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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
 Merci à Babélio et aux éditions Aux forges de Vulcain de m'avoir permis la lecture de ce joli roman .Gus vient de se faire sermonner car il a quitté sa copine par manque de courage et se retrouve seul dans ce bar d'un autre temps avant de se faire alpaguer par Get ,un pilier de bar .Il va lui présenter d'autres habitués ,un écrivain ,une prostituée …Et de verres en verres ,Gus va apprécier ces gens d'horizons divers et ne plus pouvoir s'en aller .Un bon moment de lecture .
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Gus vient de larguer sa nana, et c'est assis dans un rade autour d'un p'tit noir, qu'il va se faire tancer par un ami de l'éplorée. Ce rade c'est le Tourbillon.

Le tourbillon c'est un de ces rades d'époque, comme on n'en fait plus. Modernité oblige, tarif salé du foncier et gentrification poussent ces lieux populaires au charme désuet à l'extinction. Laissant place à des bistros plus branchés, qui sentent moins la bière éventée et le RSA et ou l'on se fait torpiller le larfeuille à coups de cocktails exotiques pour pouvoir se pavaner sur une terrasse en bois précieux.
Gus va être happé par ce troquet à l'ancienne et découvrir la faune des habitués qui le compose le temps d'une longue journée qui finira d'une surprenante manière.

Rodolphe Casso est habile pour tracer furtivement des personnages originaux et pourtant communs, uniques sans vraiment l'être, car on les reconnait dans leur singularité. On tire sur l'oxymore n'est-ce pas ? Eh bien c'est un peu le principe de ce presque huis-clos dans un lieu pourtant réputé pour être ouvert et qui génère du profit grâce aux allées-venues des consommateurs. le tourbillon, comme un vortex semble aspirer les entités qui gravitent alentour, il en est de même pour ce bastringue et notre héros. Il est aspiré par ce trou noir prolétarien.

J'ai apprécié ce récit, agrémenté de paroles de chansons, connues ou crées par l'auteur, moi qui suis habituellement assez hermétique à ce genre d'inclusions, dénuées de sons j'ai toujours du mal, mais je les ai trouvées ici très à propos.

C'est une ode à ces bars dépassés ou je prends plaisir les rares fois ou l'occasion se présente, à gouter de petites tranches de vies en sirotant une bière industrielle fadasse. J'ose mettre de côté ma passion pour l'union pétillante du malt et du houblon bien brassés épiant discrètement des brèves de conversations croustillantes dans ces refuges archaïques pour clients habitués ou en transit.
Comme cette fois ou j'avais découvert un zèbre carburant uniquement au Ricard (ou riflon pour les intimes), qui demandait systématiquement un ticket de caisse alors que le patron notait toutes ses consos, amusé par l'étrange requête, je l'interroge et il me répond qu'il n'a pas de montre ou de téléphone portable et qu'il se sert du ticket pour connaître l'heure qu'il et savoir combien de temps il lui reste avant de rentrer chez lui. Ce genre d'anecdotes inénarrables on les trouve difficilement hors de ces lieux anachroniques, et c'est un peu ce qui les rend précieux à mes yeux.
Un bon moment de lecture dont on ressort sans gueule de bois, ni argent claqué dans un tiercé perdant.

Une lecture qui m'a rappelé les brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio. Une perspicacité dans la lecture des persona du quotidien rappelant celle de J. M. Erre avec un humour un poil moins corrosif mais tout autant de compassion.

