« pleurer pour pleurer »
Nos faces cachées, un roman qui a plu, qui je pensais allais me plaire, mais qui a malheureusement produit tout l'inverse. Je me suis laissée du temps pour écrire un avis, car je ne voulais ni être trash, ni avoir quelque chose de déconstruit. de ce fait je vais essayer de suivre le plan dans ma petite tête.
Tout d'abord, j'ai pris du recul, et je me suis dit que c'était normal qu'il ai bien marché en 2015 car le monde évolue et qu'à cette époque l'inclusivité dans les romans c'était pas ça. Que les sujets dénoncés etc, apportaient quelque chose dans la littérature young adult. Et puis surtout, je comprends l'engouement en Amérique (mais toujours pas en France) car il y a l'héroïsme patriotique, ce côté je me bats pour ma nation qui est encrée dans le coeur des américains… Cependant en 2020, j'ai trouvé ce roman plus que dérangeant, trop inclusif, et peu réaliste. Je pense que l'on peut écrire ce style de roman, avec ces thématiques, mais en le maniant de la bonne façon, ici en l'occurrence tout les minorités présentent dans ce roman me donnaient l'impression qu'elles avaient été écrite pour le décor et nous faire pleurer. Donc bon, ce n'est ni agréable, ni beau.
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, elle comporte beaucoup trop de longueur, l'histoire commence vraiment au alentour de la page 156, j'ai eu la sensation d'avoir lu dans le vide jusque ici. Au fond je me suis ennuyée tout du long, mais ça s'améliore ensuite. Ce qui m'a dérangé au début, c'est que des flashbacks auraient suffit, surtout que part la suite
Amy Harmon en utilisent beaucoup… Mais ce n'est que mon point de vue, car je n'apprécie pas vraiment les romans remplis d'éclipses, surtout quand elles sont en années. La construction de l'histoire dans son entièreté m'a dérangé, cette volonté d'y mettre toute les catastrophes du monde, cette manie de nous tirer les larmes… J'adore lire des drames, mais pas quand l'autrice ne cherche qu'à nous faire pleurer. Et c'est la sensation que j'ai eu durant toute ma lecture.
La relation de Ambrose et Fern m'a énormément dérangée. Il ne voulait pas d'elle au lycée, car c'était la fille recluse, toujours plongée dans des livres, pas si mignonne avec en prime un meilleur ami handicapé. (ce n'est pas dit, mais pour ma part je l'ai clairement sous entendu ainsi..) J'ai eu l'impression que si il « se laisse une chance » avec elle c'est uniquement parce qu'il se dit que personne d'autre ne voudra de lui. de plus leur relation est totalement bancale, niaise et uniquement focus sur leurs envie de l'un et de l'autre et le fait qu'ils passent leurs temps à s'embrasser. Ça ne rajoute rien à l'histoire, sincèrement je n'ai pas compris pourquoi on ne parle que de ça, surtout au vue des nombreuse problématiques dans le roman, des différents personnages etc.. Il y avait possibilité décrire sur autre chose que sur leurs envies de coucher ensemble.
Le problème dans ce roman, est que l'on passe tout du long d'un extrême à l'autre. Sans parler de leur histoire d'amour bateau, en mode « je t'aime moi non plus », mais des autres personnages. Je n'ai pas supporté cette sensation de culpabilité et de « bien mérité » face au deux amies de Fern, elles couchent à 18ans et tombent toutes les deux enceintes, avec le combo une femme battue et une maman célibataire.. Vous voyez où je veux en venir ? Il y a vraiment cette envie de réprimer ce genre d'acte, de montrer qu'on l'a cherché... Sans parler de Bailey, le meilleur ami de Fern qui est là pour l'inclusivité, il m'a fait rire, certes, mais j'ai réellement eu la sensation que c'était le pot de fleur de l'histoire, surtout avec ce qui lui arrive, c'est d'un irréalisme puissant, et évidemment, on ne fait que le plaindre tout du long, car il ne connaitra jamais une vie normale, ni même un amour sincère, alors que c'est un personnage haut en couleur qui montre qu'il arrive à passer au dessus de ça, bref ça m'a vraiment dérangé..
Fern en elle-même est un personnages qui m'a perturbé, elle se décrit elle même comme « pas belle » « Si Dieu crée tous nos visages, est-ce qu'il a ri quand il a fait le mien ? » qui reçoit des critiques depuis le plus jeune âge, comme quoi c'est un vilain petit canard et que « au mon dieu heureusement qu'elle est belle à l'intérieure… » C'est vraiment dérangeant car elle est un cliché à elle même, rat de bibliothèques, vierge, célibataire, sans ambition, enfant miracle.. Je ne me suis pas vraiment attachée à elle, surtout qu'il y a ce côté « je prône la religion » car son père est prêtre.. Enfin, ça ne reste que mon point de vue.
Pour conclure, car je n'ai pas envie de m'attarder dessus trois heures, surtout que mon avis est déjà assez long comme ça. C'est un roman qui ne m'a pas plu, et qui m'a rendu triste, surtout à cause de certains événements vers la fin, trop horribles, inhumains et tirés par les cheveux. J'ai été prise d'un étau autour de la gorge, par l'air ambiant que dégageait le roman. Je n'ai pas aimé cette sensation. Pourtant j'aime les drames. J'en dévore même. Mais là pour moi c'était trop, bien trop. C'est un roman triste, horriblement triste. Sur le deuil, l'amour, l'amitié et la mort et c'est pesant. Ça donne le cafard.
Amy Harmon m'a donné l'impression de justifier certains actes par la croyance, de les pointés du doigts comme des choses non acceptables et c'est vraiment dérangeant. Et puis cette fin étrange qui a un fond maussade et irréelle…
« Elle vivait de nouvelles aventures tous les jours grâce aux livres qu'elle lisait et qu'elle vivait d'autres vies que la sienne grâce aux personnages des histoires qu'elle écrivait. »
Vous aurez compris, malheureusement ça n'a pas marché avec moi, je vais laisser une chance à l'autrice, car je possède « l'infini + 1 » dans ma pal, et qu'une autrice ne se réduit pas à un roman. Je tiens tout de même à préciser que ce n'est que mon avis personnel et que c'est un roman qui a plu à la majorité. J'espère tout de même que mon avis t'aura plu, et si tu as aimé, ou non, ce roman n'hésite pas à m'en parler en commentaire.
– avec tout mon amour, Loéva
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