Cette histoire est celle de Maureen qui, le premier jour de sa rentrée à l'université, est subitement devenue agoraphobe. C'est le personnage qui raconte son histoire, ce qui rend cette histoire d'autant plus poignante.
Les phobies, les vraies, celles qui empêchent de vivre correctement, sont des maladies invisibles. C'est là qu'est la réelle difficulté, c'est très difficile de se faire entendre, comprendre et le diagnostic difficile à poser. C'est ce que l'histoire de Maureen va mettre en lumière.
On va suivre son parcours du moment où la maladie psychique est apparue à une nette amélioration, pour cela, elle va devoir accepter que sa vie ne sera plus la même.
L'autrice traite le sujet avec un brin d'humour. Elle pousse à l'exagération les comportements et paroles de l'entourage qui même si elles sont caricaturées et peuvent paraître choquantes, ce n'est pas loin de ce qui se passe dans la vie réelle lorsque l'on se retrouve dans une situation compliquée, que ce soit, une maladie grave, une maladie chronique ou comme dans ce cas là une maladie psychique difficile à gérer. On constate vite que l'entourage va prendre des directions différentes. Certains seront toujours là en soutien, d'autres vont totalement s'éloigner, éviter la situation et vous laisser tomber comme une vieille chaussette, d'autres encore donneront ce qu'ils peuvent mais n'auront pas forcement la force d'être toujours là sans avoir l'impression de gâcher leur vie. Et enfin, il y aura toujours des personnes qui seront là pour profiter de la moindre faiblesse.
Ce livre résonne en moi, même si je n'ai pas vécu la même chose, j'ai eu l'occasion de voir par moi même tout cela et je trouve important de laisser la possibilité de se rendre compte de la solitude que peut ressentir quelqu'un qui est en détresse tout comme Maureen.
Voilà voilà, beaucoup d'émotions ressenties dans un livre de moins de 200 pages
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Nous allons suivre une jeune femme agoraphobe et atteinte de TAG ( Trouble Anxieux Généralisé ) depuis 19 mois. Ses études, son premier travail et les étapes qu'elle a traversé pour sortir de ce cercle vicieux.
J'ai particulièrement aimé la personnification de l'angoisse.
Elle a posé ses valises dans ton cerveau sans intention de partir et te fera vivre un enfer à mesure que tu la combattra.
Et c'est SI vrai ! Car le réflexe humain est de vouloir se débarrasser d'un nuisible, mais pourquoi ne pas d'abord essayer de comprendre comment ce nuisible a pu arriver là ? Pourquoi ne veut-il pas partir ? Pourquoi accepter de souffrir de plus en plus à mesure que tu le combatte ?
Toutes ces réponses qu'on ne trouvera qu'à l'intérieur de soi, dans des endroits où il n'est pas forcément très agréable d'aller chercher des réponses.
Elle montre aussi les difficultés sociales que tout ça implique, elle a beau être entourée de sa famille et de ses d'amis, elle se sent plus seule que jamais puisque personne ne la comprendra jamais réellement. Pire encore, ces personnes qui ne comprennent pas et répondent par l'éloignement, l'énervement ou chercheront à minimiser ce qu'elle ressent.
Enfin elle nous fait part de sa volonté d'avoir un « véritable » problème de santé. Un dérèglement au cerveau, un problème au coeur qui expliquerait pourquoi il s'emballe si vite et si fort parfois, n'importe quoi qui pourrait la rassurer sur ce qu'elle vit ! Mais non rien, « tout est normal madame vous pouvez rentrer chez vous ».
Car l'angoisse, l'agoraphobie ne se soigne pas avec un traitement et c'est justement le plus dur.
Alors sa solution à elle, c'est d'écrire.
Écrire tout ce qu'il se passe dans sa tête.
Écrire pour oublier sa vie quotidienne.
Écrire pour se sauver.
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Je referme ce livre avec un petit wow. On est loin des genres que j'ai l'habitude de lire et que je recherche habituellement dans la lecture. Ici on plonge dans une histoire contemporaine, qui aborde des sujets dur et reel avec une touche d'humour.
La maladie psychique est abordé avec justesse, et ce n'est pas une mince affaire quand on sait a quel point c'est complexe. Maureen est atteinte de TAG ( trouble de l'anxiété généralisé ) doublé d'une agoraphobie, qui l'empêchent de vivre normalement et qui pourtant est invisible aux yeux de tous. Cette notion de non visible a toute son importance.
Maureen a développé ces problèmes de santé mentaux il y a quelques mois. On va donc suivre ici l'histoire de cette jeune fille qui tente de sortir la tête de l'eau en traversant les différentes étapes du deuil ( déni, colère, marchandage, dépression, acceptation ). On est plongé au coeur de ce tumulte que vit Maureen, mettant en lumiere les conséquence de ces troubles dans la vie de la jeune fille tant en elle que autours d'elle.
C'est un récit touchant dont on ressors grandit. de manière générale les problèmes de santé mentaux augmentent dans notre société, ce genre d'ouvrage aide à ouvrir les esprits, développe la bienveillance et le non jugement.
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Je ne peux pas continuer ma route. Fuir est mon seul réflexe. Désespérée, je me rue à la maison.
Mon cerveau fabrique du danger. Quand je suis dans la rue, il n'arrête pas d'avoir peur. Dès que je sors, c'est comme si je tentais d'arrêter la course d'un camion qui me fonce dessus.
Depuis quelques jours, ma peur du dehors m'attrape parfois dans la maison. Je ne sors plus, logique, elle vient à ma rencontre. C'est comme une cloche sur un plat. Elle descend sur moi et me plaque au lit.
Rient ne tient. Ni le sol, ni les murs, ni le ciel. Un nuage bouge et toute ma vision se fracasse. Comparés à une crise de panique, les plus grands manèges à sensation sont une blague. Généralement, ma force d'accélération remplace ma raison et je rentre chez moi à toute vitesse pour garder l'équilibre. J'arrive dévastée mais réaliste : je n'ai pas échappé à des flammes ou à des tirs. Je me retrouve alors devant des visages familiers qui ne se rendent pas comptent que je viens de livrer une bataille sincère mais absurde contre la mort. J'ai arriver d'arracher le papier peint qui les recouvre parce que leurs figures sont soudain étranges, trop précises et trop factices à la fois.
Le pire n'est pas d'être quittée par tous ou par tout le monde. Le pire est de ne pas pouvoir vivre avec soi.
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres :
https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige
https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune
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