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Ce livre est un tour de force monumental.

Un pavé de plus de 700 pages qui suit une famille dysfonctionnelle de Caroline du Sud ( les parents et leurs trois enfants ) en remontant sur les deux générations ascendantes.
Une thème central très mélodramatique : Tom Wingo part à New-York rencontrer la psychiatre de sa soeur jumelle Savannah, poétesse renommée, qui vient de tenter de se suicider pour la énième fois. C'est la dernière chance pour la sauver et comprendre l'origine de ses souffrances.
Des sous-thèmes en pagaille, tous très lourds : la ségrégation et le racisme aux Etats-Unis, les guerres du Vietnam et de la Corée, la violence au sein des famille, le viol, la résilience, les relations ambigues entre les ex-Etats sudistes et les autres ...

Là, tu te dis, rouch, ça va être too much en mode grand barnum à l'américaine, tire-larme au possible, bref complètement indigeste. Et ben pas du tout. C'est passionnant, foisonnant de vie, d'une densité romanesque juste inouïe.

Ce roman rebondit en permanence et entraîne son lecteur émerveillé de découvrir une écriture riche, des dialogues d'une intelligence rare, une construction fascinante qui enchâsse avec brio les différents arcs narratifs jusqu'à donner à comprendre la terrible famille Wingo.

Tous les personnages sont complexes et puissants, tous dotés d'une psychologie fouillée et riche : Tom, le narrateur qui déroule le fil familial, dont on ne perçoit pas immédiatement la souffrance intime tellement il s'est réfugié derrière une ironie cassante ; sa soeur jumelle qu'on voit peu mais dont on sent toute la sensibilité et la douleur derrière ses magnifiques poèmes dont nous gratifie l'auteur ; leur frère Luke, en retrait mais dont le caractère se dévoile sur la fin ; leur père crevettier si violent ; leur mère, si belle et si orgueilleuse, romantique et ambitieuse , ne songeant qu'à fuir la pauvreté pour s'élever socialement. Mais aussi la formidable psychiatre Susan qui est tellement plus que cela. Bref, ils sont inoubliables.

L'émotion éclabousse chaque page, j'ai vibré, j'ai pleuré, j'ai ri, j'ai été bouleversée en permanence ( incroyables chapitres 22 et 27 qui révèlent et éclairent tout le roman ). J'ai également été emporté par la magie de certaines scènes comme l'apparition quasi onirique d'un marsouin blanc ou l'irruption dingue d'un fougueux tigre du Bengale chez la famille Wingo.

Un roman exceptionnel qui joue sa partition d'orchestre symphonique complet avec une luxuriance littéraire d'une grande beauté.
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Voila un des plus beaux livres qu'il m'a été donné de lire ces derniers temps. Roman d'une rare intelligence sur le drame et la tentative de résilience qui s'ensuit, ce texte nous raconte l'histoire d'une famille de la Caroline du Sud avec ses névroses et ses joies comme toute famille, mais dont la vie insulaire et la relative pauvreté accentuent les effets. Savannah, la soeur du narrateur et poète de talent ira faire soigner sa schizophrénie latente à New York, et c'est à la demande de sa psychanalyste que son frère Tom racontera toute leur histoire.
J'ai dévoré ce pavé bien construit, bien écrit, avec beaucoup de simplicité mais aussi beaucoup de beauté dans les descriptions avec leurs interférences sur les personnages, de précision dans l'analyse psychologique des personnages et leurs rapports entre eux sans le moindre manicheisme, beaucoup d'efficacité dans les dialogues, beaucoup d'habileté dans la progression du récit qui nous fait parcourir un cheminement sûr et haletant, et dans lequel on ne s'ennuie pas une minute. Les temporalités sont justes et on passe du récit du narrateur à la réalité impitoyable peu à peu arrachée par la psy, et d'un passé un peu embelli à l'aveu ancré dans une réalité brutale : la folie de Savannah, sans être gêné le moins du monde.
Tout sonne juste, sans pathos, sans caricatures, les personnalités sont profondes et vraies, les réactions des personnages sont parfaitement ajustées aux situations et aux circonstances et la clarté du style contribue largement à donner une grande humanité au récit.
Ce livre, prêté par une amie, aura été une de mes plus belles découvertes. Un grand merci à elle, et à Conroy bien sûr !
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Cinq étoiles! pour ce livre, il n'y aurait presque rien à rajouter.
J'apprécie les récits de ce genre, qui s'étalent pratiquement sur une vie entière, qui donnent du temps au temps. Ici, l'histoire d'une famille déchirée par l'adversité, la dureté de certaines existences. On y trouve du tragique, de l'humour, des larmes mais également des joies, en fait, on y trouve la vie!
Un véritable moment d'évasion .Vous n'y trouverez pas une écriture " léchée"
mais vous y trouverez de l'humanité.
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La littérature est pavée de chefs d'oeuvres qui trouvent tout leur éclat dans les fameuses racines familiales.