Un ouvrage à compléter avec l'excellent bouquin de photo : Rades de Guillaume Blot
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Voici mon retour de lecture sur le dernier jour du tourbillon de Rodolphe Casso.
Après avoir sabordé sa vie sentimentale, Gus échoue dans un bar : le Tourbillon.
Ce rade miteux à la déco ringarde, dernier de son genre dans un quartier en pleine gentrification, est le repaire de Get, pilier du comptoir régnant sur une petite bande d'inadaptés. Il a tôt fait de mettre  le grappin sur le nouvel arrivant.
Tandis que le Tourbillon tourne à plein régime, brassant heure après heure la faune du quartier, Gus se laisse enivrer d'alcool et de paroles jusqu'à se libérer de toutes ses frustrations. 
Mais festoyer avec ceux qui refusent de suivre la marche du monde a un prix.
Gus sortira t-il indemne du Tourbillon ?
Le dernier jour du tourbillon nous fait découvrir un café de quartier où certains peuvent aller, parfois, pour boire un peu.. aller jusqu'à y cuver leur vin.
Un café avec des habitués, des gens de passages..
Un café où les sobres croisent les alcoolisées, avant de le devenir à leur tour..
Un endroit où les bons mots fusent, avant parfois que cela ne se finisse en pugilat..
Je me suis rapidement fondue dans la masse et je me suis retrouvée aux cotés de Gus, de Get, de Bijou, de Bolide et des autres.. comme petite, dans les cafés que mon grand-père fréquentait.
Enfant je côtoyais régulièrement deux cafés de quartier, l'un à deux pas de chez mes grands-parents et l'autre en haut de leur rue.
Autant vous dire que me retrouver au Tourbillon ne m'a pas dépaysée lol Au contraire, cela m'a rappelé des souvenirs.
J'ai apprécié l'ambiance, le fait de me retrouver avec des miséreux certes mais ils sont surtout remplis d'humanité.
J'ai bien aimé ce roman même si cela ne fût pas tout à fait un coup de coeur.
Je sous invite à découvrir vous aussi le dernier jour du tourbillon, que je note quatre étoiles :)
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Gus vient de quitter Nathalie qui voulait un enfant, un ami de cette dernière lui a donné rendez-vous au Tourbillon, un vieux bar de quartier pour lui dire tout le mal qu'il pense de lui et à quel point il a fait souffrir son ex qui méritait tellement mieux. Il le menace de graves représailles s'il le croise à nouveau. Gus, qui n'est pas courageux pour un sou n'ose quitter le bar, mais Get le pilier du comptoir l'invite à boire une bière. Rapidement il lui raconte sa vie avec des anecdotes de moins en moins crédibles à mesure que son taux d'alcoolémie monte, il faut dire qu'il tient son surnom de la liqueur Get 27 et jamais il ne quitte le bar avant le vingt-septième verre. Bolide, un handicapé qui gratte des billets de jeux dans son coin fait aussi partie de la petite bande comme Bijou, une prostituée qui n'a plus vingt ans et un écrivain mal dans sa peau et jaloux du succès des autres. Hocine le patron défend son petit monde et lutte contre la gentrification du quartier, il protège son vieux bar autant des dealers que des promoteurs. Gus essaie en vain de quitter le Tourbillon au cours d'une longue nuit qui se terminera de manière dramatique.

J'apprécie beaucoup les livres édités Aux Forges de Vulcain, qui sont toujours de qualité. J'ai demandé ce roman sans lire le résumé, je m'attendais à un ouvrage fantastique et j'ai été plutôt surprise par cette découverte, mais c'est une très bonne surprise. L'univers évoqué dans ce roman m'est totalement étranger et je n'ai spontanément guère de sympathie pour les ivrognes. L'auteur arrive toutefois à rendre ces personnages attachants, ce sont clairement des loosers, mais ils nous touchent. Ils préfèrent rêver leur vie plutôt que de l'affronter, Get en particulier vit dans un monde complètement imaginaire, il est prêt à se montrer généreux en échange d'une oreille attentive. Gus est un lâche et finalement un profiteur, mais il se fera remettre à sa place quand il se montre malveillant envers son hôte.

Le texte se base surtout sur des dialogues à l'humour doux-amer et plein d'humanité. L'auteur se montre bienveillant avec ces personnes laissées sur le côté de notre société où la réussite et le clinquant priment. de même Hocine lutte contre la gentrification du quartier à sa manière. Ce roman est aussi une ode au temps qui passe, aux quartiers qui perdent leur âme avec des bars et des boutiques sans personnalité. Une très belle découverte.

#Ledernierjourdutourbillon #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar.com/
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Role playing comme pilier de bar, sans le mal de crane du lendemain.

