Une synthèse écrite par les meilleurs spécialistes du PCF, Roger Martelli, Jean Vigreux et Serge Wolikow.
Pendant plus de trois décennies le PCF fut le premier parti de gauche avant de connaître un recul continu. Cet ouvrage cherche à comprendre ce qui fit la force du PCF et ce qui a nourri son déclin. Avec la fin de la guerre froide, l'ouverture des archives et la multiplication des angles de recherche, on prend désormais la mesure de ce que le communisme politique ne fut pas seulement un parti, voire un appareil très centralisé, mais aussi une galaxie associant du politique, du syndical, de l'associatif et du symbolique. C'est cet objet « total » qui est présenté, analysé, interrogé.
--- Fiche du livre : https://www.armand-colin.com/le-parti-rouge-une-histoire-du-pcf-1920-2020-9782200625887
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Loin d’une conception figée et surannée de “l’identité nationale“, la biographie de Rino Della Negra s’intègre dans cette histoire d’un pays qui a pu accueillir par-delà les difficultés, qui a su se construire grâce aux échanges multiples, et dont les membres des FTP-MOI ont pu écrire l’une des pages les plus lumineuses.
Pendant que tes chefs et la bourgeoisie essayent de faire croire aux travailleurs français qu'il y'a possibilité de résoudre le chômage en chassant les immigrés, ils orientent ainsi le mécontentement dans une lutte contre les travailleurs immigrés, au lieu de s’unir avec ces derniers pour faire supporter le poids de la crise au patronat et à la bourgeoisie, seuls responsables. (Brochure CGTU/IST - 1933)
Évoquant l'opposition faite le plus souvent par l'extrême droite sur le droit du sol et le droit du sang (jus soli et jus sanguini), non sans arrière-pensée raciale et raciste, Adam Rayski, dirigeants de la MOI, puis des FTP–MOI, offre l'analyse la plus fine est la plus à même de terminer cet ouvrage : “Par leur engagement exceptionnel dans la guerre, et plus particulièrement dans la résistance, les immigrés semblent avoir dépassé cette opposition en versant leur sang sur le sol français.“
Le nom de Rino Della Negra continue ainsi d'apparaître et de résonner aujourd'hui à chaque match disputé par le Red Star. Ainsi, en 2014, soixante-dix ans après l'exécution de Rino et de ses camarades, une immense bâche recouvre entièrement la Première Est : le portrait de Della Negra accompagné du mot d'ordre "Bauer Résistance" surplombe les tribunes. "Bauer / Rino/ Résistance !", clament alors les supporters avant d'entonner un chant en l'honneur du club sur l'air de... Bella Ciao.
Le temps des grèves ouvrières ou paysannes révèle et aiguise une tension sociale et politique, voire culturelle, assez forte. Pour une partie de l'opinion, il s'agit d'un mouvement de désordre et de chaos, qui s'en prend au droit de propriété, réactivant les peurs des partageux; ce qui choque une partie de l'électorat classique des radicaux, les classes moyennes, et qui contribue au reclassement politique. De l'autre côté ce mouvement social est légitime, induisant le droit au "bonheur pour tous"...
Des combattants étrangers qui se battent pour la libération de la France, repérés, filés, arrêtés, torturés par des policiers français.
Le ton est donné depuis le discours de Xavier Vallat, tout au long de la mandature du gouvernement de Léon Blum; l'insulte, la haine et la calomnie sont les armes de l'opposition [...]. L'antisémitisme, l'anticommunisme et l'anti-maçonnisme sont alors le ciment d'une presse qui ose tous les dérapages.
Une étoile rouge ne meurt jamais.