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Richard Millet (Éditeur scientifique)Sylvie Luneau (Traducteur)
EAN : 9782070428816
224 pages
Gallimard (27/01/2005)
3.8/5   390 notes
Résumé :
Les Pauvres Gens est le premier roman publié par
Dostoïevski, celui qui le rendit d'emblée célèbre. Il a
raconté comment l'idée lui en était venue : en se promenant un soir d'hiver dans Pétersbourg. Toute la ville lui apparut comme une rêverie fantastique. " C'est alors que m'apparut une autre histoire, dans quelque coin sombre, un cœur de conseiller titulaire, honnête et pur, candide et dévoué à ses chefs, et avec lui, une jeune fille, offensée et tri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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"Pauvreté n'ôte ni l'esprit, ni l'honneur."
(proverbe russe)

Si le jeune Dostoïevski avait été fusillé en 1849 en tant que membre du cercle révolutionnaire de Petrachevski, "Les pauvres gens" et "Le Double" seraient les seuls romans qu'il nous aurait légués, et ce serait vraiment dommage. "Les pauvres gens", tout premier roman de FMD, n'est pas son meilleur, mais ce fut une belle lecture qui m'a fait comprendre certaines choses. Il n'est pas impossible que ce livre représente la pierre angulaire sur laquelle est bâtie toute la littérature moderne russe.

Jusqu'en 1846, quand "Les pauvres gens" est paru pour la première fois, les écrivains russes respectaient avec piété la tacite doctrine gogolienne d'un pauvre petit bonhomme qui galère jour après jour au bureau, pour rendre l'âme dans complet anonymat, après qu'on lui ait volé son unique manteau.
Dostoïevski change radicalement cette tendance d'un pauvre hère sans opinion, exploité même par les rats avec lesquels il partage son misérable taudis.
Il donne a Macaire Diévouchkine, son premier petit fonctionnaire, la force de réflexion. Diévouchkine est capable de s'interroger sur lui-même, de voir sa vie d'une façon réaliste, et de se rendre compte de sa propre insignifiance, à la différence de Savatkine de Gogol. Il a même des passe-temps : il aime lire et fantasmer sur les destins de ses héros de papier, si éloignés de l'ennui de son tuberculeux Piter. Dostoïevski lui donne même un vague lien familial, en la personne de sa voisine d'en-face, Varvara Dobrossiélova, avec laquelle Diévouchkine échange des lettres tout au long de ce roman épistolaire, inhabituel pour l'auteur, et très court.

Diévouchkine est le début de l'anthropogenèse d'Ivan Karamazov ou d'Ivan Shatov : sa tête est fière et courageuse, mais son corps reste encore coincé dans celui d'un insignifiant fonctionnaire de "Manteau". Sa capacité d'évaluer objectivement la vie devient évidente au moment où Varinka lui offre des livres de Pouchkine et de Gogol : Pouchkine est un admirable héros, tandis que l'histoire d'Akaki Savatkine est pour notre employé de bureau comme le regard dans un miroir - sur sa propre misère et l'impossibilité de vivre le destin d'un homme qui pourrait influencer la marche de l'Histoire. le destin de gens comme Diévouchkine est de pourrir à jamais dans un bureau poussiéreux, et prier pour le miracle d'une augmentation.

Avec le nombre grandissant de lectures de Dostoïevski, on réalise que "Les pauvres gens" ne sont vraiment que le début de quelque chose de grand. Même un petit pas vers l'idée que le monde pourrait être injuste et mal arrangé effraie encore Diévouchkine, tandis que Raskolnikov, d'une génération plus jeune, n'hésite déjà plus à aller chercher sa part de bonheur avec une hache à la main.
Mais la correspondance entre Macaire et Varvara reste l'ancre imaginaire qui les garde attachés l'un à l'autre, à leur humanité et à leur estime de soi, malgré la misère et les jacasseries de leur entourage. Une merveille !