Un bar, le dernier de son espèce, dans un quartier qui se boboïse. Un bar comme il faut, avec son comptoir et ses piliers. Get, qui boit quoi à ton avis ?, Bolide et son fauteuil roulant et toute une belle brochette dont je vous laisse le plaisir de découvrir. Et il y a le p'tit nouveau, qui se laisse entrainer suite à une rupture. Et une fois entrée dans le tourbillon, pas moyen d'en sortir, il vous emporte et il faut boire jusqu'à plus soif.

Je ne sais pas pour toi, mais pour ma part, je fréquentais assidument un bar dans ma jeunesse. Rassure toi, je n'étais pas du genre pilier de bar, mais plutôt pilier de salle et je jouais parfois comme remplaçant et ce petit jeu à durer quelques années. J'ai donc rencontrer pas mal la faune qui vient s'en jeter un vite fait avant de commencer le boulot, ou à la pause du midi et que l'on revoyait lors de la débauche. Mais certains étaient toujours présents. C'est ce que j'ai retrouvé dans ces pages, cette faune qui vient chercher ou oublier quelque chose. Il y a pourtant une chose en plus dans le bouquin de Rodolphe Casso, c'est le bon mot, la bonne phrase. Et le Rodolphe n'est pas du genre avare, et c'est donc un régale à lire, à sourire et à rire.

J'avais bien aimé PariZ et Nécropolitains, l'envie de me replonger dans le style de l'auteur, même si ce n'est pas dans les genres de l'imaginaire (nous avons droit à des clins d'oeil tout de même), fut donc naturel. On y retrouve son goût pour les chansons et les personnages un peu bancales. Bref, avec Casso, pas besoin de faire attention à sa consommation, comme quoi la lecture est une aussi bonne évasion que l'alcool ! Peu à peu, nous découvrons la face cachée de ces alcoolos, leurs failles et surtout leur humanité. En plus de la prose, c'est cela que j'ai adoré : ne pas s'arrêter aux représentions, aux premières impressions et qu'il y a beaucoup plus d'humanité dans ce bar interlope qu'on ne peut en trouver ailleurs.


