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Je n'ai jamais été très généreux au niveau des étoiles accordées et des appréciations sur les livres de Franck Bouysse, mais j'ai toujours évoqué dans mes critiques son talent d'écrivain qui m'a régulièrement incité à continuer à le lire.

Et puis, dernièrement, c'est Glaise qui a emporté mon adhésion, un beau roman noir magnifiquement structuré que j'ai vraiment apprécié. Pur sang élève encore le niveau avec un texte que j'ai trouvé plus que réussi, qui peut être une référence de vie sur différents aspects.

J'en retiens d'abord le fait que les différents protagonistes principaux font "ce qui doit être fait". Et s'ils ne l'ont pas forcément fait en temps et heures, ils veulent rattraper le coup et agir s'il en est encore temps. Cette volonté d'agir sur les événements, passés, présents et futurs m'a imprégné comme le message le plus porteur de ce roman.

Et ce n'est pas tout car Franck Bouysse a situé son histoire en deux lieux que tout paraît séparer, le Montana et le Limousin, l'auteur rend son dû à chacun en célébrant tout autant le décor éblouissant des Rocheuses que les fûtaies et les rivières françaises où les truites sont certainement de taille plus modeste que leurs consoeurs américaines, mais tout autant avides lorsqu'une mouche sèche est délicatement posée au-dessus de leurs territoires de chasse.

Franck Bouysse a choisi d'évoquer, en alternance de l'histoire principale du roman, quelques pages relatant le déplacement contraint d'une tribu indienne au 19éme siècle, venant chercher la paix au coeur du Montana. Et cette épopée s'inscrit parfaitement dans le voyage initiatique que va réaliser, au 21ème siècle, le jeune héros du roman, Elias.

Et c'est l'essentiel du roman que cette rencontre réalisée par Elias avec un écossais, installé en France, John Gray. Chacun d'eux porte sa part de mystère, Elias dans une quête identitaire, John avec le poids d'un passé qui le rattrape. Ils vont naturellement partager leurs tourments et faire naître en quelques jours une véritable amitié, chacun attentif à l'autre, en des moments où compréhension, compassion et indulgence se mêlent pour fusionner en de nombreuses expressions de sentiments libérés.

Le style de Franck Bouysse valorise parfaitement ce tête à tête imprévu, les dialogues sont excellents et les pensées de l'un devancent souvent celles de l'autre, toujours dans un respect mutuel absolu.

Cinq femmes aux destinées bien différentes apportent leurs présences nécessaires à ce roman, deux très jeunes, l'américaine Elisa, l'écossaise Suzanne, l'indienne Mama Tulssa, Estelle et Esther deux amantes et mères aux vies fracassées. Toutes occupent un espace important dans l'histoire des deux hommes et c'est tout l'art de l'auteur d'être parvenu à leur accorder à chacune la place qui devait être la sienne.

La première de couverture sert parfaitement ce texte avec une main sanglante à l'intérieur de laquelle les lignes sont tracées par des branches d'arbres, avec une image du voyage d'Elias et les forêts et montagnes des deux pays. Pur sang est un pur bonheur de lecture.




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À Eden Creek, dans une vallée perdue du Montana, Elias vit une enfance heureuse auprès de ses parents, Mama et Papa Tulssa, des Indiens issus de la tribu des Nez Percés. Lorsqu'il est en âge de comprendre, ces derniers lui apprennent qu'ils ne sont pas ses vrais parents, qu'en réalité, il s'appelle Elias Greenhill. Charles et Estelle Greenhill, pour qui Mama et Papa travaillaient, tenait une ferme en lisière de forêt. Malheureusement, une épidémie décima une grande partie de la population et les Greenhill en succombèrent. Juste avant de mourir, ils leur donnèrent la responsabilité de la ferme et leur firent promettre de s'occuper d'Elias comme si c'était leur propre fils. Une nouvelle qui ne chamboula pas pour autant le garçon, tant l'amour de Mama et Papa lui suffisait. Mais quelques années plus tard, ce dernier meurt tragiquement alors qu'il tronçonne un acacia. Mama Tulssa, empreinte de chagrin, sait qu'elle ne tardera à le rejoindre. Aussi, peu de temps avant de mourir, elle révèle un autre secret à son fils : ses parents biologiques, qui se nomment véritablement de Montvert, ne sont pas morts lors de l'épidémie mais sont rentrés dans leur pays d'origine, la France, pour des affaires à régler, leur assurant qu'ils reviendraient plus tard. Mama Tulssa lui confie alors la seule adresse dont elle dispose, si jamais Elias veut savoir ce qu'il leur est arrivé...

