Quelles sont les méthodes qui guident nos choix de lecture ?
Aujourd'hui bien sûr, suivre les chroniques sur Babelio ! mais avant ? mais encore?
La plus simple consiste à écumer les bibliographies des auteurs ou des genres que l'on affectionne.
La technique, toute sécurisante qu'elle soit, accouche parfois de déceptions et devient sclérosante à plus ou moins brève échéance.
Je l'ai évidemment pratiquée et je continue mais depuis longtemps, parallèlement et de plus en plus, j'ai adopté la démarche « marabout/bout de ficelle ».
Tout livre contient un potentiel plus ou moins considérable d'accroches, de sujets à approfondir.
Personnages et événements historiques, organisations et mouvements politiques ou religieux , villes et pays, métiers disparus, plats culinaires, catastrophes naturelles ou non, évoqués, abordés, croisés, dans un livre ouvrent la perspective d'innombrables possibilités de rebond vers d'autres lectures qui elles aussi alimenteront le processus à l'infini.
Je n'ai évidemment rien inventé, nous sommes vraisemblablement nombreux à opérer de la sorte.
C'est par ce biais qu'
Yves Courrière m'a guidé de sa magnifique biographie de
Kessel qui, soit dit en passant, regorge de ces appels vers d'autres horizons, à celle-ci.
Le personnage est héroïque et l'on comprend qu'il ait séduit
Kessel au point de lui consacrer cet hommage. Ce récit passionnant est frappé du sceau de l'authenticité que lui confère l'origine de ses sources :
Kessel et
Mermoz étaient amis.
Cette proximité entre l'auteur et son sujet explique sans aucun doute la pudeur avec laquelle sont évoquées les accointances politiques tardives de l'aviateur mythique.
A lire.