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sur 378 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Evariste,
Je croyais en avoir définitivement fini avec toi. Tu as pourri mes soirées d'étudiant, tu fus incontestablement un des premiers problèmes que j'ai combattu au coté de la future femme de ma vie. Tes mathématiques sont géniales , révolutionnaires , sans doute trop pour moi. Ta théorie des groupes restera à jamais une vague notion pour mon cerveau étroit et jusqu'à cette semaine , tu restais un souvenir qui dessine aujourd'hui une sourire sur mes lèvres mais qui m'a longtemps renvoyé à ma condition de tocard mathématique.
Je vais être honnête, je ne savais même pas que tu t'appelais Evariste . Tu étais Galois, l'inventeur de la théorie éponyme.
En jetant un oeil à la 4ème de couverture du livre de Désérable , je t'ai retrouvé et me suis empressé de te découvrir .
On s'est réconcilié. Même si c'est ton histoire, l'auteur en profite pour étaler sa science historique, dans une langue aussi sublime que riche , usant d'un ton anachronique qui dynamite le tout. Il nous parle de toi aussi bien sur, de la scoumoune qui t'a collé aux basques les 20 ans de ta vie , de ce tocard de Poisson , qui nous a laissés une pauvre table mathématique que les calculatrice ont balayée, de Cauchy, des rois, De Nerval, de Raspail.
Je te vois différemment Evariste, je t'admire après t'avoir haï.
Merci et surtout bravo monsieur Désérable.
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Tout commence et finit sur un claquement de doigts. « le Vieux » est très fort pour ça, c'est son rôle après tout !
Evariste, Evariste Galois ? Mais si vous connaissez ! On le surnomme le Rimbaud des Mathématiques. Je dois avouer n'avoir jamais trouvé une once de poésie dans une équation, mais bon. C'est son histoire, fort méconnue, que j'ai découverte dans ce livre. Un livre hors du commun pour un homme au destin fulgurant et hors du commun.
Plus que par la vie d'Evariste, je suis conquise par l'écriture de François-Henri Désérable. Impossible de sauter une ligne sans perdre le sel de la phrase, de temps à autre accompagné d'un peu de poivre. Ce roman biographique n'a rien de conventionnel. Très peu de date (cela me convient parfaitement) mais des noms, des tranches de vie. François-Henri Désérable replace Evariste dans son contexte historique, même si, de temps à autre, il nous fait des circonvolutions amusantes. Il y a même Alexandre Dumas dans ce livre. A travers les petites histoires que l'auteur nous fait traverser, j'ai rencontré l'Histoire. Evariste a connu un destin flamboyant et fulgurant qu'accompagne fort bien l'écriture virevoltante à la fois classique, drôle, cocasse, lyrique de François-Henri Désérable. Il suit, piste Evariste Galois partout, glisse en cercles excentriques autour du personnage, puis « le Vieux » a décidé que c'était la fin et pointe son pouce vers le bas.
Oui vraiment, un livre hors du commun et un jeune auteur de 27 ans plein de belles promesses.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Pépite ? Certainement oui
Quel style, quelle énergie ! C'est contemporain, rythmé et touchant. Une pseudo biographie déjanté en pleine révolution pour en savoir un peu plus sur ce Rimbaud des mathématiques, complètement incompris de son temps qui a révolutionné la théorie des groupes (et qui lui a donné son nom).
Bravo !
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Je suis en train de lire et J'aime bien , on rit , on se cultive un peu , on fait une moue , on arrange ses cheveux , réflexe , c'est l'auteur au prénom composé , presque beau. .Si on me demande quelle est la signature littéraire de François-Henri Désérable, on ne me le demandera pas , mais bon bref , si on me le demande, je dirai que quand on ouvre un livre de François Henri Désérable , il sort de son livre , et s'assoit en face de vous mi- moqueur le sourire en coin ... Oui un peu comme Aladin et sa lampe , mais ici il n'y a pas de magie , c'est purement mathématique : x + y = z ,
y = livre de François Henri Désérable ,
z = François Henri Deserable sort du livre ,
x = ?
x a les caractéristiques d'' "nombre" premier , divisible uniquement par : 1 et lui-même ( on l'a ou on l' a pas , on l'a pas en moitié , en 2/3 ) , ça commence par un t et se termine par un t .
Et ainsi on se retrouve devant un livre captivant, passionnant , comme Evariste Gallois ,le personnage du livre.



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Qui était Evariste Galois ? J'en avais une vague idée après avoir lu le théorème du perroquet, ouvrage de référence pour la vulgarisation des mathématiques. J'avouerais cependant ne pas avoir assez de connaissances pour comprendre son importance dans ce domaine. D'ailleurs, je ne suis pas sûre que ceux qui liront ce petit livre posséderont ces connaissances. Heureusement, elles ne sont absolument pas nécessaires pour comprendre le sujet de ce livre.

Dans ce livre à vingt chapitres – vingt comme le nombre d'années qu'a vécues Evariste Galois – nous faisons la connaissance de ce jeune homme qui a transformé les mathématiques mais qui était tellement en avance sur son époque qu'il a fallu des décennies pour que son travail soit vraiment compris.
Mais Evariste Galois n'était pas qu'un mathématicien ; c'était aussi un républicain radical, aux positions bien arrêtées, qui serait sûrement allé plus loin s'il avait vécu plus longtemps. Sa courte vie lui a aussi permis de croiser certains des plus grands esprits de son époque et d'assister, si ce n'est de participer, aux événements les plus marquants de cette période.

