David King est un entrepreneur de déménagement bien connue des Newyorkais et de sa banlieue. Fils d'Immigrés juifs, vieillissant, Il a fait fortune grâce à la crise des subprimes qui a jetée à la rue toute une population d'américains moyens endettés jusqu'au cou. Ce job pas très ragoutant, il le fait sans aucun état d'âme et avec une grande efficacité. Un type peu sympathique aussi dans sa vie privée, vivant depuis des décennies avec la secrétaire de l'entreprise, pour laquelle il n'a aucune attention. Père d'une fille en crise perpétuelle dont il espère se faire aimer en finançant ses moindres caprices. Il a une nette tendance à biberonner de l'alcool et à s'enfiler des substances récréatives illégales.
Un jour, il part sur les traces de son oncle vivant en Israël, celui-ci est déjà bien atteint par la limite d'âge et n'est plus réellement en état de communiquer avec lui. Cependant il fait la connaissance de sa cousine et surtout de son neveu, Yoav enfant à cette époque. Quelques années plus tard, celui-ci émet l'idée de se changer radicalement les idées après 3 années de service militaire, la dernière partie passée à Gaza, dont il en ressort cabossé, comme la plupart de ces jeunes. La cousine demande à David King de le prendre sous son aile protectrice histoire de le remettre émotionnellement sur pieds. le garçon parle à peine anglais et dès son arrivée est logé dans un des taudis de New-York aménagée de bric et de broc par le tonton qui l'embauche au black pour déménager des clients désemparés ou très riches. Cette faune rencontrée dans ces missions, ainsi que les collègues de travail du jeune homme, nous font découvrir par ses yeux, la population locale de manière acérée, quelquefois drôle mais surtout cynique. Il est bientôt rejoint par un camarade de régiment, peut-être encore plus déboussolé que lui.
Aux deux tiers du roman, il n'est plus question de David King depuis un moment. J'ai eu du mal à suivre la façon d'écrire de l'auteur qui introduit de nouveaux personnages dont on découvre, quelquefois en un chapitre, la vie présente et passée, les névroses et mal-être, mais jamais clairement. Parfois en Israël, parfois en Amérique. Mais tous déjantés !
Je referme la dernière page du « roman » et je demande à toute personne en capacité, de m'expliquer ce que je viens de lire ! Quel est le propos de cette production, peut-être écrit dans l'état des personnages, constamment drogués et alcoolisés ? Quelle démonstration l'auteur veut faire, quel message il veut transmettre ?
Je suis passée complètement à côté malgré ma persévérance à lire jusqu'à la dernière ligne, espérant, en vain, que la lumière enfin m'apparaisse.
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De ce chaos contemporain, cocasse et inquiétant, l’écrivain new-yorkais Joshua Cohen, désormais quadragénaire, s’impose, avec David King s’occupe de tout, comme le satiriste amusé et amusant, mais aussi le moraliste.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Ce récit désabusé de la modernité a la cocasserie d’une satire des travers propres aux citoyens urbains d’aujourd’hui. Cohen y parodie aussi avec un art de connaisseur le roman et le cinéma israélien contemporain. Drôle et sombre à la fois.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Un roman désopilant sur les traces de deux jeunes conscrits fraîchement libérés de leurs obligations militaires en Israël, perdus dans la jungle new-yorkaise.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Dans "Les Nétanyahou", l'écrivain américain Joshua Cohen revient sur un épisode anecdotique de l'enfance de "Bibi" Netanyahou : le recrutement du père dans une université américaine. Une anecdote métaphorique questionnant le sionisme et l'identité juive-américaine avec humour.
Dans ce nouvel ouvrage inspiré de faits réels, l'héritier de la tradition littéraire juive-américaine de Saul Bellow et Philip Roth recouvre la réalité d'un voile de fiction. le critique littéraire Harold Bloom — dont les souvenirs inspirent le roman — devient Ruben Blum, un historien américaniste spécialiste de la taxation. Avec son épouse Edith et leur fille Judith, les Blum forment une famille américaine moyenne d'origine juive mais ayant délaissé le traditionalisme religieux pour l'académisme et la modernité. Exit les fêtes religieuses passées au temple, place à la télévision en couleurs et au réfrigérateur. Une famille presque parfaitement assimilée.
Or le livre s'ouvre sur le rappel désagréable qu'ils ne le sont pas tout à fait. Ruben Blum devra accueillir un aspirant-professeur venu d'Israël, un certain Ben-Zion Netanyahou, au seul prétexte qu'il est le seul Juif de son université. le plongeon dans les recherches de Ben-Zion Netanyahou est un moyen pour Joshua Cohen d'évoquer l'histoire du sionisme et ses courants variés. Notamment le "sionisme révisionniste" de Ben-Zion qui, plus tard, inspira la politique d'un certain Benyamin Netanyahou, aux commandes d'Israël pendant douze ans.
Puis, dans la deuxième moitié du livre, la rencontre entre les Blum et les "Yahou" donne à voir un choc des cultures entre les Juifs d'Israël et les Juifs de la diaspora américaine — une occasion de plus pour sonder l'identité particulière des juifs-américains.
A mi-chemin entre le roman de campus et le roman historique, Joshua Cohen creuse sa page d'une encre humoristique corrosive et terriblement actuelle. Et ce alors que "Bibi" Netanyahou ne quittait le poste de premier ministre qu'en juin 2021, après un règne ayant porté le sionisme révisionniste à son apogée.
Olivia Gesbert invite à sa table l'auteur Joshua Cohen pour présenter son dernier livre.
#JoshuaCohen #Netanyahou #Littérature
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