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EAN : 9782246859185
320 pages
Grasset (19/01/2022)
3.09/5   17 notes
Résumé :
« La vie la plus douce, c’est de ne penser à rien », confie son grand-père à Adrien. Peut-être est-ce le secret que l’enfant appliquera sans d’abord le comprendre, lui qui subit, très jeune, les surprises de la vie.
C’est l’agonie du petit frère. Puis les coups reçus en pension, dès six ans, et la violence d’un grand frère vite abonné aux drogues dures. Et toujours, l’absence des parents : la mère, beauté diaphane, peintre noyée dans l’alcool et la téréb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai essayé jusqu'au bout mais je passe à côté de ce livre. Plus à cause de la forme que du fond : beaucoup de phrases, qui font des événements plus ou moins importants, beaucoup de réalisme ; et, trop peu de pensées uppercut, de phrases sur lesquelles on médite : beaucoup de mouvements sans créer de tempête, ni ce truc qui renverse ; quand en plus le style, comment dire, il n'est pas compliqué mais alourdi, comme quand on veut bien faire mais qu'on en perd l'efficacité. La plume est belle mais chargée. Sinon, c'est la vie de Adrien et de sa famille, de sa mère aussi assez centrale, et il s'en passe des choses vous l'aurez compris, beaucoup, sans profondeur. Et en cela le livre est (très) réussi s'il s'agissait de passer une vie la plus douce, tout en surface.
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Quel plaisir de lire ce roman, un texte légèrement voir totalement déjanté, mais magnifique, drôle, cruel. de l'auteur, j'ai déjà eu le plaisir de lire "Égéries Sixties", "Aspen terminus", "Vies et mort de Vince Taylor" et "Bobby Beausoleil et autres anges cruels". J'y retrouve toujours cette tonalité, cette ironie que j'apprécie beaucoup. Merci aux Editions Grasset et à NetGalley de m'avoir permis de lire ce nouveau texte avant d'autres lecteurs.
Nous rencontrons Adrien, né d'une mère, Caroline qui twistait et qui maintenant se confine dans l''alcool et d'un père, Bertrand, superbe, toujours très pris par son travail, mais absent.
Entre les nounous/jeunes filles au pair, la "bicoque" de Mamie (grande bourgeoise à l'étonnant pedigree) près de St Trop, Tante Emma, la proustienne, la jet set et un absent : le petit frère d'Adrien, Sébastien, mort beaucoup trop jeune, notre héros va grandir dans un pensionnat, maltraité, mais pourvu d'un imaginaire puissant et faire de belles rencontres dont celle de la fille du roi du porno, Candice.
Ce sont les années 60, le mouvement de libération de la femme, un mois de mai très agité, le maoïsme, sa mère qui s'enfonce dans la drogue, les anarchistes du boudoir, Juliette Gréco, Romy Schneider, Charlotte Rampling ...
C'est aussi son frère, Etienne, le "démon", le premier enfant du couple parental, très chéri, très gâté, trop gâté, devenant un drogué de première classe, Clara, sa soeur née après la mort de Sébastien, qui a bien du mal à se construire.
Voici venu les années du choc pétrolier, celle du SIDA, celle du déclassement, du vieillissement, de la mort. Rythmé de nombreux chapitres aux titres plus loufoques les uns que les autres (bravo !), je ne peux que recommander de se plonger dans les eaux vivifiantes, mais parfois lethales de "la vie la plus douce".
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Aujourd'hui je vais évoquer La vie la plus douce, roman vaporeux de Fabrice Gaignault.
La vie la plus douce est un étonnant roman d'apprentissage sis dans le milieu privilégié de la bourgeoisie parisienne au coeur de la France giscardienne. C'est l'histoire d'Adrien et de sa famille durant les années 1970 et le début des années 1980. de l'enfance à l'âge adulte en quelques chapitres ciselés le lecteur l'accompagne entre Paris où vit la famille, Saint-Tropez où est situé la demeure de Granny et le pensionnat où il passe quelques années douloureuses. Cette période vécue comme un emprisonnement est un cauchemar pour lui, loin de la tendresse dont un enfant est légitimement en attente. Il est reclus dans l'institution religieuse sans âme, victime de brimades. Les parents sont assez absents et l'argent qu'ils dilapident ne comble pas les besoins d'Adrien qui se sent seul et en manque d'affection. Candice deviendra ensuite l'amante auprès de qui il se réfugie tout en gardant une relation libre et presque libertine. le père d'Adrien est un dragueur compulsif qui séduit à tout va et multiplie les conquêtes féminines. La mère est dépressive, elle est absente, indifférente au monde qui l'entoure, enfermée dans son univers parallèle. Il a un aîné qui dérive, surnommé le Démon, qui explore les limites sous toutes ses formes, il volera, partira en Afrique. La famille entière est dans le deuil d'un enfant mort, la petite soeur disparue très tôt. La mère sombre, entre drogue, alcool et folie. Et puis il y a la tante proustienne et magicienne. Et le Bout du Monde cette maison de famille où les souvenirs se tissent et s'entremêlent. Grandir en l'absence de cadre et de repères fiables n'est pas facile ; Adrien se cherche, il a du mal à se construire un avenir. Il hésite, suit le mouvement de l'époque, influencé par le son ambiant. Dans ce récit romanesque de nombreux personnages rodent autour de la famille du protagoniste. Les descriptions sont réalistes, l'atmosphère de l'époque, période de liberté, de musique, de sexe et de drogue est bien rendue. La vie la plus douce montre que l'insouciance affichée n'est pas en phase avec cette injonction à jouir en toute liberté. le monde décadent et marginal de ces bourgeois est délétère.
