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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Marie-Hélène Coulange naît en troisième position dans une famille paysanne pauvre. L'exploitation familiale fait faillite, son père embauche à l'abattoir, et le quotidien de la jeune fille ne s'améliore pas trop. Mais elle réussit à l'école et s'ouvre les portes des classes préparatoires.
Ce récit commence bien, avec un style sec et sans fioriture adapté au contexte triste et limité. le thème de l'enfant qui tente de dépasser sa condition par l'étude a déjà été moult fois abordé. Ici l'auteure choisit de le faire de l'intérieur : qu'est ce qui peut pousser à avancer quand l'environnement n'est ni ouvert, ni admiratif des résultats obtenus ?
Et puis, le récit (autobiographique ?) part dans le décor. Condisciples plus brillants (sur tous les points), mariage dans la simplicité, travail non motivant ; Marie-Hélène va tour à tour détruire tout ce qu'elle avait construit. En imputant ces échecs à cette enfance pauvre, à un sentiment d'infériorité, dont elle n'aurait jamais su se débarrasser. Explication un peu facile, qui ravira les amateurs d'analyse psychologique et autres adeptes des sciences sociales.
Pour ma part, l'auto-satisfaction de Marie-Hélène face à sa déconstruction – reconstruction comme écrivain m'a laissé indifférent. Je reconnais les qualités d'écriture de ce petit roman, mais la thématique développée n'est pas ma tasse de thé.
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« Marie Hélène Coulange, dite Marilène, est née le 18 juillet 1964 à Pouzauges. »
Ainsi débute ce court roman (165 pages), après un préambule d'une quinzaine de pages sur la pauvreté.

Pouzauges est une commune du bocage vendéen, située à une trentaine de kilomètres au sud de Cholet (Maine-et-Loire) et à une cinquantaine de kilomètres de la Roche-sur-Yon (Vendée).
Y vivent actuellement environ 5 500 personnes, soit un millier de plus qu'au milieu des années 1960.
Marilène a grandi dans une campagne considérée comme arriérée (à l'époque de cette histoire). Ce retard, et la pauvreté de ses parents agriculteurs, imprègnent sa personnalité et pèsent sur sa vie. Nous la suivons sur plusieurs décennies.

Le ton de ce roman, écrit à la troisième personne, est très impersonnel. C'est probablement volontaire de la part de l'auteure. Stéphanie Chaillou souligne ainsi que Marilène ne maîtrise pas son destin.

Cela m'a aidé à comprendre cette femme mais empêché d'éprouver de l'empathie à son égard, et donc d'entrer dans le livre.
La brièveté des phrases - si l'on peut appeler ainsi quelques mots entre deux points, souvent sans verbe - n'arrange rien. J'ai aussi été déçu par la fin.
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écriture particulière et rapide
histoire un peu triste mais belle aussi
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Stéphanie Chaillou nous livre un court roman sur l'histoire de Marie-Hélène dite Marilène de sa naissance à sa libération. Libération de son passé, de cette enfance entachée par la pauvreté de ses parents. Elle va faire des études studieuses où ses parents auront à coeur qu'elle ne manque de rien, qu'elle puisse faire comme le autres. Mais rien que le fait de vouloir être comme les autres marque la différence, la pauvreté. Ses études vont l'amener au lycée C. en classe préparatoire, là elle se trouve confrontée à des élèves meilleurs qu'elle, des élèves ayant entendu le « bruit du monde », ayant voyagé contrairement à elle. Elle va dire stop!

Puis sa vie reprendra et elle ne s'écoutera plus, elle fera ce que la société attend d'elle. Mais au fond d'elle, elle ne pourra jamais accepter les inégalités, la pauvreté et le mal-être va s'emparer d'elle. Alors elle va se libérer en le disant.

Un roman composé de chapitres courts qui se lit d'une traite, à bout de souffle. On ne peut qu'être percuté par plume acérée, rythmée, saccadée. le thème abordé de la pauvreté, de l'élévation sociale, des inégalités est intéressant mais nous n'avons que le point de vue de Marilène.

J'ai lu d'une traite ce roman avec un sentiment d'urgence créé par le style de l'autrice. Une découverte intéressante mais un roman qui a mon avis ne me restera pas en mémoire car malgré ce style percutant, le fond ne m'a pas convaincu.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Bonjour les lecteurs ....

Voici 160 pages qui se dévorent ...

Marie-Hélène, dite Marilène, est née dans une famille pauvre et habite un hameau pauvre.
La pauvreté, Marilène n'en souffre pas et ne s'en rend pas compte de suite.
Sa petite enfance est paisible, tout va changer avec l'entrée en classe " prépa".
Elle prend conscience de son milieu " rétréci", des armes différentes des autres : les "riches".
Elle se sent alors complètement différente, hors compétition.
Elle décide de tout abandonner: les études, la famille.
Cela ne suffit pas, elle continue à se chercher, elle erre, accompli différents jobs, se marie, va en cure, divorce, quitte son métier d'institutrice...
Plus rien ne va!
Son mal être persiste .. Jusqu'au jour où ....

