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4,32

sur 938 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mais comment faites-vous Monsieur di Fulvio pour créer des personnages aussi attachants ?
Oui, j'ai aimé Christmas dans le gang des rêves, puis c'est Mercurio dans les enfants de Venise que j'ai eu du mal à quitter et aujourd'hui c'est Mikael que je regrette de laisser partir . Mais ces trois personnages ne sont malgré tout pas loin, ils m'accompagnent et vont m'accompagner encore longtemps !
Avec le soleil des rebelles, nous sommes transportés au XVème siècle et nous allons vivre pendant plus de 600 pages un roman d'aventures captivant. Tout comme Eloisa, nous adoptons tout de suite Marcus/Mikael et nous serons à ses côtés jusqu'à la dernière page. Ce petit prince en quête de justice et de liberté va apprendre à devenir un homme dans la douleur et la souffrance et va rejoindre ces hommes, ceux qui voient le soleil dans la nuit.
Si les héros créés par Luca de Fulvio sont dans ses trois romans cités, des hommes, les femmes ne sont pas pour autant délaissées. Les trois personnages féminins qui entourent Mikael : Agnete, Eloisa, et Emöke ont des personnalités très marquées. Elles vont l'accompagner et contribuer, chacune à leur manière , à le faire grandir et devenir homme.

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Revenir au pays de l'enfance,
Des contes, des mistrals gagnants
Oublier la fuite du temps
Retrouver l'univers de l'enfance
Les bonbecs fabuleux, les monstres fantasmés
Dévorer ces histoires ... Et puis rêver ...

il était une fois ... "Le soleil des rebelles"
"Des hommes qui trouvaient le soleil la nuit"

L'histoire du petit prince Marcus II de Saxe :
Il a sept ans, choyé, protégé, il ne connaît que la douceur, les jeux et l'innocence de l'enfance ...
Lors d'une partie de cache-cache avec sa nounou, des mercenaires à la solde du seigneur Ojsternig le sanguinaire, envahissent le château et sous ses yeux toute sa famille ainsi que ses habitants sont massacrés.
Eloisa, la fille de la sage femme Agnete, le sauve de justesse. Elles vont le recueillir, en faire un vrai paysan pour le cacher.
Marcus n'a plus rien. Il perd son identité, devient Mikaël, serf de la glèbe comme les autres.
Marcus qu'est pas né dans la rue
Qu'est pas né dans le ruisseau
Qui ne sait rien du froid qui mord les chairs jusqu'au sang
De la faim qui tenaille et empêche de dormir
Lui qui dormait dans un lit de plumes, vêtu d'habits chauds, nourri de mets raffinés, joyeux et insouciant, va se retrouver sur une paillasse au fond d'une cachette,
Découvrir le froid, la faim, la crasse et la peur ! Dans cette terrible période féodale
Et se soumettre ...
Il va devoir affronter la cruauté, la violence, la négation de leurs existences : Ils sont la propriété du prince usurpateur qui les soumet à ses caprices de cruauté, perversion et au droit de mort.
Condamné à survivre sous les yeux de celui qui a éradiqué ses parents, il nourrit des envies de vengeance, apprend la révolte, la valeur de l'existence.
S'ouvre alors un univers de questionnements que sa condition initiale ne lui aurait jamais permis.
Il va lever les yeux et la tête, lutter pour sa dignité, refuser d'appartenir à cet homme cruel qui décide de leurs vies, les traite comme des animaux, de la viande à boucherie.
Il partira en quête de liberté.
Son idéal de justice sera son combat.
Mais pas seul :
L'Amour d'Eloisa, un merveilleux moteur
La sagesse de Raphaël, son maître dans sa métamorphose
Le courage, la force intelligente d'Agnete et sa langue acérée, sa seconde mère
Et tous les autres personnages ... Les bourrus mais tendres, les dévoués, les anciens devenus sages, les femmes solidaires, courageuses, protectrices ...
Il transcende les individualités touchant dans leurs faiblesses, leurs rudesses mais tellement beaux dans leur volonté à relever la tête et s'unir pour briser les chaînes tous ensemble :
la première liberté du monde !
De belles leçons de vie ! aux portes de la mort !

Deuxième rencontre avec ce conteur Luca di Fulvio, presque déjà un ami : il me parle, je l'écoute sans l'interrompre et pourtant il parle beaucoup ...
Il m'emporte au pays des contes et la magie opère !
J'aime ses histoires et ses valeurs .




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Troisième roman d'aventures, troisième réussite ! Luca di Fulvio sait y faire, et continue de charmer , en se renouvelant.

