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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Merci Joseph KESSEL et merci Jean MERMOZ. Pour ainsi dire, je ne suis pas descendue de l'avion. le désert, la cordillère des Andes... Cachée comme un passager clandestin, j'ai tout entendu, j'ai tout vu. Des éléments, des hommes et des machines. le chaud, le froid, le vide, le merveilleux. Et, si je n'ai rien senti en mon enveloppe charnelle, c'est une énorme tristesse qui m'habite maintenant que je tourne la dernière page. Un chagrin et une sorte de hargne contre tous ceux qui contrarièrent les élans d'un tel homme. Que de cupidité, de déraison et de manquements qui furent opposés aux desseins de grandeur. La grandeur pour son pays et pour lui la simplicité. La jeunesse mais l'engagement. le respect mais ce sens inné des responsabilités et cette reconnaissance envers ses semblables. Ce don d'amitié et ce don tout court. Aimer la vie à tel point qu'on la vit sans compter. Cette passion et cette grande humanité qui constituèrent tout à la fois l'homme que fut Jean MERMOZ. On en viendrait à renier l'amour avec ses concessions, ses sacrifices qui condamnent dès leurs acceptations tout élan de spontanéité et donc de vérité. Cette amitié qui ne contient pas de nuance et de faux semblants, accessible à ceux qui cessent de jouer un rôle. Celui qu'on joue et dont on se joue du matin jusqu'au soir quand il en va de notre sociabilité, de nos automatismes. Mais si nous ne pouvons égaler de tels hommes et de telles passions. Si de tels défis ne se présentent pas ? Est-ce que nous ne pouvons pas aspirer vers un état qui lui ressemble ? Ne pouvons-nous égaler quelque héros chéri de nos livres juste pour nous sentir plus vrai que nature !
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Résidant avenue Jean Mermoz, j'avais depuis longtemps le désir de découvrir plus à fond sa vie . Appréciant la plume de Joseph Kessel, cette biographie, presque une hagiographie, était toute indiquée pour partir à la rencontre de cet illustre aviateur qui, par sa vie fougueuse, ses exploits , ses traversées, est entré glorieusement dans l'histoire légendaire de l'aviation française. Une lecture entreprise à quelques jours de la date anniversaire de sa naissance - le 9 décembre 1901- et de la date de sa disparition – 7 décembre 1936-
Mermoz avait l'intention de confier ses souvenirs à Kessel, il n'en a pas eu le temps.
Un an après, Kessel entreprendra d'écrire cette biographie qu'il achèvera le 13 mars 1938.
Pour cette rédaction, il se nourrira de ses propres souvenirs, de ceux de la mère de son ami, il imaginera aussi, en tentant « d'être honnête », en respectant, la personnalité de son ami.
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On a tous côtoyé un Jean Mermoz quelque part dans une vie citadine, une avenue, un boulevard, une rue voire une impasse. Pour moi ça a été l'avènement du métro toulousain et une station dédiée du côté parental, qui a réussi à me faire différencier un Mermoz d'un Jaurès grâce à ses décos. L'adolescence peut vite s'embrouiller avec les Jean du côté de Toulouse. Kessel y voit très clair en tout cas puisque Mermoz il l'a bien connu, ils ont été potes. Il l'a aussi bien compris apparemment. le portrait qu'il en tire s'envole en longueur et en détails psychologiques du côté de l'hagiographie, porté par un puissant souffle romanesque de l'époque Latécoère suivi par l'Aéropostale, au dessus du désert ou de la pampa. C'est à la fois virtuose dans l'écriture, passionnant dans les faits, fin dans la psychologie (avec toujours ce côté Zweig, d'autant plus ici pour une bio comme celles de l'autrichien). Pas grand chose à jeter de mon côté, le côté suranné de la passante du Sans-Souci s'est évaporé dans les strates aériennes (à moins qu'à force de m'abreuver à la source Kessel je n'eusse été formaté sans le savoir aux tournures parfois subjonctives). Toujours est-il, je continue de découvrir Kessel après la passante du Sans-Souci et l'Equipage... Et celui-ci m'a passionné dans l'ensemble, malgré quelques redondances (à mon goût).
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Hélas, je viens de terminer cette biographie magnifique.
J'ai pris mon temps. C'est ma façon de lire Kessel dont j'admire tant l'écriture.
Cette biographie, Kessel avait projeté de l'écrire avec son ami Mermoz. Hélas, le destin en a décidé autrement.