Pat Conroy est un cabossé de la vie. Il a décidé de glisser dans ses romans des pans de sa propre histoire familiale où la violence est toujours au centre.

Il nous raconte la fratrie Wingo, qui vit une enfance ancrée dans la beauté de la nature et de plaisirs simples de la vie mais au sein d'une famille complètement dysfonctionnelle. Un père violent, une mère démissionnaire et indigne de confiance, cruelle et arriviste qui contribue à installer l'anxiété et la schizophrénie chez ses enfants.
Les tragédies et les traumatismes s'acharnent sur la famille. Ils cacheront des secrets insurmontables dans un accord mutuel destructeur.

Relations conflictuelles, culpabilité, incapacité à se comprendre et se pardonner. Tous les membres, cabossés souffrent du manque de communication. Ils taisent les problèmes et font comme s'ils n'existaient pas. Ils vont chacun à leur façon essayer de survivre, de se reconstruire.
L'auteur va dérouler l'histoire de leur vie à travers des séances de psychanalyse afin de faire ressortir les traumatismes et les manquements en nous livrant un collage touchant de souvenirs et de sensations.

L'écriture de Pat Conroy peut être par moments fluide et poétique et devenir d'un coup dense et ironique.
Face à la tragédie et à l'indicible l'auteur nous sert de belles descriptions teintées de mélancolie, de résilience, de la tentative acharnée de faire corps avec la nature pour empêcher les drames et les horreurs du passé de tout anéantir.

Le prince des Marées est une histoire tragique mais aussi une belle histoire d'amour et de rédemption où Pat Conroy ouvre des pistes et fait naître de puissantes expériences humaines.


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« L'histoire des Wingo est une histoire faite d'humour, de grotesque et de tragédie. Avec une prédominance de la tragédie »

L'auteur lui-même définit en deux lignes dans ce fleuve littéraire gigantesque, l'essence même de son récit. L'épopée d'une famille dysfonctionnelle, foutraque, perdue dans ses mensonges et les chausse-trappes de sa mémoire, marquée par un grain de folie transgénérationnelle. Un grand-père mystique, un père en recherche éternelle de la bonne idée, une mère aussi grandiose que dangereuse : le narrateur , Tom tente de reconstituer et de comprendre la trajectoire des trois enfants issus de cette généalogie démente.

Tous les ingrédients de ce qui fait mon bonheur de lectrice y sont : le décor New-Yorkais, doublé d'une Amérique sudiste rétro à souhait, la psychanalyste juive, la folie en filigrane, qui sublime la poésie, les valeurs bafouées du rêve américain : carton plein. Et que l'ouvrage fasse trois cents pages (là j'en redemande), cinq cents ou mille (et là le compte est bon), c'est gagné pour des heures de plaisir. D'autant que l'écriture est magique, que ce soit dans les descriptions de paysage ou dans les épisodes de crise familiale d'une grande violence , les dialogues au top (l(humour du narrateur est sa principale défense), et les personnages analysés avec subtilité. Malgré l'épaisseur du pavé, pas d'ennui. Les chapitres se succèdent en réservant des surprises de taille : l'histoire du marsouin blanc ou de la tortue puante, non seulement sont drôles mais représentent aussi des éléments cruciaux dans l'histoire de la saga familiale et aident à comprendre les drames. nous avons même le droit aux cadeaux d'un conte pour enfants et des sublimes poèmes de Savannah.
Tout y est là , la guerre du Vietnam, la guerre froide, la lutte des classes, le racisme (on n'est pas dans le sud pour rien).

