonctionnement et l'organisation d'une Société dont le mécanisme est bien démonté par le personnage, Professeur de Sociologie, de Glen Bateman.

A noter, quelques petits coups de griffes de l'auteur à quelques Présidents et au Parti Démocrate qui ont dû le décevoir 🤭

Pour tous ces sujets, ce fut une lecture très enrichissante. Et bien sûr, je me suis encore laissé entrainé dans ce Road-Movie où se mélangent fantastique, tendresse et parfois horreur.
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C'est de façon assez mitigée que je vais commencer cette chronique, étant donné que j'ai bien aimé le livre, mais que je lui ai trouvé des défauts qui m'ont vraiment gênée.

L'aventure - si toutefois nous pouvons l'appeler comme ça - de nos protagonistes et antagonistes se poursuit, et nous alternons les chapitres entre "les gentils" et "les méchants". Je me permets de faire deux catégories, étant donné que les personnages sont assez manichéens, bien que certains réservent parfois leur lot de surprise.

Au fur et à mesure de ma lecture, je sentais l'affrontement entre les deux clans venir, n'ayant aucune idée de l'issue que pourrait avoir celui-ci... En effet, les livres de Stephen King ne se terminent pas toujours bien. Je ne vous dirais pas de quoi il en retourne pour celui-ci.

Malgré un scénario bien mené et prenant, j'ai peiné dans ma lecture. Au total, pour lire l'intégralité de l'histoire (en deux tomes, pour moi), il m'aura fallu trois mois. Je n'avais jamais lu un livre sur une période aussi longue, pour tout vous dire.

Bien que j'ai lu quelques ouvrages durant ce laps de temps, j'étais assez découragée en voyant l'épaisseur du livre et le nombre de pages qui me restait. le principal bémol de ce livre, ce sont les lenteurs, les passages parfois interminables, inintéressants...

À côté de ça, il y a des moments où j'étais captivée par ma lecture, ayant envie de continuer à suivre les personnages, de savoir ce qui allait se passer... Mais j'ai trouvé l'affrontement final assez décevant et trop vite expédié. Alors, malgré les qualités de ce roman, ça restera une lecture en demi-teinte.
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J'ai lu le 1er tome au début du confinement car l'analogie était facile entre le covid et le fléau. Déconfinement et me voilà partie avec les protagonistes du roman sur les routes.
J'avais bien aimé ma lecture du début de cette grande aventure et là, j'ai été déçue.
1erement car il y a beaucoup de longueurs. OK, les gens ne se déplacent que lentement sur les routes américaines mais j'ai eu l'impression de faire pareil. En fait, ça dépend de quel groupe on suit. Par moment, j'étais totalement immergée dans les aventures et j'avais vraiment envie de progresser avec eux. Je m'étais vraiment attachée aux personnages.
Mais avec d'autres groupes, c'était vraiment la misère. Notamment quand on suit les errements de "la poubelle". Là, j'avoue, j'ai sauté des pages.
Bref, un avis mitigé en sortant de cette lecture. Je lirai le 3e tome car c'est le dernier mais en espérant qu'il sera plus semblable au 1er qu'au 2e.

Pioche de juin 2020 choisie par Gwen21
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Après avoir lu le premier tome durant le confinement, j'ai eu besoin d'une pause et après 3 mois, j'ai estimé que je pouvais entamer le second tome.

Mes amis les Gentils m'attendaient sagement et ce fut avec grand plaisir que je retrouvai Nick, Stu, Ralph, Frannie, Larry, Glen, Tommy, Joe et Mère Abigaël.

Quant aux Méchants, aux ordres de l'Homme Noir, du Patron, du Promeneur, ils sont à Cibola, ou plutôt à Las Vegas…

Si le premier tome m'avait embarqué et que je n'avais pas vraiment ressenti certaines longueurs (je l'ai lu en version intégrale, sans les coupes de l'éditeur), dans ce second et dernier tome, j'ai eu plus de mal, je n'avançais plus aussi vite, comme si je devais faire la route à pied.

Rome ne s'est pas faite en un jour, je le sais, il faut du temps pour repartir après l'extermination de 90% de la population, mais le périple de la Poubelle était long et monotone. Ce fut le passage le plus chiant, avec les comptes-rendus du comité de Boulder.

Autant ou certains passages sont longs et laborieux, autant le final a été expédié d'un coup de cuillère à pot après un périple, à pied, de plus de 1.200km et de 1.500 pages.

D'accord, je râle lorsque les auteurs font traîner les affrontements finaux pour faire des pages et qu'à la fin, on tourne en rond, mais ici, je m'attendais à un affrontement Bien-Mal d'une manière différente.

Durant des centaines et des centaines de pages, le King nous parle de deux personnages étranges dont les gens rêvent : Mère Abigaël ou l'Homme Noir, représentant le Bien et le Mal et tadaaa boum, en quelques paragraphes, c'est expédié, rayé de la carte.

