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EAN : 978B07L5ZDL5V
301 pages
(05/12/2018)
4.09/5   76 notes
Résumé :
Tous les dix ans environ, des vagues d'enlèvements touchent un petit village.Des enfants disparaissent sans qu'aucune piste, jamais, ne mène à un coupable.Lucas, son frère Sam et sa petite soeur Emmy sont témoins de phénomènes terrifiants. Né des ténèbres, de la haine et du rejet, il est de retour.
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4,09

sur 76 notes
Je n'ai pas accroché à Joachim, ce qui est un euphémisme couramment employé par les gens sur les groupes quand ils n'osent pas dire qu'ils ont trouvé un bouquin mauvais de peur de subir la vindicte populaire.
Déjà, messieurs dames les auteurs, il faut arrêter maintenant avec les titres de bouquin qui prennent la forme d'un prénom. Vous avez fait le tour du calendrier, c'est bon, y a guère que Jean-Bernard et Mamadou que vous n'avez pas employé. Vous êtes censé avoir de l'imagination, alors sortez vous les doigts.
Bon, il paraît que je n'ai pas commencé par le bon Cetro. Dès le début de Joachim, j'ai eu le sentiment d'évoluer en sentier balisé, formaté. On pense fortement à Ça de Stephen King, un peu aux Goonies, aussi. Une histoire d'enlèvements d'enfants par une entité revancharde. (J'ai déjà lu un truc assez semblable, Dévoreuse, de Didier Fédou, grossièrement bâti autour du même squelette, mais plus convainquant). Pas de doute, on est dans le thriller horrifique.
Le problème, c'est que j'ai trouvé ce bouquin mal écrit, et quand j'écris « mal écrit », je ne veux rien dire d'autre que « mal écrit ».
Les dialogues, tout d'abord. Ils étouffent le récit. Les personnages parlent beaucoup, mais surtout pour dire des banalités qui pourraient passer par la narration. C'est parfois truculent, mais ça manque de naturel. Comme ce méchant qui aussitôt démasqué fait le compte de ses méfaits avec force détails. La relation entre Joseph le gitan et Sam (ou Lucas, je les ai confondus tout du long) est sympa, ça vanne à tout-va, il y a même quelques punchlines dévastatrices comme : « Il (le père) est capable de se brûler avec un truc qui sort du frigo », ou encore « Il a la bouche trop près du cul, ça s'mélange, faut toujours qu'il dise de la merde. »
Le problème, c'est que la gentille petite famille de Sam et Lucas, d'un mièvre qui ferait passer celle de Papa bricole pour la famille déjantée de Shameless, m'a rapidement provoqué des spasmes gastriques. Et vas-y que je te bisouille, que je te lèche les fossettes, que je te déverse des gallons de larmes... Une manière artificielle de nous préparer à un final invraisemblable et qui tombe comme un cheveu dans le potage.
Parfois, pourtant, une jolie tirade : « Papa et maman ils ont tout un trousseau (de clés), c'est pour ça qu'ils sont ensemble depuis si longtemps. Dès qu'une porte se ferme, ils trouvent le moyen d'en ouvrir une autre. »
On arrive au vrai sujet qui m'a fâché : le style de la narration. Poussif. Emprunté. Maniéré.
« Une suite de bruits, incongrus dans leur environnement familier, vint soudain s'imposer pour emplir leur univers auditif et en prendre le monopole. »
Je dis non. Si j'écris un truc comme ça, dites-le moi, je mettrai du tipp-ex.
Ou encore plus maladroit : « La luminosité en constante élévation lui permit de repérer une traînée fraîche laissée dans la couche humifère »
Pire, quand on attribue à un sentiment des attributs : « La peur, ennemie sournoise autant que familière, s'invita en maître pour lui ordonner de ne plus bouger. »
Ah...
J'y vais fort sur les citations, je les ai même notées tant elles m'ont... désarçonné, ce que je ne fais que rarement d'habitude : « le hurlement de douleur et de terreur du garçon ne rencontrèrent aucune oreille, et la forêt, de son silence, lui promit de tourner les yeux et de ne pas lui venir en aide. »
Et quand ce n'est pas prosaïque comme ci-dessus, c'est juste foireux comme ci-après (tentative ratée d'écrire autre chose que son coeur battait la chamade) : « Battements cardiaques au taquet, il tenta de l'apercevoir, le chercha désespérément. »
Je clos ce festival de citations, parce qu'on va croire que j'ai quelque chose contre l'auteur (alors que j'apprécie le bonhomme pour l'humanisme qui s'en dégage), par un autre exemple de ce style bancal qui fait de l'anthropomorphisme avec des concepts, des sentiments et des objets : « Quelque chose de malsain flottait dans l'air ambiant, indéfinissable malaise d'origine inconnue, comme si de longue date cette salle sécrète servait de refuge au mal même, et qu'il l'avait marqué de son sang et de ses gênes. »

Voilà, j'ai fini, cette mauvaise expérience confirme en tout cas que, selon moi, on n'écrit pas un roman en trois mois, à moins d'être un putain de génie. Et des génies, j'en ai encore croisé aucun dans l'autoédition. Et qu'un roman impeccablement corrigé n'est pas obligatoirement un roman abouti.
