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3,87

sur 413 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman biographique dense, long, très long, j'ai cru n'en pas voir la fin.
Mais quel plaisir j'y ai pris !
La vie de Botticelli sous le règne des Médicis, puis de Savonarol, est passée au scalpel et fourmille de renseignements sur cette époque où Florence était le lieu privilégié des grands peintres.
Botticelli était le plus reconnu de cette époque. Homosexuel, mélancolique, entouré de ses dizaines de chats, il voua pourtant un très grand amour à Sandra Lippi, la fille du maître qui l'initia à la peinture. Sandra fut le modèle de nombre de ses tableaux. Une grande et profonde amitié le liait à Léonard de Vinci.
J'ai l'impression de revenir de loin après cette plongée dans le quinzième siècle, et je ne manquerai pas de lire « La passion Lippi » et tant pis si ça se passait avant.
Sophie Chauveau a fourni un travail incroyable pour rendre aussi vivantes et vraisemblables l'ambiance de cette époque et la personnalité de Botticelli qu'elle rend très humain et attachant.
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Je ne sais,à la fin de ma lecture si ce roman est un hymme à l'amour,à la peinture ou à Florence.S.CHAUVEAU nous offre en tout cas un récit palpitant où l'émotion est maîtresse ce qui est en soi un hommage à Botticeli puisqu'il initie l'audace "d'exprimer les plus intimes sensations,les plus intenses boulversements...plus seulement le bon,le beau,le pédagogique, mais l'effroi,l'horreur,le pire,le plus grouillant des tréfonds de l'âme humaine..."
Cette palette d'émotions est immense dans la Florence de la Rennaissance:
Des beautés saisissantes qui naissent sous les doigts de Botticelli,Michel l'Ange, Léonardo,Pipo, des esprits raffinés et brillants de Policien,Pic de la Mirandolle,Lucrezia,Sandra...mais aussi les explosions de violence engendrées par le fanatisme de Savonarole, on côtoie aussi bien le merveilleux que l'horreur.Ce roman ne laisse aucune place à l'ennui et j'ai tourné la dernière page avec un peu de la mélancolie de Botticelli car je me suis attachée sans y prendre garde à ce monde de sensibilité exacerbée.Si j'ai été un peu contrariée à un moment de ma lecture par la place prépondérante que prenaient les intrigues amoureuses de Botticelli, Pipo et Lorenzo, l'effervescence de Florence et sa passion pour l'Art m'ont fait oublié cet instant d'insatisfaction...
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Sophie Chauveau et son style excellent
nous conte la vie de Boticelli
un immense peintre adoré par les Florentins
au XVe siècle
ses amours avec des hommes comme c'était le
cas à cette époque en Italie
et peut-être un immense amour pour sa filleule ?
malgré les horreurs de cette période,
si vous le lisez vous allez passer ce moment très
spécial avec Boticelli
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Rare sont les peintres des siècles passés qui ont connu la notoriété de leur vivant. Botticelli est de ceux-là. Fallait-il que son génie fût évident pour que ses compatriotes expriment un tel engouement pour son art.

Avec cet ouvrage magnifique, Sophie Chauveau nous accompagne dans une découverte documentée et bienveillante de cet artiste exceptionnel, de son oeuvre et de son époque, sous le règne des Medicis dans la Florence du quattrocento. Elle nous fait aimer ses oeuvres en décrivant la ferveur qui entourent leur conception. On n'a de cesse de les découvrir en images et de confirmer l'admiration qu'elles suscitent à juste titre. Internet est pour cela un outil fabuleux. C'est l'apothéose du figuratif en ce sens qu'au-delà du talent de représentation y transparaissent les sentiments qui ont présidé à la naissance de chacune des oeuvres. Les états d'âme de leur créateur y sont décrits au point de nous faire palper son mal-être. Cet ouvrage nous fait percevoir une fois de plus la proximité du génie avec la névrose.

Comme beaucoup d'artiste de génie, Botticelli est un être torturé. La mélancolie est sa plus fidèle compagne. Il ne s'en cache pas. Il a cependant les pieds sur terre. Il analyse avec clairvoyance ce qui préside à son destin dans cette ville où la violence est souvent au rendez-vous, y compris envers lui. Ne terminera t'il pas sa vie infirme des suites d'une agression, sans toutefois ne jamais se lamenter de son sort.
C'est un homme d'une grande sensibilité que la férocité de son époque révulse. Il est au bord de la nausée lorsque lui est imposé le spectacle du supplice de Savonarole, fût-il appliqué à son ennemi. A la nature humaine, il préfère la nature animale moins soumise aux arrières pensées.

Il est intéressant, dans cet ouvrage, de voir l'homosexualité masculine dépeinte par une femme. Elle lui rend cette prévenance, ce sentimentalisme, que lui ont fait perdre la condamnation des autorités de conscience et les moqueries du viril.
Leonard de Vinci, Pic de la Mirandole, Laurent de Médicis, Savonarole, Vespucci et dans une moindre mesure le rébarbatif Michel-Ange, sont autant de grandes figures qui peuplent l'environnement de Sandro di Mariano Filipepi dit Botticelli. Ils lui témoignent admiration et estime, lui qui en a si peu pour sa propre personne. Une touche d'humanité est rendue à cet être complexe lorsque, sur le tard, il fait connaissance avec son fils déjà adolescent.