On peut se demander si Pat Conroy n'a d'ailleurs pas été l'initiateur de ces romans américains dont je listais les ingrédients ci-dessus. Il est paru en 1986 et pourrait être le chef de file d'une recette à succès. Est-ce une bonne idée de se jeter sur le film avec Barbara Streisand?
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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"Ma blessure a pour nom géographie. Elle est aussi mon ancrage,  mon port d'attache."

***

Grande figure de la littérature du Sud des États-Unis aujourd'hui disparue, Pat Conroy signe ici un roman magistral à la fois sombre, poétique et déchirant. Ces quelques 1076 pages sont un véritable pavé lancé en plein coeur.

Puisant dans sa propre enfance meurtrie la matière de son oeuvre, l'auteur livre un récit éblouissant de justesse,  de profondeur et d'humanité où chacun pourrait bien (re)trouver un bout de soi.

*

"La folie attaque les regards les plus doux et larde les flancs les plus tendres."

Souffrant de troubles psychotiques, Savannah vient d'être hospitalisée après une énième tentative de suicide. Bientôt sortie du coma, elle reste mutique dans un état de prostration totale. 

Si le Docteur Lowenstein - psychiatre en charge de son suivi - veut l'aider à briser cette spirale infernale, il lui faut en apprendre davantage sur elle.

Prêt à tout pour sauver sa soeur, Tom accepte de s'abandonner aux confidences en exhumant les fantômes d'un passé qu'il s'efforçait jusque-là d'oublier.

"Je vivais depuis trop longtemps à la surface de la vie, et elle m'a entraîné doucement dans les eaux profondes où toutes les épaves, tous les squelettes, toutes les coques noires attendaient mon inspection hésitante."

*

D'anecdotes tendres en souvenirs douloureux se dessine peu à peu le portrait d'une famille dysfonctionnelle, engluée dans ses mensonges, rongée par la violence et le poids des non-dits.

L'auteur en décrit brillamment les ravages et explore avec grande acuité toute la complexité des relations filiales sur plusieurs générations.

Une lueur d'espoir naît de cette voix qui se libère enfin, venant soulever la chape de silence qui a ruiné tant d'existences.

*

Porté par un souffle narratif puissant et une prose envoûtante, ce livre m'a happée dès les premières lignes, emportée dans un tourbillon d'émotions intenses.

En dépit de sa tonalité dramatique, il parvient à éviter admirablement les écueils du pathos larmoyant et du manichéisme. 

C'est un patchwork de vies foisonnant, captivant, où se confondent joie et tragédie, douceur et âpreté, beauté et sauvagerie, loyauté et trahison, effondrement et reconstruction.

C'est une mélopée dont les accords ont résonné fort en moi et m'accompagneront longtemps. 

***

Famille,  je vous haime…
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Chef d’œuvre ! CHEF D'OEUVRE faudrait-il écrire. Read my lips.

Comment ai-je fait pour passer à côté de ce monumental bijou pendant toutes ces années ? Heureusement, il y a Babelio et Kirzy qui m'a incitée à me précipiter sur le prince des marées ¬– mille mercis à elle ! Les mots de Pat Conroy, découverts dans leur version originale grâce à la lecture merveilleuse de Frank Muller, ont illuminé mes semaines de confinement.

Dès les premières lignes, j'ai été époustouflée par la plume lyrique de l'auteur.

L'intrigue est tout simplement géniale, dans son arc général comme dans les multiples ramifications que Conroy déploie magistralement. Tom Wingo, de Caroline du sud, est appelé à New-York où sa soeur jumelle, la célèbre poétesse Savannah, a fait une tentative de suicide. Pour aider sa psychanalyste à cerner ses troubles, Tom va assembler les morceaux de la mémoire familiale et raconter l'extraordinaire histoire de la lignée Wingo. Une histoire d'amour, de folie, de violence et de silences intrinsèquement mêlés, tissée sur plusieurs générations, de la deuxième guerre mondiale aux années 1980. Une fresque faite de mille scènes toutes plus romanesques les unes que les autres. Si bien contées qu'on a l'impression d'avoir été là. Kaléidoscope de séquences singulières, souvent intimes, mais qui entrent puissamment en résonance avec l'histoire des Etats-Unis. Les aller-retour entre le passé des Wingo et le présent de sa narration par Tom au Dr Lowenstein donnent du rythme et de la légèreté.