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Aujourd'hui je vais vous parler de Joachim, le dernier livre de Cétro fraîchement paru, enfin… si je trouve les mots parce qu'une semaine après l'avoir terminé, je suis encore sous le choc de cette lecture.
Alors me direz vous, c'est sans surprise ! Certes, puisqu'à chaque livre, à chaque phrase écrite du bout de sa plume, je me retrouve totalement emportée dans un ailleurs qui n'appartient qu'à lui. Joachim n'a pas fait exception : je n'ai pas été emportée, j'ai été transportée de l'ombre à la lumière, j'ai été bouleversée, émue aux larmes, admirative de ce que l'on peut faire par amour, d'ici ou d'ailleurs. D'un chapitre à l'autre, Cédric nous entraîne au plus profond de la noirceur, là où c'est glauque, sale, puant et abject, puis nous prend par la main et par le coeur, et nous fait remonter à la surface pour nous insuffler l'oxygène dont on a besoin, car oui, l'air se fait rare au fur et à mesure que les pages se tournent.
Je n'emploierai pas les termes « coup de coeur », « pépite » ou « chef d'oeuvre », ce serait banaliser ce livre qui mérite des mots qui n'existent pas dans le dictionnaire, des mots qu'il faudrait inventer, juste pour Joachim ; trouver des descriptifs qui iraient aussi loin dans la profondeur que là où Cétro m'a amenée.
Un hymne à l'amour, une ode à la vie et à la tolérance, à la Différence, superbement écrit avec la finesse littéraire qu'on lui connaît, l'auteur signe là une véritable bombe, et si je dis « bombe », c'est parce que ce récit a littéralement fait exploser mon coeur de lectrice.
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Avec une intrigue bien ficelée, un décor original (le milieu gitan) et des personnages bien campés, "Joachim" est un livre hommage au grand Stephen King (les fans de "It" comprendront de quoi je veux parler) sans sombrer dans le copycat. Tous les ingrédients du fantastique sont là et la recette fonctionne. On a envie d'aller jusqu'au bout de cette histoire pour en connaître le dénouement ; une lecture addictive. Bref, un livre maîtrisé et un auteur très prometteur que je ne manquerai pas de suivre. Une petite pépite de l'auto-édition à découvrir.
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Depuis que j'ai découvert cet auteur, je lis et achète ses romans dès que possible. Difficile d'expliquer pourquoi j'aime autant son style, sa poésie parfois, car Cetro manie les mots avec beaucoup d'adresse. Il me surprend ici encore une fois, avec un roman plus fantastique, et surtout dur, très dur, bien que cette petite touche d'humanité qu'il instille à chaque fois dans ses histoires est toujours présente. Il parvient toujours à rendre son humanité à ses personnages, qui sont pourtant quelques fois de sacrés salopards.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Cetro, qui derrière une façade parfois bourrue, cache une grande sensibilité et des qualités littéraires époustouflantes!
Avec Joachim il en fait la preuve flagrante !
Ça messieurs dames, c'est pas du roman prédigéré tout juste bon à être dégluti pour nourrir des lecteurs peu exigents!
Le pathos à gogo, les histoires tristes, juste bonnes à faire pleurer dans les chaumières et qui se vendent à la pelle, c'est vraiment pas mon truc, et Heureusement qu'il y a des auteurs comme Cetro pour nourrir mes exigences d'histoires extraordinaires, comme celle de Joachim !
Ce roman est absolument brillant !
Parce qu'au delà de l'histoire d'horreur et des passages bien bien gore ( estomacs fragiles,prévoyez le bicarbonate ), Joachim est aussi un roman d'amour, Amour avec un grand A, le seul, l'unique, celui auquel tout le monde a droit.
Toute l'intelligence de l'auteur est d'avoir su jouer avec l'alternance de passages particulièrement sombre, monstrueux, très noirs avec des moments de pure joie, de lumière, de beauté, afin de renforcer un autre thème largement mis en valeur dans cette histoire, la différence.
Il m'a fallut du temps pour digérer ce banquet émotionnel, mais quel régal !!!!
Bref, je n'ai pas les mots pour dire à quel point cette histoire m'a bouleversée, chamboulée, mais je ne saurais que vous conseiller de vous jeter dessus...
Gooooooo!!!!!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il m'a dit que nos âmes étaient comme des serrures. Chaque serrure a sa clé, tu vois. Si tu veux prendre les clés de la voiture pour ouvrir la porte d'entrée, ça marchera pas, tu resteras dehors. Mais si tu as la bonne clé, alors ça t'ouvre l'accès à l'intérieur.
Nos esprits, nos âmes, ou chais pas quoi, ben ils s'ouvrent que pour quelques personnes qui ont la clé. Léa a trouvé ma clé, par exemple, et moi j'ai la sienne. Papa et maman, ils ont tout un trousseau, c'est pour ça qu'ils sont ensemble depuis si longtemps. Dès qu'une porte se ferme quand ils se disputent, ben ils trouvent le moyen d'entrer par une autre.
Et Diego et Joaquim, c'était pareil. C'est comme ça, on choisit pas, on est tous des personnes qu'on soit garçon ou fille, et certaines personnes sont faites pour d'autres.
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le temps lui-même en parut perturbé, figé sur ces instants dont Sam craignit de ne jamais pouvoir s'extraire, boucle temporelle vouée à n'égrener les secondes qu'au rythme de ses peurs.
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