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EAN : 9782381270609
556 pages
Magnitudes (01/11/2020)
4.46/5   13 notes
Résumé :
Un Bleu Klein parisien.
Et puis un jaune américain à la Newman.
Une touche de vert à la Chagall vu depuis une fenêtre sur l’île de Bréhat.
C’est étrange de retrouver naturellement ces couleurs tout au long d’une vie.
Puis d’une autre…
Le temps passe, les siècles laissent leurs témoignages et les hommes voyagent. Pour des femmes et des idées, pour l’art et la beauté.

Pour Claudia et Maria-Maddalena, la rencontre q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« Entre moi et l'orange, c'était comme une histoire d'amour. Je me souvenais de ma surprise le jour où, pour la première fois, j'avais vu des oranges dans un arbre. J'étais haute comme trois pommes et j'étais émerveillée. Pour moi, les oranges poussaient dans les cageots des marchands ou étaient apportées par le Père Noël. Et puis, on ne sait pourquoi, certaines couleurs nous fascine. »

Ah cette villa des Orangers ! Claudia ne s'attendait pas un jour à s'émerveiller devant une telle beauté de la nature. Et encore moins à la posséder ! Et tout cela, elle le doit à une rencontre, une seule rencontre qui va bouleverser le destin de sa vie.

Claudia est conservatrice-restauratrice. C'est-à-dire qu'elle répare de son pinceau les tableaux vieillis et abîmés par le temps. Elle travaille au Musée, dans un environnement qui lui plaît et avec des collègues sympathiques. Et puis un jour, son chef lui propose une restauration particulière. Elle concerne un tableau d'une personne qu'il connaît, et plutôt fortunée. Une personne a chouchouter. Et bien évidemment, c'est à Claudia qu'il pense pour la qualité de son travail.
La rencontre avec cette dame ne sera pas sans impact dans la vie de l'une comme de l'autre. On peut appeler cela un coup de foudre amical ! Les deux femmes ne se quitteront plus et tisseront des liens qui dépasseront de bien loin le cadre professionnel !