Je me suis sentie grugée, surtout qu'ensuite, le King prend 90 pages pour un voyage de retour qui dure, qui dure… Ça fait un sacré déséquilibre.

Un affrontement plus travaillé et un retour plus rapide aurait été plus intelligent, même s'il y a de l'ironie et du cynisme dans la manière qu'à le King de résoudre le problème de l'Homme Noir. L'arroseur arrosé par son propre tuyau.

Malgré tout, je suis contente d'avoir ENFIN lu le Fléau car il y a une chose que je ne peux pas reprocher au King, c'est d'avoir fait preuve de manichéisme.

Certes, les Méchants ne sont pas sympas et on aimerait boire un verre avec les Gentils, mais il y a une évolution dans ses personnages car tous ont évolués, appris quelque chose, changé de caractère et même Tommy, à qui il manquait une case, a changé. Dans le camp de l'Homme Noir aussi, des consciences s'éveillent.

À Boulder, en Zone Libre, on essaie de changer, de ne pas reproduire les mêmes erreurs qu'avant, mais chassez le Naturel, il revient au galop… L'Homme a du mal à perdre ses mauvaises habitudes et ses peurs primales des Autres.

Une fois de plus, le King nous propose un livre dérangeant à bien des égards. La dictature chez l'Homme Noir semble plus simple que la tentative d'ébauche de démocratie en Zone Libre car quand un seul prend des décisions et donne des ordres, c'est plus rapide que de demander l'avis de tout le monde…

Mais l'enfer est pavé de bonnes intentions et la démocratie de la Zone Libre est peut-être un mirage puisque le comité reprend les personnages principaux du premier tome.

Quand on réfléchit bien (et le King nous donne de quoi réfléchir), il y a du bon et du mauvais dans les deux camps et si la dictature est à proscrire, la démocratie a du plomb dans l'aile quand elle décide d'en envoyer certains au front…

Le Fléau, ce n'est pas qu'un simple roman fantastique pré et post-apo, c'est aussi une tentative de reconstruction, la méfiance des autres, mais aussi du besoin des Hommes de se regrouper puis de se séparer lorsque le groupe devient trop important et qu'on commence à se marcher sur les pieds.

En un mot, le Fléau, c'est à lire !

Après une telle lecture, je m'en vais lire un Astérix, ça me fera du bien au moral…

PS : Stephen King, aurait-il par hasard une dent sur les belettes ? Parce que dans son roman, il cite mon animal totem au moins 36.000 fois et jamais pour leur jeter des fleurs…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Fouettant l'air de ses bras, trébuchant à chaque pas, le ventre cuit par la chaleur, le cerveau rissolé par le soleil, il arriva au sommet de la longue côte. Devant lui, la route tremblotait dans l'air surchauffé. Lui, autrefois Donald Merwin Elbert, et maintenant La Poubelle, à tout jamais, lui qui découvrait la Cité légendaire, Cibola.
Depuis combien de temps marchait-il vers l'ouest ?
Combien de temps, depuis que le Kid n'était plus là ?
Dieu le savait peut-être; pas La Poubelle. Des jours et des jours. Des nuits et des nuits. Oui, il s'en souvenait de ces nuits !
Et il était là, debout, vacillant dans ses vêtements en lambeaux, contemplait Cibola étendue à ses pieds, la cité promise, la cité des rêves. La Poubelle n'était plus qu'une épave. Le poignet qu'il s'était cassé en sautant du haut de l'escalier boulonné contre le flanc du réservoir de la Cheery Oil s'était mal remis, et ce poignet était maintenant une grotesque bosse enveloppée dans une bande crasseuse qui s'effilochait peu à peu. Les os des doigts s'étaient recroquevillés, transformant cette main en une griffe de Quasimodo. Son bras gauche, du coude à l'épaule, n'était qu'une masse de tissus brûlés qui se cicatrisaient lentement. L'odeur fétide avait disparu. Le pus aussi. Mais la chair qui s'était reformée était encore toute rose, sans un poil, comme la peau d'une poupée de quatre sous. La barbe rongeait son visage grimaçant, brûlé par le soleil, couvert de croûtes — souvenir de la chute qu'il avait faite quand la roue avant de sa bicyclette avait décidé de continuer toute seule. Il portait une grosse chemise bleue tachée de sueur, un pantalon de velours côtelé maculé de taches…
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La folie religieuse a ceci de merveilleux qu’elle peut tout expliquer. Dès lors qu’on accepte Dieu (ou Satan) comme cause première de tout ce qui survient dans le monde mortel, rien n’est plus laissé au hasard.
[…]
La folie religieuse est l’un des rares moyens infaillibles de faire face aux caprices du monde, car elle élimine totalement l’accident. Pour le véritable maniaque religieux, tout avait été prévu.
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- est-ce que tu te souviens d'une chose en particulier ? D'une chose plus importante que les autres ?
[...]
- il m'est arrivé quelque chose en 1982
[...]
- un soir, il était à peu près deux heures et quart [...] arrive une grosse Pontiac, un vieux modèle, toutes vitres baissées, une cassette jouait à fond la gomme, du Hank Williams.[...] Le type, ni jeune ni vieux, tout seul dans sa bagnole. Plutôt belle gueule [...] Cheveux foncés, bouclés. Une bouteille de vin coincée entre ses jambes. [...] J'avais l'impression de le connaître. Alors, je lui ai dit : est-ce que je vous connais ? Vous n'êtes pas de Corbett ou de Maxim ? [...]
- On dirait que je suis passé presque partout en Amérique quand j'étais petit. Mon père était dans l'armée de l'air.
[...]
- Et, tout d'un coup, j'ai compris. Et j'ai bien failli pisser dans mon froc, parce que l'homme qui était au volant de la Pontiac, en principe il était mort.[...] Tu te souviens d'un groupe de rock qui s'appelait The Doors ? Le type qui s'est arrêté cette nuit-là pour faire le plein à Arnette, c'était Jim Morrison, j'en suis sûr.