Dostoïevski sait retenir l'attention de son lecteur, et pas seulement par la question récurrente sur la nature exacte de la relation entre Diévouchkine (nom que l'on pourrait traduire par "coureur de jupons") et la jeune Varinka qui pourrait être sa fille. C'est davantage une relation père-fille, mais ce ne serait pas Dostoïevski sans y rajouter un brin de cette ambiguïté malsaine qu'il maîtrise à la perfection.
Le livre est par certains aspects encore tributaire de Gogol, mais on y trouve déjà des motifs psychologiques et des âmes déchirées pour lesquels Dostoïevski reste tant apprécié par ses lecteurs fêlés.
Pour moi 4/5, peut-être plus après une éventuelle relecture, un jour.
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En visitant l'appartement de Dostoïevski à Saint-Pétersbourg, mon attention a été attirée par les quelques mots du guide au sujet de son premier roman publié, "Les pauvres gens". J'avais alors conçu une image très noire de ce récit, imaginant qu'à l'exemple de romans de Dickens ou de London, j'y trouverais la description de bas-fonds sordides où criminalité et prostitution côtoient la plus grande misère. Aussi, quel ne fut pas mon étonnement en découvrant un roman épistolaire certes pas très gai mais loin d'être aussi lugubre que je l'avais d'abord imaginé !

Dostoïevski a vingt-six ans lorsqu'il soumet son manuscrit. Il y décrit à travers la correspondance de Macaire Alexéïevitch Diévouchkine, vieux fonctionnaire désargenté, et Varvara Alexéïevna Dobrossiélova, jeune orpheline déshonorée, la dure existence des humbles qui, sans ressources, sont soumis aux caprices de la société : puissants, autorités, esprits mauvais, tels sont les ennemis du bonheur ou de la simple paix.

C'est un récit émouvant et très vivant, souvent poignant et qui ne se contente pas de décrire les difficiles conditions de vie du peuple mais qui déroule aussi une belle trame romanesque autour des deux épistoliers. Leurs échanges d'abord policés (ils sont vaguement parents mais surtout voisins de misère) se font de plus en plus affectueux et tendres au fil de leurs échanges et on voudrait de toutes ses forces que le destin ne leur soit pas si contraire.

Que dire de l'écriture déjà superbe ? On retrouve dans "Les pauvres gens" les thèmes qui deviendront chers à l'auteur et qu'il développera dans ses autres oeuvres : la justice et l'injustice, la vérité et le mensonge, les liens familiaux ou sociétaux, le crime et l'honnêteté, la recherche du bonheur... autant de thèmes qui feront notamment de "Crime et Châtiment" un pur chef-d'oeuvre.

Ce que Dostoïevski relate de la vie en appartement communautaire, de la débrouillardise russe et du besoin d'idéal de tout Russe, riche ou pauvre, se reflète vraiment dans le miroir de la Russie actuelle, telle que j'ai déjà pu la découvrir à plusieurs reprises. Il y a une endurance primaire et une force brute qui émanent de ce peuple et qui paradoxalement se conjuguent parfaitement avec sa soif de spiritualité et de beauté.

"Les pauvres gens" préfigure sans conteste le grand écrivain qu'a été, qu'est toujours et que restera à jamais Dostoïevski.


Challenge XIXème siècle 2018
Challenge ABC 2018 - 2019
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"Les Pauvres Gens" est le premier roman de Dostoieveski . Il fut publié en 1844 .Il s 'agit d 'un roman épistolier .Les principaux protagonistes sont :
-Le vieux fonctionnaire ,Alexeievitch Diévouchkine .
-La jeune fille , Varvara Alexeievna Dobrossiélova .Cette dernière est une parente éloignée du vieux fonctionnaire .
A la publication de ce roman , ce dernier connut un grand succès et Dostoieveski fut salué comme un grand écrivain sur les traces de son devancier ,l' illustre Nicolas Gogol . Lors de la parution du livre le critique littéraire Biélinsky le saluait ainsi :"Honneur et gloire au jeune poète dont la muse aime les locataires des mansardes et des caves ,et dit d 'eux aux habitants des palais dorés ,ceux sont aussi des hommes,ceux sont vos frères ! "
Avec ce roman ,Dostoieveski venait de s 'affirmer comme un maître ,il s 'était soudain révélé , sinon dans toute la plénitude de sa puissante personnalité ,du moins avec ce qui devait en rester toujours le trait le plus significatif : son ardente et contagieuse sympathie pour les obscurs vaincus de la vie , ceux que lui-même a appelés plus tard les "humiliés" et les "offensés". Sur ce dernier point Dostoieveski nous rappelle un autre grand romancier français qui a été toujours du côté du peuple ,il s 'agit de Victor Hugo .
Ce roman est un classique de la littérature russe du 19 e
Siècle .