C'est donc seul que l'auteur retrace la vie de son ami, qu'il aima démesurément.
Il y a mis tout son coeur, tout son talent, il a fait des recherches, interrogé des proches, lu des écrits de Mermoz, il n'a rien laissé au hasard.
Vous souvenez-vous de ce film de 1965 « Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines » ?
Certes, la vie de Mermoz ne ressemble pas à ça...mais Mermoz était « un merveilleux fou volant » prêt à tout pour assouvir sa passion : l'aviation !
... Mais à l'époque, les avions étaient « de drôles de machines » rescapées de la guerre 14-18, tombant en panne, sans aucun moyen de communication, avec le pilote à la merci des éléments : le froid, le chaud, la tempête, les vents de sable etc.
Sa vie est une épopée dont l'auteur ne nous cache rien, le bon comme le moins bon. Mermoz était ivre de vie. C'était un explorateur, un génie de l'aviation, un passionné d'aventure, un homme qui croyait à l'amitié plus qu'à l'amour ( me semble-t-il ).
La naissance de l'Aéropostale fait partie de sa vie. Tous les grands aviateurs de l'époque font partie de sa vie. Le courrier passe avant tout, même si des hommes doivent y laisser leur vie.
Aujourd'hui, seulement 84,9 % des lettres prioritaires sont distribuées J+1 par La Poste. Qu'en penserait Mermoz ?
Certes, l'époque n'est plus la même me direz-vous. Certes. Et bien, je regrette celle qu'a connue Mermoz !
Je vous invite à participer à ce grand combat que fut l'ouverture des lignes postales aériennes à travers le monde, combat mené pour beaucoup par Mermoz.
Il y a laissé sa vie. Mais c'est ainsi qu'il voulait mourir...
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Le style inimitable de Joseph Kessel met en valeur le parcours et le destin uniques de celui qui fut un des plus grands pionniers de l'aviation, Jean Mermoz.
L'auteur nous emporte sur les traces de celui qui allait devenir un pilote exceptionnel et celui qui devait ouvrir la voie aux avions Latécoère vers l'Afrique d'abord, puis vers l'Amérique du Sud et à travers l'Atlantique.
On suit ainsi l'enfance de Mermoz aux côtés de sa mère qui l'éleva seule, on le voit grandir sans que rien ne semble le prédestiner à l'aviation.
Le récit de Kessel prend d'autant plus de réalisme qu'il est devenu l'ami de Mermoz et que tout ce qui est relaté dans cet ouvrage consiste en des instants vécus aux côtés du héros de l'aviation, ou d'instants narrés par l'intéressé lui-même.
On y apprend beaucoup sur Mermoz, sur son passage dans l'aviation militaire qui installa durablement chez lui un certain dégoût, sur sa première rencontre avec Didier Daurat à la suite d'une démonstration en vol que Mermoz avait cru -à tort- convaincante, de ses débuts de pilote entre Toulouse, Casablanca puis Dakar.
On suit ensuite ses traces en Amérique du sud où on assiste à un combat contre la Cordillère des Andes qui faillit lui coûter la vie, ainsi qu'à son mécanicien.
On découvre en Mermoz un homme franc, loyal, passionné jusqu'à l'extrême dans tous les aspects de son existence, fidèle et dont la foi en l'aviation est chevillée au corps.
Mermoz l'indomptable, l'invincible qui, en 1936, embarque à bord de l'hydravion "La Croix du Sud" et disparaît corps et bien en plein océan Atlantique sans qu'on ne retrouve la moindre trace.
A la vue de l'existence édifiante de Mermoz, un autre épilogue était-il possible ? Que serait devenu le pilote idéaliste (au point de se perdre dans les méandres de la politique) devant les progrès des avions de ligne qui aujourd'hui traversent tous les océans du globe en seulement quelques heures ? Comment aurait évolué celui qui relia l'Afrique à bord d'un Bréguet 14 ?
Autant de questions qui subsistent après qu'on ait refermé -à regret- ce remarquable ouvrage.
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La plume de Kessel pour raconter l'aeropostale et l'un de ses célèbres serviteurs, un roman d'aventure, du suspens, avec des hommes qu'on aurait aimé connaître. L'admiration pour Mermoz par l'auteur est très présente, mais on connaît leur amitié.
J'ai particulièrement aimé les récits des moments les plus forts où l'aviateur était en grand danger (dans les andes en particulier) et ou avec du bricolage et un instinct de survie maximum il s'en sortait.
