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EAN : 9782957561506
264 pages
Editions Vendeurs de Mots (30/12/2020)
4.64/5   39 notes
Résumé :
Inspiré très librement d’un fait réel : l’histoire d’une famille du Kentucky atteinte d’un mystérieux problème génétique, et qui vécut en marge du reste de la population jusqu’à ce que le mystère soit enfin résolu…
A l’aube du vingtième siècle, au Village, vivent les Carson, une famille que tous considèrent comme des pestiférés. C’est que les Carson ont une particularité : ils ont la peau bleue, et personne ne connait l’origine de ce mal qui se transmet de p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Si Bleu est le premier roman de Laurent Cappe, il n'en est pas moins un roman réussi, d'une grande intensité dramatique.
L'histoire se déroule fin du 19ème, début du 20ème, dans un petit bourg auquel l'auteur donne le nom de Village. C'est un peu à l'écart que vit la famille Carson qui ne descend au Village qu'à l'occasion des marchés pour acheter le nécessaire, personne ne leur adressant trop la parole sauf quand ils ont besoin de leur acheter des tonneaux, des barriques ou de petits meubles pratiques et solides de leur fabrication. En effet, une malédiction les poursuit de génération en génération: ils sont bleus, ils ont la peau bleue et du coup sont maudits et voués aux moqueries et aux brimades, personne à l'époque ne connaissant cette maladie.
Au Village sur le côté droit de la place est bâti le Manoir, ce pensionnat pour jeunes orphelines du canton tenu par les soeurs de la Charité et où a été accueillie Frida, lors du décès de ses parents.
L'enfant, devenue adolescente est particulièrement belle et ne passe pas inaperçue lors des quelques sorties organisées par les nonnes, notamment par Maurice Duriez, l'un des jumeaux du puissant propriétaire de la brasserie locale et également maire du Village. Et voilà que Rose et Guillaume Louchez qui tiennent le seul cabaret du Village et qui n'ont jamais pu avoir d'enfant décident d'adopter Frida. La jeune fille va alors pour la première fois depuis la disparition de ses parents se sentir entourée de tendresse et d'amour. Mais il y a un autre amour qui s'est épanoui. le fils Carson, Charles, ce jeune homme à la peau bleue et Frida sont éperdument amoureux.
Le moins que l'on puisse en dire est que cette liaison va bouleverser totalement la vie du Village !
Si je n'ai pas été complètement emportée par les premières pages, mon intérêt pour cette histoire est allée crescendo jusqu'à un enchantement total.
J'ai trouvé que Laurent Cappe avait fait une approche psychologique des personnages très pointue, que le langage utilisé dans les dialogues entre Maurice et Louis était particulièrement adapté à la personnalité de chacun des frères Duriez.
C'est un roman très dur par les sujets abordés, avec en point d'orgue un amour passionnel. L'exclusion de la société pour la seule raison d'être différent des autres, en est le principal. Se pose la question de savoir pourquoi l'homme, même s'il n'a pas toutes les explications en main, comme ici cette couleur bleue due à un problème sanguin non encore élucidé, pourquoi cède-t-il à la peur et est prêt à faire souffrir celui qui est différent ?
La peur de l'inconnu, l'hostilité vis-à-vis de l'étranger, qu'est la xénophobie ou encore le racisme ont les mêmes conséquences. En s'inspirant très librement d'un fait réel, d'une famille du Kentuky atteinte par cette mauvaise oxygénation du sang, l'auteur a trouvé un biais très original pour raconter la mise au ban de la société et la violence pouvant découler de la simple différence. Il a su mettre en évidence avec des mots toujours très justes, l'ambition, la convoitise, comment ceux que l'on nomme les braves gens suivent le mouvement sans se poser de question mais aussi les sentiments de culpabilité ressentis par certains protagonistes.
De même, il nous amène à faire notre propre introspection, à regarder à l'intérieur de nous-même et à nous interroger sur ce qu'aurait pu être notre vie, si, à tel moment, nous n'avions pas choisi cette voie mais plutôt une autre.
Au final, Bleu se révèle comme un roman extraordinairement riche en émotions et Laurent Cappe, par ailleurs fondateur du Rollmops Théâtre de Boulogne, un auteur prometteur dont l'écriture est fine, sensible et d'une grande justesse.
Je le remercie donc pour m'avoir offert des moments de lecture inoubliables avec ce roman bouleversant empli d'humanisme !
