Le dernier jour du Tourbillon

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique Babelio.
Je remercie Babelio ainsi que les Éditions Aux Forges du Vulcain.

Ce roman nous décrit la journée de Gus au Tourbillon. le Tourbillon est un bistrot où l'on croise des piliers de comptoirs. Les habitués de ce café sont des personnages un peu cabossés de la vie.
Avec ce livre, on passe un bon moment de lecture . J'ai apprécié l'humour et certaines expressions utilisés par l'auteur.

"Le tourbillon" est une île qui recueille les naufragés de la vie... qui finissent par se noyer dans l'alcool.
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On va découvrir plusieurs facettes de la vie dans un bar, un puzzle aux pièces disparates qui forme en fait un ensemble cohérent.
C'est le lieu de tous les possibles où on des êtres se racontent des vies, réelles ou réinventées. On va voyager dans l'espace et le temps. J'ai bien aimé la façon de raconter de Rodolphe Casso, ainsi que les qualificatifs qu'il attribut à ses personnages. Gus est tantôt le naïf, le benêt, l'indigent, notre lourdaud...
On a une belle galerie de portraits de personnages haut en couleur : l'aventurier, l'écrivain, l'aspirant écrivain, la prostituée, l'handicapé, les musiciens, les étudiants... Chaque scène c'est comme si une poursuite éclairait un tableau prenant vie. J'imagine bien ce roman en pièce de théâtre.
J'ai aimé la place de la musique et des chansons, il m'a juste manqué le juke-box !
En moins de 24 h Gus va vivre plus qu'en trente ans (je n'ai pas retenu son âge). Il va se révéler, se dévoiler.
Je me demandais comment cette folle nuit allait se terminer après le crescendo... La fin est excellente, elle bien trouvée. En débutant, j'ai craint que cela ne parte en vrille mais non tout est bien contrôlé et structuré comme une partition bien écrite qui nous amène au dernier accord.

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« Ici rien n est beau , mais tout est vrai » ( Page 143 ) Voici une des sympathiques phrases de ce livre qui en est bien pourvu . Mais…elle peut aussi pour moi le résumer. Car certes l ambiance « rade à l ancienne » authentique est bien retranscrite et criante de vérité, de quotidien . Mais toujours me concernant cette normalité ne m a justement pas dépaysé et transporté. Par contre mention spéciale pour le dénouement qui lui a un intérêt et donne sens à l histoire . Lecture sympa tout de même .

Après avoir largué sa compagne, Gus échoue dans un bistrot, "Le Tourbillon", qu'on pourrait qualifier de "vintage" si on était agent immobilier. Et autant dire qu'il va tomber sur de sacrés cocos, avec qui il va pouvoir débattre de questions existentielles.
Alors, d'après les habitués, le Tourbillon, "Ça paie pas de mine, mais tu vois, qu'on y est... on y reste." Et on n'hésite pas à se poser les vraies questions: quand commence une soirée ? (quand le soleil disparaît ? mais derrière quoi ?), à faire preuve d'un esprit scientifique redoutable pour résoudre les problèmes de black-outs mémoriels: "il faudrait inventer la machine à remonter les cuites", à s'astreindre à un healthy lifestyle: "Viens, on va se faire une sèche dehors et puis on revient se graisser le toboggan."
Mais ce n'est pas seulement une histoire de piliers de bar, qui ont un côté attachant, c'est aussi un plaidoyer contre la gentrification du quartier, qui va subir "un cycle de requalification", au risque que le Tourbillon finisse en "cyclocafé littéraire".
J'ai adoré les dialogues, l'ambiance, avec ce brin de nostalgie qui rappelle "Un singe en hiver" d'Henri Verneuil.
Une belle surprise (arrosée !)

Gus a largué Nathalie. Pourtant tous les potes de Nath étaient convaincus que ça serait le contraire. Gus n'est pas vraiment celui qui sort avec ce genre de fille, mais il l'a largué. Pourquoi ? Pour ruiner sa vie sentimentale plus facilement sans doute ! Et il a échoué au Tourbillon, le bar de Hocine, qu'il laisse dans son jus, dans cette originalité actuelle qui faisait le charme d'antan. Gus y rencontre Get. Get ? Par son appétence pour la boisson signée 27. Empêtré dans une conversation sans grande cohérence avec Get, Gus va voir défiler des personnages haut en couleur dans ce bar hautement atypique. Dans un premier temps, Bertram, un ami de Nathalie, qui le menace après sa trahison. Puis il fera la connaissance de Bolide, Fred l'écrivain, de Bijou la prostituée et du voisin du haut, psychopathe. Bref du beau monde. Mais même s'il a le moral dans les chaussettes, surtout parce qu'il a le moral à zéro, il va finir par se confier et ils vont tous le mettre à l'aise, l'aider à remonter la pente. A coup de demi et de Get 27 bien sûr. Entre les histoires improbables de Get, les réflexions de Fred, ou les déboires de Bijou, Gus va finir par rester. Il essaiera bien de partir, sans succès. Quelque chose le retient. Cette soirée n'est pas finie, loin de là. Elle ne fait que commencer. Une histoire en huit-clos dans ce bar qui est le dernier rempart à la gentrification inexorable du quartier. Un moment hors du temps pour Gus et pour nous dans ce roman qui se laisse lire agréablement. Une histoire d'amitié, autour d'un verre, à se raconter des histoires et à s'aider à oublier le reste.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..

Merci aux éditions Aux Forges de Vulcain et à la Masse Critique Babelio pour l'envoi !
Pour être honnête, j'ai postulé à ce livre car la couverture est composé uniquement de verre d'alcool !
Le titre m'a bien fait visualiser la fermeture du bar de type PMU, et l'auteur a su me mener en bateau sur les raisons de la fermeture. J'ai totalement visualisé les différents protagonistes et habitués du troquet. Beaucoup, on connut se genre d'ambiance, les comptoirs de quartier ou de village encore plongés dans les années 60-80 !
J'ai trouvé l'ambiance, la description du café et des habitués triste, mais la relation d'amitié, de camaraderie et de solidarité m'ont touchée et émue.
Cette lecture était une bouffée de nostalgie douce-amère. le temps avance, les bar changent et il y a toujours un pilier pour tenir le comptoir.