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Ce roman nous propose la correspondance entre les deux héros, qui s'étale sur quelques mois, du 8 avril au 30 septembre de la même année.

D'un côté, Makar Dievouchkine, un fonctionnaire d'un certain âge, qui recopie (calligraphie plutôt) des lettres officielles et vit chichement en colocation.

Il échange des lettres avec une voisine plus jeune que lui : Varvara Alexéievna, qu'il appelle Varinka. Ils sont parents éloignés et se racontent leurs misères, la vie n'étant pas tendre avec eux. Leurs appartements aussi délabrés l'un que l'autre se font face et il peut voir bouger le rideau ou regarder ses fleurs.

Varinka est nostalgique de son enfance à la campagne et ne s'habitue pas à la vie à Saint-Pétersbourg, où elle dit avoir été grugée par une cousine et vit de quelques travaux de couture.

Avec ce fonctionnaire zélé, perfectionniste qui sombre peu à peu, Dostoïevski livre un tableau touchant de la décrépitude de cet homme qui redoute la honte de la misère, sa crainte de ne plus pouvoir payer son loyer, et d'être mis à la rue, le comble de la déchéance et en même temps qui s'accroche pour rester digne le plus longtemps possible et se rend chaque jour à son travail en dépit de sa tenue vestimentaire.

On retrouve l'amour pur selon la conception de l'auteur : amour filial, vue la différence d'âge ? platonique ? en tout cas asymétrique car Varinka profite de lui, souffle le chaud et le froid, le manipule, mais l'auteur lui laisse-t-il vraiment une place ? elle reste un être humain face au petit homme intègre, dévoué, soumis, plein de compassion, presque christique.

On voit la bienveillance de Makar qui dépense son argent, emprunte pour apporter un peu de confort à sa « petite mère », il donne alors qu'il est encore plus dans le besoin qu'elle…

Dostoïevski nous décrit dans le détail les vêtements usés aux coudes, parfois jusqu'à la trame, les chaussures en miettes, semelles béantes, un tableau sans concession de la misère mais avec une certaine dignité de l'âme, donnant de grands coups de griffes au passage à la description du fonctionnaire que fait Gogol dans « le manteau » : il est inconvenant de tourner ainsi en dérision un fonctionnaire… mais c'est sa façon de lui rendre hommage, en creusant davantage son héros.

Dostoïevski dénonce aussi l'importance des cancans, des moqueries, Makar est très sensible au « qu'en dira-t-on » et personne ne l'épargne. Parmi les autres pauvres gens, j'ai bien aimé Pokrovski, alcoolique qui cherche la rédemption dans ses rapports avec son fils, étudiant colocataire de Makar.