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Dans ce Village un peu perdu, en 1901, Laurent Cappe qui est aussi metteur en scène et acteur de théâtre, m'a fait vivre une histoire d'une intensité dramatique phénoménale.
Bleu, c'est la couleur de la peau de cette famille Carson qui vit à l'écart du Village et souffre du mépris, de la peur des autres habitants, peur menant à la haine. Jean et Marie ont un fils, Charles qui est moins bleu qu'eux sauf quand il est contrarié ou sur le coup d'une émotion.
Dès les premières pages, je suis surpris par le mode de narration utilisé par Laurent Cappe. D'emblée, il annonce une fin dramatique qui va me tracasser durant une bonne partie de ma lecture. Cette lecture, justement, devient de plus en plus addictive pour cette histoire faite de coups durs, de moments de bonheur puis de terribles événements.
Dans ce Village, il y a le Manoir, tenu par quelques religieuses qui hébergent des orphelines. La plus sympa des nonnes, Soeur Marthe, s'occupe particulièrement de Frida qui rencontre Charles pour la première fois lors de la veillée funèbre de Marie, sa mère, retrouvée noyée.
Le responsable d'un cirque était même passé chez les Carson pour tenter de les embaucher comme attraction dans son musée des horreurs, ce qui ne manque pas de me rappeler La vie qu'on m'a choisie d'Ellen Marie Wiseman.
Charles et Frida se plaisent, se retrouvent fréquemment, grandissent et leur amitié se transforme en amour. Hélas, dans ce Village, il y a les jumeaux Maurice et Louis Duriez, fils de César, propriétaire d'une brasserie prospère. Aigri, dur avec ses gosses, cet homme n'a pas digéré le départ de sa femme avec un inconnu.
Maurice, follement amoureux de Frida, est très jaloux de Charles qui subit les moqueries, les sarcasmes. Rose et Guillaume Louchez qui tiennent le cabaret du Village, adoptent Frida qui livre, de temps à autre, quelques pages de son journal. Parfois, c'est un témoin des événements qui s'exprime et le texte est alors en italiques.
Ainsi, Laurent Cappe ne construit pas son roman de manière linéaire, changeant aussi de narrateur, ce qui donne un intérêt supplémentaire à ce livre inspiré de l'histoire bien réelle d'une famille du Kentucky atteinte de cette maladie génétique : la maladie de la peau bleue.
Rien n'est épargné à Frida ni à Charles. Leur amour s'affichant au grand jour, les ragots enflent, le cabaret des Louchez se vide de ses clients et les frères Duriez vont de plus en plus loin, jusqu'au plus odieux.
Tout au long de ma lecture, happé par la tension dramatique des événements, j'ai beaucoup apprécié Bleu, leçon ô combien instructive sur ce dont est capable notre espèce dite humaine.
Ah ! Il ne faut pas que j'oublie de préciser pourquoi, en couverture du livre, figure un bâtiment dont l'enseigne est : Au Cornet d'Or. En effet, pour mieux se venger de Frida et de ses parents adoptifs, Louis et Maurice, surtout Louis, ont réussi à convaincre leur père d'investir pour créer une auberge moderne à côté de la brasserie. Ce sera un des lieux importants du roman mais je n'en dis pas plus.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Je remercie Laurent Cappe pour l'envoi, en service presse, de son roman : Bleu.
Cet ouvrage est inspiré très librement d'un fait réel : l'histoire d'une famille du Kentucky atteinte d'un mystérieux problème génétique, et qui vécut en marge du reste de la population jusqu'à ce que le mystère soit enfin résolu…
L'auteur nous emmène à l'aube du vingtième siècle, au Village, où vivent les Carson.
C'est une famille que tous considèrent comme des pestiférés car ils ont une particularité : ils ont la peau bleue, et personne ne connaît l'origine de ce mal qui se transmet de père en fils.
Au Village, se trouve aussi le Manoir, pensionnat pour jeunes orphelines du canton où grandit la jolie Frida, qui s'épanouit sous le regard avide de nombreux prétendants.
Un beau jour, Frida quitte le Manoir et s'installe à l'auberge de Rose et Guillaume.
Or, Charles Carson, l'homme a la peau bleue, et Frida sont follement amoureux, et cet amour va provoquer une déflagration dans la vie tranquille du Village...
Bleu est l'histoire d'une passion rendue impossible par l'ignorance, les ambitions et la convoitise.
