Marie-Hélène Coulanges, dite Marilène.
Un père taiseux, une mère dépressive rongée par l'inquiétude, un manque d'argent chronique. Ambiance pesante, lourde comme une chanson de
Jacques Brel, une sorte de désespoir tranquille, une vie qui s' écoule toujours identique au fil des jours.
Puis c'est la faillite, la vente de la ferme, le déménagement, le père qui rentre à l'usine, la mère qui fait des ménages. Une chance finalement car la misère s' éloigne.
Et Marilène est une jeune fille commune, assez bonne élève toutefois pour intégrer les classes préparatoires. Mais on ne la remarque pas. Elle n'est ni excellente ni mauvaise, ni moche ni belle. Elle est commune, sérieuse, grise...
Et puis à 18 ans, elle laisse tomber, elle n'appartiendra pas à la classe des meilleurs. le monde entier lui est insupportable. Finalement elle entame un nouveau cursus, elle suit des cours de philosophie à la faculté mais vit dans un état d'hébétude , Marilène est engourdie.
Puis elle rencontre Michel, se marie, fait semblant d'être heureuse... Et devient institutrice... mais n'aime pas les enfants. Elle est sévère avec eux. Trop.
Marilène s' ennuie.
Marilène pense à la ferme de son enfance. Cela devient obsessionnel.
Marilène divorce.
Marilène démissionne de l'éducation nationale.
Marilène déménage dans une ville lointaine et inconnue.
Mais un jour Marilène décide d'écrire, de raconter et elle découvre sa force. Elle découvre qu'elle peut dire et participer plutôt que de se taire et d'observer.
Marilène existe enfin.