Mes chères lectrices et mes chers lecteurs, j'imagine que vous avez envie de savoir comment Claudia se retrouve propriétaire de cette magnifique villa ! Et bien je vous invite à vous plonger au coeur même de la vie de ces deux femmes et de cette amitié profonde qui les lie. Vous ne serez pas déçus. Vous serez même submergés d'émotions de toutes parts, je vous le garantis. Laissez-vous enivrer d'odeurs exceptionnelles, de couleurs à vous couper le souffle et voyagez au-delà des frontières... Ouvrez vos sens et votre esprit ! La plume de notre auteure regorge de merveilles et d'inattendus.
J'aime ces livres qui me mènent et m'emmènent dans des sentiers inexplorés. Une lecture sublime et sublimée par les mots de l'auteure emplis de sensibilité et de délicatesse. Un doux roman pour une douce lecture au coeur de la villa des Orangers. Sentez ces bonnes odeurs...☺️
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Villa des orangers, de Régine GHIRARDI
Ce livre, on est d'abord attiré vers lui par cette magnifique couverture dont on apprend qu'elle est l'oeuvre d'un artiste, Aziz BENJA. Elle pourrait assez facilement résumer ce roman. Il y a la couleur qui domine, l'orange, une couleur qui saupoudre toute cette histoire car elle en est au coeur. Rappelons-nous que la couleur orange est celle de la joie et de l'épicurisme : c'est la couleur portée notamment par les moines bouddhistes. C'est aussi une couleur qui symbolise la communication et l'apprentissage. Donc on a bien là tous les ingrédients de ce roman. Et quand on sait que l'orange est la couleur de l'enthousiasme et de l'exaltation, on devine dans quel état on est plongé tout au long de sa lecture.
Il y a ensuite tous les petits détails, les nuances, les tons auxquels on ne fait pas attention du premier coup d'oeil mais qui méritent que l'on s'y plonge pour les approfondir.
C'est un livre qui résonne un peu comme une tranche de vie. Tout y est douceur, art de vivre, goût pour la vie justement, un gout sûr et prononcé. On s'y promène tranquillement, toujours en bonne compagnie, d'une allure paisible qui permet de ne rien oublier sur le bas côté. Les choses suivent leur cours et on ne s'y ennuie jamais car on est spectateur de ce qui s'y déroule. C'est tout le talent de l'auteur dont l'écriture est très recherchée sans être rébarbative. Les mots s'enchainent à leur juste place, avec la dose nécessaire pour que l'on s'imprègne de cette prose mais sans trop en faire, juste ce qu'il faut. L'histoire a finalement peu d'importance, ce qui compte, ce sont les relations entre chacun des personnages et surtout, l'amour qui se dégage des pages de cet ouvrage.
C'est exactement cela. Ce livre est rempli d'amour et il nous donne la liberté de le partager.
Et puis c'est un livre épicurien qui parle de peinture mais également de cuisine. On y apprend à bien vivre, à aimer les peintures, à se délecter de riches plats cuisinés
..je nouai mon tablier et fis cuire les pâte dans beaucoup d'eau salée, trois minutes de moins que le temps indiqué sur le paquet. …une fois les oignons caramélisés, j'ajoutai une bonne quantité d'ail pressé et le laissai juste le temps qu'il prenne une légère couleur…
ou
Grace au cours du contraste clair-obscur, je réalisai que non seulement le violet et le jaune étaient complémentaires, mais qu'il avaient le pouvoir de posséder le plus puissant contraste clair-obscur, le violet étant la couleur la plus foncée juste avant et le jaune étant la couleur la plus claire juste avant le blanc...
Mais c'est également un livre qui nous accompagne sur le chemin de notre développement personnel, qui parle d'expériences de conscience après la mort, bref un livre qui nous aide à aller plus loin.
Et puis, on s'arrête souvent pour boire un verre, champagne ou spritz ou encore vin italien dont j'ai oublié les noms, ce livre est rempli de petites pauses festives.
On y est souvent ému, on sourit régulièrement, le voyage y est doux et agréable.
L'auteur sait également imiter à la perfection les accents de ses personnages et on se surprend à « vivre » les scènes qu'elle décrit.
Il n'est pas étonnant que ce livre ait reçu le prix littéraire du Cercle Leonardo da Vinci au Palais Bourbon.

Résumé : Claudia est conservatrice et restauratrice d'art au musée des Offices. Elle travaille sur une toile du peintre anglais préraphaélite, Anthony Frederick Sandys. Maria-Maddalena est une descendante de ce peintre. Pour Claudia et Maria-Maddalena, la rencontre qui bouleversera leurs vies se fera aussi autour de l'art. Dans un camaïeu riche de sentiments, de petites touches de couleurs en aplats magistraux, les deux femmes nouent une amitié hors norme dans la belle Toscane de la Villa des Orangers.
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Claudia Saint George, jeune femme originale, un époux, des amis, des enfants, passionnée d'art, à la particularité d'être grande amatrice de thé et de cantucci aux amandes, de pouvoir imiter le chant des oiseaux, de cuisiner des conchiglionis parfumés et délicieux au palais, de déguster un Bardolino Chiaretto rosé, fidèle à la musique libanaise, à la culture arabe qu'elle découvre, restauratrice au musée des offices de Florence, peut-être atteinte modérément d'un syndrome étonnant, le syndrome De Stendhal, qui provoque chez elle une émotion démesurée.

Un jour sa vie change quand elle rencontre Maria-Maddalena Sandys, l'arrière-arrière-petite-fille du peintre anglais préraphaélite Anthony Frederick Sandys dont elle restaurera un tableau de famille. Elle installe son atelier dans la mystérieuse villa des Orangers appartenant à cette personne qui semble froide hautaine, au coeur sec et impressionnante et qui deviendra pourtant une très grande amie.

Claudia veillera sur elle jusqu'à la fin de sa vie et rachètera la villa en viager. J'ai lu doucement ce roman sur l'art de vivre car il contient beaucoup de thèmes, vous saurez tout sur l'art et la restauration de tableau, sur les couleurs et en particulier le bleu.