Quinzième siècle sur fond de montagnes plus germaniques qu'italiennes.

Époque rude, climat âpre.

Servage, féodalité, intolérance, violences, misère, hérésie, guerres, pillages, viols, famines...Bref c'est l'oeuvre au noir, plus que le flamboiement d'une Venise renaissance ou le brasillement d'un New York en plein essor.

Les personnages, toujours bien campés, sont plus archétypiques, mal dégrossis, encore dans les limbes de leur propre individualité.

Le personnage principal, Marcus alias Mikaël, est un ( faux ) paysan, traumatisé et recroquevillé en lui-même. le récit, comme les contes de notre enfance, se présente comme une succession d'épreuves terribles, humiliantes, qui sont autant d'étapes dans sa formation.

Pour "grandir" et franchir les caps qui le séparent de son moi à venir, Mikaël a besoin de maîtres.

Un conte, oui, un conte souvent brutal et violent mais surtout un conte initiatique: apprendre à poser son corps, ses gestes dans l'espace, avec Raphaël, le vendeur d'enfants, apprendre l'art du combat avec Coloc, le chef des rebelles, apprendre à rire avec Berni, le bouffon. Un joli programme, qui demande trois maîtres.

Mais pour devenir un homme, il faut aussi à Mikaël trois maîtresses: Agnete, la mère courage qui lui apprend à endurer, Eloisa, sa fille, qui lui apprend à aimer, et l'étonnant personnage d'Emöke qui le fait pénétrer dans les zones de turbulence du rêve, de l'irrationnel - que d'aucuns nomment la " folie"...

Moins de péripéties et de retournements spectaculaires que dans les deux précédents romans, et c'est très bien: nombreux sont les leit-motiv qui ponctuent, comme des refrains, les lais de cette chanson de gestes-au pluriel, cette foi, car la "geste " ne sera accomplie que si les gestes sont appris et maîtrisés.

Cette lenteur, cette rudesse, cette naïveté conviennent merveilleusement à ce récit, presque mythique, d'une lente maturation, du benêt au héros - on pense à Perceval...

Mon seul bémol est venu de la fin, trop facilement prévisible. Luca di Fulvio avait si bien réussi à se renouveler et à me surprendre, que celle-ci m'a un peu déçue.

Un petit morceau d'étoile en moins. Qui n'empêche pas les autres de scintiller pleinement !
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Il sait y faire Di Fulvio avec les grosses ficelles romanesques qui rendent accro et nous font ronronner de contentement. 😊
C'est l'histoire d'un petit Prince de Saxe déchu, Marcus, un rien bêta mais bien sympa, qui va connaître la vie des pauvres. Il y a aussi une sorte de Robin des bois, Volod le Noir, avec des rebelles qui, dit-on, trouvent le soleil la nuit, et bien sûr un méchant qu'on adore détester, enveloppé qu'il est «par sa misère morale comme par un manteau noir et fangeux». Et le récit est comme il se doit rythmé par les plus ou moins obscures prophéties d'une «folle» aux chansons envoûtantes. Et puis il y a l'amour qui aide à franchir les gouffres séparant les classes sociales…
Du chouette bonheur de lecture quoi!
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Je ne connaissais de Luca di Fulvio que les titres de ces deux autres romans, le gang des rêves et Les enfants de Venise, dont les critiques sur Babelio sont fort élogieuses. C'est donc sans hésitation que j'ai choisi ce roman lors de la masse critique de janvier et j'ai bien fait ! Je remercie au passage les éditions Slatkine et Cie et Babelio pour cet envoi. Ce fut vraiment un grand plaisir pour moi de découvrir cet auteur dont je ne tarderai pas à lire les autres romans.

Venons en au vif du sujet.
Le soleil des rebelles.
Le titre est prometteur. L'extrait de la quatrième de couverture bien choisi attise encore plus la curiosité.
" Un jour, ma mère et le vieux Raphaël parlaient des rebelles. Ils ont dit que c'était des hommes qui trouvaient le soleil la nuit."

En ouvrant la première page, j'ai su de suite que ce livre me plairait. Il commence le 21 septembre de l'an de grâce 1407. La fin du Moyen âge, une de mes périodes de prédilection.
Le héros est prince héréditaire et n'est encore qu'un jeune garçon au début de l'histoire. Il vit au château de Raühnvahl, "dans cette partie de l'arc alpin qui délimite la péninsule italique et la sépare abruptement du reste de l'Empire comme de l'Europe." Il se nomme Marcus II de Saxe.
Son avenir semble tout tracé déjà. " Tu dois apprendre à te battre, lu dit son père, Tu vivras dans le sang, comme moi et comme tous nos ancêtres. C'est notre destin, notre fatalité."