(Quand j'ai lu Le Fléau il y a 30 ans, je ne connaissais pas The Doors, dont je suis devenue une grande fan, et son chanteur, qui est un père spirituel pour moi, alors, durant cette relecture, j'ai eu un gros gros gros coup de coeur pour cet extrait. Je sais, c'est une fiction, mais ce joli clin d'œil m'a émue. Et, ce qui est marrant, c'est que quand je lisais "On dirait que je suis passé presque partout en Amérique quand j'étais petit. Mon père était dans l'armée de l'air." je me suis mise à penser à Jim Morrison, ça ressemblait à son vécu. Belle surprise.)
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Les autres l'attendaient.
- Je m'appelle Stu Redman, Tom.
- Oui. Stu Redman.
- Nick est ici.
- Oui, Nick est ici.
- Ralph Bretner est ici, lui aussi.
- Oui, Ralph est ici aussi.
- Nous sommes tes amis.
- Je sais.
- Nous voudrions que tu fasses quelque chose, Tom. Pour la Zone. C'est dangereux.
- Dangereux...
Le visage de Tom se troubla, comme l'ombre d'un nuage traversant lentement un champ de blé mûr.
- Il va falloir que j'aie peur? Il va falloir...
La voix de Tom s'éteignit et il soupira.
Stu se retoura vers Nick, troublé.
Nick articula silenciusement : Oui.
- C'est lui, dit Tom en poussant un profond soupir.
Un soupir qui ressemblait au bruit que fait le vent froid de novembre dans un bois de chênes dépouillés de leurs feuilles. Stu sentit un frisson au fond de sa poitrine. Ralph était pâle.
- Qui, Tom? demande doucement Stu.
- Flagg. Il s'appelle Randy Flagg. L'homme noir. Vous voulez que je...
Encore ce soupir, amer, si long.
- Comment le connais-tu, Tom?
La question n'était pas prévue dans le script.
- Les rêves... je vois sa figure dans les rêves.
Je vois sa figure dans les rêves. Mais aucun d'eux n'avait vu son visage, toujours caché.
- Tu le vois?
- Oui...
- A quoi ressemble-t-il, Tom?
Stu crut qu'il n'allait pas répondre et il se préparait à revenir au script quand Tom se remit à parler :
- Il ressemble à tous les gens qu'on voit dans la rue. Mais quand il sourit, les oiseaux tombent morts des fils de téléphone. Lorsqu'il vous regarde d'une certaine manière, votre prostate s'enflamme et vous fait mal quand vous urinez. L'herbe jaunit et meurt là où il crache. Il est toujours dehors. Il est venu d'un temps. Il ne se connaît pas lui-même. Il porte le nom d'un millier de démons. Jésus l'a transformé un jour en un troupeau de porcs. Il s'appelle Légion. Il a peur de nous. Nous sommes à l'intérieur. Il connaît la magie. Il peut appeler les loups, habiter les corneilles. Il est le roi de nulle part. Mais il a peur de nous. Il a peur de ... l'intérieur.
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La folie religieuse a ceci de merveilleux qu'elle peut tout expliquer. Dès lors qu'on accepte Dieu (ou Satan) comme cause première de tout ce qui survient dans le monde mortel, rien n'est plus laissé au hasard. Dès lors que l'on maîtrise des phrases incantatoires comme "et maintenant nous voyons dans la nuit" ou "les voies de Dieu sont insondables", rien n'empêche plus de jeter la logique aux orties. La folie religieuse est l'un des moyens infaillibles de faire face aux caprices du monde, car elle élimine totalement le simple accident. Pour le véritable maniaque religieux, tout avait été prévu.
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« Holly » de Stephen King, traduit par Jean Esch, lu par Colette Sodoyez l Livre audio
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