Le livre est court, très court
L'écriture hachée, saccadée, brève.
Les pages glissent, se tournent.

On lit ce livre en apnée et au bout des 160 pages, on se dit " ouof, elle y est enfin arrivée "

A découvrir
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C'est le récit de Marie-Hélène, dite Marilène, née le 18 juillet 1964 à Pouzauges. Marilène a grandi dans une famille pauvre, dans la maison d'un hameau, Brigneau, à la campagne. Elle ne se rend pas tout de suite compte de son milieu pauvre. L'enfance se passe, elle est assez effacée, elle aime à contempler la blancheur des paysages, des champs. Elle sent bien que quelque chose est différent. Marilène est bonne élève et intègre une prépa. S'ouvrent à elle des horizons, la littérature, de nouvelles têtes, un nouvel environnement. Mais elle abandonne. Elle ne peut pas, c'est physique, elle ne se sent pas à l'aise, pas à sa place. Elle se cherche ensuite, un mariage, un divorce, une cure, un psy, une carrière express d'institutrice, c'est un peu d'une quête d'identité dont il est question. Que veut Marilène ? Pourquoi ne se prend-elle pas en main ? Pourquoi cette gène ? Un très court roman, qui se lit d'une traite, et qui aborde le thème de la pauvreté et de la honte sociale. Elle est poursuivie malgré elle par son milieu, par ses origines et l'ombre de Brigneau n'est jamais loin. L'écriture est fine, poétique, sans jugement. Peut-être un peu trop distante à mon goût. J'aurais aimé plus d'émotions, rentrer davantage dans la psychologie de Marilène, dans sa colère, sa honte. Mais je pense que c'est un parti pris, à l'image de Marilène, on reste en retrait, on flotte un peu. Je suis tout de même restée sur ma faim.
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Petit livre au style plutôt poétique, avec des répétitions style refrain. Marie-Hélène Coulanges, dite Marylène, est la 3e d'une famille pauvre, le père agriculteur, a fait faillite. Elle traîne la honte de sa famille qui a dû quitter le village de Brigneau après la faillite. Elle travaille bien et a l'ambition de sortir de sa condition de pauvre. Mais elle capitule car le passé de sa famille est trop lourd. Elle traînera toujours son handicap et n'arrive pas à en sortir. Se marie, divorce, vit seule, voit sa famille à Noël mais tout cela est tellement difficile à vivre. Jusqu'au jour où elle décide qu'il faut qu'elle change, oublie ce passé, tourne la page. Une lueur d'espoir naît à ce moment.
Petit livre dense, plutôt sombre mais attachant malgré tout.
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Un sujet original : la pauvreté et ce sentiment diffus de honte et de culpabilité qui peut étreindre un individu tout au long de sa vie. La pauvreté comme marqueur social et psychologique. Comment on le comprend, comment on s'en affranchit, ou pas. En grandissant Marylène prend conscience de son emprisonnement, jusqu'à la libération du corps et de l'esprit. Une belle découverte malgré des répétitions.
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Marie-Hélène Coulanges, dite Marilène.
Un père taiseux, une mère dépressive rongée par l'inquiétude, un manque d'argent chronique. Ambiance pesante, lourde comme une chanson de Jacques Brel, une sorte de désespoir tranquille, une vie qui s' écoule toujours identique au fil des jours.
Puis c'est la faillite, la vente de la ferme, le déménagement, le père qui rentre à l'usine, la mère qui fait des ménages. Une chance finalement car la misère s' éloigne.
Et Marilène est une jeune fille commune, assez bonne élève toutefois pour intégrer les classes préparatoires. Mais on ne la remarque pas. Elle n'est ni excellente ni mauvaise, ni moche ni belle. Elle est commune, sérieuse, grise...
Et puis à 18 ans, elle laisse tomber, elle n'appartiendra pas à la classe des meilleurs. le monde entier lui est insupportable. Finalement elle entame un nouveau cursus, elle suit des cours de philosophie à la faculté mais vit dans un état d'hébétude , Marilène est engourdie.
Puis elle rencontre Michel, se marie, fait semblant d'être heureuse... Et devient institutrice... mais n'aime pas les enfants. Elle est sévère avec eux. Trop.
Marilène s' ennuie.
Marilène pense à la ferme de son enfance. Cela devient obsessionnel.
Marilène divorce.
Marilène démissionne de l'éducation nationale.
Marilène déménage dans une ville lointaine et inconnue.
Mais un jour Marilène décide d'écrire, de raconter et elle découvre sa force. Elle découvre qu'elle peut dire et participer plutôt que de se taire et d'observer.
Marilène existe enfin.
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