Ce jour-là, son père ne croyait pas si bien dire. Ses paroles eurent un écho sinistre...celui d'une attaque se terminant dans un bain de sang.
Seul, le petit Marcus en réchappa et cela grâce à une gamine de son âge, une enfant serve, espiègle et effrontée : Eloisa.

Et voilà, je n'en suis qu'à la vingtième page et déjà l'histoire de Mikael, nouvellement baptisé par Eloisa, me happe et me réjouit. Et ce sera ainsi jusqu'à la dernière page.

J'ai vraiment adoré ce roman. Les cinq étoiles que je lui attribue sont à la hauteur de mon enthousiasme. L'écriture est belle et fluide. Les personnages, qu'ils soient cruels, fiers ou faibles, ou encore courageux, cyniques ou belliqueux s'avèrent passionnants et bouillonnants. Qu'ils soient héros ou second rôle, les portraits sont soignés et crédibles. Contrairement aux romans de Ken Follet où tout semble joué d'avance, le lecteur ne sait pas toujours sur quel pied danser car les personnages sont parfois imprévisibles, ce qui ajoute bien sûr du piment à la lecture.

C'est un roman d'aventure, de revanche, d'amour ...Mais c'est aussi un roman qui fait la part belle à certaines valeurs, comme la liberté, le courage, l'amitié et la fidélité.
C'est un roman, âpre et rude, mais qui garde toujours une étincelle d'espoir dans le plus petit recoin de ses pages et qui donne envie de se battre contre l'injustice, contre un monde encore bien trop asservissant.

Un roman qui donne envie de trouver le soleil la nuit.
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Ce que j'ai ressenti:…Résonance de Coup de Coeur…

« La seule vérité qui compte, c'est celle qui…résonne en toi. »

Luca di Fulvio, est à mes yeux le plus talentueux des magiciens! Un conteur hors pair et si passionné, qu'il nous renvoie dans ses écrits, une force inspirante qui te fait apparaître, dans une page qui se tourne, le soleil en plein milieu de la nuit: le Soleil des Rebelles. de la boue, du chaos et de la misère, il arrive à faire étinceler l'espoir dans le coeur d'un enfant blessé. de prince à serf, il est des circonstances que le destin te prévoit, mais dans cette déchéance, faire illuminer à ce point, le courage, ça tient de la magie, et Luca di Fulvio, nous l'offre dans le creux de nos mains, en 600 pages d'émotions fortes…

« Demain n'existe pas. Il n'y a qu'aujourd'hui. Maintenant. Ici. »

Si l'amertume et le sang animent certains de ses personnages, Mikael n'est que douceur et tendresse, et grâce à des figures parentales comme Agnete et le vieux Raphael, il va apprendre la vie, loin de la haine et de ses tourments. le chemin sera rude et escarpé, fait de massacres et de sentiers détournés mais à force de convictions profondes et de maîtrise de soi, le petit deviendra grand…J'ai beaucoup aimé la ligne conductrice de ce roman d'apprentissage, fait d'honneur, de travail et de vérité. Et toujours l'Amour, au centre de tout…Entre Eloisa et Mikael, le coup de foudre était bien au rendez-vous, mais la passion a pris son temps à enflammer leurs coeurs et leurs corps. Toujours avec pudeur et élégance, cet auteur nous lie de manière intime et incroyable à ses personnages, que même quand tu refermes le livre, ils restent tous et chacun d'entre eux, dans un coin de ton esprit, parce que tu as eu mal avec eux, et suivi avec tellement d'intensité leurs victoires, qu'il te reste toujours ce torrent de sentiments bouillonnants à l'intérieur de toi…Inépuisable source d'émotions que leurs amitiés et leurs amours…

"Et il pensa que le tourment des êtres humains, c'était leurs rêves."

Cette fois-ci, le décor est posé dans le royaume de Saxe, au Moyen-âge, et le système féodal fait des ravages meurtriers dans des conditions effroyables…Les vies de ces paysans n'ont que peu de valeurs, moins que du bétail parfois, mais il se pourrait bien qu'un souffle de fureur fasse vaciller les dominants, quand l'appel de la forêt se fait entendre dans les arbres… de règnes déchus en trahisons sournoises, de violences insoutenables en heurts humiliants, une boule de feu rebelle s'alimente de jolies paroles et d'actes héroïques pour bientôt sortir des ombres, et donner un chemin plus lumineux à ses hommes…Parce qu'ils n'ont plus rien à perdre, ses rebelles aux ventres vides, ont le rêve de gagner quelques morceaux de saveurs douces de liberté, et de grands verres salvateurs d'eau de justice…

"Il comprit tout à coup que ce qui l'habitait n'était pas la peur de mourir, mais le désir de vivre."