J'ai découvert ce petit livre par hasard et il m'a conquise dès les premiers mots. François-Henri Désérable écrit d'une manière directe ; on dirait qu'il a couché sur le papier les pensées qui lui traversaient l'esprit. Cela donne donc soit des phrases très courtes et basiques, soit des phrases fleuves où les propositions s'enchaînent sur plusieurs lignes – j'en ai parfois perdu le fil…
De plus, il s'adresse directement à quelqu'un, cette énigmatique « mademoiselle », toujours vouvoyée, jamais nommée, qui, comme nous, entre dans l'intimité la plus profonde d'Evariste Galois, enfile ses vêtements et voit par ses yeux sa vie se dérouler.
Le résultat est totalement fascinant. Je n'ai pas lâché ce livre avant de l'avoir fini, en partie parce que je craignais de perdre le fil de ma lecture mais surtout parce que je n'en avais pas envie.

En résumé : un excellent livre qui permet de découvrir une très bonne plume française !
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En se penchant sur la vie d'Evariste Galois, mathématicien de génie mort à 20 ans, François-Henri Désérable en fait un personnage romantique, un adolescent poétique et fougueux, imparfait donc attachant. Sous sa plume, Evariste prend réellement corps, et même si l'auteur s'affranchit de son propre aveu de la recherche de vérité, le pari est gagné. de mathématiques, il en est finalement très peu question dans ce roman, l'auteur concédant avec beaucoup d'auto-dérision ne rien y comprendre. L'autre force du roman est l'aisance et la pédagogie inouïe dont l'auteur fait preuve en faisant entrer dans l'histoire L Histoire avec un grand H. On est séduit aussi par son humour, son écriture enjoué et rythmée: les effets induits par le changement de ton et de vocabulaire, tantôt soutenu tantôt familier et cru sont notamment bluffants.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Une révélation
Lien : http://matilda-hermione-et-m..
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Là encore, à lire le résumé, on pourrait s'interroger sur le lien entre fiction et réalité, puisque ce que François-Henri Désérable nous propose ici, c'est la biographie d'un jeune mathématicien du 19ème siècle.

En revanche, là, je ne me pose pas longtemps la question de l'appellation « roman ». Biographie, certes, mais romancée : le narrateur précise à plusieurs reprises qu'il fabule totalement sur certains faits, car les données biographiques existant au sujet d'Evariste Galois sont très lacunaires. Evariste Galois, c'est un mathématicien de génie.

Mais en fait, l'intérêt de ce livre ne réside pas tellement dans la biographie du mathématicien, qui en soi ne passionnerait que peu de lecteurs, mais de ce qu'en fait le narrateur. Il y apporte une valeur ajoutée certaine grâce à un style vivant, enjoué et très engageant, il s'amuse réellement avec la matière narrative. Dès le prélude, on ne peut s'empêcher de sourire (j'ai même ri !) à l'évocation du « Vieux » qui n'a qu'à claquer les doigts pour mettre l'univers en route. Très vite, l'auteur (pardon, le narrateur !) appelle son lecteur (sa lectrice) « Mademoiselle ». Ca pourrait vous déstabiliser, messieurs, mais on est vraiment là dans le jeu de la fiction : le temps de cette lecture, vous serez cette demoiselle dont le narrateur tente de devenir le complice.

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Un roman au rythme enlevé, aussi bouillonnant que la vie d'Évariste Galois, mathématicien de génie qui fut tué lors d'un duel à l'âge de 20 ans.

Très agréable lecture, dense et savoureuse qui nous fait vivre très concrètement la vie du jeune homme, le narrateur est omniprésent et s'adresse au lecteur ou plutôt à la lectrice, "mademoiselle" pour donner du corps à ce grand esprit.
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En tant que mathématicien, quand j'ai vu un roman sur Evariste Galois, je n'ai pas réfléchi, je n'ai pas regardé le nom de l'auteur et encore moins la quatrième de couverture, j'ai acheté le bouquin.

Et en commençant ma lecture, j'avais un mauvais pressentiment, je n'aimais pas du tout le style de l'auteur, j'avais comme l'impression qu'il se moquait totalement de son personnage, que peut importe ce qui lui était arrivé, ça ne valait pas la peine d'être bien raconté.

Et ce pressentiment a longtemps perduré, j'avais déjà en tête la critique cinglante que j'allais rédiger contre ce jeune paltoquet qui ne comprenait rien aux mathématiques et qui d'ailleurs l'avouait lui-même.

Et puis, les derniers chapitres sont arrivés, les chapitres racontant la dernière nuit de Galois, la nuit où il termina son oeuvre mathématique. Et là, je n'ai pas honte de l'avouer, j'ai pleuré en lisant les lignes. J'ai compris pourquoi l'auteur se moquait totalement de ce qu'il racontait avant : parce que ce n'était pas important. Tout ce qui compte, c'est cette nuit, cette nuit durant laquelle Galois marqua les mathématiques.

En lisant ce chapitre, j'ai ressenti cette excitation qui s'empare du mathématicien quand la solution à un problème apparaît comme par magie, quand les mathématiques s'emparent de nos esprits et que tout devient limpide. Toute la puissance dans ce "Je n'ai pas le temps" écrit par Galois lui-même. Pour cela, je ne peux que tirer mon chapeau, pour ce chapitre qui rattrape tous ce que je pouvais reprocher au livre.

Ce n'est peut-être pas une grand oeuvre littéraire, mais ce chapitre m'a rappelé pourquoi j'aimais tant les mathématiques et c'est assez rare pour être souligné.
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