Les thèmes de la vieillesse, de la solitude, de l'euthanasie, du deuil sont également abordés et en particulier comment vieillir et bien vieillir. Lorsqu'on atteint un certain âge peut-on encore s'accorder l'amour et le joie de vivre. Claudia laisse tout derrière elle pour aller s'installer dans cette mystérieuse villa des orangers dont elle hérite de son amie en quelque sorte. Et puis la vie intense commence...la cueillette des olives, les vignes, les orangers de Massa Carrera, les sentiers de promenades parmi les lentisques, les garrigues, les agaves...

Elle va veiller sur ces dernières années jusqu'à cette cérémonie de passage très émouvante où elle décide même de ce qu'elle va porter, comment sera t-elle coiffée. Elle s'accorde le droit de choisir ses souvenirs les plus précieux qu'elle offre une dernière fois à son amie comme des vêtements, des rires, des moments de tendresse jusqu'à ce qu'elle ferme les yeux. Claudia aura été une amie, une confidente pendant ces deux années intenses pour Maria- Maddalena. C'est un roman sur la vie, l'amitié qui peut surgir dans la vie comme l'amour à n'importe quel moment. J'ai beaucoup aimé la scène de la fête de Noël où tout le monde débarque à la villa des Orangers, le bon thé de Hicham. On aimerait y être et je n'ai pas pu m'empêcher de savourer un Spritz avec une belle rondelle d'orange...il faut vivre tout simplement voilà le message de ce beau roman qui m'a fait un peu penser aux romans de Peter Mayle sur la Provence pour la beauté de la nature, le silence des jours et l'intensité du moment et à ceux de Ludmilla Oulistkaïa en particulier sur l'orchestration de la fin de vie.

J'avais lu un passage où l'aïeul en fin de vie ne s'en fait pas, entouré de sa famille qui vit, mange et danse à ses côtés. Ludmilla Oulistkaïa écrit également sur la transmission, l'inter générationnel. Et puis j'adore la Toscane pour y être allée plusieurs fois petite et ce fut de très belles vacances. Montalcino résonne en moi ainsi qu'une autre villa...

Ce roman est très actuel en ce sens où dans notre société française les personnes âgées ne sont plus valorisées, parquées dans des maisons de retraite infames avec une nourriture insipide alors qu'elles ont travaillé toute leur vie...évidemment tout le monde ne possède pas une telle villa mais pourquoi ne vivons nous plus en famille, pourquoi ne prenons plus nous même soin de nos parents, pourquoi n'existe-t-il pas des solutions alternatives où les générations pourraient vivre ensemble, je pense à des collocations ou des maisons à plusieurs, plus petites et mieux gérées.

Tout est à réinventer... que transmettons nous aux générations plus jeunes ? Un très beau roman qui pose de nombreuses questions sur la vie.


Lien : https://chatvire.blogspot.co..
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LA FABRIQUE DU BONHEUR
Claudia est une femme comblée, elle vit à Florence au milieu des merveilles artistiques et archéologiques qu'elle adore. Elle exerce un métier de rêve : restauratrice d'oeuvres au musée des Offices ! Elle est intime avec Caravage, van Eyck, Léonard de Vinci. Elle pose sa main sur leurs oeuvres. C'est là qu'elle va rencontrer Marc, un bel homme sensible et amoureux, tout comme elle, des belles choses. le couple se forme. Des enfants lui viennent. Bel appartement. Amis chaleureux et cultivés. L'écriture est magnifique, comme le cadre et les personnages. Une Italie rêvée nous est offerte avec ses couleurs, ses senteurs, son raffinement extrême, artistique, culinaire.
C'est un texte sur la beauté du monde. On goûte.
Et puis comme si cela ne suffisait pas, le couple se voit offrir, par une dame d'âge charmante et attachante, une magnifique villa de style oriental, entourée d'orangers, de vignes et d'oliviers ! le bonheur continue, mais vous vous dites : « Plus dure sera la chute, le drame, la trahison... La vie n'est pas un long fleuve tranquille ! Les gens heureux n'ont pas d'histoire ! ». Vous n'avez rien compris, ce livre est la recette du bonheur. Regardez, humez, écoutez, parfois l'événement le plus mince, le plus insignifiant est source de félicité.
Des portraits hauts en couleurs surgissent, des anecdotes, des digressions philosophiques, comme de petits voyages, pour notre plus grand plaisir, avec toujours cette langue sensible, sensuelle, même, intimiste, d'un érotisme discret. Et n'oublions pas l'humour, quand la distanciation le nécessite. Vous ne vous arracherez aux douceurs de l'Italie que pour les jardins luxuriants du Maroc, les couchers de soleil sur les remparts, la dégustation des tagines.
La dernière partie du roman jette une ombre sur ce paysage ensoleillé. Mais ce passage émouvant est aussi plein d'espoir. Avec Régine Ghirardi, même la mort peut être heureuse !
De la beauté, de l'érudition, un peu d'ivresse, un zeste de gravité, bref, le bonheur ! Merci Régine. Et comme le dit Hicham : « Elle est belle la vie... pour qui le veut »

