Ce livre n'est pas un pamphlet, ce n'est pas une charge contre l'école ni un panégyrique de la vénérable institution scolaire.
C'est un essai, plutôt mesuré, à propos de l'école publique, dans son intégralité, de l'école maternelle aux universités, de la révolution à aujourd'hui, de Condorcet au suicide de Christine Renon sous le ministère Blanquer.
L'auteur(e / trice, on ne sait plus comment dire) revient sur les paradigmes et contraintes qui ont structurés l'école publique telle qu'on la connait aujourd'hui, ainsi que sur les personnages qui ont réfléchi aux pédagogie à y appliquer, selon les buts visés...
Pour conclure, elle propose évidemment quelques pistes, simples et concrètes, à mettre en oeuvre pour y arriver.
Car Laurence de Cock est plutôt optimiste, malgré le suicide de la gauche, l'abandon de l'école publique par les bourgeois (y compris de gauche !), la charge des libéraux, la managérisation des équipes, la perte de repère, la scission qui s'opère entre ceux qui veulent inclure tous les élèves et ceux qui restent perclus dans l'enseignement pour une certaine élite...
Un texte instructif, argumenté, mesuré, renseigné, vécu aussi, qui donne envie d'y croire...
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Une décennie s'achève et "Télérama" demande à celles et ceux qui ont fait les années 2010-2020 de regarder dans le rétro et de nous proposer un bilan, chaque jour jusqu'à la fin de l'année. En Arts, Musique, Cinéma, Littérature... Que retiendra-t-on de ces dix ans qui viennent de s'écouler? Aujourd'hui pour décrypter une décennie d'éducation, nous avons interrogé Laurence de Cock, historienne et enseignante. Auteure de "école", elle nous parle de la crise identitaire et institutionnelle que traverse le corps enseignant depuis 10 ans.