Pour comprendre où l'on va et qui l'on est, il est parfois nécessaire de savoir d'où l'on vient pour pouvoir se construire. Si Elias a toujours considéré Mama et Papa comme ses parents et peu importe le sang qui coule dans ses veines, à la mort de ces derniers, il entreprend toutefois de partir à la rencontre de ses origines. du Montana, c'est dans la commune de Les Cars, en Haute-Vienne, que s'achève son voyage. Se faisant passer pour un journaliste qui veut écrire sur la famille de Montvert, il fera la rencontre de John Gray, un Écossais, qui lui proposera le gîte et le couvert. Un homme qui le guidera, au sens propre comme au figuré, sur le chemin de ses origines. Entre récit historique, en filigrane l'histoire des Nez-Percés chassés de leur territoire, nature writing et roman noir, Pur sang nous plonge au coeur d'une quête de l'identité. Franck Bouysse aborde des thèmes divers tels que la filiation, l'amour parental, la reconstruction, la rédemption, le pardon. Si John Gray se révèle un homme à l'apparence rude et brute, Elias, lui, est empreint de sagesse et de sensibilité. Pour autant, leur amitié semble aller d'elle-même. La plume, précise et poétique, nous plonge dans une ambiance un brin hypnotique, l'auteur offrant une belle part à cette nature omniprésente et envoûtante...

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PUR SANG évoque pour moi le cheval Appaloosa des indiens
"Nez-Percés"
LA MARCHE DU RÊVEUR me parle d'exil, d'espoir
Une noble lignée, l'attachement à la terre.
"Pur sang est une histoire flottant dans l'univers paisible et insensible aux drames humains, immuable toile de fond sur laquelle ils ne sont rien que des étoiles mourantes, des illusions, des rêves rêvés par un rêveur vagabond."