« Pokrovski était un jeune homme pauvre, extrêmement pauvre. Sa santé ne lui permettait pas de suivre régulièrement les cours, et c'est plutôt par une sorte d'habitude qu'on continuait à le qualifier d'étudiant. »

Beau roman, (le premier) écrit en 1845, l'auteur ayant à peine plus de vingt ans, nous offre un bel échange épistolaire où les deux héros retracent leur situation, leurs émotions sans tabou mais avec beaucoup de pudeur. On retrouve déjà l'auteur torturé qui nous proposera plus tard des chefs-d'oeuvre…

Je continue donc mon histoire d'amour avec l'ami Fiodor (ô Honoré, je te suis infidèle !!!) et dire qu'il m'aura fallu quarante ans pour le découvrir réellement alors que j'ai beaucoup aimé « Crime et châtiment » à l'époque… Je crois qu'il y un moment dans notre vie où l'on est prêt à rencontrer une oeuvre, un auteur, les lectures précédentes et les évènements de nos vies ayant préparé le terrain…

Challenge XIXe siècle 2017
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L'ouvrage m' a surpris, du moins en début de lecture.
Et puis j'ai retrouvé cette ambiance si particulière de ces maisons russes où s'entassent cette pauvreté, comme pour mieux se tenir chaud.
Au reste, la gêne et les relations décrites entre ces chiches fonctionnaires et ces intérieurs domestiques modestes et dénudés, ne différent pas sensiblement du Royaume Uni ou Paris au dix-neuvième siècle. cela sent l'odeur de la précarité contées par Balzac, Zola, Maupassant, Dickens et consorts.
Par contre, les deux personnages principaux qui échangent leurs missives, ressortent d'un registre à la fois touchant et agaçant: touchant pour la jeune fille et agaçant pour le vieux fonctionnaires pleins de préjugés et d'une bonté (alliée à sa prose) tellement dégoulinante et qui le met dans une précarité extrême... mais qui vient en aide à une famille encore plus miséreuse que lui.
Dostoïevski, génie de l'âme et des évocations, nous fait partager St Pétersbourg, sa grisaille hivernale et ses illumination fragiles au printemps.
Les coeurs sont tourmentés, chauffés puis apaisés dans des situations qui se détendent... Et, derrière ce récit épistolaire, il me semble que résonnent ces choeurs russes qui chantent à l'unisson.
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Le vieillard s’exprimait toujours d’une façon ridicule, et de plus, en ce moment, il avait presque perdu la tête. Quelque livre qu’il marchandât,
c’était toujours un rouble argent, deux roubles, trois roubles argent ; les gros volumes, il n’en demandait même pas le prix ; il les regardait seulement d’un œil d’envie, les feuilletait, les tournait et retournait dans ses mains, puis les remettait en place. "Non, non, c’est cher, dit-il à demi-voix, mais ici il y a peut-être quelque chose... " Et il commença à examiner diverses petites plaquettes, des chansonniers, des almanachs ; tout cela était à vil prix. "Mais pourquoi voulez-vous acheter toutes ces gueuseries ? lui demandai-je, ce ne sont que des pauvretés. "— "Ah ! non, répondit-il, non, regardez seulement quels bons livres il y a ici ; vous verrez qu’il y a de très, très-bons livres ! "
Et ces derniers mots furent prononcés d’un ton si dolent, si plaintif, que je crus qu’il allait pleurer de douleur parce que les bons livres coûtaient cher ; je m’attendais à voir une petite larme couler de ses joues pâles sur son nez rouge. "Quelle somme avez-vous ? "questionnai-je.
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[...] ... 4 août

