Je crois que l'esprit de Maylis de
Kerangal et le mien ne se rencontreront jamais. J'ai tout à fait compris l'intérêt du livre, ce qu'elle cherchait à y mettre. Mais je passe à travers, comme j'étais passée à travers
réparer les vivants.
Déjà il faut dire que ce livre est une commande pour les rencontres littéraires en pays de Savoie. D'où la taille extrêmement réduite de ce livre, 80 pages tout au plus. Heureusement pour moi, parce que ça a été… compliqué. Pourtant on n'y retrouve pas ce que je reprochais à «
réparer les vivants », à savoir cette suite de virgule point virgule comme si le point coûtait trop cher, ces mots accolés les uns aux autres pas toujours très clairement. Ici les phrases sont construites de façon cohérentes, c'est plutôt les idées qui partent dans tous les sens. J'ai bien compris que c'était le propos du livre, mais le mien de cerveau n'a pas ce cheminement du tout!
J'ai pourtant apprécié tout les débuts de chapitre. Tout les stades de cette nuit. Mais je n'ai pas compris où l'auteure voulait nous emmener. Je ne suis pas partie. Je suis restée bloquée à Lampedusa, me rappelant la catastrophe, et peu m'importe
Burt Lancaster, peu m'importe ses voyages dans les îles éoliennes.
Cette commande était à l'origine à tirage limité. Elle aurait dû se limiter à m'éviter soigneusement, j'ai l'impression d'avoir gâché un moment que je ne peux pas apprécier. Je ne lirais plus d'autres livres de cette auteure, vraiment, elle et moi sommes trop dissemblables. Mais je comprends que d'autres puissent apprécier…
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