Encore une fois, je suis conquise par la plume grandiose et puissante de Luca di Fulvio. Il y met tellement de vie, de vibration, de passion que l'on est comme happé, pendant ses quelques heures de lecture, le coeur et l'esprit au diapason, dans un flot d'émotions intenses. Il a compris ce qui bouleverse les hommes et en une trilogie, il nous emporte, quel que soit le lieu ou l'époque, dans les vertiges de l'existence. Encore un coup de coeur, pour ce nouveau livre de Luca di Fulvio! Décidément, ça devient une habitude…Vivement le prochain!

« Mais un coeur fort bat en toi. Je peux le voir. Ce sera à toi de décider de le nourrir ou de le laisser se dessécher. »

Ma note Plaisir de Lecture 10/10

(Chronique complète sur le blog.)
Lien : https://fairystelphique.word..
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Quand je lis sur le bandeau du livre "le Dickens Italien" je me permettrais plutôt de dire que cet auteur italien serait aussi le Follett à l'italienne.
C'est incroyable ce que son écriture a pu me replonger dans les pages des "pilliers de la terre" grâce à cette atmosphère médiévale, ses personnages au charisme époustouflant, les portraits si bien développés, bref, une plongée dans l'univers de di Fulvio s'apparente à celle de Ken Follett. Quel plaisir à la lecture.
Le point en commun est aussi le genre manichéen que nous présente Di Fulvio, son écriture épique et un fond historique grandiose.
Inutile d'en faire un résumé, sa lecture se savoure et j'ose à peine croire qu'elle serait une déception tellement y a du bon dedans.
Et pourtant je n'ai pas encore lu "le gang des rêves " et juste survolé "les enfants de Venise" donc affaire à suivre...
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Encore une fois, à l'instar du Gang des rêves et des Enfants de Venise, ce roman est un coup de coeur énorme, on change totalement de décors pour rejoindre les montagnes Allemandes de la fin du moyen âge en plein système féodale.

Nous sommes en plein roman d'apprentissage, sur une période d'une dizaine d'année, le personnage principal "Mikael" va se voir affronter les pires horreurs, rongé par le doute, la peur, l'incompréhension de sa situation et la dureté de la vie. Heureusement la découverte et l'apprentissage de l'amour, l'amitié, le courage, les convictions, la droiture et la justice font aussi parties de la très large palette de sentiments que nous allons vivre auprès de lui. le roman se rapproche du Gang des rêves et des Enfants de Venise sur cet aspect, une véritable fresque sociale.

Les autres personnages sont intéressants eux aussi, très bien développés et décrits, ils ont une âme, bonne ou mauvaise, voir les deux mais ils sont "vivants".
J'ai particulièrement aimé les personnages du vieux Raphael, de Agnete et d'Eloisa, mais surtout d'Emöke "la folle" qui m'a subjuguée !
Je vous passe les différents personnages car je ne souhaite pas empiéter sur votre découverte de tout ce petit monde pendant votre lecture mais sachez que l'on ne peut pas être indifférent.

Les paysages sont à la fois lugubres et grandioses, la beauté des montagnes, de la forêt en opposition au villages, villes et châteaux crasseux ou maladies, fornications et insultes fusent, le plus marquant est la cruauté et la violence sans concessions d'une époque médiévale aux moeurs barbares ou complots, pendaisons et écartèlements sont monnaie courante.

Luca di Fulvio est encore une fois très inspiré et nous offre une plume douce et fluide en contraste avec l'histoire qu'il écrit ici entre littérature, aventure et une petite touche de Fantasy (ça je ne m'y attendais pas et c'est génial), j'ai de retour cette sensation de "lire" un grand "film" et c'est une sensation impressionnante.
Pour moi, le soleil des rebelles sera je pense "LE" livre de l'année.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Ahhhhhh...quel sublime roman !!!! Lorsque la pandémie a commencé et que toutes les bibliothèques ont fermé, je me suis tournée vers l'achat en ligne et c'est ainsi que j'ai découvert le fabuleux Luca di Fulvio. La quatrième de couverture m'avait beaucoup attirée puis, fût tellement heureuse de ce choix que j'ai commandé tous ses autres titres également, en attente dans ma PAL en ce moment...