Les villageois ont peur, ils ne comprennent pas pourquoi cette famille a la peau bleue et ils les considèrent comme des monstres. Ce qui va d'ailleurs conduire à des événements tragiques.
Le Village n'accepte pas l'histoire entre Frida et Charles car ce dernier a la peau bleue. Pourtant, c'est uniquement quand il s'énerve ou a des émotions fortes, la couleur bleue est moins présente que chez son père.
La lectrice que je suis a bien compris que tout ça, c'était une question de génétique mais pas le Village car il s'agit d'une autre époque, où la médecine était moins évoluée que de nos jours.
Et ces pauvres gens ont commis de nombreuses maladresses par ignorance. C'est triste car on ne peut même pas dire pour la grande majorité des personnes que c'était réellement voulu ou de la méchanceté. C'est la peur qui les a poussé à faire n'importe quoi. Cela a été loin mais je ne vous dirais pas jusqu'où pour ne pas spoiler.
Bleu est un roman très touchant avec des personnages attachants à commencer par Frida et Charles. D'autres sont détestables et je dois avouer que j'ai pris plaisir à ne pas les aimer, ceux là !
L'écriture est fluide.
L'histoire de cette famille maudite et de la réaction disproportionnée d'un village face à une maladie qu'ils ne connaissent pas et qui les inquiètent est bien ficelée.
J'ai aimé le dénouement et j'ose espérer que cette famille saura à un moment trouver réellement la paix qu'ils méritent.
Bleu est un roman que je vous recommande, j'ai le plaisir de le noter 4 étoiles et demie et je suis contente de l'avoir lu.
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Bleu comme le ciel quand il fait beau, bleu comme la mer quand on est en vacances, bleu comme les fleurs des champs au printemps, images associées à la légèreté. Mais à l'opposé, bleu aussi comme bleu de froid ou avoir une peur bleue, se comporter comme un bleu, se faire avoir comme un bleu, images plus négatives.
Dans ce roman, bleu c'est la couleur de la peau chez les Carson, et cette particularité héréditaire les tient à l'écart. On est au début du vingtième siècle, dans un petit village du nord de la France, société rurale, où tout le monde se connaît, où chacun se donne le droit de juger l'autre, où il ne fait pas bon être différent.
Il y a Charles, le rejeton des Carson, il est solitaire, sa mère s'est tuée quand il était gamin, elle ne supportait plus d'être différente. Il y a Frida: Qu'est belle comme un soleil (le prénom choisi ne peut être une coïncidence, tellement cette chanson de Brel a traversé mon esprit à plusieurs reprises pendant cette lecture). Frida l'orpheline, adoptée par le couple d'aubergistes du village et qui va indirectement causer leur ruine. Frida et Charles s'aiment, comme des enfants d'abord, puis comme des adultes, ils vont avoir un enfant, mais Charles s'enfuit, abandonnant Frida à la méchanceté du Village. Et notamment aux frères Duriez, les nantis du village ; l'un est fou d'amour pour Frida, l'autre est « méchant comme une teigne ». Elle en mourra.
C'est un roman très riche, parfaitement bien situé à la fois dans l'époque et dans le lieu. L'auteur est impressionnant de maîtrise, maîtrise de cet univers très restreint, maîtrise aussi du climat qui y règne, des sentiments qui vont s'exacerber. L'amour entre Frida et Charles va mettre le feu aux poudres. Maîtrise aussi au niveau de la forme ; l'écriture est très fluide, précise, adaptée à ce qu'il décrit et à qui le décrit : il emploie plusieurs formes de narration passant de la narration classique à des extraits de journal de Frida et à des chapitres en italique relatant le récit de quelques-uns des villageois. Cela permet de mieux cerner les sentiments de chacun, d'approfondir notre vision de ce qui se passe.la tension monte peu à peu et l'on sait que cela ne peut bien se terminer.
L'autre réussite de ce roman ce sont les personnages, en dehors des deux protagonistes principaux, Ils vont être nombreux à intervenir dans ce roman, entre Rose et Guillaume qui vont aimer Frida et presque y perdre leur entente, Soeur Marthe si douce mais aussi si déterminée à faire bouger les choses., et puis la famille Duriez. Je suis impressionnée de voir comment en si peu de pages, l'auteur a pu camper de façon si solide tous ces personnages. Et puis il y a la majorité silencieuse, qui va où le vent les pousse, il est plus facile d'être du même avis que tout le monde. Quelques belles personnes, quelques salauds, et la majorité entre deux, qui n'ose se démarquer.