Je suis toujours charmée par la plume de Franck Bouysse ! Son univers, la nature, végétale et animale qu'il transforme en sonorités poétiques, des milieux baignés de végétations, d'odeurs ....
Et puis la musique vient rejoindre cette atmosphère.
Il exprime à travers ce récit sa passion pour l'Amérique des grands espaces et son attachement à la terre où il vit, le Limousin : L'identité et les racines qui nous construisent.
Elias Greenhill vit une existence libre et heureuse à Eden Creek dans le Montana. Entouré de ses parents adoptifs Papa et Mama Tulssa, un couple d'indiens descendant de la tribu des "Rêveurs" massacrés par les soldats américains à la fin du dix-neuvième siècle.
Avant de mourir Mama Tussa lui révèle une partie du secret de sa naissance.
Elias brisé par le chagrin doit chercher sa vérité.
Il part pour la France en quête de ses origines :
Un village isolé en Haute Vienne "la croix du loup".
La rencontre inopinée et chaleureuse avec John Gray, un écossais, un exilé issu d'un peuple rebelle !
ne sera pas un hasard car les âmes cabossées savent se reconnaître...
Et là, on sait que l'on est au pays de Franck Bouysse !
Deux hommes partagent le goût du silence, l'amour du monde rural, l'économie ou l'absence de mots pour masquer leurs vies entravées par les racines du passé.
C'est la naissance d'une magnifique Amitié conjuguant la pudeur, le respect et la simplicité.
Ils vont creuser ensemble et découvrir le sens profond de leur vie car chacun a droit à une seconde chance !
Ce récit offre une belle histoire d'humanité, la transmission des valeurs, les questionnements sur la filiation et il aborde le thème grave de l'extermination des indiens.
" Il est question d'amour dans ce texte, d'amour passé, d'amour présent, d'amour possible. Parce qu'il n'y a pas de sentiment plus pur que celui-là pour conduire à l'errance, l'autre nom du destin"
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Pur Sang pour évoquer les chevaux, la nature, mais aussi le sang pur, noble, d'une lignée familiale.
Un joli et court roman de Franck Bouysse, avec de belles descriptions de nature writing, des montagnes d'Eden Creek dans le Montana au plat pays de la Haute-Vienne en France.
J'ai pensé à On était des loups de Sandrine Collette à la lecture des balades à cheval dans les montagnes et forêts, le bruit des sabots des chevaux martelant la quête de soi.
Elias a été élevé par ses parents adoptifs ; Papa et Mama Tulssa, des amérindiens descendants de la tribu des Nez Percés. Elias a eu une enfance heureuse, isolé dans les montagnes, mais choyé par ses parents qui lui transmettent l'amour et le respect de la nature. Rapidement Papa et Mama Tulssa révèlent à Elias que son nom est en réalité Greenhill, fils d'un couple de français venu s'installer dans le Montana.
Mais ce ne sera que sur son lit de mort que Mama Tulssa révélera un autre secret qui va bouleverser Elias, si attaché à son mode de vie, qui va le convaincre tout quitter. Elias va partir en France pour le château de la Croix du Loup en Haute-Vienne sur la commune de Les Cars, à la recherche de la vérité sur ses origines.
J'ai aimé dans son avant-propos ce que Franck Bouysse livre de la construction de son personnage central : « Si je décline mes obsessions, mes révoltes intimes, il n'en est pas moins vrai que rien n'est possible sans personnage pour les véhiculer, les incarner. Ce personnage catalyseur, ni héros ni anti-héros, apparaît d'abord nu et revêt son histoire au fil du récit. Je le découvre en l'écrivant, le couvre d'habits-mots tissés à partir de mes vents intérieurs. » (p.8)
À propos de son texte, Franck Bouysse déclare également : « II est question d'amour dans ce texte, d'amour passé, d'amour possible. Parce qu'il n'y a pas de sentiment plus pur que celui-là pour conduire à l'errance, l'autre nom du destin. (p.9) »
Il est question dans ce roman de l'amour avec un grand A, l'amour des parents envers leurs enfants, et de l'amour au sein du couple et aussi d'amitié.
Le récit du parcours d'Elias à la recherche de ses origines est entrecoupé de courts chapitres narrant le calvaire des Indiens Nez-Percés (ou tribu des Rêveurs) tentant de survivre aux assauts des colons, bien écrits et très touchants.
Le tout est mâtiné d'une petite dose de mysticisme, comme l'auteur aime à parsemer ses romans, avec une très belle scène entre Elias enfant et un loup.
« On racontait pourtant que les Indiens et les loups appartenaient à une noble lignée ancestrale et que leurs esprits se rejoignaient dans un coin de ciel. Que leur entente silencieuse ne souffrait aucune frontière et que passer d'une vie à une autre ne changeait rien à cela. […]
Le loup avait évité chaque obstacle, ventre à terre, le corps griffé de fils d'or au passage des trouées du feuillage, le museau planté dans la chair de l'espace, et l'espace replié sur le temps, comme un cyclone naturalisé. Un mélange de particules tendant vers l'unité magistrale du monde. » (p.24)
Je me suis laissée envouter par l'atmosphère de ce texte, suivant les pérégrinations du personnage attachant d'Elias que j'aurai plaisir à retrouver dans une suite.
Fermez le poing, sentez le sang affluer dans vos veines, ouvrez-le doucement, prêt à attraper vos rêves d'une autre vie.
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Les Etats-Unis dans le Montana. Elias est un jeune homme qui a été élevé par un couple d'indiens, a passé une enfance heureuse auprès d'eux..A leur décès, de terribles secrets vont lui être révélé ...cela va le conduire à voyager outre atlantique pour se rendre en France.... il va atterrir dans un petit village, grâce à une nouvelle rencontre comme cet homme propriétaire d'un gîte, va se créer peu à peu une amitié . Il va pouvoir mener à bien son enquête... Au fur et à mesure , il va lever le voile sur son héritage et ses aïeux, se confronter à la véracité de ses origines familiales....

Elias est pétri de croyances, d'expériences, monte à cheval, a grandi dans les montagnes, auprès d'un couple d'indiens bienveillant et aimant, ...des liens du coeur vitaux.... .est ce que les liens du sang lui seront-ils plus essentiels ? Il est bien question ici de cette notion d'amour et "d'attachement" ...Cet équilibre est bien difficile à vivre quand l' héritage familial est glaçant....se confronter à son propre destin , Elias va en faire l'amer expérience...Il devra faire des choix et reconstruire son propre chemin.

Voilà tout le talent de l'auteur pour m'embarquer dans l'aventure ! toujours aussi bien écrit, l'histoire nous entraîne avec subtilité et fluidité dans le labyrinthe de la généalogie de ce personnage...c'est un bonheur que de lire les descriptions toutes en sobriété ..aucun ennui à la lecture, que du bonheur !