Lafin est dramatique, mais quel mort revée pour un tel homme !
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Deuxième ouvrage de Kessel que je lis et encore une leçon magistrale de style, récit et émotions (Les Cavaliers est tout simplement un chef d'oeuvre). Dès la première page j'ai été porté par les péripéties de Mermoz. Ce livre nous fait voyager dans les airs mais aussi sur la terre et à travers les hommes. de Palmyre au Sahara, des Andes au Brésil, les émotions sont fortes, la survie de ces pionniers de l'aviation ne cesse de nous étonner. J'ai d'ailleurs commencé ce livre pendant un vol transatlantique et je ne pouvais qu'admirer d'autant plus Mermoz et ses compagnons. A notre époque il semblerait qu'aucun défi d'aventure de cette envergure ne reste à accomplir. le style de Kessel est beau, épuré, énergique et sobre. le seul petit hic et l'admiration parfois excessive pour Mermoz (les compliments sont parfois un peu répétifis) et surement une partie est fantasmée.A lire absolument
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Lire Kessel m'a toujours procuré de la joie. Une joie de lecteur qui se laisse emporter par la symphonie de l'aventure et des grands sentiments.
"Mermoz" raconte la vie mouvementée d'un des plus grands aviateurs Français. Kessel a connu ce pilote ambitieux et modeste, idéaliste et rêveur à la fois. Il en tire un récit généreux, respectueux du personnage et soucieux de nous le raconter avec la plus grande sincérité possible.
"Mermoz" est aussi le récit de l'époque des premiers vols longue distance, il nous invite dans l'aventure des lignes aériennes long courriers, une époque où l'esprit d'aventure, l'amour du panache, de la camaraderie et le goût du risque étaient à l'esprit de tous les pionniers du ciel.
J'ai aimé m'embarquer dans ce roman picaresque plein de rebondissements, au décor embelli de paysages sauvages, à l'action ponctuée de traversées tumultueuses.
Et comme toujours avec l'écrivain, la prose est de toute beauté.


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C'est un livre biographique sur Mermoz, immense aviateur français, qui a tant contribué à l'essor de l'aéropostale.
Avant de commenter ce livre, il faut vraiment se rendre compte de ce qu'était l'aéropostale.
Des pilotes chargés d'amener le courrier, en Afrique, puis en Amérique du Sud.
Le tout dans des avions bien éloignés de nos avions actuels. Regardez sur internet. Bréguet 14, par exemple. Vous comprendrez à quel point ces hommes faisaient de l'exploit leur quotidien.
N'ayant qu'une vitre comme pare prise dans un cockpit ouvert au vent et à la pluie, dans des avions très vieux, avec le risque de panne qui augmente avec le temps de vol (imaginez traverser l'Europe dans une voiture avec un kilométrage de 500 000).
Contre les tempêtes de sable, au dessus de la chaleur du désert, avec une boussole et les dunes pour s'orienter, sans moyen de communiquer.
Dans les pluies tropicales, au dessus des montagnes.
Pour que le courrier arrive, quoiqu'il arrive.
Contre les pillards qui profitaient des pannes pour attaquer, enlever, torturer les malheureux qui avaient le malheur d'être posé trop longtemps.
Avec le nombre important de mort tout au long de cette conquête de l'espace.

Là était le terrain de jeu de l'immense Mermoz.
Là est le sujet d'écriture de cette biographie portée par la plume superbe et virile (au vrai sens du terme, pas dans le sens machiste) de Kessel.
Ajoutez y des anecdotes dignes des plus grands thrillers. Ah, cette traversée de la cordillère des andes.
Vous aurez alors un livre magnifique à lire.
Sur les pages sur la jeunesse de Mermoz, j'ai eu un peu de mal à décoller, mais une fois devenu aviateur, ce livre prend tout son envol et vous n'arrivez plus à atterrir, il faut tout lire d'un seul tenant.

D'un seul élan, comme cette traversée de l'Atlantique. Nouveau remarquable fait d'arme. Regardez à quoi ressemble l'avion "comte de la vaulx".

Chapeau bas, monsieur Mermoz, pour votre destin héroïque jusqu'à sa fin tragique. Bravo monsieur Kessel pour votre plume qui lui rend honneur.
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cet hommage à Mermoz est une très belle fresque, une histoire d'Hommes... c'est presque .. animal..! j'ai vraiment aimé...
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