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Citations sur Un goût de cendres (7)

Et si c'était ça, l'amour, Helen ? Prendre des risques. Croire qu'un autre a le pouvoir de vous racheter. L'amour ne naît pas d'une éducation similaire, d'origines identiques ou d'expériences semblables. L'amour ne naît de rien, il crée à mesure qu'il croît. Sans lui, c'est le règne du chaos.
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La terre et le sable brûlent. Mets ton visage contre le sable brûlant et la terre du chemin, car tous ceux qui de l'amour ont reçu la blessure doivent en porter l'empreinte sur le visage, et la cicatrice doit se voir.
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Helen et son manque d'intérêt exaspérant pour l'histoire, son invraisemblable frivolité, son insouciance et sa faculté de jouir du présent. Helen n'était pas à sa place au XXe siècle, elle appartenait à un autre siècle, à une autre génération. Ils n'avaient pas l'ombre d'une chance de rester mariés plus d'un an ensemble. Et pourtant il la désirait.
La perdition prenne mon âme. Il eut un sourire amer avant d'éclater de rire en songeant à ce qu'il était advenu de cet amour-là. Mauvais signe, çà, que la déclaration du Maure lui vînt à l'esprit alors qu'il pensait à Helen. Mais par ailleurs, à condition d'éloigner les oreillers de leur lit et de veiller à ce qu'Helen ne s'encombre jamais de mouchoirs, ils avaient peut-être une chance de s'en sortir.
Et si c'était çà, l'amour, Helen ? Prendre des risques. Croire qu'un autre a le pouvoir de vous racheter. L'amour ne naît pas d'une éducation similaire, d'origines identiques ou d'expériences semblables. L'amour ne naît de rien, il crée à mesure qu'il croît. Sans lui, c'est le règne du chaos. (p. 681)
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Dans ses moments de découragement, il se prenait à regretter ce qu'il appelait "le bon vieux temps", l'époque où les femmes étaient élevées ppour devenir des épouses, des compagnes, des maîtresses, des courtisanes, bref des êtres soumis à la volonté du mâle. C'aurait été tellement plus simple, en effet, s'il avait pu se rendre chez le père d'Helen afin de lui demander la main de sa fille, voire de discuter le montant de la dot, puis de l'emmener chez lui sans se préoccuper de ce qu'elle-même souhaitait. Si les mariages arrangés existaient encore, il aurait commencer par la prendre et se serait soucié ensuite de gagner son coeur. Dans l'état actuel des choses, les efforts qu'il devait déployer pour la conquérir l'épuisaient, car la patience n'était pas son fort.
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Arrivé à Eton Villas, Lynley la surprit en se garant et coupant le moteur.
- Merci de m'avoir raccompagnée, monsieur, lui dit-elle. Quel est le programme pour demain matin ? ajouta-t-elle en ouvrant sa portière.
Il l'imita. Il sortit et examina les maison environnantes. Les lampadaires s'allumèrent, mettant en relief les bâtiments édouardiens qui bordaient l'artère.
- Joli quartier, sergent. C'est calme.
- En effet. A quelle heure voulez-vous...
- Allons voir votre nouvelle maison, fit Lynley en claquant sa portière.
Voir ma maison ? Barbara faillit protester mais elle réussit à se maîtriser.
- Ah... euh... ? (Elle songea à son hôtel particulier de Belgravia. Tableaux dans leurs cadres dorés, porcelaine fine sur la cheminée, argenterie luisant dans les vitrines. Eaton Terrace, c'était le jour et la nuit avec Eton Villas, malgré la légère ressemblance des deux noms. Nom de Dieu de bordel de merde ! songea-t-elle.) Y a pas grand-chose à voir, inspecteur. C'est minuscule. Je ne pense pas que vous...
- Ne soyez pas ridicule.
Et il s'engagea dans l'allée.
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Linley découvrit Helen dans le jardin de son hôtel particulier, se déplaçant au milieu des rosiers. Un sécateur à la main, elle coupait les fleurs fanées qu'elle laissait tomber par terre.
Il l'observa de la fenêtre de la salle à manger. Le crépuscule approchant, la lumière déclinante l'enveloppait doucement, posant des touches couleur cognac dans ses cheveux, donnant à sa peau des reflets d'ivoire rehaussé d'or. Ayant misé sur le beau temps, elle s'était habillée en conséquence d'une tunique abricot et d'un collant assorti et avait aux pieds des sandales fines.
Tandis qu'elle passait d'un buisson à l'autre, il repensa à sa question. L'amour. Comment expliquer l'amour, se demanda-t-il. Pas seulement à l'autre. Mais à soi.
Elle attendait de lui qu'il analyse quelque chose qui ne se prêtait pas à l'analyse. Ou que lui du moins se sentait incapable d'analyser. L'amour était un des grands mystères de la vie. Il ne pouvait pas davantage expliquer de façon satisfaisante pourquoi il avait jeté son dévolu sur elle qu'il n'aurait pu expliquer l'influence de la lune sur mouvement de l'océan, la révolution de la terre sur son axe, laquelle avait des retombées sur les saisons, et pourquoi, malgré la révolution de cette planète sur elle-même, tout ce qui s'y trouvait et s'y mouvait n'était pas violemment projeté dans les profondeurs de l'oubli. Certains phénomènes naturels ne s'expliquaient pas et l'amour en faisait partie.
S'il avait pu faire un choix rationnel, il n'aurait sans doute jamais pensé à Helen Clyde. Son choix se serait plutôt porté sur une femme capable d'apprécier une promenade à Chysauster Village au milieu des habitations préhistoriques sans se croire obligée de s'écrier : "Seigneur, Tommy ! Tu imagines l'effet de ce vent épouvantable sur le teint de ces malheureuses ?" (p. 680 & 681)
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Linley se secoua. L'ironie de la situation ne lui échappait évidemment pas. Pendant presque toute sa vie d'adulte, à une exception près, il avait mené les femmes par le bout du nez. En rencontrat Helen, la situation s'était inversée. Depuis dix-huit mois qu'il avait reconnu être amoureux d'une femme qu'il connaissait pour ainsi dire depuis toujours, sa vie était un enfer, il était complètement déboussolé. Tantôt il était persuadé de comprendre parfaitement la gent féminine et tantôt il désespérait d'arriver à sortir de son ignorance crasse.
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