Cher Macaire Alexeievitch,

Pour l'amour de Dieu, empruntez un peu d'argent aussi vite que vous le pourrez ; pour rien au monde je ne vous aurais demandé votre aide dans les circonstances actuelles, mais si vous saviez dans quelle situation je me trouve ! Il nous est absolument impossible de rester dans cet appartement. J'ai eu de très graves ennuis, si vous saviez dans quel désarroi et quel trouble je suis ! Figurez-vous, mon ami, que ce matin entre chez nous un monsieur inconnu, d'un certain âge, presque un vieillard, portant des décorations. J'étais stupéfaite, ne comprenant pas ce qu'il nous voulait. Fedora était sortie faire une course. Il s'est mis à me poser des questions sur la façon dont je vivais, sur ce que je faisais, et sans attendre la réponse, il m'a dit qu'il était l'oncle de cet officier ; qu'il en voulait beaucoup à son neveu de sa mauvaise conduite et parce qu'il nous avait diffamés dans toutes la maison ; il a dit que son neveu était un gamin et un hurluberlu et qu'il était disposé à me prendre sous sa protection ; il m'a conseillé de ne pas écouter les jeunes gens, ajoutant qu'il compatissait à mon sort comme un père, qu'il nourrissait à mon égard des sentiments paternels et qu'il était prêt à m'aider à tout point de vue. Je suis devenue toute rouge et je ne savais que penser, mais je ne me suis pas dépêchée de le remercier. Il m'a pris la main malgré moi, m'a donné de petites tapes sur la joue, a dit que j'étais très jolie et qu'il était enchantée que j'aie des fossettes aux joues (Dieu sait ce qu'il disait !) Enfin, il a voulu m'embrasser, en disant qu'il était déjà un vieillard (il était tellement dégoûtant !) A ce moment-là, Fedora est rentrée. Il a été un peu confus et a recommencé à dire qu'il m'estimait pour ma modestie et mes bonnes moeurs et qu'il désirait beaucoup que je ne le fuie pas. Ensuite il a appelé Fedora à l'écart et a voulu sous un prétexte quelconque lui donner de l'argent. Bien entendu, Fedora a refusé. Enfin, au moment de s'en retourner, il a renouvelé encore ses protestations en disant qu'il reviendrait me porter des boucles d'oreilles (il semblait lui-même fort gêné) ; il m'a conseillé un joli petit appartement qu'il avait en vue et qui ne me coûterait rien ; il a assuré qu'il s'était pris d'une grande affection pour moi parce que j'étais une jeune fille honnête et raisonnable, il m'a dit de me défier de la jeunesse débauchée et finalement il m'a annoncé qu'il connaissait Anna Fedorovna [= la logeuse] et que celle-ci l'avait chargé de me dire qu'elle viendrait elle-même me rendre visite. Alors. j'ai tout compris. Je ne sais ce qui m'a pris, c'était la première fois de ma vie que je me trouvais dans une pareille situation. Fedora m'a prêté main forte et l'a presque expulsé de l'appartement. Nous en avons conclu que tout cela était l'oeuvre d'Anna Fedorovna : autrement, comment aurait-il appris notre existence ?" ... [,,,]
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Que de voitures passent à chaque instant ! Comment le pavé peut-il résister à tout cela ? Des équipages somptueux, des glaces comme des miroirs, du velours et de la soie à l’intérieur, des laquais aristocratiques qui portent des épaulettes et ont l’épée au côté. Je jetais un coup d’œil dans toutes les voitures, j’y apercevais toujours des dames en grande toilette, peut-être des princesses et des comtesses. Sans doute à cette heure-là elles allaient toutes au bal ou en soirée. Je serais curieux de voir de près une princesse et, en général, une dame de la haute société ; ce doit être fort beau ; je n’en ai jamais vu, si ce n’est, comme maintenant, à travers les glaces de leurs voitures.
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Mais c’est une belle chose que la littérature, Varinka, une très belle chose [...]. Une chose profonde ! Elle fortifie le cœur des hommes, elle instruit, et - il y a encore diverses autres pensées sur ce sujet dans le livre qu’ils ont lu. Des pensées très bien exposées ! La littérature, c’est un tableau, c’est-à-dire en quelque sorte un tableau et un miroir : passions, expression, fine critique, leçon édifiante et document.
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Il fut un temps où nous avions de bons yeux. Vieillesse n'est pas liesse, mon amie. Maintenant sans cesse je vois trouble ; il suffit que je travaille un peu le soir, que j'écrive quelques lignes, le matin j'ai les yeux rouges, je pleure, au point que j'en ai honte devant des étrangers. Malgré cela mon imagination a été illuminée par votre sourire, mon ange, par votre bon, votre aimable sourire ; et mon coeur a ressenti exactement la même émotion que le jour où je vous ai embrassée, Varinka, vous en souvenez-vous, mon petit ange ?
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