J'ai rarement vu la magie de la littérature à l'oeuvre comme ici. On ressent dans notre chair la violence de la domination de classe, de genre et de race. Pat Conroy évoque avec beaucoup de finesse les ressorts des violences familiales dans leur spectre entier, l'enchevêtrement de souffrance, d'amour et de honte qui fait qu'il est si difficile de s'en extirper. le regard de Tom, grand costaud tout en fragilités, sur sa famille m'a beaucoup touchée dans sa lucidité douloureuse, mais vierge de tout jugement et indissociable d'un humour irrésistible sous lequel perce une indéfectible tendresse. Ses liens fraternels avec Luke et Savannah sont merveilleux, on rêverait de pouvoir faire les 400 coups avec les enfants Wingo…

Les déterminismes sociaux sont un leitmotiv pour cette famille qui regimbe décidément à se laisser enfermer dans son destin de modestes pêcheurs de crevettes. Chacun des membres de la famille se démarque à sa manière et cherche sa propre voie d'émancipation, avec plus ou moins de succès. Leur subversivité provoque les situations les plus inattendues, parfois terribles, souvent réjouissantes.

Il faut insister là-dessus. Je ne sais pas comment il est possible de proposer, sur ces thématiques, un roman aussi captivant, divertissant, et même jubilatoire. Est-ce l'attrait de la beauté sauvage et époustouflante de la nature sudiste ? Est-ce l'épaisseur et l'originalité des personnages dont certains sont tellement attachants ? Est-ce l'excentricité grotesque des Wingo, qui n'hésitent pas à essayer une sélection de cercueils, adopter un tigre du Bengale, délivrer un marsouin d'un aquarium ou menacer de laisser tomber un Stradivarius de la terrasse d'un gratte-ciel new-yorkais ? Est-ce l'art du dialogue truffé de répliques cultes, que Conroy maîtrise à la perfection ? L'humour féroce avec lequel il rhabille les rednecks du Sud comme les intellos new-yorkais ?

On se demande parfois si on lit un roman ou un poème, face à la beauté des mots et aux images et émotions qui jaillissent.

Ne comptez pas sur moi pour vous révéler qui est le prince des marées, mais le prince de mes semaines de confinement est incontestablement Pat Conroy.
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S'il est un infime reproche que je pourrais faire à ce livre, c'est qu'il me soit arrivé entre les mains après Beach Music que j'ai tant aimé.

J'ai mis un certain temps à lire le Prince des Marées car, hormis le fait qu'il contient plus de mille pages, la Caroline du Sud et l'esprit sudiste n'avaient plus de secret pour moi depuis Beach Music. N'étant, de plus, pas franchement passionnée par le football, fusse t-il américain, les mystères de la pêche à la crevette et, encore moins, par tout ce qui, de près ou de loin, commence par "psy"... certains passages m'ont semblé un peu longuets et les descriptions quelque peu redondantes. Les éclats de lune qui scintillent sur la frange des vagues et la splendeur des couchers de soleil sur les marécages du comté de Colleton, ça va deux secondes.

Mais... car il y a un "mais". Et ce "mais" c'est l'écriture de Pat Conroy qui, immanquablement, me réveille dès que je commence à glisser vers la lassitude.