"Le Soleil des Rebelles", c'est une prose. C'est écrit avec une plume très particulière qui nous flatte, qui nous fait du bien et qui n'est jamais ennuyante à lire. En plus de la qualité du texte, de la force des émotions, de la beauté - ou la laideur - des personnages, l'histoire nous embarque immédiatement. Page 2 l'action est déjà commencée !

Ça se passe au début des années 1400, dans le royaume de Saxe. On y fait la rencontre du petit Marcus, 9 ans, fils de Roi...Alors qu'il jouait à cache-cache, sa famille entière ainsi que la Cour et les animaux seront massacrés et leur château incendié par leur ennemi juré, le dangereux Agomar. le petit Marcus sera recueilli par une sage-femme du village Agnete et sa fille Eloïsa, du même âge que Marcus. Dorénavant, son nom sera Mikael et souvent surnommé tout simplement: gamin. de "prince héritier considéré comme mort", il devra pour expliquer sa présence prendre l'identité d'un petit garçon normal, prétendument acheté au marché comme esclave. Il vivra et grandira comme tel avec Agnete, femme à la couenne dure mais au coeur grand comme ça et la belle et espiègle Eloïsa. C'est leur histoire qui est racontée, avec tellement de beaux mots, de douceur et de violence en même temps ! Un ère où c'est par l'épée et le feu que nous combattons. La rencontre avec le vieux Raphael ne laisse pas indifférent non plus, celui-ci enseignera la vie, la morale, le courage au petit Marcus. Un homme vraiment admirable et respectable, tel un vieux sage ! En grandissant, Marcus voudra se venger du terrible Agomar...

C'est une histoire riche remplie de personnages, c'est profond, très émotionnel, pleins de belles idées, c'est lumineux...Ça se lit presque comme un conte et la fin est quand même prévisible, on la voit venir de loin, mais ce n'est pas grave et cela ne ternit en rien l'intérêt développé tout au long de l'histoire parce que c'est tellement beau ! On se concentre sur le tout plutôt que sur le dénouement. C'est le genre d'histoire dont on se souvient et que l'on prendra toujours plaisir è relire. J'ai ADORÉ !!! Très hâte de découvrir les autres romans de M. di Fulvio.
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Luca di Fulvio est pour moi un magicien de l'écriture car il arrive à me passionner pour ses histoires, à m'attacher immédiatement à ses personnages, quand bien même je pourrais dire que le thème de ses romans est plutôt classique, voire éculé: le pauvre enfant qui va devoir se battre pour survivre mais deviendra un héros gràce à l'amour...Comme dans le Gang des rêves ou Les enfants de Venise, on retrouve en effet un jeune enfant qui va devoir affronter la vie dans ce qu'elle a de plus cruel pour devenir un homme. On retrouve aussi l'amour et la rencontre avec de belles personnes dont Agnete et Raphaël qui vont symboliquement devenir ses parents de substitution et l'accompagner sur un chemin quasi initiatique. Ici nous remontons le temps puisque l'histoire se passe au XVème siècle et nous partageons la vie difficile des serfs de la glèbe. Mickaël a été sauvé par Eloïsa, petite fille d'une dixaine d'années, du massacre de sa famille qui s'est déroulée sous ses yeux.Toute la palette des émotions et sentiments humains est utilisée par L.Di Fulvio. Les descriptions sont magnifiques et grouillent de détails qui nous immergent dans des scènes comme si on y était ! Je suis passée des tableaux de Bruegel à des épisodes du Seigneur des anneaux, Des Misérables à Roméo et Juliette, j'ai beaucoup aimé aussi cette rencontre furtive avec Jan Hus. On assiste à la transformation et la rédemption de beaucoup des personnages touchés malgrè eux par la quête de Liberté et de dignité de notre jeune héros. Mickaël n'est pas la seule figüre héroïque de ce roman, le vieux Raphaël est adorable, Volod le Noir est émouvant et attirant comme tout rebelle, les femmes illuminent le récit par leur profondeur et leur force de carractère: Agnete, Eloïsa, Emöke,la princesse Lukrécia...Quel bonheur d'avoir accés à la lecture et à des auteurs comme Luca di Fulvio qui nous permettent de raviver des émotions pures et des aspirations romantiques et héroïques en laissant de côté momentanément tout esprit critique et trop "raisonnable". C'est ça trouver le soleil dans la nuit !
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