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Difficile pour moi de trouver les mots qui rendront hommage à ce livre. Villa des orangers n'est pas un livre ordinaire. Raffiné, beau, coloré sont les mots qui me viennent en tête pour le qualifier. Dans ce beau pavé de plus de 500 pages, nul rebondissement ou histoire haletante. Des bribes de vie, des descriptions, des personnes, des paysages, de la cuisine, de l'art. Voilà ce que vous trouverez dans ce livre. Mais aussi de belles ondes, des rires, de l'optimisme, la vie tout simplement!
Les chapitres portent sur le lieu de vie de Claudia, d'autres sur ses amis et sa famille, sur son travail, ses vacances. Autant de thèmes qui permettent de comprendre qui est Claudia et comment sa vie va être bouleversée par l'arrivé de Maria-Maddalena. Une rencontre lumineuse et chaleureuse.
C'est un livre à savourer. Un concentré de soleil. Nous entrons dans la vie de Claudia, et si vous l'appréciez, vous aurez envie de rester avec elle le plus longtemps possible. Profiter de sa bonne humeur et de sa vision de la vie si optimiste, vivre ses émotions, ses doutes, ses questions. Elle nous raconte des bribes de sa vie sans but précis. Ça fait partie du périple que propose ce livre.
Les descriptions m'ont fait voyager en Italie. J'étais à la Villa des orangers. Et pour y rester le plus longtemps possible, j'ai fait durer cette lecture pour finalement passer presque un mois en sa compagnie. C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai fini par accepter de refermer ce livre.
Merci à Régine Ghirardi pour la lecture de ce livre tout en douceur.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Nous dégustions souvent un rosé glacé, du Rosatello Ruffino au parfum de pêche et de framboise ou du Bardolino. Mais, ce soir-là, je voulais un Spritz !Cette boisson typiquement italienne était extrêmement rafraîchissante et peu alcoolisée. Il suffisait de remplir entièrement un très grand verre à pied avec des glaçons, puis de rajouter un alcool plus ou moins amer selon les marques : le Campari Spritz bitter, très amer, qui donnait au cocktail une couleur rouge vif, ou de l’Aperol Spritz dolce, ou Aperol Spritz, plus sucré, qui apportait une teinte plus orangée. Moi, je suivais à la lettre les conseils d’Ervanno et préparais mon Spritz en version plus rare avec du Cynar, de couleur noire ambrée. Puis on complétait le verre avec du Prosecco, un vin blanc pétillant. La touche finale, une belle rondelle d’orange !
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Tout n’était que paix et silence. Je retrouvais les sensations et le vertige de ma première visite aux Orangers. Les odeurs et les couleurs du matin étaient divines. La rosée qui s’évaporait de ce maquis parfumait l’air d’effluves chauds et sucrés. C’était l’heure bénie où chaque plante, chaque arbuste se dévoilait dans une débauche de senteurs. Un tournoi dans lequel chacun se disputait le rang de star, pour exhaler au jour nouveau sa quintessence, note la plus pure, la plus rare, la plus forte. La respiration silencieuse du monde végétal.
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Comment cette étrangère avait-elle pu entrer si rapidement dans mon intimité, dans ma vie ? Comment une personne rencontrée quelques heures auparavant pouvait-elle vous devenir si familière ? Indispensable, presque… Elle comptait déjà pour moi, je m’inquiétais déjà pour elle.
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La vie ça sert à quoi ?
À rien. C'est à vous de vous en servir...
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