Aux deux tiers du bouquin, une parenthèse de trente pages dans laquelle est relaté un conte pour enfants. Diantre ! J'ai bien envie de le sauter mais je crains que cela n'entrave ma compréhension de la suite de l'histoire. Allez ! Je me lance, de mauvaise grâce toutefois.
Mon intuition légendaire (mais bien sûr que si !) a porté ses fruits car, à partir de cet instant, je suis restée cramponnée au roman jusqu'au dernier mot, de la dernière ligne, de la dernière page.
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Etat de Caroline, 1950. « Je vécus mon enfance persuadé qu'un jour mon père me tuerait. «
Cette pensée montre l'angoisse dans laquelle Tom, mais aussi Savannah sa soeur, et Luke son petit frère vivent au sein de cette famille déséquilibrée : on a même dû admettre Savannah en maison psychiatrique. Elle y fait des poèmes pour essayer de se reconstruire. Henry, le père, pêcheur passionné est tout autre dès qu'il est à la maison : il devient brusquement colérique, et s'en prend aux enfants. Il sait qu'il ne répond pas au statut social que sa femme Lila espérait. Celle-ci, manipulatrice, ne protège aucunement les enfants de la maltraitance du père.
« Toi et moi, on n'est pas fous, Tom. On est normaux. « , se persuade Luke, dans cette atmosphère morbide.
"Le Prince" est Luke, baptisé ainsi par Savannah !
Ce drame se déroule sur fond de tradition sudiste, avec l'humour sudiste qui permet d'échapper aux situations gênantes. Tom monte à New York pour essayer de sauver sa soeur Savannah de la folie…
.
Le style est extrêmement brillant ! Je crois n'avoir jamais lu un livre avec un tel style ! Les mille pages sont avalées sans contraintes.
Cette histoire m'a bouleversé, surtout par l'analyse, par les enfants, des caractères des parents !
Et cela m'a aussi bouleversé car je me suis identifié à Tom.
Lila EST vraiment ma mère, mais aussi ma belle-mère (dont je connais maintenant les raisons de leur méchanceté ) ! Lisa défend Henry face aux enfants en dépit du bon sens !
Autant le fait d'être face à leur père angoisse les enfants, autant, face à leur mère, ils sont stressés.
Savannah s'évade par la prière et la poésie, mais elle est rattrapée par ses cauchemars et son monde imaginaire.
Luke EST quelque part une personne proche de moi : il s'évade dans les "roots", et un idéal jusqu'au-boutiste pour oublier les drames familiaux.
Tom, le narrateur, veut être normal, mais a l'impression de rater sa vie. Son accomplissement est dans la transmission de savoir face aux jeunes : c'est moi, y compris dans le caractère.
Difficile de sortir sain d'esprit dans une famille aussi déséquilibrée !
.
Mais d'où l'auteur tire t-il cette énergie et cette finesse d'analyse psychologique ?
Je pense que c'est une catharsis par l'écriture, car il a vécu personnellement l'expérience traumatisante de Tom, avec un père comme Henry Wingo :

« le Grand Santini » sort en 1976. Pour ce roman, l'auteur s'est directement inspiré de son enfance et de sa relation difficile avec son père, homme violent et maltraitant. Si le livre est officiellement une fiction, le titre du livre est le surnom exact de son père pilote de chasse. La parution de ce livre provoqua un séisme dans la famille et dans la vie personnelle de Pat Conroy. L'auteur connut une grave dépression et divorça de Barbara.

En 1986, Pat Conroy publie « le Prince des Marées »…
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Magnifique !! Pour moi ce livre est un chef-d'oeuvre.
C'est l'histoire d'une famille de Caroline du Sud de trois enfants,les Wingo ,qui est relatée par l'un des trois . Un père violent ,une mère dont le statut social passe avant tout et qui n'a jamais les réactions attendus pour ses enfants et un cadre magnifique : les marais de Colleton .
C'est Tom ,à la suite de la tentative de suicide de sa soeur jumelle, qui raconte leur enfance mouvementée et difficile .
C'est un pavé de plus de mille pages mais on ne voit pas le temps passer ! C'est tellement bien écrit et Tom fait preuve d'humour à toute épreuve . Par exemple lorsque ses trois filles voient leur grand-père ,il leur dit "attention ,il cogne".
Plusieurs fois ,j'ai du reprendre mon souffle après certaines scènes particulièrement dure pour les enfants Wingo.
Au milieu de tout ça ,il y a beaucoup d'amour et d'entraide entre les trois enfants et avec leur grand mère un peu exubérante et aussi des moments très forts ,très beaux.
C'est un roman qu'on n'oublie pas ,qui vous fait ressentir beaucoup d'émotions ,qui a une atmosphère particulière .
A lire !!
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