La vie la plus douce est une sorte de portrait d'une dolce vita bourgeoise idéalisée, alors que cette vie facile n'est pas synonyme d'épanouissement et de bonheur. Adrien est un garçon sensible qui est embarqué dans les excès de sa famille et mettra des années à se stabiliser.
Voilà, je vous ai donc parlé de la vie la plus douce de Fabrice Gaignault paru aux éditions Grasset.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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critiques presse (4)
LeFigaro
18 février 2022
«Né trop tard pour ne rien faire.» Tel est le credo d’Adrien, alter ego de Fabrice Gaignault qui, passé le cap de la soixantaine, revient sur ses premières années avec cet autobiographique roman de formation et d’initiation, où le noir alterne avec le rutilant, brossant un mélancolique tableau qu’il a appelé La Vie la plus douce.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
24 janvier 2022
Il faut appeler les choses par leur nom: les pensions religieuses où beaucoup de Français ont été élevés au XXe siècle étaient parfois des lieux de torture. Ce n’est que l’un des aspects du cauchemar que raconte Fabrice Gaignault dans son dernier roman.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
SudOuestPresse
13 janvier 2022
Le roman d’apprentissage de Fabrice Gaignault fait revivre un milieu pittoresque et une décennie où soufflait un vent de liberté. Avec ses excès et ses impasses.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
RevueTransfuge
08 janvier 2022
Le livre est articulé avec maîtrise, et s’il y a un mouvement à définir, il serait celui d’un personnage se frayant un chemin à la recherche du beau, un beau à chaque fois empêché, sali, souillé. Adrien cherche l’élévation mais chute. Toujours. C’est un roman catholique.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ni blanc ni noir, ni bon ni méchant, sur cette Terre, chacun flottait ainsi dans un entre-deux grisâtre que la cohorte des pensées contradictoires, bienveillantes et malfaisantes dans le même mouvement, révélerait le jour où tout cela serait limpide. Il ne changerait jamais d’avis là-dessus, c’est pourquoi Adrien exécrait les donneurs de leçons, les parleurs, les foules bêlantes et furieuses, au nom du Bien, cette calamité qui fait tant de mal.
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Videos de Fabrice Gaignault (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabrice Gaignault
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/ Fabrice Gaignault est un nom bien connu du milieu littéraire parisien. Responsable des pages culture dans plusieurs magazines féminins, on le retrouve aussi dans le mensuel « Lire » où il chronique l'actualité du Livre. Mais Fabrice Gaignault est aussi écrivain. Outre deux beaux livres sur des périples en Inde et en Ethiopie, on lui doit en 2007 un « Dictionnaire de littérature à l'usage des snobs » où avec ironie et pertinence, il partage son amour des Lettres. Mais l'autre passion, c'est aussi le rock et le courant qui y était associé dans les années 60 et 70. « Vies et mort de Vince Taylor », « Bobby Beausoleil et autres anges cruels » et « Egéries sixties » sont quelques uns de ses titres sur le sujet sans oublier « Aspen Terminus », l'histoire de cette petite frenchie qui va vivre dans l'entourage des Rolling-stones jusqu'à s'approcher trop près du soleil et tuer son amant. Au-delà de ce côté sexe, drogue et rock'n roll, la bibliograhie de Fabrice Gaignault se complète de ce roman en 2012, « L'eau noire » et de son « La vie la plus douce ». C'est le jeune Adrien que nous allons suivre, de son enfance à son entrée dans le monde adulte, du soleil d'Algérie à la grisaille parisienne. Une famille issue de la bonne bourgeoisie mais où on vit à l'heure de la liberté factice des années 60 et 70. Un père démissionnaire, un mère artiste qui sombre dans la folie, un frère aîné dont les addictions entrainent la violence et tout un tas de personnages plus ou moins connus qui font de ce livre une autobiographie qui ne dit pas son nom. Fabrice Gaignault le dit sans ambage, c'est un roman, une fiction librement inspirée de sa propre vie et le jeune Adrien lui ressemble furieusement. Un livre écrit comme une évidence, peut-être pour être enfin en paix avec soi-même. Un livre qui raconte une adolescence malmenée dans laquelle le jeune garçon observe ce monde baroque, interlope, parfois sulfureux dans lequel on le fait grandir. Mais où est l'affection et comment grandir quand les ombres des disparus prennent tant de place ? Avec une écriture dans laquelle l'émotion est à fleur de peau, les scènes cocasses succèdent aux passages délicats où chaque être montre sa fragilité. L'histoire d'un gamin qui cherche sa place dans un monde d'adultes qui eux-mêmes passent à côté de leurs vies. « La vie la plus douce » de Fabrice Gaignault est publié chez Grasset.
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