Un roman qui parle de bêtise humaine, d'étroitesse d'esprit, d'acceptation de la différence, mais aussi d'amour et de reconstruction. Je remercie Laurent Cappe pour cette lecture.
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Entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle, dans le Village, vit, une peu à l'écart, la famille Carson qui ne vient au Village que pour les marchés. Personne n'ose vraiment leur adresser la parole hormis lorsqu'ils ont besoin de leur acheter quelque chose, les membres de cette famille sont touchés par une malédiction : ils sont bleus, voués à supporter moqueries et autres brimades, atteints par une maladie alors inconnue.
Frida, jeune orpheline, recueillie par le Manoir du Village, et le fils Carson (qui donc a la peau bleue) se fréquentent, grandissement ensemble et leur amitié se transforme en amour.
Le moins que l'on puisse en dire est que cette liaison va bouleverser la vie du Village !

Très librement inspiré d'une famille du Kentuky atteinte par cette mauvaise oxygénation du sang, et qui donne cette teinte bleutée à la peau, l'auteur a trouvé une manière originale de relater la mise à l'écart de la société et la violence que certains subissent pour une simple différence. C'est avec des mots justes qu'il décrit la peur de l'inconnu, comment une majorité suit le mouvement sans se poser de question, sans oublier la culpabilité de certains protagonistes face à leur propre comportement.

Laurent Cappe ne construit pas son roman de manière linéaire, changeant aussi de narrateur, entre les points de vue des différents protagonistes (dont Frida qui livre quelques pages de son journal) et la voix centrale de l'auteur.

Bleu est un roman très touchant avec des personnages attachants à commencer par Frida et Charles, d'autres sont parfaitement détestables, d'autres enfin, la majorité, coupables et innocents qui n'osent se démarquer.

Au final, Bleu est un roman plein d'humanisme et riche en émotions dont le peu de faiblesse est amplement compensé par la prose de l'auteur et son amours manifeste pours les mots.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Des jours heureux. Un bonheur qui se construit, des désirs comblés. La vie de Frida se calait sur celle de ses parents adoptifs. Elle se levait avec le jour, allait chercher l’eau au puits de l’ancien prieuré, situé au milieu de la rue qui menait à l’église, dans la continuité de la place, à quelques pas du cabaret. Puis elle préparait le pain de la journée avec Rose, pendant que Guillaume se procurait les denrées nécessaires pour la cuisine, achetait la bière manquante à la brasserie, rentrait le bois pour alimenter le foyer, puis préparait la salle. (pages 38-39)
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Chaque seconde qui passe, chaque décision que nous prenons, même la plus petite, donne une orientation nouvelle à notre vie, ouvrant sur une infinité de chemins possibles, dont les tracés sont eux-mêmes influencés, à chaque seconde, par l’infinité de décisions prises par d’autres, à d’autres moments, en d’autres lieux. À quoi bon imaginer un hypothétique parcours de vie qui n’aurait aucune chance d’avoir existé sous la forme qu’on tente de se représenter ? Mieux vaut consacrer son énergie à améliorer la vie présente. (page 220)
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Tous ces ouvriers, ces laboureurs, ces manouvriers qui avaient fini leur journée et buvaient au comptoir, jouaient aux cartes, installés autour des tables au fond de la salle, composaient le tableau idéal de la vie à la campagne, telle que pouvaient se la représenter un pur citadin comme lui. L’atmosphère bruissait du choc des fléchettes et des javelots contre leurs cibles, des éclats de voix des joueurs, du brouhaha des conversations, brisé à intervalles réguliers par de grands éclats de rire.
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La charrette cahotait sur la route de campagne. Un groupe d’hirondelles trissaient en virevoltant dans le soleil couchant de cette chaude journée de printemps. Le claquement régulier des sabots sur le sol, entrecoupé par le souffle puissant du massif cheval de trait berçait Guillaume dont les yeux, perdus sur l’horizon vallonné du bocage bordé de forêts, reflétaient une infinie tristesse, une douleur lancinante.
La désillusion. (page 121)
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Puis je t’ai rencontrée. Tu as fait irruption dans ma vie telle une tornade de lumière et d’air pur. Je passais mon existence dans l’obscurité d’un théâtre, et à chacune de tes visites, tu venais, dans un grand éclat de rire, lever un coin du rideau de scène pour me permettre d’entrevoir le décor illuminé du spectacle de la vie, une vie qu’il m’était interdit de vivre.
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