La nature est omniprésente, elle est un personnage à part entière du roman...Les racines sont essentiels à toute plante dans la nature, elles permettent de rester droite...aussi nos vies se doivent d'avoir également ses propres racines ...peu importe lesquelles ! mais qu'elles soient nourri par de d'amour, de bienveillance afin d'entrevoir avec tant soi peu confiance, pour projeter une trajectoire de vie .....c'est ce que nous raconte ce superbe roman ! Je vous le recommande.

Hâte de découvrir le deuxième tome.


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Ce titre qui évoque l'élégance d'un animal noble cache son jeu. Il sera aussi question de lignée, d'héritage et de liens perdus.

Aussi loin que remontent ses souvenirs, Elias a vécu à Eden Creek dans le Montana, auprès de Mama et Papa Tulssa, un couple d'indiens de l'ancienne tribu des Rêveurs. Après la mort de Papa, vient le moment où Mama va aussi quitter cette terre. Dans un dernier souffle, elle confie à Elias le secret de ses origines, loin de la terre de son enfance, au delà des mers, en France…

Roman puissant, où l'on hume l'odeur de la terre et où l'on entend le pas des chevaux, dans des paysages sublimes. Les épisodes du voyage qui conduisent Elias en Europe sont traités avec sobriété : l'accent est mis sur les échanges entre les hommes, évitant l'écueil de la découverte de la civilisation par le sauvage : Elias n'est pas Indiana Jones !

L'amitié sans concession qu'il va lier à son arrivée sur les terres de ses parents est un lien fort, intuitif, sans questionnement. Les deux hommes ont fait du même terreau, des solitaires, dont l'isolement n'a certes pas les mêmes motivations mais qui les rend identiques et renforce leur attachement aux choses de la terre, à la nature. Ce qu'il découvrira sur place sera fondamental pour ses prises de décisions et son avenir …

Mais nous n'en avons pas fini avec Elias puisqu'une suite est prévue…

254 pages Phébus 23 avril 2023
#Pursang #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Né d'aucune femme, buveurs de vent ou encore l'homme peuplé... Voici des titres d'ouvrages que j'ai souvent vu sur les présentoirs des librairies. Il aura fallu attendre que les Éditions Phébus sortent Pur Sang l'année dernière pour que je me lance à la découverte de cet auteur.

Ouvrage assez court, il n'en demeure pas moins qu'il dégage de celui-ci une certaine puissance. Sa lecture, nous emmenant tour à tour dans le Montana et en France a été un véritable dépaysement et m'a procuré un bien fou. Au travers le personnage d'Elias, "élevé par un couple d'Indiens descendant de la tribu des Rêveurs" qui eut l'impression de ressentir une sorte de reconnexion avec la nature que l'on a tendance à oublier.

Lisant assez peu de livres où sont présents les peuples indiens d'Amérique, j'ai aimé en apprendre plus sur leur culture et leur croyance donnant une impression de mysticité.

C'est avec grand plaisir que je vais pouvoir maintenant me lancer dans la lecture de sa suite, "La Marche du rêveur" avant de découvrir les autres titres emblématiques de l'auteur dont la plume a su complétement m'emporter...
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Troisième livre de cet auteur dont j'ai adoré "Né, d'aucune femme" et en deuxième position "Buveurs de Vent.". Celui-ci, vient en troisième position...

Mince alors espérons que d'autres lectures de Franck Bouysse me réenchantent, car avec cette lecture je n'ai pas été vraiment emballée.

Pour cet opus me voilà mitigée, car si j'en ai aimé la première partie j'ai subi lors de la deuxième partie, comme une faille spatio-temporelle qui m'a beaucoup perturbée.

La première partie se passe en pleine nature aux USA. Franck Bouysse nous plonge avec plaisir dans une communauté indienne au coeur d'une nature sauvage. Il sait parfaitement tisser les liens entre les hommes et la nature.

Je retrouvais alors ce que j'aime chez cet auteur, mais voilà, ce plaisir n'a pas duré !

A la mort de de ceux qui l'ont élevés et qu'il croyait être ses parents, Elias va impacter une révélation qui va le conduire à quitter son pays, son territoire, pour la France afin d'essayer de comprendre et découvrir d'où il vient réellement !

Mais alors là, je n'ai pas voulu croire que d'un coup d'un seul cet homme baignant dans une culture indienne proche de la nature,, déconnecté de tout l'univers moderne, s'en sorte sans aucun problème !

Disons que le personnage construit par l'auteur dans la première partie du livre était bien trop loin du jeune homme projeté dans le monde moderne. D'ailleurs, même dans la première partie on a le sentiment de ne pas être dans l'époque actuelle…

Pour moi ça n'a pas fonctionné, j'en ai été au départ déstabilisée, puis agacée et enfin déçue !