Un seul regret : l'alcool coûte cher. 15€ en epub vérolé, 20 en papier, le tout pour moins de 200 pages bien aérées... Allez, je préfère croire que la part de l'auteur est conséquente et qu'il pourra ainsi payer quelques tournées dans son troquet !
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Gus, artiste incompris et naïf, est pris à partie par le meilleur ami de son ex-fiancée. La scène a lieu dans le tourbillon, un bar de banlieue sans panache. Gus, menacé de se faire casser la figure préfère rester quelques instants en sécurité dans le bar. Get, le pilier de bar, décide de lui payer des coups. C'est ainsi que de fil en aiguille, il passe la journée avec ses nouveaux amis.
Je me suis surprise à m'amuser avec ce livre.
La plume est drôle, sans fioritures, elle est d'ailleurs très visuelle. Cette histoire toute simple, composée de messieurs-tout-le-monde, est racontée avec brio. Car il ne faut pas s'y tromper, il n'est pas simple de raconter ce qu'il l'est.
Le pilier de bar, l'écrivain raté, le patron de bar, l'amoureux éconduit jusqu'au voisin au bord de la crise. Toutes les scènes sont très réalistes.
Le tourbillon est un lieu d'alcool, mais c'est également un refuge pour les malheurs de ces personnages. Un lieu sans paillettes, hypocrisie ni fard. On ne s'ennuie jamais, ça bouge, les rebondissements s'enchaînent.
Ce n'est pas le roman de l'année mais pour le coup il m'a beaucoup diverti.
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Le dernier jour du Tourbillon, Rodolphe Casso, Aux forges de Vulcain
Le Tourbillon, c'est un bar. Un bar à l'ancienne. Avec ses piliers. Mais le Tourbillon est menacé, le dernier de son espèce dans ce quartier en pleine gentrification. Gus y échoue, par hasard et pas rasé. Il y rencontre les locaux dont Get, LE pilier. Gus est un artiste inconnu, incompris qui vient de quitter sa compagne.
Rodolphe Casso crée l'ambiance idoine. Empreinte de nostalgie, d'humour, de propos de café du commerce… le Tourbillon est aussi un lieu de rencontres où se côtoient tous ceux qui n'ont rien à faire dans les bars branchés, à soupe, à salade, à que-sais-je-d'autre-encore… Ses héros ne veulent pas abdiquer devant l'inéluctable, la transformation du quartier. Ils savent qu'ils n'y peuvent rien, mais ils résistent.
Le texte est souvent drôle, soit par les réparties de certains des buveurs ; soit par les descriptions du Tourbillon "un bar dans son jus", mais aussi des clients "Gus ne respire pas la gagne". L'auteur se moque gentiment de ses héros qu'il affectionne et qui nous sont également sympathiques. Il décrit ces espaces qui disparaissent, ces PMU -et je pense à un en particulier- dans lesquels on pouvait apporter sa gamelle que la patronne réchauffait contre une commande d'un demi et d'un café. Nostalgique mais pas passéiste, ni c'était-mieux-avantiste, ce texte se déguste lentement, à l'inverse de ses héros qui ont tendance à accumuler les verres sans les apprécier pour leur goût -surtout les derniers- mais pour les sensations qu'ils procurent. Pour ce roman, on prend tout, la dégustation et les sensations.
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai accepté de recevoir des titres des éditions Aux forges de vulcain pour en parler suite à lecture. Après Ikiro, de Benoît Marie Lecoin, j'ai fait avec celui-ci une rencontre surprenante, drôle et touchante… Suite à une altercation avec un ami de son ex, Gus trouve refuge dans un bar, le Tourbillon. C'est un endroit vétuste, à l'ancienne, fréquenté par des piliers de bars. D'ailleurs, Get, le bien nommé, lui fait l'article et l'invite à se joindre à eux. Hocine verse sans broncher des liquides de toutes sortes dans les verres des habitués et des clients de passage. Il va s'en passer des évènements dans cette soirée de laquelle Gus tentera en vain, et à maintes reprises, de s'échapper. Mais il n'a pas tant de choses à faire à l'extérieur, mis à part peut-être une histoire d'amour à réparer, un scénario à mieux peaufiner, et l'endroit est chaleureux… J'ai beaucoup aimé ce huis clos inventé par Rodolphe Casso, un huis clos très vivant dans lequel vont se croiser une prostituée, un écrivain, un groupe de musique, un joli coeur en fauteuil roulant, un dealer, un voisin timbré, des étudiants en mal de dépaysement et même des policiers. Bien entendu, tout cela est bon enfant, quoique un peu bruyant. le lecteur vit avec délectation auprès de ces personnages une soirée alcoolisée sans temps mort. Il se passe toujours quelque chose chez Hocine, dans ce bar qui porte bien son nom de tourbillon, même après la fermeture. Une lecture qui fait du bien, ponctuée de moments d'anthologie et de phrases de comptoir.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Gus est rentré dans un bar pour se faire remonter les bretelles par un « ancien » ami. Dépité, malheureux, il va se faire emporter par l'ambiance et les habitués du bar pour n'en sortir que très très tard et après « quelques » verres.

Amusant, le roman nous emporte dans la vie des « piliers » de bar, ceux qui passent leur temps au comptoir, à boire et à raconter leur vie.

Des anecdotes, des types de verre utilisés, des cocktails servis, de la clientèle habituelle, vous saurez tout sur le « Tourbillon », le bar de quartier dans lequel se retrouve notre héros.

Une lecture plaisir très agréable, à siroter avec un verre à portée de main 🍹🍸🍺🍷.
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Poussez la porte de ce bar, de ce troquet, de ce bistrot tout comme le fait Gus, et prenez un tabouret, commandez un demi, ou une suze.
Regardez ce zinc, les piliers de comptoirs, dont Get qui fait parti des murs, qui siffle ses Get27 et qui raconte son histoire, qui vous embobine avec une verve et un charme alcoolisé.

L'ambiance de ce livre est chaude, joyeuse, et parfois émouvante à écouter les vies de ces personnages vivant dans l'estaminet “Le tourbillon” où Gus va se laisser entrainer.
Des portraits haut en couleurs avec des parcours de vie abimées, cassées dont certains en font une force et d'autre vont la rêver.
Rentrer dans ce Tourbillon vous fera voir des couleurs qu'on ne voit qu'au fond des bouteilles, sentir une chaleur qu'on ne ressent parfois que dans les coeurs d'ivrognes.
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