C'est un bel ouvrage que cette biographie qui ne porte pas son nom. La mort de l'artiste n'y est d'ailleurs pas évoquée. Comme pour illustrer l'immortalité de son oeuvre.


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Cette biographie m'a tout simplement passionnée, et surtout m'a fait tomber en totale admiration pour le peintre Botticelli. Oeuvre intéressante aussi bien d'un point de vue historique que philosophique -notamment sur l'opposition entre Botticelli et de Vinci sur la dominance du trait ou du modelé - je ne saurai que trop la conseiller pour tous les passionnés d'art et d'histoire de l'art.
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C'est le deuxième livre que je lis de cette autrice ( le premier était Fragonard) et je suis toujours aussi conquise. J'aime beaucoup son style d'écriture, la poésie des descriptions. Elle m'a plongé dans ce monde Florentin directement. Découvrir Botticelli de cette façon est quelque chose de beau, vivant, incarné et donc pour moi, inoubliable. Ce fut une vraie belle lecture et j'ai déjà mis les autres livres de cette autrice dans ma liste de livres à lire.
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Superbe! Sophie Chauveau décrit la peinture et la vie de Boticelli avec une telle tendresse qu'on ne peut rester indifférent devant les peinture de ce grand peintre de la Renaissance après avoir refermer ce livre.

Et pui, il y a Florence et sa république dont on parle dans tous les livre d'Histoire... Mais il y a aussi les descriptions du "règne" de Savonarole qui sont très intéressantes. Pour une raison ou une autre, à l'école on m'avait peu parlé de cette période noire de Florence...

En résumé, j'ai très apprécié le contenu du livre tout en savourant l'écriture de Sophie Chauveau.
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Très passionnante cette biographie romancée de Sandro Botticelli. Tout est là pour me plaire : la Toscane, Florence, la peinture, la passion, la liberté, l'excès.
Quelle époque ! Nous sommes dans les années 1478 où règne depuis déjà un moment les Médicis, règne de l'argent, de la corruption, des inégalités, d'un carnaval débridé sans fin où absolument tout est permis. C'est l'époque du pape Sixte IV qui va commander de peindre l'église qui deviendra la chapelle Sixtine à Rome, et les débuts du si beau et si charismatique Léonard da Vinci. Et puis nous avons le clan Botticelli.
Sandro est fils d'un tanneur, pas aimé par sa mère, sujet à la dépression, très grand, plutôt beau, maigre et talentueux. Il va vite avoir des commandes de Laurent de Médicis, sera un ami de Lorenzo. Botticelli qui a eu comme amant à 27 ans, Pipo, 15 ans, fils du peintre Lippi, avec qui il finira une amitié tumultueuse. Nous tournons donc dans le monde des arts et du sexe, avec en plus la belle Sandra Lippi qui donnera un fils à Botticelli et puis surtout Simonetta Vespucci la plus belle femme de son temps.
Mais ce livre, c'est aussi les Médicis et leur abus, l'arrivée de Savonarole que le peuple va vite vénérer puisqu'il met fin au règne des Médicis, fin au règne de l'argent roi pour instaurer le jeune, la prière et l'austérité. Fini l'homosexualité, le libertinage à outrance. Mais son règne ne sera que de 2 ans et entre temps, en plus la Peste. L'Histoire se lit ici comme un roman, et si Botticelli m'a agacé car le personnage le plus pâle malgré son talent novateur, tout son entourage est haut en couleur et l'on voit émerger le grincheux Michel Ange mais surtout le génie de Vinci. Belle approche donc et qui donne envie bien sûr d'aller découvrir sur le Net, les oeuvres des artistes croisés dans ces pages.
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J'ai lu cet ouvrage il y a plusieurs années déjà. Je suis une passionnée de Botticelli ou plutôt je suis touchée par la grâce de ses tableaux.
J'ai beauoucp appris sur Sandro Botticelli, sur les moeurs de l'époque qui pour certains étaient des évidences (pas pour moi). J'ai croisé d'autres grands artistes dans ces lectures et j'ai eu plaisir à les rencontrer à la Galeries des Offices à Florence et au musée de Martigny en Suisse. J'ai acheté le Lippi qui attend sagement sur une étagère. En temps voulu. Bref tout cela pour dire que c'est un roman prenant et très très intéressant. Je le recommande pour tous les amoureux De La Renaissance italienne
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Retour de lecture sur "le rêve Botticelli" écrit par Sophie Chaveau en 2005. C'est un très bon roman historique qui réussi le miracle de nous faire revivre la vie, les amours et états d'âmes de Botticelli. Cela se passe dans une période magique de la renaissance italienne où l'on côtoie Leonard de Vinci, Michel Ange, Lippi, La famille Medicis... On participe à tout un pan de l'histoire de Florence, notamment à l'exécution du prédicateur Savonarole, qui marqua le début du déclin de la cité. le tout est très agréable à lire, bien construit. On ne regarde plus les oeuvres de Botticelli de la même manière après cette lecture.
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