C'était comme si on passait des signaux de fumée à l'ère d'internet ! de plus, la deuxième partie cumule pas mal de clichés.

On a envie pourtant de croire à cette amitié masculine et on veut bien partir à la recherche des origines d'Elias, mais bon la sauce est quand même retombée pour moi.

Chez Franck Bouysse, ce que j'aime, c'est quand il se trouve à écrire et décrire ses personnages au coeur de la nature. C'est quand sa plume se fait poétique mais aussi noire.

J'ai cru comprendre que ce livre avait été écrit il y a longtemps avant les autres que j'ai davantage appréciée, alors... Mais aussi qu'il y aura une suite... Mais je crois que pour cette histoire ce sera sans moi pour cette fois.

Merci tout de même à NetGalley et aux éditions Phébus pour ce partenariat que j'honore un peu tardivement, même si j'ai lu ce livre il y a plus de 3 semaines)

et avec un avis pas très positif… C'est ainsi !

D'autres livres sont à découvrir et mes deux premières lectures de Franck Bouysse m'ont carrément bien plus emballées.

#Pursang #NetGalleyFrance


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Mais que me fait l'auteur avec ce livre ?
Je ne le reconnais plus.
C'est lui, l'auteur de "Né d'aucune femme", de "Buveurs de vent", ces livres que j'ai tant aimés ?
Evidemment, c'est un roman, ça j'ai bien compris.
Mais comment croire qu'un gamin, élevé au milieu de nulle part, par des Indiens, soit capable de se débrouiller seul, devenu adulte, au milieu de toutes les embûches de la civilisation ?
Et d'apprendre aussi facilement l'histoire de ses ancêtres ?
Mais que me fait l'auteur avec ce livre ?
Je ne le reconnais plus.
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On fait la connaissance d'Elias, à Eden Creek, dans le Montana. Il a été élevé par un couple d'Amérindiens qui l'ont entouré d'amour, et lui ont appris le respect de la nature. Mais, Papa Tussla décède brutalement et son épouse ne tarde pas à le suivre dans ce dernier voyage.

Avant de mourir, elle révèle à Elias un secret : il n'est pas leur fils biologique, ses parents sont Français, et sont repartis sur leur terre natale, le village de Les Cars, en Haute-Vienne, où se situe la Croix du Loup, le château familial. Ils ont confié le bébé pensant revenir… son vrai nom est donc Greenhill.

On va suivre Elias, dans son retour aux origines, les liens du sang, où il se liera d'amitié avec John Gray, le propriétaire du gîte, un Écossais haut en couleur qui va l'accompagner dans sa quête sur les traces de la famille Montvert, car le château est loin d'être accueillant et recèle de lourds secrets. Personne dans le village n'a envie de parler de la famille Montvert, et l'accueil des villageois est mitigé, voire hostile.

Franck Bouysse nous fait découvrir aussi bien Eden Creek que la nature sauvage de cette région de la Haute Vienne, les valeurs traditionnelles, les rites, le poids des secrets, la filiation : les liens sont-ils la voie du sang ou l'amour qu'apporte des parents aimants. Qui dit racines, sous-entend enracinement, et comment s'enraciner sur une terre qui vous est étrangère ? c'est la question à laquelle devra répondre Elias.

C'est un hommage vibrant à la Nature, et l'auteur a choisi de nous faire partager en toile de fond du roman, l'exode des Nez Percés, tribu à laquelle appartenaient Papa et Mama Tussla chassés de leur terre, en grande partie exterminés par les tuniques bleues à la fin du XIXe siècle, dont le récit est rythmé comme des tambours par le martellement des sabots des chevaux, tel un rituel ancien, sous l'oeil du loup qui n'est jamais très loin.

Les personnages sont attachants, que ce soit Elias ou Gray, l'Écossais qui ne parle qu'à son chien, empêtré dans ses histoires familiales, et on se laisse guider (et griser aussi parfois) dans leurs promenades sur le dos des chevaux.

L'auteur nous prévient d'emblée que cette fois, il nous propose une saga, « La marche du rêveur » avec ce premier titre, et maintenant il va falloir patienter pour le deuxième volume « Âpre monde ».

J'aime particulièrement l'écriture et les thèmes de Franck Bouysse, dont il me reste encore à découvrir « Les buveurs de vent » et « L'Homme peuplé » en attendant…
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